
29,00 €
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Sammy Stein offre de déambuler dans des musées imaginaires, rend hommage à un artiste obscur dont l’œuvre a presque entièrement disparu, convoque les souvenirs d’un lieu fictif et de ses artefacts, décrit une œuvre impossible, observe le processus de transformation d’une forme en une autre et évoque même de fantastiques recettes de cuisine.

13,20 €
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De ceux qui construisent on ne sait rien, de ceux qui commandent ou ordonnent les travaux moins encore : Yokoyama ne donne à voir que la massivité des rochers, l'étendue des plaines et du ciel, le fracas des matériaux, le travail. Ici, la narration s'efface pour rendre à la bande-dessinée son matériau : le dessin, et sa vocation : l'agencement des formes.Le dessin de Yokoyama aussi bien que ses personnages, leurs (absences de) motivations, les actions auxquelles ils se livrent restent étrangers aux codes et aux habitudes propres à la bande dessinée japonaise. Ce pourquoi ses planches sont souvent qualifiées de néo-manga.

7,10 €
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19,00 €
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À Tokyo, les buildings sont des sexes en érection tendus vers un ciel où volent des avions-bites. Hommes et femmes ont une tête en forme de gland et partouzent tard dans la nuit après la journée de bureau. C'est comme ça. Dans les bains publics mixtes, les gars trompent l'ennui en enfilant des perles... dans le vagin de leur fiancée.Les filles au pair délaissent bébés et tâches ménagères pour se livrer entre elles aux actes les plus crus. C'est comme ça. Chinkoman, l'« homme-bite », se sert de son organe démesuré pour imposer violemment sa loi phallique. C'est comme ça !C'est comme ça ! C'est comme ça : la société décrite dans ces neuf histoires courtes par Jirô Ishikawa est placée sous le signe du phallus-roi, de la pulsion sexuelle, du narcissisme, de l'obsession libidineuse. C'est la société des jouisseurs, des satisfaits névrosés, la société des têtes de noeud. D'un trait élégant capable d'épouser tous les registres, du minimal au psychédélique en passant par les codes du gekiga, Jirô Ishikawa, mangaka virtuose et paria, décrit ce monde tel qu'il le voit, tel qu'il le rêve ou, plus sûrement, le craint. Presqu'inconnu en son pays, Ishikawa est l'auteur décadent, délirant, déphasé que personne n'osait attendre. Il est là, c'est comme ça désormais.

40,00 €
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Dès son premier long métrage, À Bout de souffle (1960), Jean-Luc Godard se montre attentif à la bande dessinée, au roman-photo et à la publicité. Il s'empare de ces images populaires pour construire certaines séquences cinématographiques, y fait des allusions ou les cite dans ses films, mais surtout - de façon plus originale et plus méconnue - s'en empare hors écran. C'est ainsi qu'entre 1960 et 1968, Godard fait accompagner ses films, dans la presse, d'un important appareil promotionnel qui puise aux registres de la BD et du romanphoto.Au-delà de leur aspect publicitaire, les bandes dessinées et les « romansfilms » conçus pour À Bout de souffle ou Alphaville participent à la fabrication de l'oeuvre. Le scénario imagé du Petit Soldat, paru dans Les Cahiers du cinéma, les romans-photos d'Une Femme est une femme et d'Une Femme mariée (conçu par son actrice Macha Méril) sont des prolongements du cinéma hors la salle :Une extension de l'action de l'artiste à tout l'espace médiatique, qui repose sur l'affirmation de la séquence comme fondement de l'acte cinématographique - le moyen pour Godard d'exercer son art en « contrebandes ». Contrebandes Godard reproduit de nombreux documents restés inédits depuis les années 1960 et fait la part belle à plusieurs oeuvres dans leur intégralité. Ces documents sont présentés par Pierre Pinchon et Marie-Charlotte Calafat, historiens del'art.

