Bach a toujours été une passion personnelle pour le grand pianiste franco-américain Nicholas Angelich, unanimement identifié comme un interprète de tout premier plan du répertoire romantique allemand, en particulier de Brahms. Aujourd'hui, l'artiste s'attaque à un continent de la musique classique : les Variations Goldberg de J.S. Bach, un thème décliné en variations 30 fois durant plus d'une heure. Elles représentent un des sommets de la musique pour clavier; l'oeuvre est d'une richesse extraordinaire de formes, d'harmonies, de rythmes, d'expression et de raffinement technique, le tout basé sur une technique contrapuntique inégalable. C'est à cet édifice monumental de ces Exercices pour clavier que s'attaque Nicholas Angelich. « Il est très important de scruter la partition et de se poser les bonnes questions. Plus vous la scrutez, et plus vous découvrez de nouveaux détails. Il faut toujours avoir la vue d'ensemble sur une oeuvre, mais aussi magnifier les détails. Mais cela peut vous mettre dans l'incapacité de réconcilier la structure générale avec les détails les plus fins. Car si vous décidez à un certain moment de mettre en valeur un détail qui sonne beau, mais qui se déconnecte de l'ensemble, alors quelque chose ne fonctionne pas, et cela s'entend. On essaie toujours d'identifier à la fois ce qui SONNE beau et ce qui EST vrai. Cela vous semble trop intellectuel ? Peut-être, mais c'est aussi une question d'instinct, qui vous amène à considérer la partition comme la seule voie qui vous mène à votre interprétation. » Nicholas Angelich

VARIATIONS GOLDBERG

VARIATIONS GOLDBERG

VARIATIONS GOLDBERG

VARIACIONES DEL FANDANGO ESPANOL

VALSES ET POLKAS (WALTZES AND POLKAS)

VALSES - IMPROMPTUS - BALLADES - SCHERZOS - S.FRANCOIS

VALSES DE VIENNE

VALSES

VALSES CELEBRES

Après un premier enregistrement remarquable - concertos de Sibelius & Prokofiev (1er), où elle faisait déjà preuve d'une étonnante maturité et d'une grande intelligence musicale -, la jeune violoniste norvégienne Vilde Frang (24 ans) nous revient avec un disque de musique de chambre cette fois, consacré à Grieg, Bartók et Strauss, confirmant par là une originalité certaine dans le choix du répertoire, tout en gardant une oeuvre d'un compositeur nordique. Vilde Frang a principalement étudié à Oslo et au conservatoire de Hambourg, et depuis elle se produit régulièrement en concert en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Son talent a été remarqué par la célèbre violoniste Anne-Sophie Mutter, qui l'a prise sous aile; elles feront ainsi en mars prochain une nouvelle série de concerts ensemble. Accompagnée ici par le pianiste Michail Lifits, Vilde Frang se saisit à bras le corps des difficiles sonates pour violon & piano de Richard Strauss et Grieg (n°1), rares au disque, avant d'interpréter avec brio la sonate pour violon seul de Bartók, une oeuvre techniquement exigeante et complexe musicalement

SONATES

SONATE POUR PIANO N°3, METOPES, MASQUES

SONATE D.960

UN REQUIEM ALLEMAND (EIN DEUTSCHES REQUIEM)

Le Requiem allemand de Brahms est une oeuvre sacrée mais non liturgique pour choeur, orchestre et 2 solistes. Sa durée de plus de 70 min. en fait la plus longue composition de Brahms. Ce Requiem lui assura la célébrité de son vivant. La mère de Brahms est morte en février 1865, une perte qui l'a profondément peiné et qui pourrait être à l'origine du Requiem allemand. Brahms termina la composition de son chef-d'oeuvre sacré en 1866. Le concert donné en 1868 à Brême, et dirigé par Brahms, fut un succès et marqua un tournant dans la carrière du compositeur. Mais Brahms ajouta par la suite 2 mouvements supplémentaires qui amenèrent l'oeuvre à être ainsi créée plusieurs fois. Ce chef-d'oeuvre dense et sombre est célèbre pour ses choeurs, notamment le fameux « Denn alles Fleisch es ist wie Gras », lame de fond puissante renforcée par les percussions. 2 solistes illuminent le Requiem : 2 airs de baryton, ici chantés par le puissant Ludovic Tézier, et 1 air de soprano, véritable rayon de lumière, ici chanté par la divine Natalie Dessay. L'Orchestre de Francfort emmené par Paavo Järvi est là dans son ADN, d'autant que les formidables choeurs de la Radio suédoise ont été requis pour les redoutables parties chorales

UN REQUIEM ALLEMAND

SYLVIA

L'année 2009 voit se dérouler le tapis rouge des nouveaux enregistrements et des réeditions consacrés au célèbre compositeur anglais, dont les Opéras sont aujourd'hui représentés dans le monde entier. Mais effectivement 38 Opéras, c'est trop, d'autant qu'ils présentent entre eux de nombreuses redondances ! Aussi Virgin Classics a t-il décidé de présenter une solution clé en main, une sorte d'opéra haendelien idéal, composé par un de ses plus grands spécialistes français, Ivan Alexandre, à partir des chefs d'oeuvre du fertile compositeur. Il paraît qu'autour de 1720, les gens qui allaient à l'opéra écouter leur castrat de rêve et leur prima donna d'amour jouaient aux cartes, courtisaient leur voisine et dégustaient des sorbets pendant les récitatifs. Même pendant les airs d'action qui leur plaisaient moins que le da capo ornementé des airs de démonstration.Songeant à ce public intraitable et jouisseur (ni vous ni nous, bien entendu), treize divas et divi se sont donné un rendez-vous secret pour concocter cet opéra de fête, construit et déployé comme un vrai dramma per musica en trois actes, mais sans histoire véritable, sans personnage réel. Un opéra imaginaire taillé dans la passion et la musique. Cadeau à la fois au compositeur disparu le 14 avril 1759, il y a tout juste un quart de millénaire, et au public, privé de sorbet... mais pas de plaisir.

UNE VIE D'ART ET D'AMOUR