Voici débarqués les rires débridés que provoque en nous le vingt cinquième album d'Edika ! Peut-on dire qu'il s'est enfin calmé ? Hélas, chaque année, on constate que Edika ne s'améliore pas. A chaque album, on note une recrudescence de gags plus délirants, un délire visuel de plusen plus étendu, des audaces graphiques jamais vues. Bref, ce tome est une réussite à tous points de vue, et de nombreux zygomatiques vont encore souffrir !

Après le succès des deux premiers tomes réédités en albums cartonnés et vendus à plus de 30 000 exemplaires, voici la suite des aventures du fameux biker et de son rat, complice de diverses beuveries et bastons qui se terminent toujours en éclat de rire. Jadis publiées dans le magazine Freeway, ces histoires du Sli Bar et de sa joyeuse bande s'ajoutent à douze pages inédites, que COYOTE a dessinées spécialement pour cet album. Rires pétaradants garantis.

25 millions d'abonnés en France. Véritable phénomène de société. Le téléphone portable inonde les foyers. Cet objet quasiment inconnu il y a dix ans, paraît aujourd'hui indispensable à la panoplie de l'homme du nouveau millénaire. Objet de liberté ou prison dorée, tout dépend de l'utilité que l'on en a ! Alors que l'on nous annonce déjà que notre mobile va devenir un véritable objet multimédia (support Internet, visiophonie, visioconférence, télévision, radio), Raymonde et Robert Bidochon cherchent une utilité à leur nouvelle acquisition. BINET fait encore preuve d'un terrible humour (extra)lucide sur notre quotidien. Voyez comme dans certains cas, le modernisme peut faire de votre vie un enfer ! Il faut user le forfait ! C'est le leitmotiv des neuf histoires qui composent ce nouvel album car voilà Robert et Raymonde aux prises avec le portable ! Tout y passe : Robert qui appelle Raymonde alors qu'ils sont tous les deux dans la même pièce, la mémorisation des numéros utiles, les divers réglages, le portable au restaurant, etc. Le tout ponctué des désormais classiques Il faut user le forfait et Devine d'où je t'appelle ? Dans cet album, Binet donne de manière extraordinaire une leçon d'humour très proche de notre réalité quotidienne et déploie tous ses talents de caricaturiste de notre société, malade de la modernité et de ses excès. Car une fois de plus les Bidochon sont victimes, et on rit de nous avoir si bêtes en ce miroir.

Après deux ans d'attente, voici enfin la suite des aventures de Litteul Kévin, toujours aussi magistralement dessinées et racontées par COYOTE. Dans ce nouvel album, notre petit héros déluré part en voyage avec ses parents et sa baby-sitter, la mignonne Frida. Et nous voilà transportés en pleine neige, au Québec, où nos amis échangent les traditionnelles Harley pour des motos neige. Mais d'abord, ils doivent prendre l'avion, et c'est le lieu idéal pour laisser libre cours à l'humour et aux jeux de mots dont COYOTE nous régale avec talent. Humour pétaradant mais toujours bon enfant.

L'auteur bien connu de Radada la méchante sorcière et de Sri Raoul, signe ici son sixième album. Avec la Vie des Festivals, retrouvez huit histoires toujours aussi merveilleusement dessinées avec un trait simple, expressif et incisif, racontant la vie quotidienne des dessinateurs dans les festivals, et même en dehors. Les affres de la création, les rapports avec le public, avec les collègues, avec son patron sont autant d'occasions pour GAUDELETTE de nous faire rire en dépassant largement le cadre du monde de la bd : c'est un prétexte pour dépeindre tout simplement les travers et les tracas ridicules de la vie en société. La vie des festivals est donc une sorte de parabole habile et pleine d'humour destinée à nous faire rire de nous-même, un peu, et des autres, beaucoup !

Après Soyons fous, La loi des séries et les 3 tomes de Bill Baroud, LARCENET* signe ici son septième album en rassemblant les aventures parues dans Fluide Glacial de ses héros injustement méconnus : Alain Vérolet, Ferdinand Mélèze, Henri Foucard sont quelques-uns de ces personnages oubliés par l'histoire et par l'imagerie populaire que LARCENET* ressuscite devant nous en nous racontant leurs vies exemplaires. Et c'est ainsi qu'un certain Jean René devient Wonder Mécanicien, Christian Couturier, Superdrôleman, et qu'on apprend ce que notre civilisation doit à ces êtres simples, dotés pourtant de super pouvoirs totalement inutiles ! Car c'est la clé de l'humour délirant de LARCENET* : le ridicule de ces superhéros grotesques et absurdes, injustement rejetés par l'humanité bien pensante.

