Le highlife est né au Ghana et en Sierra Leone au début du XXème siècle d'une fusion entre les rythmes de jazz américains et une myriade de musiques traditionnelles africaines. A l'origine, des orchestres de danse jouaient cette musique pour divertir l'élite coloniale dans les clubs huppés de la côte, d'où le surnom de «highlife» (grande vie). Les changements sociaux et culturels intervenus au XXème siècle se reflètent dans cette musique et ses dérivés, parmi lesquels on trouve notamment les groupes de guitare highlife, le gospel highlife, le disco highlife.
Joachim Kuhn et Mateusz Smoczynski se sont associés à la suite d'un coup de foudre artistique. Leurs conversations musicales sont ponctuées de petits thèmes accrocheurs. Les dialogues évoluent librement, le pouls et la respiration ne font plus qu'un. Le duo a le courage de partir là où leur imagination et leur fantaisie les mèneront, trouvant toutes sortes d'humeurs et d'émotions. Sur Speaking Sound, les sons parlent d'eux-mêmes. Le jazz a toujours traité de ce que les musiciens ont à dire à travers leurs instruments et sur le développement d'un son personnel. Kuhn et Smoczynski le font d'une manière passionnante. Tous deux ont des racines dans la musique classique : le pianiste a grandi à Leipzig, ville de Bach, et le violoniste est diplômé de l'Académie de musique Frédéric Chopin à Varsovie. Le principe selon lequel la tradition classique européenne peut prendre vie grâce aux possibilités expressives du jazz fait partie de l'essence créative de ces deux musiciens.
La prestation captée dans cet album est la première de STEVE EARLE au festival Austin City Limits - et elle retranscrit à merveille l’excitation qui a entouré la sortie de son album Guitar Town. On y retrouve les classiques qui ont jalonné cet album, sorti en 1986. STEVE EARLE était probablement un renégat de la musique depuis toujours, et cela n’a jamais changé. Cette performance met en avant le son vintage de STEVE EARLE, le même son qui a ouvert la voie à une nouvelle génération de country rockers désireux de renouveler la country traditionnelle de Nashville.
La musique de chambre de Charles Koechlin (1867-1950) est précieuse, voici une version du Quintette avec piano dont la partition a été entièrement corrigée : une première mondiale depuis la correction Les deux chefs-d’oeuvre de la musique de chambre de Koechlin, élève de Gabriel Fauré, sont le Quintette et la Sonate violon-piano. Deux oeuvres particulièrement impressionnantes et difficiles, jouées de main de maître par l’ensemble Syntonia, déjà salué par la critiques pour des disque précédents sur Dvorak et Franck. Une grande première, la partition corrigée : le Quintette avait été joué jusqu’à ce jour sur une édition posthume truffée de fautes ! Le spécialiste mondial de Koechlin, Ottfrid Nies, a travaillé des années pour retrouver et exploiter les sources pour livrer une édition totalement revue qui permet enfin de redécouvrir l’oeuvre dans ses dimensions premières.
Second volume des Sonates de J-Guy Ropartz (et le 6e de sa musique de chambre). La répartition - pour certains un peu curieuse - des oeuvres sur les 2 volumes a tenu compte avant-tout de la durée des oeuvres. Ici Sonates 1 et 3 pour violon, et Sonate 1 pour violoncelle. François Kerdoncuff assure le point fixe, tandis que les cordes ont été changées pour que d'autres musiciens puissent s'exrimer dans ces ouvrages, bien français, mais aux couleurs et saveurs inimitables. En l'occurence deux très grands maîtres de l'archet : Jean-Marc Phillips-Varjabédian et Henri Demarquette.
So It Is (2017), le quatrième album du septet de la Nouvelle-Orléans, a marqué l'ouverture d'un nouveau chapitre où le son classique du Preservation Hall Jazz Band s'est mélangé à de nouvelles influences. Parmi celles-ci, un voyage à Cuba qui aura marqué leur vie. Une fois l'interdiction de l'entrée sur le territoire cubain de citoyens américains levée, le groupe s'est rendu sur place pour explorer le pays et s'y imprégner du jazz local. Il y a toujours eu une connexion entre Cuba et la NouvelleOrléans, nous somme de la même famille, explique le bassiste et compositeur Ben Jaffe. On a réalisé là-bas que la musique de la NouvelleOrléans n'existait pas que par elle-même. Elle fait partie de quelque chose de bien plus grand. C'est aidé par le producteur David Sitek (membre fondateur du groupe de rock TV On The Radio et producteur des Yeah Yeah Yeahs, Santigold ou encore Kelis) que le groupe a enregistré pour faire ressortir l'énergie, la spontanéité et l'immédiateté propre à la musique de ces deux régions.
