
18,50 €
CORNELIUS
L'univers déprimant d'une banlieue ordinaire : des grilles, des barreaux, des dunes de ciment, un Bel Est qui n'est qu'une gare de RER, et pour tout géant, un centre commercial. C'est dans ce décor désolé que des adolescents maladroits, Véra, Agnès et Abel, jouent l'éternel drame du triangle amoureux. Véra voudrait ne plus être une victime. Elle aimerait se raser la tête, exhiber des cicatrices et puis que les gens aient peur d'elle.Mais dès qu'elle ouvre la bouche, elle rougit et son désir, refoulé, reste désespérément muet. Sur le chemin du lycée, elle croise un homme à capuche qui brandit un couteau et exhibe un long sexe blafard, des amazones inquiétantes qui dansent parmi les collines de béton... Ces personnages fantasmés la hantent et la tourmentent. La jeune fille avance à tâtons dans un monde où réalité et rêve se superposent et se confondent.Son imaginaire transforme le métro en un souterrain fantastique et peuple le paysage de vulves et de pénis. Prenant tour à tour des allures de conte pour enfants pas sages et de cauchemar freudien, le récit déploie des images cruelles et mystérieuses, qui évoquent l'esthétique des miniatures orientales ou l'ambiance hypnotique de La Nuit du chasseur. Poursuivant une oeuvre singulière et sensible, Fanny Michaélis signe avec Géante un nouveau conte fantastique inclassable et foisonnant.

14,50 €
CORNELIUS
Brooklyn Quesadillas Antony Huchette Note moyenne : | 0 note Cornelius EditionsBrochéParu le : 23/05/2013.Dans cette véritable odyssée moderne qu'est Brooklyn Quesadillas, Antony Huchette évoque avec poésie la crise existentielle provoquée par la paternité. C'est d'abord une plongée dans le quotidien de Joseph, récemment débarqué à Brooklyn et réalisateur d'un talk-show animalier. Rythmée par son émission, sa vie se dévoile par petites touches, à travers ses déambulations dans la ville, ses journées de travail au café Madeline, et les moments de bonheur avec son fils.Puis, peu à peu, surgissent les angoisses qui le traversent et qu'il ne sait comment surmonter. Les difficultés financières liées à sa vie d'artiste, la peur de vivre une vie déjà toute tracée. C'est alors que tout bascule. Joseph se retrouve entraîné dans un univers hors du temps, où tout devient possible. Les sirènes de Governors Island, actrices des années 1980-90 tombées dans l'oubli, lui font miroiter l'opportunité de vivre éternellement une jeunesse sans responsabilités.Ce n'est qu'au terme de ce voyage initiatique, parsemé de rencontres toutes plus surréalistes les unes que les autres, qu'il pourra définitive-ment accepter la stabilité du monde adulte, dans un dernier adieu à l'adolescent qu'il a été et qu'il ne pourra plus être. Nourri de références cinématographiques et graphiques, comme autant de clins d'oeil à la nostalgie d'un passé révolu, Brooklyn Quesadillas aborde avec légèreté cette angoisse universelle qui nous saisit face au temps qui passe.

23,50 €
CORNELIUS
L'auteur revient sur son adolescence dans une petite ville de la province du Québec. Il y évoque son adolescence, sa découverte de la sexualité et ses lectures de Playboy.

34,50 €
CORNELIUS
Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie de Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon.La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie.Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable : le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire : celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil.Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.

19,50 €
CORNELIUS
Quand il ne réinvente pas le New York des années 50 ou le Hollywood des années 70, Harkham situe ses récits dans un territoire vague, à une époque incertaine. Là, il peut animer librement les créatures de son imagination, voire se rêver d'autres vies, dans la peau d'un Napoléon, dessinateur inquiet, ou celle du scribe besogneux d'un shtetl d'Ukraine. Les comics se rapprochent ici du poème ou de la nouvelle. Histoire et dessin reposent sur une économie de moyens volontaire et un sens aigu de l'ellipse. L'apparente facilité ou banalité du trait est délibérée. Harkham utilise les limitations et les codes visuels du genre pour développer un dessin clair, lisible, dépourvu d'artifices et faisant un usage minimaliste de la couleur, mais d'une grande densité. Chaque case, aussi simple qu'elle paraisse, contribue à la subtilité et la charge émotionnelle du récit. Ce contraste entre le dépouillement du trait et la puissance de l'émotion rappelle la manière de Schultz. Mais l'humour et la fantaisie chez Harkham s'accompagnent d'une vision sombre et sans complaisance de l'humanité. L'inassouvissement, la frustration sexuelle, l'inquiétude métaphysique menacent à chaque instant de noyer les dessins sous un flot de sang noir. Et Harkham de citer, parmi les artistes dont il se sent proche, ces autres visionnaires ironiques que sont Knut Hamsun, Charles Willeford, Will Oldham ou Léonard Cohen.

