
21,90 €
DENOEL
Pour les fêtes de fin d'année, Denoël Graphic propose cette édition limitée à tirage unique de Cassandra Darke, avec sa jaquette de saison et un dessin inédit de l'auteur tiré à part sur Rives Shetland blanc naturel 250 g. L’occasion de retrouver ou d’offrir l'ébouriffant conte de Noël de la Reine du roman graphique anglais.Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n'est pas sans rappeler le célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu'à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres. La galerie d'art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l'ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s'accorde le pardon, au prétexte qu'«à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige». Ses fautes n'impliquent «ni violence, ni arme, ni cadavre». Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s'accompagner de violence et d'au moins un cadavre... Affinant encore sa virtuosité unique, entre roman et bande dessinée, Posy Simmonds poursuit la fresque de l'Angleterre moderne entreprise dans ses livres précédents et donne sa vision au scalpel du Londres brutal et fascinant d'aujourd'hui, «entre paillettes et galères». Son coeur, comme toujours, penche pour les chiens perdus, mais le portrait qu'elle trace de Cassandra, cette femme trop riche à l'hiver de sa vie, est vibrant d'empathie. Pur plaisir. Pur Posy.

19,90 €
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L'inénarrable François Morel est de retour ! Voici le nouveau recueil de ses chroniques du vendredi dans la matinale de France Inter de 2017 à 2019, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs et de ses auditeurs.« On critique parfois ceux qui ont profité de la notoriété de leur père pour se faire connaître, mais est-ce que Jésus-Christ, je pose la question, je ne veux faire le procès de personne, n'a pas, plus que les autres, exagérément utilisé la notoriété de son père pour faire carrière dans la messianie ? » A la fois caustique, cinglant et émouvant, François Morel n'a pas son pareil pour nous parler de l'actualité, du quotidien, de la vie en général.Parmi les célèbres chroniques qui font, tous les vendredis, les délices des auditeurs, on retrouve dans ce recueil:« Elle est bonne la soupe » ;« Jean Rochefort et la mort n'ont rien à faire ensemble » ;« Cher monsieur Koons » ;« La littérature n'est pas morte » ;« L'art de la relance » ;« Des nouvelles du pays des tartelettes à la merde » ;« #Balancetavache ».

23,00 €
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Célèbre au Royaume-Uni depuis les années 70 pour son travail de presse et sa longue collaboration inauguréeen 1977 avec The Guardian, quotidien de la bourgeoisie progressiste britannique, Posy Simmonds n'a été découverte en France qu'à l'aube du xxi e siècle, avec la publication chez Denoël de son premier roman graphique, Gemma Bovery. Depuis, trois de ses livres adultes, Tamara Drewe, Literary Life et Cassandra Darke ont paru chez nous, ainsi qu'une poignée d'albums jeunesse dont le fabuleux Fred, l'histoire d'un chat ordinaire le jour, rock star la nuit, ou le délicieux Chat du boulanger. Ce qui signifie que le public français ignore encore les deux tiers de l'oeuvre de cette artiste prolifique, qui ne cesse de remettre ses idées sur le métier pour les raffiner. Objet d'un nombre considérable d'articles, de critiques enthousiastes et de savantes exégèses, le travail graphique de Posy n'avait jamais encore été rassemblé dans un artbook.C'est chose faite grâce à Paul Gravett, journaliste et critique anglais de bande dessinée, auteur et éditeur d'ouvrages sur le manga ou les comics, directeur du Festival Comica, commissaire de nombreuses expositions, dont celle que le Pulp Festival de la Ferme du Buisson consacre en avril prochain à Posy Simmonds, la première en France de cette importance. Proche de l'auteure, cet érudit du monde graphique réunit, dans cet ouvrage riche et concis, un portrait rapproché et une étude en profondeur des méthodes de travail très particulières de celle que la presse de son pays a surnommée « la mère du roman graphique anglais ». On y découvre une Posy très drôle, d'une totale liberté de penser, à la main sûre et au regard acéré, redoutable caricaturiste de son temps, toujours lucide, jamais cruelle, passionnée par les rapports humains et les failles qui divisent la société, riches contre pauvres, enfants contre parents, villes contre campagne, observatrice infatigable des grandeurs et vicissitudes de notre présent. Une artiste considérable qui s'inscrit dans la lignée de l'humour graphique anglo-saxon à la suite des William Hogarth, Osbert Lancaster, Ronald Searle ou Raymond Briggs. Cette promenade en 120 images dans la partie inexplorée de son oeuvre (incluant de très rares images de jeunesse) entraînera le flâneur français à la découverte de merveilles inconnues comme Les Trois Silencieuses de St Botolph, True Love ou Le Journal de Mrs Weber, qui font se tordre de rire ses contemporains depuis de longues décennies. Complément et compagnon indispensable de Cassandra Darke, So British ! L'Art de Posy Simmonds paraît à la même date, synchrone avec l'inauguration de l'exposition de la Ferme du Buisson.