This Mess is a Place, le quatrième album de Tacocat et le premier sur Sub Pop, traite de la vie après les élections de 2016 et comment répondre à une nouvelle réalité où le mal ne se cache pas du tout sous la surface. Bien que les réalités actuelles soient suffisamment déprimantes pour donner envie de ramper sous les couvertures et de dormir pendant mille ans, Tacocat fait ce qu'ils ont toujours si bien fait : mêler éclat, énergie et espoir à la critique politique. This Mess is a Place est chargé d'espoir qui se met en opposition à la musique qui célèbre l'apathie, le désespoir et l'engourdissement.
Seuls explore musicalement des espaces photographiques en empruntant divers chemins de traverse : musique classique, jazz, musique de film et musique traditionnelle. Quatre mouvements structurent l'oeuvre : Doubles, Troubles, Dédoubles et Yalniz. Doubles prend comme sujet le Trouble de la Personnalité Multiple (TPM). Troubles se déploie à la manière d'une Personnalité aux Multiples Troubles (PMT). Dédoubles pense les quatre musiciens comme des Multiples Personnalités Troublées (MPT). Si les trois premiers mouvements sont conceptualisés à partir d'une combinatoire de trois lettres, TPM-PMT-MPT, c'est pour trouver un corollaire au niveau musical : la matière exposée dans le premier mouvement se voit ainsi semée à travers les deux autres, mais revêtit des sens différents. Tout se transforme... Sur scène, un écran géant laisse jaillir plusieurs photos de Laurent Thurin-Nal, comme un espace scénographique pour les trois premières parties du spectacle. Dans le dernier mouvement, le spectateur vit un véritable renversement de la perception, grâce au court-métrage de photomontage, Yalniz. Le public déplace le principal de son attention de la sphère auditive, un concert, vers la sphère visuelle, un ciné-concert, pour construire son propre ciné-roman.
Sébastien Lefrançois propose la première version hip hop du drame shakespearien. Mêlant danse et théâtre, il réécrit dans une esthétique contemporaine cette histoire d’amour et de clans. Sept danseurs hip hop, un circassien et un acteur revisitent des scènes emblématiques de la pièce, au milieu d’un dispositif scénique astucieux, tandis qu’une création musicale électronique se superpose à la musique symphonique originale. À la virtuosité des mots et des répliques de Shakespeare répond l’engagement physique des corps et c’est toute une troupe qui nous fait partager, avec l’énergie de la danse d’aujourd’hui, cette histoire d’amour mythique.
Enregistrer un album, c'est oser la création, comme une peinture. Au contraire de l'instant d'un concert où notre art disparaît immédiatement lorsque nous nous arrêtons de jouer, enregistrer permet de conserver éternellement son oeuvre, de la transmettre. Cet album représente toute la richesse musicale du marimba. Par une sélection d'oeuvres d'époque et de styles différents liées par des improvisations rythmiques, il raconte de petites histoires. La musique du monde entier semble être née au même endroit. Le battement de nos coeurs provoque l'instinct premier de la création d'un rythme acoustique, bien avant la mélodie.
La sélection de la Folle Journée de Nantes 2018, premier festival de musique classique en Europe La Folle Journée 2018 aura pour thème « un monde nouveau » : nombreux sont, dans l'histoire de la musique, les compositeurs qui ont à un moment donné quitté leur pays, et parfois leur continent d'origine, pour s'établir dans une autre contrée ou y séjourner momentanément. Ce sont en premier lieu des raisons politiques qui ont contraint, au XXe siècle essentiellement, de nombreux compositeurs à quitter leur patrie. L'histoire montre cependant qu'il est aussi des exils choisis, et non subis, par les compositeurs naturellement désireux de découvrir d'autres cultures, de s'approprier d'autres langages. Ce sont toutes ces oeuvres nées de la stimulante confrontation entre des univers différents que La Folle Journée s'attachera à mettre en lumière au cours de cette 24ème édition.
Duo fraternel et éminament poétique, Julien et Dimitri Bouclier naviguent entre Piazzolla et la musique russe avec un talent déconcertant : une révélation, en effet, portée par un violon et un accordéon. Julien violoniste, Dimitri accordéoniste de concert : une fratrie, une seule âme sur scène livrée toute entière à l’émotion artistique, à l’intensité du partage. Les sonorités des deux instruments se fondent, s’éclaboussent des reflets du répertoire, comme si tout était permis, comme si tout était accessible, d’Astor Piazzolla à Tomaso Vitali, au-delà du lieu et du temps.
