
24,00 €
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Ce roman graphique du jeune américain Theo Ellsworth est pour le moins étonnant. Invité en un voyage surréaliste dans les méandres de l'esprit de l'auteur, le lecteur est embarqué ici dans un dédale de forêts, de villes et de cavernes extraordinaires, dans un univers onirique peuplé de monstres bienveillants qui ne sont pas sans rappeler les Maximonstres de Maurice Sendak. Nous proposant d'effectuer ce voyage à la première personne, il offre une vision inédite de l'esprit du créateur, complexe, tortueux, fascinant,d'une richesse infinie. Comme dans un rêve, Ellsworth enchaîne les aventures - nos aventures - avec une chaleur et une sincérité qui séduisent immanquablement. Son sens du détail très poussé nous entraîne dans chaque page, dont chaque relecture propose de nouvelles découvertes. Si l'exploration de l'inconscient de l'artiste n'est pas un sujet neuf, on peut sans peine dire de Capacity que ce roman graphique s'y livre de manière visionnaire et, sans nul doute, est de ceux qui marquent profondément ses lecteurs.

17,00 €
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Dès la première page, on est frappé par la force du style de Nina Bunjevac : un noir et blanc expressif, réminiscences mêlées de l'expressionnisme d'un Robert Crumb et du pointillisme méticuleux d'un Drew Friedman.Peu de cases et beaucoup d'encre, d'où se dégage une atmosphère à nulle autre pareille.Les cinq contes qui constituent heartless sont noirs, cruels même, comme le revendique le titre, mais Nina Bunjevac réussit à dégager des réalités les plus dures et des situations les plus sordides, une poésie certaine et un humour franchement féroce et réjouissant. Dans cette galerie de personnages, volontiers grotesques, les femmes de Bunjevac, objectisées, maltraitées, souvent dociles souffrent, survivent, et prospèrent parfois, tandis que les hommes demeurent à l'arrière plan. Leurs émotions sont toujours au coeur du récit. Depuis cette perspective féminine, voire franchement féministe, Nina Bunjevac aborde de manière décalée les questions de l'immigration, du nationalisme ou de l'aliénation urbaine. On ressort frappé de ce livre à la voix unique, de ces histoires sombres et remuantes, comme d'un polar poisseux et terriblement attachant.