16,50 €
CORNELIUS

22,50 €
CORNELIUS
Fritz the Cat est sans conteste le personnage le plus célèbre de Robert Crumb, mais sa renommée repose sur une équivoque. La plupart des gens ne connaissent en effet Fritz que comme le héros du dessin animé que le réalisateur Ralph Bakshi a sorti en 1972, d'après les bandes dessinées de Crumb publiées quelques années plus tôt. Premier dessin animé classé X, le long-métrage de Bakshi a connu un tel succès commercial qu'il a durablement tordu la perception que l'on peut avoir du matou original, celui que Crumb dessinait depuis l'adolescence pour son propre plaisir.Le présent volume rétablit la véritable identité de Fritz, tel que l'a dessiné Robert Crumb : de sa première apparition en 1965 dans le magazine Help ! à sa mort violente en 1972 (en réponse au film de Bakshi), on le découvre étudiant glandeur, obsédé sexuel, révolutionnaire à-la-mie-de-pain, simili James Bond outrancièrement macho, héroïnomane en pleine déchéance, star vieillissante et cynique, c'est-à-dire l'antithèse des beautiful people du mouvement hippie d'alors... Faussement cool et vaguement ringard, Fritz synthétise la vision acérée que Crumb avait à l'époque des gens de sa génération.Inspiré, dans son graphisme contrasté et son découpage fluide, par les strips des classiques de la bande dessinée d'humour américaine des années 1920 et 30, Crumb, quand il dessine Fritz, se fait chroniqueur acerbe, à la manière de ses maîtres en satire Harvey Kurtzman et Jules Feiffer.

20,50 €
CORNELIUS
Jamais, depuis Quichotte et Panza, ou Laurel et Hardy, on ne vit un couple de héros aussi mal assorti. Fuzz est un nounours, battu et jeté à la poubelle par un sale gamin. Coq d’élevage, plumé et promis à l’abattage, Pluck est en cavale. L’un est aussi craintif et passif que l’autre est arrogant et agressif. Débutée dans une benne à ordures, leur histoire prend la forme d’un roman picaresque, à la façon de L'Ingénieux Hidalgo Don Quichotte de la Manche ou des Aventures de Huckleberry Finn. Leur route croise celles d’un singe zen, d’une végétarienne folle, de Lardass, roi du sandwich au lard, de la belle Glibbia, directrice d’une équipe d’animaux gladiateurs, ou de Sourpuss, citron mâtiné de mouches, produit d’une expérience scientifique aberrante. Ces créatures improbables arpentent la scène d’un petit théâtre de fête foraine, avec ses décors de carton pâte et sa toile de fond qui représente une Amérique miteuse, envahie par les détritus, un pays à la fois familier et étrange, à qui le trait épuré et le noir et blanc de l’auteur donnent un air d’évidence.

37,50 €
CORNELIUS
Providence regroupe une cinquantaine de planches, autour d'une certaine idée de l'Amérique, chaque planche ayant pour titre le nom d'une petite ville perdue au fin fond des États-Unis et dont le nom, par ce qu'il évoque ou simplement par sa sonorité, a su inspirer l'auteur. Conçue comme un exercice de style et débutée il y a plus de dix ans, cette série de dessins est faite de variations à partir d'un scénario très simple : un bandit, un policier, de la nourriture.Des saynètes, toujours composées en intérieur, dans le salon d'un appartement, un bar ou encore une chambre d'hôtel, qui donnent à voir une série de personnages parfois mafieux, parfois décadents, toujours hauts en couleurs. Symbole d'une Amérique moderne et métissée, on retrouve une boîte de pizza ou un flingue, émaillés ici et là, au fil des pages. Le dessin d'Hugues Micol, mélange d'aquarelle et de gouache, fait figure de palimpseste, les couches légères ou opaques se superposant au fil de la construction de ces scènes lumineuses.Page après page, ces scènes s'assemblent et prennent vie, les personnages s'animent sous nos yeux, nous bousculant et nous éclaboussant au passage.

20,00 €
CORNELIUS
Doug, le héros de Toxic, se confesse sur son passé à une jeune femme. Il se bat pour se souvenir du mystérieux incident qui a changé sa vie et qui pourrait bien être lié à son ancienne petite amie, Sarah, et à l'ex de celle-ci. Doug va chercher des réponses dans un monde alternatif cauchemardesque, où il est un petit employé de la Ruche.