So It Is (2017), le quatrième album du septet de la Nouvelle-Orléans, a marqué l'ouverture d'un nouveau chapitre où le son classique du Preservation Hall Jazz Band s'est mélangé à de nouvelles influences. Parmi celles-ci, un voyage à Cuba qui aura marqué leur vie. Une fois l'interdiction de l'entrée sur le territoire cubain de citoyens américains levée, le groupe s'est rendu sur place pour explorer le pays et s'y imprégner du jazz local. Il y a toujours eu une connexion entre Cuba et la NouvelleOrléans, nous somme de la même famille, explique le bassiste et compositeur Ben Jaffe. On a réalisé là-bas que la musique de la NouvelleOrléans n'existait pas que par elle-même. Elle fait partie de quelque chose de bien plus grand. C'est aidé par le producteur David Sitek (membre fondateur du groupe de rock TV On The Radio et producteur des Yeah Yeah Yeahs, Santigold ou encore Kelis) que le groupe a enregistré pour faire ressortir l'énergie, la spontanéité et l'immédiateté propre à la musique de ces deux régions.
Très rarement enregistrés sur instruments d'époque, ce disque de quatre des 126 trios pour baryton à cordes de Joseph Haydn, attire par ses qualités exceptionnelles d'interprétation sur les « instruments d'amour » de l'Aria Lachrimae Consort. La musique de Haydn, si finement construite et d'un attrait immédiat, saisit l'auditeur par ses astuces sans cesse novatrices et divertissantes. Les réminiscences d'airs populaires hongrois côtoient aussi l'expression d'une profonde émotion gage du génie très humain de Haydn. Assurément un enregistrement qui fera date.
Du « Father Of Gospel Music » Thomas Dorsey jusqu'à la « First Lady Of Soul » Aretha Franklin, cette excellente compilation réunit les chanteurs qui ont gravé au disque certains des morceaux les plus exaltés de la musique Gospel. L'album inclut douze titres, qui mêlent habilement tradition et modernité, et qui restituent fidèlement les émotions et vibrations du gospel et des negro spirituals. Avec une ferveur et une joie toute communicative, des artistes du calibre d'Al Green, Mahalia Jackson, Walter Hawkins, Rev. James Cleveland et même Bob Dylan (période Born Again) signent quelques perles incontournables du répertoire.
Une fenêtre sur 30 ans de musique chez Real World Music Lancé il y a 30 ans, en 1989, Real World Records s'est développé pour devenir un label de musique de classe mondiale aux quatre coins du monde. Son catalogue musical, qui porte le fameux logo de la barre de couleurs, a une énorme variété de styles, d'ambiances et de genres qui ont tous en commun : la qualité de l'enregistrement, la superbe production et la musique d'une grande passion. Quand on regarde notre catalogue, on se rend compte de la chance que nous avons eue de travailler avec tant de grands artistes du monde entier. Peter Gabriel. La majorité des sorties du label ont été enregistrées dans les studios de Real World, où les espaces interactifs offrent un environnement capable de capter l'excitation et la vitalité des musiciens en concert. Quelle que soit la musique, quelle que soit la technologie, les grands disques viennent des grandes performances. Peter Gabriel. Célébrant 30 ans de découvertes et d'illuminatoin, cette fenêtre sur 30 ans de vie de Real World Music trace un chemin de la Tanzanie à la Chine, de l'Irlande au Tibet, de la Colombie à la Papouasie Nouvelle Guinée. Nous avons choisi des morceaux qui nous ont ouvert l'esprit et le coeur aux sons du monde entier - une expérience enrichissante et joyeuse.
Après être sortis indemnes de la Guerre des étoiles, ne soyez pas passifs en attendant la fin du monde. Plongez-vous dans l'univers de Magma avec l'album à ne manquer sous aucun prétexte : Un voyage qui vous mènera du Japon à l'Oural en passant par les steppes d'Asie centrale, et qui au passage rend hommage à la musique soul de la Tamla Motown. Déjà interprété en concert et très attendu par les nombreux fans du groupe, le titre « Félicité Thosz », dominé par la voix céleste de Stella Vander, est un concentré de toutes les couleurs qui ont rendu cette formation culte inclassable !
Mutations et imaginaire musical dans le Paris de la Belle époque. Entre la fin du XIXe siècle et la Seconde Guerre mondiale, Paris partage avec Vienne le rôle de capitale musicale. Les vingt-trois oeuvres reproduites sur ces deux disques sont le reflet vivant de ces riches années parisiennes, foisonnantes de musiques et traversées de nombreux courants artistiques. Un plan de Paris et des tables chronologiques vous invitent à un parcours à travers les témoignages laissés par le temps sans oublier celui, imaginaire, des compositeurs étrangers amoureux de Paris et dont la musique a incarné les rêves.
