Si vous vous baladez dans le centre de Bruxelles, vous croiserez certainement un musicien de rue à la barbe blanche. Max de Radiguès intrigué par le personnage, et sans rien connaitre de lui, a imaginé sa vie, ses romances, sa musique et le chemin qui l’a conduit à jouer dans la rue.Jacques Delwitte -son nom dans la fiction- est un musicien de rue qui travaille occasionnellement dans un studio d’enregistrement. Le récit débute par sa rencontre en studio avec les jeunes membres d’un groupe de rock prometteur. Par ellipses, s’entremêlent dans le récit le présent et le passé de Jack Delwitte, pour découvrir que le personnage discret, était jadis un chanteur à succès aux États-Unis qui vivait confortablement de sa musique et d’une passion avec sa compagne chanteuse... Une certaine idée du rêve américain... S’il n’avait pas laissé en Belgique, une femme et deux enfants...
Nouvel auteur chez l’employé du Moi, Pascal Matthey nous raconte avec finesse et tendresse ses souvenirs d’enfance.Il nous décrit la simplicité et l’innocence de son quotidien. Un récit qui au fil des pages et des strips muets nous révèle aussi ses craintes et ses premières interrogations.Le verre de lait est l’élement rythmique du livre. Un lien entre le jour et la nuit, l’intérieur et l’extérieur, entre l’enfance et le monde adulte.Le lait qui sert de repère pour l’enfant et apaise ses craintes, symbolise à la fois la présence et l’absence de la mère et témoigne aussi de la tendresse qui les unit.Composés un peu comme une partition de musique, les strips se déroulent sur un rythme presque paisible et sont dessinés d’un trait fragile, juste et rehaussé d’un lavis délicat. A cela s’ajoutent quelques signes et symboles qui viennent souligner les inquiétudes adultes et les questions de l’enfant pour former un récit sensible et touchant.