Un boisé résineux où vibrent les mystères du sacré De toute éternité, les hommes ont envoyé des messages parfumés aux dieux... WAZAMBA concentre, dans ses notes empreintes de spiritualité, les résines et les bois précieux brûlés dans les rituels de différentes cultures: l'encens de Somalie aux profondes vibrations, la myrrhe du Kenya, l'opoponax d'Ethiopie, le santal d'Inde et le cyprès du Maroc... Mystique et profond. WAZAMBA révèle ses mystères dès les premières notes fusantes et aromatiques de l'encens, pilier de cette création, soutenu par les aldéhydes. Depuis la plus haute antiquité, cette résine du pays de Saba a été offerte aux dieux qui se nourrissent de son odeur, sublimation de la matière terrestre en pure beauté... WAZAMBA tire son nom d'un instrument de musique éponyme, un sistre utilisé dans les rituels d'Afrique occidentale. De même que les sons lourds, pleins et profonds de cette percussion accompagnent les cérémonies d'initiation africaines, ce parfum mystique résonne des notes graves et enivrantes de la myrrhe, de l'opoponax et de l'encens, qui développent aussi des facettes résineuses. Le cyprès cher aux Arabes, considéré comme l'arbre de l'alchimie intérieure, diffuse ses notes vertes et terreuses. Le bois de santal l'enrobe de ses notes crémeuses ; son effluve évoque l'Inde où ses fumigations sont réputées purifier le mental et favoriser la méditation. Parfum résineux et fruité au sillage tenace, WAZAMBA entremêle les notes réglissées de la myrrhe, la chaleur fruitée de l'absolue de fir balsam et la note pomme, fruit défendu emblématique, qui s'harmonisent au ciste labdanum brûlé.
Un déchainement autour du lentisque, arbuste typique de la Corse. Bois, mousse, terre, foin, miel, résine, cuir... Vert à tous les étages et sur tous les tons, son sillage entraîne avec lui les odeurs du maquis. Fusant et fougueux. Furioso. Se dit, en musique, d'un morceau qui présente un caractère impétueux... Parce qu'elle n'est jamais reposante, cette Corse où Marc-Antoine Corticchiato a ses racines. Elle en met plein les yeux, plein les nez, plein le cœur. À force de fureur de vivre, parfois ça explose. Alors on prend le maquis. C'est du lentisque que le créateur tire ce nouvel hommage à sa terre. Un arbuste à la senteur verte, intense et facettée qui croit sur les versants ensoleillés des maquis corses, de la moyenne montagne au bord de mer. Mais Corsica Furiosa est infiniment plus que cette émouvante senteur qui accueille le voyageur sur l'Ile de Beauté... Tout ce que la Corse recèle d'unique, de fort, de farouche, s'y concentre. Oppositions violentes des parfums, des couleurs, des reliefs, des passions, des secrets ... Départ enflammé par une lampée d'eau-de-vie - parce que tout le monde là-bas a sa recette -, qui entraîne dans son sillage combustible le vert acéré de la népita, menthe sauvage du terroir. La feuille de tomate au vert croquant, un peu potager, intensifie l'impression de naturalité. Avec le lentisque, l'affaire se corse. L'essence, fulminante, part sur un coup de tête. Poivrée, fruitée, aromatique, puis terreuse tendance champignon, elle s'enfonce jusqu'au cœur de Corsica Furiosa. L'absolue prend le relais. Verdeur plus suave avec ses accents de foin, tabac blond, miel, paille, qui s'assombrissent jusqu'à la réglisse. Un extrait inédit, obtenu par une technique particulière, aux puissants effluves résineux, épicés, cuirés, entraîne jusqu'au fond des massifs de montagne... C'est là que la course s'achève sur un lit de mousse.