Aimé Lacapelle, agriculteur de l'Aveyron, fait aussi partie de la Police Agricole. Doté d'un tracteur et chargé de surveiller la campagne, Aimé veille aux grains ! Dans ce nouvel album, vous apprendrez à parler le patois : Do you speak Lou Patouès ? Vous ferez la connaissance de poules sentimentales et partagerez leurs discussions sur le thème de la vie après la mort. Vous assisterez à une enquête menée par Aimé à propos d'une affaire d'enlèvement d'épouvantails qui terrorise tous les habitants de Crespinet. FERRI nous livre à nouveau une série d'histoires rocambolesques et délirantes et pourtant si réelles, se passant dans le terroir situé quelque part entre le Gers, L'aveyron et le Lot. Un dessin original et un humour décalé qui vous plongent immédiatement dans le décor. A déguster accompagné d'une boisson anisée.

Le maître de l'absurdo-déliro-déconnium a encore frappé et vous êtes sa prochaine victime. Impossible de raconter ce qui s'y passe, comme le démontre le précédent paragraphe, une collection d'extraits sans queue ni tête. L'umour d'EDIKA est unique. Il réinvente sans fin une bande dessinée dont le texte se perd dans le blanc des marges, où les gags les plus fous figent les personnages dans des poses ahurissantes, où l'anecdote la plus banale devient un embrouillamini planétaire... Dans ce tome 26, vous voici à nouveau confronté à la délirante famille Bronsky. Le plus épatant, c'est peut-être la manière dont il parvient à dynamiter un scénario, à le faire sortir en permanence de ses rails sans jamais se répéter.C'est un style d'écriture à part, indescriptible et pourtant compréhensible par le plus grand nombre. Et si jamais vous étiez perdu dans la lecture de cet album, et croyez-moi vous le serez, c'est qu'encore une fois Edika aura frappé. Il n'y a pas à tortiller, il est vraiment fort.

Après de longues années d'absence, Lelong nous revient avec son exécrable mais très attachante vieille dame qui use des privilèges de son âge pour rendre la vie impossible à tout le monde. Cette fois-ci Carmen Cru, qui n'a plus d'âge, part rendre visite à sa mère. Vous allez vivre le grand voyage vers le sud et le pire est à craindre pour tous ceux qui croisent le chemin de cette ravageuse vieillarde. Elle passe sa vie à refuser la médiocre existence que la société voudrait lui voir vivre, c'est-à-dire sans bruit, sans mouvement, sans gêne. pour les autres ! Si certains imaginent qu'ils peuvent abuser de sa sénilité, ils ne savent pas à qui ils ont à faire car avec sa hargne habituelle, Carmen Cru triomphe toujours. Tous les lecteurs trouveront avec plaisir ces histoires savoureuses où le bon droit et la justice finissent par triompher de la bêtise et l'égoïsme. Un humour contre l'exclusion.

Après les trois premiers tomes, voici le quatrième volet de la grande saga de Georges et Louis Romanciers. Au départ, tout est simple : Georges et Louis, qui ne sont plus tout jeunes, mais qui sont restés amis, travaillent sur un roman. Chacun le sien, bien sûr, mais ils échangent leurs points de vue sur quelques sujets d'importance : le rôle du héros, les caractères des personnages, l'univers dans lequel ils évoluent, les accessoires indispensables, le sens vrai des dialogues, les codes convenus du genre romanesque. Et Goossens, grand maître de l'humour glacé et sophistiqué, nous les présente, aux prises avec les affres de la création qui les emmènent vers les plus hautes sphères ou au ras du quotidien. Disséqués avec un dessin d'une rare et précise élégance, voici les nouvelles aventures tragi-comiques de Georges et Louis, héros (malgré eux) de scènes époustouflantes qui les dépassent. Un humour d'une qualité extrême.

Sans Diocèse Fixe est l'album d'une quête très peu spirituelle au cours de laquelle Soeur Marie-Thérèse part sur les routes et prend la défense des opprimés, tant qu'ils ne se mettent pas en travers de son chemin... La couverture, superbe référence à la Nuit du chasseur, rappelle que Maëster est avant tout un grand dessinateur au trait vif et décapant, qui se prête à tous les caprices d'une Soeur Marie-Thérèse explosive et décoiffante !!!

