Le troisième album de Van Halen réalise l’exploit d’être dans le droit fil de ses prédécesseurs (on est là pour s’amuser, et le hard rock est le véhicule idéal pour nous transporter vers des sommets de plaisir), tout en offrant une indiscutable évolution à l’inspiration, et donc à la musique (nous sommes aussi des êtres doués de raison). C’est également le disque des premières : première utilisation de claviers sophistiqués (c’est même un piano électrique, dada d’Eddie Van Halen, qui ouvre le bal, un comble). Premier répertoire uniquement constitué de compositions du groupe (avec « And The Craddle Will Rock... », seul single projeté sur le marché, « Romeo Delight », qui dans le privé peut être aussi considéré comme un sex toy, ou « Everybody Wants Some !! », standard absolu du groupe). Première incursion (et la dernière !), enfin, de la gent féminine dans une chanson de Van Halen, avec la participation de Nicolette Larson dans les choeurs de « Could This Be Magic ? ». La tension de l’album est palpable (Eddie souhaitant être reconnu comme un grand musicien et compositeur, le chanteur David Lee Roth étant juste là pour s’amuser), et c’est sans nul doute ce qui en fait la force, et le ciment, dans un projet curieux, où la musique la plus rêche jamais enregistrée par le groupe cohabite avec quelques mesures de country music, ou des ambiances totalement acoustiques. Women And Children First parviendra à la sixième position des classements de musique pop, alors que le single « And The Craddle Will Rock... » devra se contenter de la 55ème place de sa catégorie.
Martin Kohlstedt, jeune pianiste allemand, compositeur et producteur, n'en finit pas de nous enivrer de ses mélodies en clair-obscur. Ströme, son nouvel album aux influences néo-classique et avant-gardiste, est une expérience musicale dans sa dynamique la plus primitive, intime et puissante, ou l'on trouve de la beauté dans les choses les plus simples. La splendeur et l'intensité de ses mélodies donnent à sa musique, très contemplative, un cachet unique. Avec la participation exceptionnelle du choeur du Gewandhaus de Leipzig. Le pianiste compositeur allemand Martin Kohlstedt, nouvelle signature Warner Classics. Beaucoup le voient comme le successeur de Nils Frahm ! Vous serez saisis par la beauté irréelle de ces échappées sonores. Patrice Bardot/Libération
Précurseurs du grindcore, CARCASS a su se démarquer tout au long de sa carrière par de nombreux virages musicaux. Au départ groupe de grindcore à tendance gore, créant entièrement le goregrind, puis excellent groupe de death pour finir par sortir le tout premier album de death mélodique, CARCASS a su tout en évoluant garder un son personnel et de qualité, en laissant sa marque dans le monde de la musique extrême, créant même un genre entier... Surgical Steel pourrait être considéré comme le chainon manquant entre le troisième (Necroticism) et le quatrième album (Heartwork) Un disque à la croisée des chemins, entre un son Death technique enfanté par le Grind, magnifié par un lyrisme et une maîtrise mélodique improbable, que l'on croyait réservés au Heavy Metal. Une technique époustouflante et un art de la composition au firmament. L'exécution est parfaite, la fluidité et la maîtrise incroyables. Chaque titre passe comme dans un rêve, l'auditeur ne peut que s'incliner devant la flamboyance déployée ici, la richesse d'une musique qui dépasse les styles et les conventions. CARCASS vient de signer là un monument du Métal, tous styles confondus.
MESPARROW. UNE VOIX. UNE PEDALE DE BOUCLE. UN CLAVIER. LA MAGIE. La Miss Moineau, MESPARROW, originaire de Tours s'est trouvé un nom d'artiste, ou plutôt de plume («sparrow » = « moineau »), idéal pour une chanteuse prête à s'envoler. Après les Beaux-Arts de Tours et un détour à Londres, Mesparrow peaufi ne un style singulier entre performance et musique, à l'aide d'une pédale de boucle, d'un ampli et de sa voix. Pop au sens de large, les étiquettes ne collent pas aux chansons de Mesparrow : c'est de la soul blanche, de la musique qui vient des tripes, remonte et s'affi ne le long des cordes vocales. De retour en France, elle détonne dans le milieu musical sur la foi de concerts impressionnants, seule sur scène, avec son clavier, ses boucles et sa chorale fantôme et est programmée au Printemps de Bourges, puis au Chantier des Francos. Mesparrow emballe le public et les médias sans avoir sorti un seul disque, par l'intensité magique de ses concerts uniquement ! L'album KEEP THIS MOMENT ALIVE marque un véritable tournant car il fallait de fi ger des chansons jusqu'alors construites strates par strates en live. Comme l'explique Mesparrow : « la ligne directrice de la musique est la voix en boucle. Puis, j'ai ajouté des instruments. Mais des ambiances, des textures, plutôt qu'un gros son de groupe ». Cet album, c'est autre chose que le live, mais c'est beaucoup plus qu'une cage dorée pour les chansons indomptables de Mesparrow. C'est un moment important, qu'il s'agit de garder en vie : KEEP THIS MOMENT ALIVE. L'album a été enregistré au studio Black Box avec Thomas Poli (musicien de Montgomery, Miossec ou Dominique A).
Jeune pianiste compositeur avant-gardiste originaire de Munich, Carlos Cipa nous livre 'Retronyms', son troisième album, le premier chez Warner Classics. Carlos Cipa fait partie de la famille des musiciens classiques dont l'horizon s'est élargi aux formes néo-classiques. Chacune des compositions du jeune prodige multi-instrumentiste sont méticuleusement pensées et nous rappellent aussi bien Erik Satie que Brian Eno. La musique de Carlos Cipa embrase notre imagination grâce notamment à des arrangements d'une grande finesse et d'une grande variété. Le nouvel album du compositeur néo-classique allemand Carlos Cipa. Un voyage dans un paysage intimiste entre Erik Satie et Brian Eno