STABAT MATER. SALVE REGINA (AVEC VIVALDI & LOCATELLI)

STABAT MATER. SEPT REPONS DES TENEBRES

Le cycle des cantates de Weimar est passionnant aÌ plus d’un titre. Il constitue une pièce maitresse de l’édifice musical qu’il bâtira patiemment sa vie durant et s’y exprime avec une vigueur d’autant plus séminale qu’elle avait été contrainte auparavant. Outre la beauté des oeuvres préservées et rendent d’autant plus amère la perte de celles disparues, il est très émouvant de voir le musicien se livrer, aÌ chaque nouvelle composition, aÌ des expérimentations sur la forme, sur le langage pour tenter de donner aux textes louant Dieu la ferveur la plus sensible pour le public que le recevra.

L’éclatante soprano Roberta Invernizzi ressuscite pour Glossa le compositeur baroque italien Francesco Gasparini : un récital lyrique de haut niveau Francesco Gasparini a écrit 60 opéras et de nombreux oratorios et cantates à la fin du XVIIème siècle en Italie. Autant dire un trésor d’airs et pièces vocales dans lequel le directeur de l’Ensemble Auser Musici, Carlo Ipata, s’est plongé pour en extraire un répertoire sur mesure destiné à la soprano Roberta Invernizzi. A l’image d’un récital lyrique qui aurait pu avoir lieu dans les théâtres vénitiens de l’époque, qui se conclut avec un brillant concerto pour flûte du même compositeur.

THE FIREBIRD & LE COQ D OR

Le BBC Philharmonic sous la direction de Rumon Gamba joue les meilleures musiques de film de Gerard Schurmann.

THE FILM MUSIC

THE FILM MUSIC

Datant de 1692/1693, The Fairy Queen précède d’un demi-siècle deux oeuvres baroques jouées récemment par Les Nouveaux Caractères, bien accueillies par le public et la critique : Scylla et Glaucus de Leclair et Les Surprises de l’Amour de Rameau. Suivant d'assez loin Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare, cet opéra de Purcell en convoque les principaux personnages dans une séquence de masques agencés avec une imagination prodigieusement libre. Sébastien d’Hérin, toujours à la recherche d'une cohésion parfaite, remplace le choeur habituel par les solistes vocaux, parmi les meilleurs de la jeune génération. Aux côtés des vents, cordes et continuo, d’Hérin utilise des instruments plus rares : serpent, cornet à bouquin et orgue régale. Un voyage musical autant qu’historique dans cette fin du XVIIème anglais.

Juxtaposition inédite des deux trios à cordes, rarement joués, et du grandiose et ultime Quintette D 956 (1828), vaste Lied instrumental de 2 à 5 voix devenant fête de l’amitié, exempte d’amertume mais non de regrets, en fait l’adieu de Schubert tant à la musique de chambre qu’à la vie terrestre.

Le Jerusalem Quartet explore ici deux aspects de la musique de chambre de Dvorák, l’un consacré aux premières pages du genre (op. 48) par un compositeur doté d'une réputation déjà bien ancrée en Europe et l’autre à celles du temps de l’exil et de la production américaine (op. 97) grâce à laquelle il acquiert une réputation internationale... Deux lieux, deux époques pour découvrir la profondeur d'expression constante de ce musicien inlassable doté d’une puissance créatrice remarquable.

Le Budapest Quartet, rejoint par l’altiste Walter Trampler, anticipe avec l’intégrale des quintets à cordes de Mozart, sur l’expressionisme de l’ère romantique. Une version de référence.

Tantôt hors du temps, tantôt étourdissante et frénétique, la musique de Marc Mellits dose savamment l’alternance de textures épurées et diaphanes avec des séquences très pulsées. S’inscrivant dans le sillage des musiciens répétitifs américains tels que Steve Reich et Philip Glass, l’énergie de ses oeuvres flirte quelquefois avec le rock. Ses trois quatuors à cordes en témoignent dont les titres sont autant d’invitation au voyage et à l’aventure sonore : Tapas, Prometheus et Waniyetu sont enfin réunis au disque par le Quatuor Debussy, complice du compositeur américain, à l’occasion d’une première mondiale sous le label Evidence Classics.

STRING TRIO

Les six trios à corde présentés ici, composés vers 1781, au cours des neuf années passées par le compositeur à Arenas de San Pedro, près de Ávila, où il avait suivi son patron l’infant Luis de Bourbon, banni de la cour. Loin de l’agitation de Madrid, Boccherini composa près de 80 oeuvres, commandées par son mécène qui fut aussi celui des peintres Goya, Flipart ou Paret. Ces oeuvres sont d’une haute exigence technique, particulièrement pour le violoncelle (dont Boccherini jouait en virtuose), qui cumule deux fonctions, la sienne et celle de l’alto dans le quatuor. Un sens mélodique pur, sa prédilection pour le style galant et son audace harmonique, sont les qualités qui valurent à Boccherini, de son vivant, une immense popularité dans toute l’Europe. L’ensemble La Ritirata démontre ici sa parfaite aisance sur ce répertoire et atteint une véritable maturité d’interprétation, notamment pour le violoncelliste Josetxu Obregon, particulièrement sollicité dans ces trios.

THE ESSENTIAL

THE ELFIN KNIGHT - BALLADES & DANSES

Raconter des histoires par le chant - telle est la démarche de Joel Frederiksen, basse au timbre exceptionnel. Qu'il soit accompagné par son propre luth ou par l'ensemble qu'il a lui-même créé à Munich, ce musicien hors du commun vous propose de partir à la découverte de ballades populaires situées à la croisée des traditions anglaise et américaine. Au-delà de soigneuses recherches musicales et historiques, il parvient à rendre toute sa force originelle à un univers tantôt relié à l'esprit chevaleresque, tantôt ancré dans la réalité quotidienne. C'est envoûtant !

Grammy de la meilleure prestation soliste, Gloria Cheng (« inestimable porte-drapeau de la musique moderne » - THE NEW YORK TIMES) déploie une exquise palette de touchers dans ce programme réunissant les premières oeuvres de maturité d'Olivier Messiaen et l'obscure clarté de la musique de Kaija Saariaho. (Cette dernière a d'ailleurs assisté au premier enregistrement mondial de Ballade et Prélude). Le Quatuor Calder se joint à Gloria Cheng pour le trio Je sens un deuxième coeur (2003) de K. Saariaho et Pièce pour piano et quatuor à cordes de Messiaen.Une de nos meilleures interprètes de Messiaen (.) son phrasé chaleureux faisait résonner le piano d'une manière qui rendait Messiaen irrésistible. (THE LOS ANGELES TIMES)

THE EARLY BYRD