Il y a quelque chose de si brut, vivant et évocateur dans la bande originale de Mutazione. Par moments, elle évoque le chaos alimenté par le punk rock et l'odeur de bière renversée ressentis en entendant Joan Jett déchirer nos tympans dans un petit club à ses débuts. Puis, juste comme ça, vous êtes enveloppé par des berceuse lascive de Portishead sur le morceau suivant. Puis, une autre étape de ce voyage musical : le rock n'roll de Radiohead, comme s'il était siroté dans un verre de Twin Peaks. L'impressionnante magie du compositeur Alessandro Coronas réside dans la façon dont il parvient à équilibrer le tout, en exprimant l'émotion d'une profonde rébellion, tout en restant fidèle à la mélancolie.