21,00 €
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Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n'est pas sans rappelerle célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu'à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres. La galerie d'art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l'ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s'accorde le pardon, au prétexte qu'«à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige». Ses fautes n'impliquent «ni violence, ni arme, ni cadavre». Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s'accompagner de violence et d'au moins un cadavre...Affinant encore sa virtuosité unique, entre roman et bande dessinée, Posy Simmonds poursuit la fresque de l'Angleterre moderne entreprise dans ses livres précédents et donne sa vision au scalpel du Londres brutal et fascinant d'aujourd'hui, «entre paillettes et galères». Son coeur, comme toujours, penche pour les chiens perdus, mais le portrait qu'elle trace de Cassandra, cette femme trop riche à l'hiver de sa vie, est vibrant d'empathie. Pur plaisir. Pur Posy.

23,00 €
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Après le très remarqué Sukkwan Island et son premier album personnel, Paiement accepté, Ugo Bienvenu, auteur complet, figure de proue de la nouvelle animation, poursuit son exploration du futur.En 2120, le data est devenu si volumineux qu'il faut commencer à effacer des données. Toute archive frappée d'un visa d'élimination par le corps des « Prophètes », chargé d'opérer les choix cruciaux, doit être supprimée. Yves, archiviste humaniste du Bureau des Essentiels, ne peut s'y résoudre. Pour les sauver de l'oubli, il sauvegarde clandestinement certaines données, plus poétiques que politiques, et les rapporte chez lui pour les stocker dans la mémoire de Mikki, son robot domestique. Une infraction grave à l'éthique de sa profession.Les progrès de l'intelligence artificielle ayant par ailleurs permis de confier la charge de la gestation pour autrui (GPA) aux machines, Mikki, bot hermaphrodite, porte l'enfant d'Yves et Julia, son épouse.Cependant, au Bureau des Essentiels, des fuites ont été décelées et une vaste enquête est lancée parmi le personnel.

28,00 €
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Le livre culte de Sempé republié à l'occasion de la sortie du film Raoul Taburin.«Sa réputation était telle que, dans le canton, on ne disait plus un vélo, mais un taburin.» Raoul Taburin, l'illustre marchand de cycles de Saint- Céron, cache un terrible secret. En dépit de multiples tentatives, il n'a jamais réussi à tenir sur une selle. Son talent de réparateur lui vaut cependant de solides amitiés : Sauveur Bilongue, vainqueur d'une étape du Tour de France, le père Forton qui lui cédera son fonds de commerce et surtout Hervé Figougne, le célèbre photographe. Mais Raoul va-t- il accepter de poser pour lui sur son taburin? N'est-ce pas la chance inespérée d'être à la hauteur de sa réputation?

75,00 €
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Pour célébrer le retour de La Genèse, Denoël Graphic propose un tirage de tête numéroté limité à 250 exemplaires, relié pleine toile, enrichi d’une image expurgée de l’édition courante par l’auteur, tirée sur papier Rives Shetland 250 g et signée de sa main.

