Un vagabond qui vit sous les ponts à Séoul se met en quête de l'indélicate personne qui lui a laissé une grosse crotte sur la tête. Il va rencontrer successivement tous les responsables, depuis l'entreprise qui se charge de la propreté des rues jusqu'à la présidente de la République. Chaque rencontre est l'occasion de littéralement mettre le nez de chacun dans son caca, et de montrer les rouages déshumanisés d'une société ultracapitaliste.
Dans une époque préhistorique, un clan d'humains à têtes d'oiseaux (Rouge- Gorge, Héron, Mésange, Canard...) vit dans une grotte, avec Svante, humain à tête de chat qui cherche à comprendre ce qui les entoure. Tous les sept se pensent seuls au monde, jusqu'à ce qu'ils rencontrent un autre clan, nomade. Eux aussi ont des têtes d'oiseaux, mais se nomment Ibis, Toucan, Cacatoès ou Vautour et ils vivent des expériences magiques au travers de la peinture et de la musique. Lorsque Perroquet, la cheffe du second clan, meurt, Ibis lui succède et elle impose une nouvelle politique : trouver le Cercle Noir, la terre promise chantée dans leurs légendes. Les deux groupes se lancent dans cette quête exaltante, bientôt guidés par un sifflement envoûtant.
Joséphine, grand-mère centenaire de l'auteur, nous raconte l'histoire vraie de Pauline, qu'elle a bien connue : bonne dans le Paris 1900, fi lle-mère contrainte d'abandonner son enfant, puis d'épouser un veuf de trente ans son aîné fan de Victor Hugo, la guerre de 14, celle de 39-45 et le débarquement, enfi n à sa mort dans les années 50. En faisant le choix du roman-photo, Benoît Vidal dresse un portrait de sa grand-mère, et s'interroge sur la mémoire orale : Pauline racontée par Joséphine, c'est en fi ligrane l'histoire de France telle que nous l'ont racontée nos aïeux. L'auteur ouvre pour nous son album de famille et, par une riche iconographie tirée de la presse et la peinture de l'époque, fait ressurgir un monde disparu dont nous sommes tous issus.
Dans le collège d'une petite ville du Nord, le prof de français perd ses nerfs après que sa voiture ait été taggée. Rémi, con collègue d'arts plastiques, aimerait trouver les coupables, mais il est pris en otage par des individus cagoulés alors qu'il fait ses courses. Les terroristes ouvrent le feu, mais tout va bien : ce sont des balles à blanc, la police a organisé cette opération surprise dans le cadre de Vigipirate.Les faux attentats se multiplient, plus personne n'y croit, sauf peut-être ce policier qui a chargé son AK47 avec de vraies balles et se réfugie dans le camp de migrants voisin, où la famille de Rémi se rend régulièrement pour faire du bénévolat... Quand la réalité est à pleurer, Rémi Lucas en fait une comédie et Otto T. la dessine. Tout va mieux.