Louis Armstrong est l'inventeur du jazz. Originaire des faubourgs pauvres de la Nouvelle-Orléans, il a transformé la brouillone polyphonie de la musique américaine du début du siècle en un langage musical universel aux accents tantôt triomphants, tantôt déchirants, toujours profondément humains, dont la richesse d'inspiration allait rejaillir sur l'ensemble de la musique populaire américaine du XXème siècle.Le CD1 met en valeur les incomparables qualités expressives de son chant, dans les contextes les plus variés, tandis que le CD2 explore la vibrante fibre néo-orléanaise du trompettiste, entouré de complices en absolue symbiose avec son art.

Né en 1921, il avait tout bonnement réinventé le piano, sans en avoir d'ailleurs appris les règles. Autodidacte de génie, il s'était créé un style absolument personnel, d'une simplicité théorique biblique mais d'une efficacité pyramidale : une main gauche qui plaque sur chaque temps un accord bien plein, une main droite qui développe, avec un iota de retard, des phrases chantantes et claires comme le jour. Son « swing» massif, son humour, ses riches harmonies, avaient conquis le grand public. Il était ainsi resté, jusqu'à sa mort en 1977, un grand artiste populaire. Au fait, il l'est toujours, à travers ses disques aussi frais qu'au premier jour.

Les dessinateurs : D. Aranega, T. Benoit, C. Berberian, O. Berlion, H. Bourhis, Bouzard, JC. Chauzy, N. de Crécy, JC. Denis, B. Flao, R. Guerineau, E. Guibert, M. Larcenet, F. Margerin, JC. Menu, E. Moynot, J. Pourquié, D. Prudhomme, JM. Rochette, F. Cestac, Loustal, JY Ferri, B. Cosey, Y. Lindingre, Igort, L.Mattotti. Je suis allé à la pêche dans ma collection de compilations de Rock'n'roll et j'ai réuni trente, quarante titres, tous bien allumés, et obscurs -cela va de soi, sinon quel intérêt ?, enregistrés entre entre 1954 et le début des années 60. Il y aurait deux rondelles. Et un livret, somptueux, qui dépendrait de vous. L'idée, c'est un titre - une illustration, avec une exposition des originaux au CNBDI pendant le festival. Le dessin est au format carré, couleur ou non, 20 cm x 20 cm à l'impression. Pour donner une colonne vertébrale au bazar, je vous propose de revisiter l'imagerie générée par l'irruption du Rock'n'roll à l'époque : celle du mauvais garçon, cran d'arrêt en pogne et dégoulinant de testostérone, dont les compilations Rhino ont fait leurs choux gras, par exemple. Ça vous dit ? Oui ? Formidable! Baru

Près de quinze ans après sa disparition, Frank Sinatra reste Le Chanteur, The Voice.Dépassant les clivages, il sut glorifi er la chanson américaine. Sans trucages ni complaisances, par son seul talent et la sincérité qu'il mettait dans ses interprétations. Frank Sinatra traversa plusieurs périodes. Celle qui l'associa à l'arrangeur Nelson Riddle représente sans doute le sommet de sa carrière. « Songs For Young Lovers », « Swing Easy », « In The Wee Small Hours », « Songs For Swingin' Lovers ! », quatre albums issus de leur collaboration, parfaitement incontournables. Faut-il rappeler que la version de My Funny Valentine enregistrée par Miles Davis devait presque tout à celle de Frankie ?

Il nous fut révélé au début des années soixante dix par «Bananas», film comique d'un comique américain de plus. Cependant, le génie de Woody Allen allait très vite exploser à travers des oeuvres moins burlesques, de brillantes comédies plus ou moins autobiographiques et traitant avec grand humour de la vie, de l'amouret de la mort. Depuis, chaque année, on attend le «nouveau Woody Allen». Les Européens ont appris à aimer ce New-yorkais pur jus, si proche de nous dans la dérision de son regard sur le monde d'apparences dans lequel nous vivons, des deux côtés d'un océan qui semble avoir rétréci avec le temps. Bonheur supplémentaire, Woody aime le jazz, surtout celui qui lui rappelle l'odeur troublante du 78 tours et l'extraordinaire condensé de bonheur que contenaient ses trois minutes. Django, Bechet, Armstrong, Bix, Duke, Glenn Miller et Benny Goodman, ils sont tous là, et les films de Woody redonnent vie à leur musique, contrepoint sans âge à des aventures d'hier et d'aujourd'hui.

L'immense dessinateur, auteur, cinéaste Rabaté a réalisé un album plein d'amour pour son idole Charles Trenet.Même s'il l'a abondamment cultivé, Charles Trenet reconnaissait que son personnage de fou chantant aux boucles blondes coiffées d'un chapeau mou était une caricature. Au-delà des clichés, l'exploration de l'oeuvre de Trenet est passionnante car pleine de surprises : on se rend compte que la plupart de ses chansons, à la fois joyeuses et mélancoliques, ont plusieurs niveaux de lecture. Le rire étant la politesse du désespoir, comme il le disait lui-même...Empreintes de rythme et souvent teintée de surréalisme, elles ont parcouru le monde et inspiré des générations d'auteurs, à commencer par Georges Brassens qui les connaissait toutes !Martin Pénet

Une biographie de Charles Dumont en illustrations de José Correa, accompagnée d'un texte biographique et de 2 CD.

Depuis une quarantaine d'années, la bande dessinée et le rock se font la cour, dialoguent et nous offrent régulièrement les fruits de leurs amours. Entr'autre Robert Crumb immortalisant Janis Joplin sur l'album Cheap Thrills, Jean Solé caricaturant Frank Zappa pour Tis The Season To Be Jelly ou bien encore Serge Clerc illustrant The Big World de Joe Jackson.BDBOUM et l'Association M.A.R.S. ont souhaité participer à cette importante expression en sollicitant 10 dessinateurs pour leurs talents graphiques et leur passion musicale. Ils ont enregistré tous les titres figurant sur cet album au studio Pôle Nord de Blois. Chaque auteur a ensuite illustré une ou deux chansons. La colère, les périodes de crise, les racines du Folk et du Blues tels des sentiments de révolte ont été les fils conducteurs que les différents participants ont pu transposer selon leur style. A travers ces 60 pages et ces 18 titres, véritables tempêtes de poussière* profondes et personnelles, voici une occasion de découvrir ou de redécouvrir ces sonorités.

Georges Guétary était un homme à part, un personnage « bigger than life » comme on dit à Broadway. Il parlait si musicalement, avec son drôle d'accent, qu'on aurait pu penser qu'il faisait des vers...