György Vashegyi, à la tête du Purcell Choir et de l'Orfeo Orchestra, redécouvre la musique religieuse de Conti. Francesco Bartolomeo Conti a été considéré comme l'un des meilleurs compositeurs jusqu'à la fin du XIXe siècle. Il intéressa profondément J. S. Bach qui acheta et copia ses oeuvres. Cette Missa est une Messe du Credo que Mozart ou Beethoven, entre autres, perpétueront. Le Purcell Choir fait montre des qualités d'homogénéité et d'intensité déjà appréciées dans ses enregistrements Glossa, que l'on retrouve avec bonheur dans l'orchestre et chez les brillants solistes vocaux.
« Le Rock’n Roll est une chose et JERRY LEE en est son roi » disait un fan anglais quelque part entre les fans d’Elvis qui lui attribuait ce titre mais personne d’autre dans l’histoire de la musique populaire n’oserait s’auto-baptisé « The Killer ». De toutes les légendes qui sont sorties du catalogue Sun Records pendant les années 50 - Elvis, Johnny Cash, Carl Perkins, Roy Orbinson - personne n’aurait pu deviner que le seul rescapé serait l’accro aux pilules, au whisky et le perturbateur de Ferriday en Louisiane sauf The Killer lui-même bien sûr - Terry Lickona (producteur, Austin City Limits).
Des cartes postales de vacances. Vraiment ? Le Mendelssohn de la maturité s'opposa toujours à l'usage des épithètes écossaise et italienne pour ses symphonies en la mineur et majeur respectivement, comme pour souligner leurs qualités de musique pure. Leur inspiration directe fut pourtant l'expérience de son Grand Tour européen de 1829-32 : des ruines lugubres de l'abbaye de Holyrood aux paysages lumineux de Rome et de Naples, son imaginaire façonna des chefs-d'oeuvre rarement égalés pour leur sens de la couleur orchestrale, que magnifient ici les instruments d'époque du Freiburger Barockorchester.
Le retour tant attendu du duo d'Indie Rock Plus intense et profond que jamais, CALEXICO marque son retour avec des guitares vibrantes sur The Thread That Keeps Us. Exilé en Californie, le duo culte d'Arizona n’a rien perdu de sa spontanéité et de sa fraîcheur. Au contraire, la voix de Joey Burns et la subtilité de John Convertino à la batterie n’ont jamais sonné à la fois si contemporaines et intemporelles. Ils redonnent ainsi ses lettres de noblesse à la musique indie US. The Thread That Keeps Us est l’album que tous les fans du groupe attendaient avec impatience. POUR CEUX QUI AIMENT GIANT SAND, LAMBCHOP, HOWE GELB
Sauvés de l'oubli par le Quatuor Béla Durant la Seconde guerre mondiale, la barbarie de l'homme fait des millions de morts. Parmi eux, trois musiciens : Pavel Haas, Hans Krasa et Erwin Schulhoff. Double et terrible injustice qu'ils ont endurée, car, assassinés en pleine jeunesse, ils ont aussi été privés d'une gloire posthume, l'histoire ayant davantage retenu leur statut de victimes plutôt que celui de grands compositeurs. Nous avons choisi, avec cet enregistrement, de rendre hommage à la musique de ces trois frères de l'orage, pleine de sensualité, de couleurs et de vie.
Le premier album de BABY IN VAIN, More Nothing, a été enregistré en 11 jours dans les studios Eve avec le producteur Rob Ellis (PJ Harvey, Scott Walker, Bat For Lashes). Traçant la ligne entre professionnalisme expérimenté et urgence propre à la jeunesse, More Nothing est le son d’un groupe prêt à imposer sa patte. Le trio de Copenhague créé une musique rock très impactante depuis leurs débuts, sur les bancs de l’école. Le groupe se perfectionne ensuite en partageant la scène avec des groupes aussi inspirants que The Jesus And Mary Chain et The Kills (Alison Mosshart leur a demandé personnellement de les rejoindre pendant leur tournée en Amérique et au Royaume-Uni).
Combinant tradition soufie au travers des chants Qawwali (musique populaire en Inde et au Pakistan) avec une guitare déglinguée aux airs rock and roll de la fin des années 50, le premier album du groupe danois-pakistanais Rocqawali prouve à quel point deux genres musicaux qui semblent pourtant à l’opposé se marient pour donner naissance à un album fécond et inspiré. La transe musicale héritée de plus de 1000 ans d’adoration mystique orientale se fond dans un rock spirituel fiévreux qui perpétue la devise Sufi : « L’amour profond au-delà de la religion, de la politique et des frontières ».
