Le 27 avril 1978, Foreigner donne un concert sold-out au célèbre Rainbow Theatre de Londres. Quarante ans plus tard, cette performance mémorable du groupe original avait été restaurée à partir des bobines du concert filmé et remixée et remasterisée dans une édition collector exceptionnelle. Ce concert, interprété par le line-up original de Foreigner incluant Mick Jones (guitare lead, claviers, choeurs), Lou Gramm (chant lead, percussions), Ian McDonald (guitares, claviers, saxophone, flûte, choeurs), Al Greenwood (claviers, synthétiseur), Ed Gagliardi (basse, choeurs) et Dennis Elliott (batterie, choeurs) capture l'essence d'un groupe qui allait bientôt devenir une des formations les plus importantes de tous les temps.
Break the rules you think you are bound by. C'est précisément l'état d'esprit que Lætitia Tamko (aka Vagabon) a adopté tout au long de la création de son deuxième album éponyme qu'elle a entièrement écrit et produit. Après son album précédent Infinite Worlds, qui s'inscrivait dans un registre plutôt Indie Rock, l'artiste navigue cette fois-ci agilement entre les genres, et nous offre un délicieux mélange d'influences, d'émotions et d'ambiances variées. On retrouve à la fois des percussions et une approche vocale inspirées de sonorités hip hop, R&B ou encore folk, mais aussi les guitares et les rythmes ouest-africains de son enfance. Vagabon ne cesse d'impressionner avec ses mélodies uniques, mais également à travers son univers visuel très travaillé, chacun de ses clips rivalisant d'esthétisme et d'originalité.
Tony Allen et Hugh Masekela se sont rencontrés pour la première fois dans les années 70 et ont évoqué pendant des décennies de faire un album ensemble. C'est le producteur Nick Gold qui a enregistré leur collaboration lorsque l'occasion s'est présentée en 2010. Les sessions inachevées, constituées de toutes les compositions originales du couple, sont restées en archives jusqu'à la mort de Masekela en 2018. Avec la bénédiction et la participation de la succession de Hugh, Tony Allen et Nick Gold ont déterré les bandes originales et ont terminé l'enregistrement de l'album à l'été 2019 dans le même studio londonien où les sessions originales avaient eu lieu. Allen et Masekela sont accompagnés sur le disque par une nouvelle génération de musiciens de jazz très respectés, dont Tom Herbert (Acoustic Ladyland / The Invisible), Joe Armon-Jones (Ezra Collective), Mutale Chashi (Kokoroko) et Steve Williamson. ...Quand deux monstres sacrés du jazz africain se rencontrent pour un projet unique. Une idée qui émergea dans les années '70, un rendez-vous en 2010 pour commencer à planifier le travail, des rencontres et des enregistrements. Puis Hugh Masekela disparait en 2018. Et le 20 mars 2020, l'album est finalement dans les Bacs ! - par Jacques PAUPER sur Couleurs Jazz,le 27/03/2020 - Tony Allen, (comme nous !) se déclare très heureux de l'album définitif et reste flegmatique sur la durée prolongée de sa conception. Dix ans, c'est long du début à la fin d'un album, mais ma propre philosophie est que tout finit par arriver au bon moment, pour une raison... Il ajoute à propos du dernier titre de l'album, We've Landed. La chanson est dédiée à la jeunesse d'aujourd'hui. Les paroles s'adressent à des personnes de 17, 18, 19 ans, qui lentement deviennent des adultes, découvrent qui elles sont et réalisent que c'est au tour de leur génération d'agir ! Ils sont accompagnés alors par la fine fleur de la jeunesse jazz actuelle : Tom Herbert ou Mutale Chashi de Kokoroko à la basse, Elliot Galvin ou Joe Armon-Jones d'Ezra Collective, aux claviers, Steve Williamson au saxophone ténor, Lekan Bablola aux percussions, Lewis Wright au vibraphone. Une réunion de styles musicaux africains puissants, fondateurs, un dialogue jubilatoire qui swing entre Nigeria et Afrique du Sud. Les frontières sont abolies, les sources se rejoignent dans un même fleuve de rythmes et de notes envoutantes. par Jacques PAUPER sur Couleurs Jazz,le 27/03/2020 - NOTE : Tony Allen devait interpréter les chansons de Rejoice avec un groupe spécialement constitué lors de concerts et de festivals tout au long de l'année 2020, dont deux concerts intimes à Londres au Church of Sound les 12 et 13 mars et la date de clôture du Festival Banlieues Bleues le 3 avril à l'Embarcadère à Aubervilliers...Mais voilà.