32,00 €
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Crumb passe la Genèse au prisme de son art, la BD, plus précisément le comix, qui en est la forme américaine insoumise. Jamais il ne cède à la tentation de se hausser au-dessus de son médium, c'est son médium qu'il élève en y apportant toute la force, la ferveur, la liberté dont son génie est fait. Ce qui singularise sa version de la Genèse, l'affranchit de tout soupçon de blasphème ou, à l'inverse, de conversion tardive, c'est son choix d'une adaptation sans interprétation, sans discours ni «mise à distance» critique. Le texte, composé à partir de différentes traductions (Torah, King James, nouvelle traduction Alter), est donné à voir verbatim, pourrait-on dire, dans une mise en scène simple et ample, avec un souci du détail historique et du geste juste quasi cinématographique. C'est un miroir qu'il tend, dans lequel Adam et Ève, Caïn, Noé, Abraham, Isaac, Sarah et la multitude de leur descendance acquièrent, sous sa plume portée par une énergie primordiale, un visage, un poids, une vérité charnelle qui nous les rendent si familiers qu'ils redeviennent nos parents proches, les modèles sur lesquels s'est calquée toute humanité. Habité, transcendé par son sujet, Crumb produit son Magnum opus, un roman graphique sans équivalent, à la fois intime et universel, grave, beau et jubilatoire, scellant, en quelque sorte, la rencontre de Gustave Doré et Cecil B. DeMille.

24,90 €
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Il n'y a pas de super-héros plus super que Dragman, le héros travesti de Steven Appleby. Appelé aussi Dolly Marie, il mène contre les voleurs d'âmes de Black Mist un combat apocalyptique, névrotique, tendre, drôle - et brillamment dessiné. Posy SimmondsDepuis qu'il a trouvé, adolescent, un bas de sa mère dans le sofa, August Crimp a découvert deux choses. La première est qu'il adore porter des vêtements de femme.La seconde est que lorsqu'il le fait, il devient capable de voler. Oui, comme un super-héros ! Hélas, cette passion un peu obsessionnelle est contrariée par la peur du ridicule et de la réprobation générale. Si sa mère, puis sa femme venaient à l'apprendre, c'en serait fait de lui. Du coup, il range sagement dans des cartons les tenues et souvenirs de Dragman, le nom de guerre qu'il s'était donné.De toute façon, la ville regorge de justiciers masqués. Maisvoici que Cherry Mingle, la petite fille qu'il a sauvée d'une terrible chute du toit du Musée d'Art moderne un jour qu'il s'y était rendu en Dragman, réapparait dans sa vie. Elle a encore besoin de lui, cette fois pour aider ses parents qui ont vendu leurs âmes à la mystérieuse compagnie Black Mist pour lui payer ses études. Dragman reprend donc du service et l'aventure (même si elle finit bien) ne sera pas de tout repos...Comment partager sa vie entre le rôle de bon père de famille et celui de super-héros quand tous vos pouvoirs tiennent au fait de vous travestir en femme ? Telle est la question. Le coming-out et la confession de cette passion très singulière produisent le roman graphique le plus étonnant, détonnant et délirant de l'année...

23,00 €
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Trouver un Anglais dans son arbre généalogique, ce n'est pas follement original. Sauf s'il s'appelle Sir Richard Francis Burton, aventurier, explorateur impétueux du Continent noir, traducteur du Kamasutra, découvreur des sources du Nil. L'intrépide Olivia se lance sur la piste de cet aïeul extravagant. A nous deux, l'Afrique ! Découvertes, déconvenues, émerveillements, tribulations jusqu'au vrai lieu de naissance du grand fleuve appelé Père des eaux .Preuve que ce qui compte ce n'est pas le but, c'est le chemin .

35,00 €
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Après avoir évoqué son Amérique( Sempé à New York, 2009), après avoir célébré l'insouciance de l'enfance ( Enfances, 2011) et s'être interrogé sur la difficulté d'une amitié durable ( Sincères amitiés, 2015), Sempé célèbre cette fois la musique et les musiciens.Dans ses longues conversations avec Marc Lecarpentier, il révèle sa passion pour le jazz, son amour pour Debussy, son admiration pour l'orchestre de Ray Ventura, qui « lui a sauvé la vie ». Dessinateur d'humour alors qu'il rêvait d'être pianiste, Jean-Jacques Sempé raconte ses dîners fantasmés avec Duke Ellington, Ravel et Satie, son émotion devant le premier disque qu'il écoute dans une boutique à Bordeaux, son goût immarcescible pour les chansons de Paul Misraki ou Charles Trenet « qui touchaient à la grâce, avant que la légèreté devienne suspecte... ».Ces dessins inédits rendent un hommage enjoué et radieux à ces musiciens professionnels ou amateurs, enfants débutants ou adultes émouvants. Comme pour témoigner du rapport intime entre la musique et le dessin d'humour qui invite avec bonhomie et bienveillance à la fantaisie et au rêve.