15,00 €
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Trois personnages - hommes ? Robots ? Extraterrestres ? Mutants ? - en cherchent un quatrième dans un pays de glace et de neige. Leur enquête les conduit à rencontrer d'autres personnages - hommes ? Robots ? Extraterrestres ? Mutants ? - aux moeurs étranges et aux goûts violents. Ce nouveau volume très attendu de Yokoyama est présenté par son auteur comme une suite possible de La Salle de la mappemonde. On retrouve en effet de l'un à l'autre quelques protagonistes qui pourraient nous être familiers s'ils n'étaient si taciturnes et la même ambiance sombre, une atmosphère épaisse de violence latente, de crime dissimulé sous la glace. Comme dans La Salle de la mappemonde, le dessin énergique, saturé, presque frénétique de Yokoyama établit une tension inouïe avec l'attitude distanciée et le calme apparent des protagonistes. Il n'est pas indifférent que la figure emblématique, presque totémique, de ce récit soit le requin...

23,00 €
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Dans son précédent opus, Le Programme Immersion, Léo Quievreux avait laissé, en un lieu et un futur indéterminés, une poignée d'espions branchés à l'EP1 (Elephant Program One), machine expérimentale conçue pour fouiller, révéler, augmenter les souvenirs. Suite et fin de ce programme paranoïaque, Immersion s'ouvre sur le procès de Per Esperen, un haut cadre de l'Agence accusé d'avoir manipulé EP1 à ses propres fins.A quoi bon un tel procès cependant, dès lors qu'Esperen, tout comme son adversaire, l'agent Le Chauve, restent hors de portée de la réalité, prisonniers de l'espace mental créé par leur connexion avec la machine ? Faisant le constat de leur impuissance, ayant manifestement perdu le contrôle du programme, les plus hautes autorités de l'Agence tentent de reprendre la main en connectant de nouveaux espions à l'EP1.A charge pour l'agent 39,5 de suivre les traces du Chauve, à charge pour les agents Janet Crispel et Carl Jaeger de remonter jusqu'à Per Esperen.

25,00 €
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Par une brèche dans un mur, une foule de plusieurs centaines de personnes pénètre dans le « jardin » et découvre peu à peu ce vaste territoire interdit constitué d'une succession de paysages artificiels animés de mouvements automatisés. Le « jardin » est un décor désert, habité uniquement de dispositifs mécaniques, de cliquetis, de chocs et de grincements, un lieu sans orientation ni logique qui paraît généré au fur et à mesure de la curiosité qu'il suscite. Un lieu probablement sans fin, voué à l'inouï, à l'extraordinaire, à l'invention. Jardin peut paraître déroutant : l'aspect non finito du dessin d'abord, un dessin volontairement moins maîtrisé, moins parfait que dans les précédents ouvrages de Yokoyama. Ici, il travaille vite et sa vivacité d'exécution est perceptible, le dynamisme du dessin participe de l'écriture et du déroulement du récit. Et puis, les dialogues : pur redoublement des paysages et des actions, pure tautologie du dessin, les dialogues les plus plats, probablement, de l'histoire du neuvième art. Et pourtant, page après page, ces dialogues s'imposent comme le guide déroutant des paysages sans repères, hors lieux. Mécaniques eux-mêmes, d'une fonctionnalité transparente, ils sont le négatif, la doublure hypnotique des artifices qui composent le jardin. Pour dire vite et vrai, on dira désormais qu'avec Yokoyama, le XXIe siècle a trouvé son Raymond Roussel. Jardin est son Locus solus.

19,00 €
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La trame de cet opus de Yûichi Yokoyama est aussi linéaire qu'elle est claire : Voyage est la longue, et silencieuse, et cristalline description d'un périple ferroviaire entrepris par trois hommes. Le sujet embrassé par Yokoyama est moins ce trajet en train pourtant (les distances franchies, le territoire parcouru...) qu'un trajet dans le train. Un voyage dans le voyage.Sitôt le train parti, en effet, les personnages entreprennent de traverser le convoi. Les personnages sont alors confrontés à l'architecture, à l'aménagement de la machine. Ils sont confrontés par-dessus tout aux regards et aux corps des autres passagers : dans le train on s'observe, on se croise, on se regarde passer, on se gêne, on se rencontre parfois. Si bien que ce Voyage consiste d'abord, consiste avant tout à traverser des visages. Succession de portraits avec à la fin peut-être, tout au bout, mais tout au bout seulement, la promesse d'une ouverture, d'un paysage.