Il est revenu. Toujours le même mais plus que jamais imprévisible. Vingt ans après Boulevard (1 million d'albums vendus), quinze ans après l'album multi-platiné et couronné Tourist (2,8 millions écoulés à travers la planète) et une tournée mondiale qui l'a conduit sur plusieurs continents, Ludovic Navarre, alias St Germain, a repris le chemin des studios. Figure incontestée et respectée de la musique électronique depuis deux décennies, pionnier de la french touch, inventeur d'une deep house érudite, sensuelle et originale, St germain s'est toujours distingué par son art consommé d'un mariage subtil entre machines et instruments, racines et modernité. Une musique de fusion, marquée par son amour du blues, du jazz et des musiques noires en général, scandée de boucles électro hypnotiques et de samples de voix harmonieusement entrelacés. On n'a pas oublié son célèbre Alabama Blues, ni Rose Rouge, tube repris dans le monde entier jusque dans les concerts des Rolling Stones. Un métissage à la musicalité exceptionnelle, de Détroit, USA, à Saint Germain, France, en passant par le Mississippi et, cette fois, par l'Afrique de l'Ouest. Après l'acid jazz, le nu jazz et la deep house, place à l'afro deep selon St Germain. C'est le voyage inédit que propose ce nouvel album, inauguré par le single Real blues, qui mêle sur une trame percussive chaleureuse et endiablée, la voix du légendaire bluesman texan Lightnin' Hopkins. Un album éponyme, décoré d'une pochette originale, un masque conçu tout spécialement par Gregos, le créateur d'Urban Art qui colle ses visages souriants ou grimaçants sur les murs de Paris et d'Europe. C'est donc dans les musiques et les rythmes africains que St Germain s'en est allé puiser la genèse de ce nouvel opus. Des musiques pour la plupart originaires du Mali, qui scandent les cérémonies de la confrérie des chasseurs mandingues, fiestas rituelles où chanteurs, danseurs et musiciens célèbrent les différentes étapes de la vie. A partir de ce matériau originel, St Germain le sorcier des sons a réussi un alliage aérien et cadencé entre des instruments traditionnels comme la kora, le balafon, le violon peul, le soku, ou le n'goni (petite guitare-luth à 4 ou 6 cordes), et les plus occidentaux claviers, guitares électriques ou saxophone. Le tout parsemé des séquences et des nappes électroniques dont il a le secret. A l'image des morceaux instrumentaux Hanky Panky, Mary L et Forget Me Not, qui mêlent groove jazzy et percussions ethniques, arabesques de guitares et de n'goni, transe et danse, calme et tempête. Un contraste, tempi fougueux et mélopées agiles, que l'on retrouve dans Sttin' Here, Voilà et Family Tree qui révèlent les voix impérieuses et virvoltantes des chanteuses maliennes Nahawa Doumbia et Fanta Bagayogo, et celle du musicien Adama Coulibaly, dans la grande tradition des griots d'Afrique de l'Ouest. On connaît la passion de St Germain pour les douze mesures. Outre le Lightnin' Hopkins ( Real Blues ), c'est à R.L. Burnside, bluesman du Mississippi disparu en 2005, qu'il rend également hommage dans le morceau How Dare You Pour confectionner cet album conçu, écrit, enregistré et mixé dans le secret de son laboratoire personnel, St Germain, l'alchimiste solitaire, s'est entouré de la crème des musiciens et des chanteurs de la diaspora africaine, du Mali au Sénégal. Ainsi les virtuoses du n'goni, kamele n'goni et de la guitare Adama Coulibaly (Salif Keita), Sadio Kone et Guimba Kouyate, les joueurs de kora Cheikh Lo Ouza Diallo et Mamadou Cherif Soumano (Tiken Jah Fakoly), ou le violoniste Zoumana Tereta, ancien chauffeur de camion devenu réputé champion de l'instrument. Un casting international complété par des musiciens comme le claviériste martiniquais Didier Davidas, le percussionniste brésilien Jorge Bezerra (Joe Zawinul Syndicate), le bassiste sénégalais Alioune Wade (Ismael Lô) et le saxophoniste guadeloupéen Edouard Labor, déjà présent sur les enregistrements précédents. Masterisé dans les mythiques studios londoniens d'Abbey Road par Alex Wharton (le Live at the BBC des Beatles, Chemical Brothers, Gilberto Gil, Scott Walker etc), le nouvel album éponyme de St Germain sera suivi d'une tournée mondiale, qui débutera en novembre 2015, avec la plupart des musiciens présents sur le disque. Ludovic Navarre est revenu. Là où on ne l'attendait pas. Bienvenue dans les nouveaux contes de St Germain