29,90 €
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La mémoire contemporaine réserve une place particulière à la Shoah, événement sans équivalent dans l'histoire moderne. Ce n'est pas sans raison que ce phénomène, pour universel qu'il soit, relève de l'indicible.Comment imaginer relater - spécialement en images - les expériences de Treblinka ou de Sobibor ? Elles échappent à la raison. On se souvient du « Hier ist kein warum » (Ici, il n'y a pas de pourquoi) de Primo Levi.Aucun événement historique, si extrême fût-il, n'échappe à la fiction.Non sans prudence, timidité, erreurs et tâtonnement, parfois avec génie, la BD s'est donc aventurée sur ce terrain. Chacun connaît Maus d'Art Spiegelman. Mais par delà ce chef d'oeuvre, comment, et depuisquand, les artistes de la bande dessinée se sont-ils saisis de la représentation du sujet ? Jusqu'à quel point de réalisme l'horreur est-elle représentée, autour de quels thèmes, de quels motifs, de quels symboles ? Comment la Shoah a été abordée par la narration graphique, que ce soit dans les comics (chacun se souvient de la scène des X-Men où le jeune Magneto réchappe aux camps de la mort) ou dans la bande dessinée franco-belge avec La Bête est morte de Calvo, où le thème apparaît dès 1944.C'est à ces questions que répondra l'exposition proposée par le Mémorial de la Shoah de janvier à septembre 2017. Plus de cent vingt oeuvres, signées des plus grands noms (Calvo, Will Eisner, Joe Kubert, Spiegelman) ou complètement méconnues, seront présentées.Le catalogue, dont les textes sont confiés à un groupe d'historiens contemporains et d'exégètes du 9 e Art, se donne pour mission d'élargir et d'approfondir ce parcours, d'interroger les sources visuelles de ces représentations de l'inmontrable, d'établir leur signification, leur pertinence, leur portée et leurs limites. Et d'essayer de comprendre comment au fil du temps le tabou du génocide juif a pu devenir une unité de mesure de l'horreur, un totem.

23,00 €
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Dans sa bourgade du Kentucky, où il vit une enfance difficile entre un père inexistant et une mère brutale, Harry Monroe rêve d'Hollywood. Depuis qu'il a vu le Nosferatu de Murnau, il n'a plus qu'une idée : travailler dans le cinéma. Il débarque à Los Angeles en 1929 dans l'espoir de devenir scénariste. La chance finit par lui sourire. Il est engagé à la MGM comme troisième assistant sur le tournage du prochain film du grand réalisateur Tod Browning : Freaks - La Monstrueuse Parade.Il comprend vite à quoi il doit cette opportunité : les postulants habituels, rebutés par la présence d'authentiques phénomènes de foire, ont tous refusé le job. Entre les caprices des Freaks, les humeurs d'Olga Baclanova, la star féminine, soumise à l'influence de Frank, son imprésario louche, les manoeuvres douteuses de Jack, le premier assistant, et les extravagances alcoolisées de Tod Browning, l'atmosphère du studio devient vite irrespirable. Ce film maudit semble rendre fous ses acteurs et ses créateurs. Sans parler du «spectre» qui hante le plateau, dont Harry s'imagine qu'il pourrait être celui de sa mère haïe. En charge des Freaks, il contient tant bien que mal les débordements de ses protégés. Certains, comme les soeurs siamoises, les pinheads Pip & Zip, Prince Randian l'homme-tronc, le cul-de-jatte Johnny Heck, les nains Harry et Daisy, lui témoignent une véritable affection. Il est vrai qu'avec sa main gauche atrophiée, il est un peu l'un des leurs...