17,50 €
CORNELIUS

34,50 €
CORNELIUS
Shigeru Mizuki est né en mars 1922 à Sakai-minato, petite ville côtière du sud-ouest du Japon. Il connaît dans cette province tranquille une enfance libre et heureuse, période faste dont il s'inspirera à de nombreuses reprisesdans ses mangas. Très tôt, il montre des aptitudes étonnantes pour le dessin, talent encouragé sans réserve par ses parents. Il a à peine vingt ans lorsque la guerre du Pacifique vient interrompre ses espoirs de carrière.Enrôlé dans l'armée impériale japonaise, il est envoyé dans la jungle de Nouvelle-Guinée, où il va vivre un véritable cauchemar: il contracte rapidement la malaria, assiste à la mort de ses camarades et perd le bras gauche dans un bombardement... Détenu sur place à la fin de la guerre, il se lie avec les membres d'une tribu locale, amitié qui le sauvera de la famine, de la maladie et de la folie. Ce n'est finalement qu'en 1957, après une vie déjà trop riche de souvenirs et de blessures, qu'il entame la carrière de mangaka qui a fait de lui l'un des plus grands raconteurs d'histoires de son pays.Auteur singulier et généreux, il ne cesse d'explorer tout au long de son oeuvre les univers qui se cachent derrière notre monde pour mieux dire sa profonde compréhension de l'âme humaine, et communiquer à ses lecteurs l'empathie qu'il éprouve pour toutes les formes de vie. Après NonNonBâ et Opération Mort (Fauves du Meilleur Album et du Patrimoine en 2007 et 2009 au festival d'Angoulême), les éditions Cornélius présentent avec Vie de Mizuki un autre chef-d'oeuvre et une nouvelle facette de ce géant du manga.Le succès sans commune mesure de la bande dessinée au Japon, son ancrage dans la société, sa forme unique et ses thèmes de prédilection, s'expliquent une fois placés en regard de l'Ere Showa (1926-1989). Les biographies des pionniers du manga, de Vie et Mizuki de Shigeru Mizuki à Une vie dans les marges de Yoshihiro Tatsumi, témoignent autant de l'explosion d'un art populaire que de cette période parmi les plus complexes de l'histoire du Japon.La Vie de Mizuki rappelle qu'en un peu plus d'un siècle, cet archipel presque exclusivement constitué de villages de pêcheurs s'est mué en l'une des plus grandes puissances industrielles mondiales. Entre-temps, un élan de modernité et de nationalisme a emporté ses hommes vers la guerre, avant de rapatrier les survivants sur une terre occupée, en perte d'identité, en marche d'industrialisation forcée, démunie de son armée et de son besoin de produire de l'énergie.Cette société qui n'aurait plus besoin de se défendre ni de se nourrir allait accoucher d'une forme d'expression naturellement enfantine, mais d'une richesse indéniable: le manga. Shigeru Mizuki, cet artiste qui a ressuscité le goût du folklore au Japon, incarne plus que quiconque cette édifiante réaction artistique face au poids de l'Histoire: celle d'un homme qui a perdu un bras au combat et rentre dans son pays pour donner vie à un courageux fantôme à qui l'on a volé un oeil.Récit d'un destin hors du commun, témoignage unique sur la mutation d'un monde, Vie de Mizuki est une extraordinaire fresque romanesque qui embrasse un siècle de chaos et d'inventions.

25,50 €
CORNELIUS
Au terme de sa rupture avec Sook Yin Lee, Chester Brown décide qu'il ne veut plus de petite amie. Trois ans d'abstinence plus tard, il décide de sauter le pas et de fréquenter les prostituées. Cet album évoque chacune des vingt-trois filles avec lesquelles l'auteur a eu des relations sexuelles tarifées entre 1999 et 2010. Souvent drôle, toujours lucide, ce journal debord d'un micheton offre un tableau saisissant de la prostitution contemporaine, que le talent de son auteur exempte de tout voyeurisme ou sensationnalisme. S'il ne montre jamais le visage de ses partenaires, et préserve leur anonymat, Brown s'efforce de rendre aussi fidèlement que possible et leurs corps et leurs conversations. Il décrit le métier de la prostitution et les relations entre les filles et leur client avec une honnêteté et un recul dignes d'éloge. Dessinant crument mais sans misérabilisme les matelas à même le sol et les préservatifs, il alterne les scènes les plus prosaïques, qui posent la question du pourboire ou de la véracité des photos sur les sites d'escort-girls, avec des séquences où il confronte ses vues à celles de ses amis et confrères, Seth et Joe Matt. Le trait est à l'unisson du récit : sec, sobre et ironique. Son expérience et sa réflexion personnelles amènent Brown à conclure par un plaidoyer argumenté pour la disparition de la monogamie possessive et la libéralisation de la prostitution.