11,20 €
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Danny Steve est une fille pressée. Après avoir réglé leur compte aux Feux de l'amour en dix minutes, voici qu'elle s'attaque à la restitution d'un tournoi de sumo. Cette fois, elle commence par poser la scène : d'un côté (sur les pages gauches de l'ouvrage) le public, de l'autre (à droite, donc) l'aire de combat et les sumotoris.À travers les masses, elle glisse son trait. Où se répètent sans fin les gestes et les postures, elle recommence inlassablement son dessin. Sous la rigidité du rituel, sous le poids des corps, Danny Steve piste la mobilité, restitue le mouvement. Et en effet, le livre s'anime. On suit les phases du combat, intrigués et déjà fervents. Esquive, geste technique, poussée, empoignade, chute : l'ouvrage prend des allures de flip book, reprend son rythme, accélère encore... Côté public défilent pêle-mêle aficionados, présentateurs TV, publicités, sacs de shopping, images de manga.176 pages ont passé : Danny Steve n'a rien raconté encore ni rien donné à comprendre du sumo. Dix minutes c'est décidément trop court pour se prendre au sérieux...

13,20 €
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Une ville orthonormée, au petit matin. Amérique nord. Réveil, métro. La vie des gens, la rue, l'ouverture des bureaux sur fond de grisaille quadrillée.Soudain parmi la foule, un homme prend la tangente. Police. Course-poursuite. L'homme est pourtant l'un des plus insignifiants de la ville : c'est un homme-sandwich. Mais justement. La pancarte qu'il arbore, et dont il semble ne pas vouloir se défaire, fait aussi de lui l'homme le plus remarquable.« New » : voilà ce qu'il annonce. Le nouveau. Rien moins.Il y a bien des choses à dire, sans doute, de New WANTED : ligne claire, minimalisme, géométrie, inventions formelles, refus de la narration... La vérité c'est que c'est l'irruption du boogie-woogie dans la peinture de Mondrian, c'est Hitchcock qui ferait courir James Stewart directement dans des décors de Saul Bass.

15,30 €
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17,30 €
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C'est l'histoire de Paolo Falcone, UN PÈRE COMME UN AUTRE, un père qui aimerait que son fils lui ressemble, un père qui fait de son mieux, qui essaie de transmettre ce qu'il aime, ce qu'il sait faire, un métier : le maniement du 38 Beretta et du Glock, le respect des contrats, la précision des repérages, et même un peu les explosifs. C'est l'histoire de Romain, UN FILS GÂTÉ ET NARCISSIQUE, une tête de noeud qui fait l'Essec, tireur plutôt doué mais qui ne s'imagine pas en serial killer. C'est un polar et c'est une histoire de famille. Une affaire d'ambitions contrariées et de divergences de vues, une histoire de roue qui tourne. Linge sale, amour, négociations, or et orgueil. c'est JUSTE UNE HISTOIRE, quoi. QUI VA DU PÈRE AU PIRE.

17,30 €
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On savait les personnages créés par Yûichi Yokoyama enclins à la déambulation (Voyage) et à la découverte (Jardin). Dans ce nouveau volume, ils abordent des contrées plus désertes et plus sauvages qu'à l'accoutumée qui les conduisent à se muer en explorateurs. Confrontés à de vastes paysages naturels et inhabités, nos aventuriers, tantôt solitaires, tantôt réunis en petits groupes, déploient des dispositifs d'exploration et d'observation diversement sophistiqués. Un missile-appareil photo, un rondin de bois aménagé en embarcation, une tente canadienne conditionnée en tube à l'instar d'une pâte dentifrice sont quelques unes des inventions mises en oeuvre pour assouvir leur commune passion : voir, voir, voir...Explorations est un recueil de 3 brefs récits, dans la veine de Travaux publics et de Combats. Ainsi Yokoyama met-il encore une fois (brillamment) en scène son principal leitmotiv, qu'il s'agisse d'obtenir une série d'instantanés photographiques prise à 400 km/h au ras des pâquerettes, qu'il s'agisse d'observer les phases changeantes d'un déluge ou de se trouver au beau milieu du passage d'un troupeau d'antilopes au galop, il s'agit toujours de voir, contempler et décrire.