28,00 €
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Dès son adolescence à Bordeaux, Sempé rêvait de pouvoir intégrer la famille des dessinateurs du New Yorker, le prestigieux magazine américain dont il admirait l'esprit.Ce rêve devenu possible, en 1978, il se rend régulièrement à New York pour travailler avec une équipe qui lui laisse une totale liberté. Bien que Français, Sempé dessine cent une couvertures et autant de «cartoons» en pages intérieures, ce qui est sans précédent dans l'histoire d'un magazine américain.Ces dessins new-yorkais, dont de nombreux inédits, sont ici rassemblés pour la première fois et accompagnés d'un entretien avec Marc Lecarpentier, ancien directeur de la rédaction et président de Télérama.Ils expriment le bonheur de vivre dans une ville unique, avec ses chats insouciants et ses humains minuscules, sa frénésie, ses nuages, son gigantisme, ses jazzmen et ses jardins oubliés.

17,90 €
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Farid Tawill, Beyrouthin ordinaire, rentre du bureau un soir pour découvrir que l'immeuble où il vit avec sa famille a disparu et que la cité où il est né n'est plus la même. D'étranges créatures hantent ses rues méconnaissables - transsexuel philosophe, propagandiste verbeux et manipulateur, foules hystériques tueuses de chiens, le tout sous l'oeil d'un Batman obèse, figure tutélaire de cette ville avoisinant la Terre, dont le rayonnement si proche teinte d'angoisse sa nuit perpétuelle. Une atmosphère de violence et de sourde sexualité sature ce dédale livré au chaos.Complètement perdu, Farid se réfugie chez son ami Émile, qui vient de quitter femme etenfants pour s'installer avec sa maîtresse, la languide Ani, qui porte le nom d'un village rendu au désert et pose sur le monde un regard fataliste.À mesure que la nuit avance, les fantômes, les remords, les espérances et les échecs du passé assiègent Farid. Ce constat de l'absurdité et de la futilité de nos actes trouve son apogée dans une quadruple mort.OEuvre inaugurale d'un jeune artiste de Beyrouth, cette puissante métaphore de la condition humaine, plongeant ses racines dans l'un des conflits les plus confus et absurdes du XXème siècle, la guerre civile libanaise, signe l'arrivée sur le terrain de plus en plus fécond de la narration graphique de Jorj A. Mhaya, aux accents de Kafka moyen-oriental.

21,90 €
DENOEL
L'adolescence est une forme de vie mutante. Forte de cette évidence, l'auteure canadienne Jillian Tamaki ( Skim , Cet été-là ) imagine une université d'un genre un peu spécial, dédiée à des élèves dotés de pouvoirs paranormaux.Harry Potter ? Oui mais non. Wendy, Marsha, Cheddar, Frances, le Garçon Éternel ne fréquentent pas cette « école des petits sorciers » pour servir de vastes desseins métaphysiques. Pour eux, l'af rontement du Bien et du Mal se limite à la gestion de leurs af res de teenagers. Les jalousies, les peines de coeur, les beuveries, les montées de sève et poussées de croissance, les ra- vages de l'acné, l'ennui, la pénible découverte de soi et autres angoisses exis- tentielles sont les seules préoccupations de ces X-Men en herbe. La gamme de leurs fantastiques pouvoirs (télépathie, télékinésie, invisibilité, immorta- lité, etc.) se décline au quotidien et ne sert qu'à résoudre (ou à compliquer) les problèmes habituels de leur classe d'âge.Le résultat est une histoire chorale, bâtie autour d'une poignée de person- nages irrésistibles. L'humour subtil de Tamaki, sa passion conf rmée de livre en livre pour l'exploration de l'adolescence, la f nesse et l'acuité de son oeil, contribuent à faire de SuperMutant Magic Academy un graphic novel lui- même mutant. Dessinatrice hors pair, l'artiste nippo-canadienne fusionne toutes sortes de manières narratives etgraphiques. La narration combine le laconisme du comic strip façon Peanuts et l'architecture savante des séries TV actuelles. Le trait, d'une incroyable assurance, associe la nervosité du manga à la versatilité crue des webcomics. C'est d'ailleurs ce support qui a vu naître le projet. Pendant quatre ans Tamaki a publié ses pages on-line.Pour l'édition papier, elle a rajouté quarante planches de facture plus clas- sique. Au total, le livre donne à voir l'immense étendue de son talent et la bienveillance de son regard sur l'âge le plus complexe (et complexé) de la vie humaine.

