La gigantesque Symphonie n ° 2 en Ut Mineur de Gustav Mahler fait l'objet habituellement d'un concert unique. Mais dans cet enregistrement avec l'Orchestre symphonique des Bayerischen Rundfunks (Bavarian Radio Symphony Orchestra) placé sous la direction de Mariss Jansons, la symphonie est introduite par une exquise pièce de choral. Un arrangement contemporain (1982) à 16 voix d'une chanson de Mahler, Ich bin der Welt abhanden gekommen, basé sur un poème de Friedrich Rückert et composée à l'origine pour voix et orchestre en 1901 - interprétée ici par le superbe Choeur des Bayerischen Rundfunks (Bavarian Radio Choir). Le surnom de Résurrection donné à la Deuxième Symphonie de Mahler vient du choeur de clôture du dernier mouvement, sur lequel Mahler a posé les versets de Klopstock Messie. Bien que la symphonie soit un défi à réaliser, en raison de la longueur de l'oeuvre et la complexité de la notation musicale, elle est devenue un classique du répertoire de Mariss Jansons : le niveau atteint ici est exceptionnel.
Avec cet album, nous plongeons au fond de la culture de l’Ouzbékistan. La place principale revient à la voix de la plus célèbre chanteuse traditionnelle du pays, Munadjat Yulchieva qui, avec sa voix grave, nous a déjà émerveillé dans «Sufi Soul». Le talent exceptionnel de la voix de Munadjat, sa force d’expression et son charisme naturel enchante entre-temps le public des grandes salles de concerts internationales, parfois touché jusqu’aux larmes comme cela s’est produit récemment à Londres. Les enregistrements ont été réalisé au printemps dernier dans les studios de la radio et télévision de Taschkent, capitale de cet Etat d’Asie centrale. Le célèbre joueur de rubab et professeur au conservatoire de Taschkent, Shavkat Mirzaev, a ajouté à son ensemble d’autres solistes de première classe afin de présenter tous les instruments et styles de musique de son pays. Les luths, instruments à cordes et cithares joués ici exigent la plus grande concentration et habilité pour atteindre de stupéfiants effets de glissando et de vibrato. Flûtes et percussions se mêlent à l’ensemble. La lente construction hypnotisante des morceaux progresse jusqu’à un point culminant dramatique d’où la chanteuse et l’ensemble donnent, avec brio, de toutes nouvelles facettes à la mélodie.