23,00 €
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Avec ce sixième ouvrage, Yûichi Yokoyama frappe haut, frappe fort et frappe où on ne l’attend pas. Délaissant un moment sa manière habituelle – la ligne claire incisive, parfaitement maîtrisée, rehaussée d’aplats noirs et de trames reconnaissable entre toutes –, il offre avec Baby boom sa première bande dessinée en couleurs. Baby boom est un recueil de saynètes ultra-rapides animées par deux personnages récurrents, un « oiseau » (l’animal à tête noire sous le masque duquel l’auteur aime se figurer) et un « poussin », engagés dans toutes sortes de jeux et d’activités propres à l’enfance : cerceau, cubes, baignade, pliages, dessin, goûter, construction, bac à sable, saut dans les flaques… Dessinant vigoureusement à l’aide de deux couleurs de feutres (dont il change à chaque scène ou à chaque page), Yokoyama a laissé à ses dessins leur fraîcheur d’esquisses. Par leur rapidité d’exécution, par leurs contrastes colorés, ses planches sont le prolongement évident et communicatif de la joie frénétique de l’oiseau, du poussin et de leur bande de copains. Nouvelle clé d’accès à une œuvre trop souvent jugée austère, sérieuse et froide, Baby boom – livre de l’enthousiasme – expose ainsi au grand jour pour la première fois l’un des ressorts les plus puissants de l’œuvre de Yûichi Yokoyama : sa part d’enfance.

13,00 €
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La ville de Prokon (dont le nom comprime en un seul les deux mots PROduction + KONsommation) est l'utopie capitaliste enfin réalisée : à Prokon, chaque individu possède un emploi, contribuant ainsi au niveau général de consommation qui lui-même soutient la production, qui elle-même garantit le niveau d'emploi sur quoi repose la consommation, etc. Le cercle est aussi vicieux que la logique est naïve : confis de bonheur, de lotissements résidentiels et de produits standardisés, les habitants de Prokon se vouent corps et âmes à la satiété de consommation. C'est compter sans l'ennemi juré de Prokon, le Docteur Dracenstein qui, relégué aux marges de la cité, met la main à sa dernière arme : le spray d'éternité ! Ayant compris que l'insolente vitalité de Prokon repose sur le principe d'obsolescence des produits manufacturés - autrement dit sur la nécessité, programmée par leurs fabricants, de les remplacer régulièrement -, le Dr Dracenstein entreprend, par simple pulvérisation, de figer pour l'éternité dans leurs fonctions et dans leurs qualités d'origine les objets, les produits, les mécaniques.Originellement publiée en 1971, Prokon n'avait jamais passé à ce jour les frontières norvégiennes.

18,00 €
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11 mars 2011. Un séisme d’une magnitude exceptionnelle secoue le Japon. Déferlant instantanément à travers ce que terre, mer et ciel comptent de connexions électroniques, les vagues, les débris, les carcasses, le feu, et bientôt la neige et les radiations nucléaires se répandent sur les écrans du monde entier. Ils s’y mêlent en une boue informe aux mots, aux commentaires, aux analyses, charriant partout l’intelligence et les émotions comme l’eau charrie là-bas, au Tôhoku, les cadavres.Avec Les Écrans, Risto se tient explicitement à la surface du désastre, ou plutôt à l’autre aspect de la catastrophe : au désastre tel qu’il nous est parvenu, au désastre tel qu’il arrive continuellement au-delà du Japon mais auquel la date 11/03/2011 et le nom « Fukushima » donnent sens.Dans Les Écrans, les images de catastrophe s’enchaînent en un flux ininterrompu : explosions, effondrements, naufrages, corps qui tombent, accidents forment comme un fond d’écran à la surface duquel s’entrelacent un mince réseau de paroles. Trois voix surnagent tour à tour. On repère la parole médiatique, la voix sans timbre des bannières de texte déroulées par les chaînes d’information TV. On distingue une voix forte et fière, captée depuis là-bas, témoignage direct de la catastrophe au jour le jour. Plus fragile, moins localisable, mystérieuse, exhibitionniste, indolente, désincarnée, s’imprime enfin une troisième parole, sonnant comme la voix même des écrans, paraissant répéter de mille manières la même hébétude : « Pourquoi tout n’a-t-il pas déjà disparu ? » a écrit Baudrillard...