21,90 €
DENOEL
La date : 2045. Le metteur en scène Charles Bernet travaille au couronnement de trente années d'une carrière glorieuse en préparant son prochain film, basé sur un scénario mûri depuis sa jeunesse. Il mène une vie agréable dans sa merveilleuse villa robotisée, avec son épouse à la jeunesse quasi éternelle, entre haute visibilité médiatique et stratégies fines pour réunir le financement de son nouveau projet.Le tournage commence, mais un brutal accident de train l'interrompt, laissant Charles paralysé sur un lit d'hôpital. Gustave, un tout jeune réalisateur au talent prometteur, est choisi pour prendre sa suite. Son inexpérience va-t-elle détruire ce que Charles considère comme le projet d'une vie ? Et comment un mystérieux professeur de Scrabble rencontré lors de sa rééducation va-t-il lui apprendre à surmonter cette épreuve terrible ?

25,90 €
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1882. Ilia Brodsky, l'orphelin des shtetls, Juif sans terre chassé de Russie par les pogroms, traverse l'Europe avec sa soeur Olga. A Vienne, il croise le jeune Theodor Herzl, un dandy qui commence à percer dans le monde des lettres. Cette rencontre fugace va changer sa vie. A Londres, où il côtoie les réseaux anarchistes de l'East End, puis à Paris, Ilia se met à enquêter sur Herzl. Pourquoi ce Juif mondain, parfaitement intégré dans la Vienne des Habsbourg, a-t-il soudain pris fait et cause pour des frères sans patrie dont il a honte ? Quels rêves, quelles raisons intimes, l'ont conduit à imaginer et théoriser l'utopie du Pays à venir, une nation où tous seraient enfin protégés des violences de l'Histoire ? A quoi ressemble le rêve sioniste de Herzl dans cette Europe à l'aube du XXe siècle qui se rue tête baissée vers la destruction ? A travers deux destins opposés et étrangement symétriques, ce puissant roman graphique confronte deux versants de la pensée juive : la tradition de l'exil face aux aspirations à la Terre.Au moment où l'Europe du XXIe siècle connaît de nouvelles fièvres nationalistes et identitaires contre ceux qui cherchent un refuge, il s'efforce, par la voix d'Ilia Brodsky, d'imaginer un pays pour ceux qui ont tout perdu...

14,90 €
DENOEL
L'épopée en 9 vies de Bart le Zombie Cat s'inspire d'un fait divers survenu en 2015 : à Tampa, Floride, un chat enterré depuis cinq jours est sorti de sa tombe à la stupeur de son propriétaire. Les médias se sont empressés de le surnommer Zombie Cat. Partant de là, Soledad imagine le destin de ce félin indestructible. Un destin fait de pulsions de liberté sans cesse contredites par les réalités du monde. C'est violent et lucide, avec une sorte de happy-end, of course , il faut toujours une happy-end. L'éternel recommencement, le cycle de la vie, est à ce prix.

23,90 €
DENOEL
Le Buveur est l'un des romans les plus personnels de l'auteur du célèbre Seul dans Berlin , Hans Fallada. Il a été écrit secrètement en 1944, alors que Fallada se trouvait en prison, présumé coupable du meurtre de sa femme. Ses propres expériences avec l'alcool et l'histoire de ses échecs répétés constituent la matière première du livre. Rien d'illégitime, dès lors, à combiner le récit de la déchéance de son héros, Erwin Sommer, un homme banal qui se met à boireà l'occasion d'une crise existentielle et entreprend de sacrifier sa femme et sa vie à son addiction, et la véritable biographie de Fallada. L'artiste allemand Jakob Hinrichs, à qui l'on doit déjà l'adaptation graphique du Traum Novel de Schnitzler, qui servit de base à Kubrick pour son Eyes Wide Shut , a méticuleusement étudié la vie et l'oeuvre de l'écrivain. Il mêle de façon convaincante la mise en lumière crue des pathologies du commis-voyageur alcoolique Sommer avec l'histoire bouleversante d'un écrivain de premier plan qui n'abandonna sa dépendance à l'alcool et à la morphine qu'à sa mort, en 1947.Le trait extrêmement libre et expressionniste de Jakob Hinrichs, traversé de multiples influences - de George Grosz et Otto Dix à Joost Swarte, Ever Meulen ou Henning Wagenbreth - excelle à représenter cette descente dans un enfer personnel au sein d'une Allemagne tenaillée par les tourments d'un mal infiniment plus grand.