Denis Kozhukhin est clairement un pianiste formidable avec des idées d'interprétation fortes, en lien direct avec sa technique accomplie a très bien dit le journal The Guardian de son premier enregistrement des trois Sonates de guerre de Prokofiev. Voilà, en quelques mots, la description d'un musicien avec lequel il faut désormais compter. Comme le démontre le disque qui nous occupe aujourd'hui, Denis Kozhukhin sait aussi être parfaitement à l'aise sur la musique d'une autre période : pour son deuxième enregistrement Onyx, Kozhukhin se tourne vers Joseph Haydn. Les sonates pour piano de Haydn ont été injustement négligées et pourtant elles contiennent une musique résolument tournée vers l'avenir. En effet, l'interprète nous fait entendre ici que le monde des fêtes galantes côtoie aussi la tempête et l'anxiété, et, notamment dans la sonate en Ré où l'influence qu'Haydn a pu avoir sur un de ses jeunes élèves rebelle et têtu nommé Beethoven est évidente.
Les norvégiens de DATAROCK reviennent après un premier album excitant, Datarock Datarock. Influencé par la dance music des années 80 et par un furieux esprit pop-rock-punk - qui les a poussés à jouer en première partie de DEVO récemment - DATAROCK insuffle dans sa musique mélodies accrocheuses, rythmes entraînants et une maîtrise parfaite du mélange des genres. C'est d'ailleurs ce mélange des genres et une identité forte qui poussent la presse à les comparer à TALKING HEADS ou encore DEVO. C'est que DATAROCK se permet tout, enchaînant titre dancefloor, mélopées synthétique et riff punk avec une aisance incroyable.
La rencontre entre le créateur de New Conception Of Jazz et la section rythmique du Esbjörn Svensson Trio (E.S.T.) Les deux formations emblématiques du jazz scandinave du XXIème siècle E.S.T. et New Conception of Jazz s'associent au sein du trio Rymden. Bugge Wesseltoft retrouve ainsi Magnus Öström et Dan Berglund (partenaires de feu Esbjörn Svensson), pour un premier album Reflections And Odysseys. E.S.T. et New Conception Of Jazz ont toujours été avant tout des groupes d'explorateurs, d'expérimentateurs testant les limites des formes existantes tout en essayant de défricher de nouveaux territoires musicaux. Avec la création de Rymden (espace en suédois), c'est une musique résolument ancrée dans la culture scandinave que nous voyons éclore devant nous. Mais un jazz scandinave loin des clichés du genre : il s'agit ici d'une musique portée par une dynamique rugueuse, une technique de jeu complexe mais attractive, un son épique et cinématographique chargé en drama, en tension et en relâchement.
Sir Jean & NMB Afrobeat Experience reviennent avec Silver and Gold, un album rappelant la chaleur des soirées afrobeat, highlife des années 60 et 70 Cette aventure musicale transatlantique prend ses sources dans le calme du désert et dans l'atmosphère des villes bouillonnantes comme Dakar ou Lagos dans les années 70. Sir Jean & NMB Afrobeat Experience donnent une irrépressible envie de danser et nous font voyager tout au long des neuf titres de l'album. Une tornade de groove pour en faire jaillir une musique plus scintillante que l'or et plus échangeable que l'argent.
Seth Troxler prend les commandes de la nouvelle compil DJ Kicks ! Depuis son lancement en 1995, des grands noms de la musique électronique sortent à tour de rôle des compilations mixées par leur soin. Les deux dernières avaient été signées par DJ Koze et Nina Kraviz. ? Pour mon mix DJ-Kicks je voulais faire quelque chose de sincère explique-t-il. J'ai tout fait en une seule fois. J'ai souhaité faire un mix qui s'écoute facilement, quelque chose de bien et d'amusant et qui mette dans une atmosphère idéale pour travailler ou pour voyager en voiture pendant une heure.
Deuxième époque. Bach en Allemagne du Nord. Avec ce deuxième volet de l'intégrale pour clavier, Benjamin Alard démontre avec une belle éloquence combien l'expérience nordallemande du jeune Bach s'est révélée inestimable; le regard attentif sur les oeuvres des grands maîtres de l'orgue et l'appétence pour tous genres de musique ont alors su élargir les fondements stylistiques de son écriture pour le clavier. Le large éventail des oeuvres présentées, augmenté de pièces de Buxtehude, Reinken et Pachelbel, illustre de façon exemplaire la puissance d'un maître en devenir.