22,00 €
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Ouvrir Tarzan contre la vie chère, c'est retrouver les scènes initiatiques du cinéma du dimanche soir : les cow-boys et les Indiens, les capes et les épées, les bals et les perruques, la flibuste, les baisers, la sauvagerie, les corps à corps, l'héroïsme, la trahison, le crime. mais les retrouver comme suspendus par le dessin, figés hors de leur temps, irrémédiablement arrachées à notre enfance. Car ni les cow-boys, ni les marquises, ni les centurions ne parlent plus la langue, si niaise et si profonde de jadis. Que leur est-il arrivé ? Ont-ils regardé la télé à leur tour ? Ont-ils fréquenté en cachette la machine à café du bureau ? Ont-ils lu 20 Minutes avant d'enfiler leur costume ? Comment expliquer leur soudaine préoccupation pour les RTT, le mariage pour tous et le bilan carbone ?Il faut se rendre à l'évidence, Stéphane Trapier a tenté ici le reboot ultime : faire parler aux héros d'autrefois le langage de notre époque ; les dialectes médiatiques, politiques, publicitaires qu'il excelle à capter et à restituer. Chez Trapier, les héros ne sont jamais fatigués de bavarder.

23,00 €
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Dans un futur proche mais indéterminé, « L'Agence » cherche à récupérer un prototype de la machine EP1 (Elephant Program One) dérobé par une jeune femme, Anna, pour le compte d'une agence rivale, la NAIA. De son côté, une organisation criminelle tente de doubler la NAIA par le biais d'un agent infidèle. Le boîtier EP1 n'est pas seulement l'enjeu de cet affrontement entre trois redoutables puissances puisque, couplé à un boîtier jumeau, il est aussi l'arme essentielle de cette lutte : le module ainsi constitué force, scrute, inspecte les souvenirs enfouis des agents branchés aux machines, moissonne de l'information mémorielle et dévoile des champs mentaux inexplorés. Per Esperen, un responsable technique de l'Agence qui supervise la recherche de l'EP1, contribue à brouiller un peu plus les pistes. Progressant sous un masque impassible, il agit en franc-tireur avec l'espoir de trouver refuge dans l'espace mental révélé par les machines.De flash-back en fantasme, de rêve en souvenir, de glissement en faux raccord, toute certitude positive, tout repère se délite : Le Programme Immersion est un récit-piège où le lecteur se trouve, en tous sens du terme, captivé. Ayant hacké sa propre intrigue, le récit suit ses personnages dans leur néant, explore leurs relations autant qu'il les distord, fouille leurs consciences, et de loin en loin dysfonc-tionne, au gré d'amples oscillations paranoïaques.

19,00 €
MATIERE
Trois hommes costumés et masqués s'aventurent dans une ville inconnue.Formant une sorte de commando en mission, ils sont à la recherche d'un lieu, d'un objectif qu'ils ne connaissent qu'approximativement. Au détour d'architec-tures oppressantes, ils sont vite confrontés à d'inquiétants groupes d'hommes en uniforme. La tension nouée entre les protagonistes, autant que la pesanteur des situations, laisse craindre l'imminence d'un drame. Que font ici ces milices urbaines ? Qu'est-ce qui justifie qu'elles se comportent en maîtres des lieux ? Quelles activités sont réellement les leurs ? Trafic ? Crime à grande échelle ? Déprédation ? Attentat ? Putsch militaire ?.En dépit de ces rencontres, nos trois hommes parviennent à destination. Sans se départir de leur feinte nonchalance, ils se présentent au portail blindé d'une luxueuse villa. Le propriétaire des lieux, un dandy aux airs mystérieux, les laisse pénétrer au coeur de cette forteresse dont il semble avoir l'usage exclusif. Après leur avoir offert quelques verres d'alcool, après les avoir menacés d'une arme à feu, il leur accorde cependant le privilège d'accéder à son très vaste jardin et à une bibliothèque unique en son genre : la salle de la mappemonde.