De la naissance de sa vocation aux événements qui ont forgé son amour du drapeau et sa conception personnelle de la justice, Bill Baroud vous dévoile tous ses secrets de jeunesse qui ont fait de ce petit Américain le meilleur agent secret de l'Occident. William Baroudski, douze ans, est élevé par sa grand-mère dans la campagne américaine profonde. Ni elle ni le petit Malcolm, noir, pauvre et néanmoins son meilleur ami, ne se doutent du destin extraordinaire qui l'attend. Seul Bill en est conscient depuis le début. La loi du plus fort est la seule que je connaisse. La vie s'est chargée de me l'inculquer depuis ma plus lointaine enfance. On retrouve avec délice dans La jeunesse de Bill Baroud ce personnage emblématique qui ne perd rien en rajeunissant mais qui, bien au contraire, gagne à la fois en tendresse et en humour acide.

Préparez vos mirettes, accrochez-vous à vos planches et réjouissez-vous, car le grand maître incontestable de l'absurdo-déliro-déconnium tremens est de retour, et il est en grande forme ! Nous n'allons pas vous faire ici un résumé de son album parce que c'est impossible, ni vous raconter les aventures de ses chauves héros et callypiges héroïnes parce qu'elles sont inénarrables. Édika est le seul à maîtriser son scénario, il respecte avec rigueur la règle de ne s'en imposer aucune dans son récit. L'humour d'Édika est unique. Les gags les plus fous figent les personnages dans des poses ébouriffantes, l'anecdote la plus banale devient une histoire délicieusement débile et sans fin. Tout simplement poilant. Plus que de la bédé, c'est de l'Édika.

Honni soit qui mal y pense, il arrive aux Bidochon de penser plus qu'à leur tour. Ils pensent bien, ils pensent souvent et, dans leur infinie sagesse et incommensurable générosité, ils ont décidé de vous livrer leurs dites pensées. Ce sont de vrais morceaux de philosophie de la vie selon Bidochon, la vraie vérité de la France d'en bas qui vous sont enfin délivrés à travers quarante-six bidochiennes citations (extraites de 18 volumes de la série) et six binetiennes illustrations originales et bichonnées. Le tout dans un emballage digne d'un livre sacré, avec le signet en tissu qui fait bien chic. Un livre de chevet pour méditer sereinement et briller en société. Le bon sens chez vous, sur votre table de nuit.

Les nouvelles aventures de terroir d'Aimé Lacapelle et de sa mémé qui découvrent l'hypermarché Hypermégatop. Mais c'est nettement moins bien que l'épicier Lespinade...

Voici le dix-huitième tome de la saga des Bidochons, héros incontestés de cet univers impitoyable qu'est notre vie quotidienne. Enfin, pas tout à fait la nôtre, car les Bidochon, ce sont les autres ! Nous avons tous, dans notre entourage, un voisin, un commerçant, un cousin qui est un vrai Bidochon. Cette fois-ci notre célèbre couple se lance dans le paranormal. Robert veut tourner les tables, s'essayer à des rites sorciers, retrouver les objets perdus grâce à son pendule et torturer sa brave Raymonde, par l'intermédiaire d'une poupée vaudoue. Est-ce une question de magnétisme ou de savoir faire ? Toujours est-il que Robert se retrouve toujours la première victime de ses coups de sort. Voici donc, avec la férocité et la précision de Binet, les nouvelles tranches d'une vie croquée avec un humour tantôt cruel et tantôt tendre.

Gotlib, Frémion, Léandri, Ferri, Larcenet, Mo CCM et beaucoup d'autres se sont réunis pour offrir bandes dessinées, dessins, textes, strips, pubs et annonces baroques à l'occasion des fêtes de fin d'année.

Vous en apprendrez autant sur l'histoire de l'humanité que sur la dialectique du maître et de l'esclave à travers les relations tendues entre cet exploiteur de maître Escalope et son retord serviteur Boniface. Ces deux anti-héros remontent dans leur vache folle à remonter le temps, aussi fiable qu'une navette de la NASA : ils meurent presque à chaque fois. De la rue Poliveau à Pompéi en passant par l'Inquisition, Chico et Zépo revisitent avec bonheur mythes historiques et culture populaire. Un humour référencé et décapant, des dialogues truculents, une parfaite maîtrise du noir et blanc confirment les promesses du premier tome de cette saga iconoclaste.

Découvrez les coulisses des émissions, et celles des jeux à la con. Zappez plus vite que votre ombre et faite la claque des talk-shows à succès, bref, découvrez le monde merveilleux du petit écran grâce aux Bidochon téléspectateurs ! Et puis comme le dit Robert ayant gagné une seconde télé qu'il a installé dans la chambre, ce qui agace Raymonde : « Le bonheur, ça tient vraiment à peu de choses ». BINET met cette fois les pieds dans le PAF, et il n'est pas dit qu'il va s'en remettre. Un album à lire de toute urgence, la télé allumée.