Cet album marque le retour de Freddie Hubbard à un style comparable à celui de ses enregistrements avec V.S.O.Q., après son étape « fusion » qui avait en décontenancé plus d'un. Le trompettiste s'entoure d'une rythmique superlative et interprète avec une aisance et une dextérité stupéfiantes de vieux standards ou des titres plus aventureux. Entre free, swing furieux et ballades langoureuses, une session excellente qui valu au musicien un 4 étoiles dans la bible jazz Donwbeat dès sa parution.
Nous connaissons neuf enregistrements de la Symphonie Eroica par Furtwängler, trois en studio et six en concert. Après avoir récemment réédité le fameux et magnifique enregistrement de 1944, nous publions en SACD le concert du 30 novembre 1952. Furtwängler était égal à lui même et son art culmine dans une marche funèbre qui a toujours été, avec l'ouverture Leonore III ou la Symphonie chorale, l'un des moments où il put exprimer le côté tragique de sa personnalité.
Depuis cinq ans, Neil Cowley fait parler de lui outre-Manche, où son drôle de power trio renouvelle les codes de bonne conduite d'un jazz à l'anglaise longtemps engoncé soit dans le formol académique soit dans une formule simple et funky. Sa notoriété devrait en France prochainement avec l'arrivée d'un quatrième volet de ce trio, produit par Jim Abbiss (Arctic Monkeys, Adele, Ladytron, Kasabian). Et c'est vrai que ce nouveau recueil met une bonne claque aux idées cramoisies d'un jazz engoncé dans ses archétypes. Plus que de reprendre des standards, Cowley persiste et signe un répertoire original, marqué par le sens de la mélodie pop rock qui peut rappeler par endroits la classe de Radiohead, par le goût de la boucle agencée apprise sur les dance-floors londoniens, et une vision cinématique héritée de John Barry, le Lord compositeur de bandes originales qui est l'une des ses références ultimes. Voilà sans doute pourquoi il convie cette fois un ensemble de cordes, dirigé par le violoniste et arrangeur Julian Ferraretto, pour le propulser en toute subtilité plus avant dans le monde magique de la musique kaléidoscopique. Là où tout est permis, des plages les plus recueillies à celles peuplées de bruits, du minimalisme sophistiqué aux turbulents renversements d'accords. Décidément, après avoir fait résonner son piano sur les FM du monde entier (il tient le clavier sur le hit d'Adele « Rolling In the Deep »), Neil Cowley n'a pas fini de nous surprendre !
Le talentueux Daby Balde, fêté dans toute l'Afrique de l'Ouest, est de retour, avec ses mélodies doucement hypnotiques, aux rythmes légers et chantants. L'album, inspiré de la musique jouée par Daby Balde dans son club de Dakar, Le Marigot, regroupe d'étonnantes compositions basées sur les traditions Fula (sud du Sénégal) et les harmonies somptueuses de la kora ouest-africaine, du balafon et de la guitare acoustique.
Un coffret de 3 CDs incluant notamment 5 LPs en intégralité. Les sessions « Cookbook » chez Prestige d'Eddie « Lockjaw » Davis en quartet/quintet (avec Shirley Scott à l'orgue), présentées pour la première fois dans leur intégralité et dans leur ordre chronologique d'enregistrement. D'autres sessions en quartet ont été incluses en bonus (avec Scott au piano).
Un trio dans la veine historique, avec trois musiciens qui ont joué avec le who's who du jazz. Junior Mance a accompagné Lester Young, Coleman Hawkins, Cannonball, tandis que Bob Durham est célèbre pour sa participation au légendaire trio d'Oscar Peterson, et que Jimmy Woode s'est illustré aux côtés de Duke Ellington et Billie Holliday, en passant par les champions du bop, Charlie Parker et Miles Davis. Un must pour tous les amoureux du trio !
Déjà disponible en DVD sous la référence EA2055488, ces concerts donnés par le Gustav Mahler Youth Orchestra dirigé par Claudio Abbado restent un modèle de précision et d'intensité pour cette 4ème Symphonie en Sol Majeur. Sur le Pelléas et Mélisande de Schoenberg, cette formation se révèle le plus fascinant des jeunes orchestres de sa génération. Cette nouvelle édition Blu-Ray contribue, une fois encore, à célébrer le 80ème anniversaire de Claudio Abbado.
Le clarinettiste et compositeur Michael Riessler s'est fait depuis longtemps un nom dans la famille des souffleurs européens. On l'a vu dans l'ONJ de Claude Barthélémy, Marilyn Mazur, avec Renaud Garcia-Fons et Nils Petter Molvaer, mais aussi avec Mauricio Kagel et Un Drame Musical Instantané. Aujourd'hui, comme il en a l'habitude, il nous présente un projet palpitant, où brillent à ses côtés l'accordéon de Jean-Louis Matinier ainsi que le piano et l'harmonica de Howard Levy. Un disque fort et innovant.
Ce disque est le témoignage d'une performance unique et inoubliable, du poète occitan Bernard Manciet et du musicien et compositeur franco-canadien Garlo. Le 30 octobre 1998, à l'initiative de ce dernier, Bernard Manciet, alors âgé de 75 ans, accepte de monter sur la scène de la Rock-School Barbey de Bordeaux pour dire son texte Wharf, accompagné par un groupe de rock. Ce disque comprend la version live de cette performance ainsi que deux versions mixées en studio, l'une en occitan, l'autre en français.
Sonny Landreth est l'un des plus grands joueurs de guitare slide actuel et à ce titre a collaboré avec de nombreux artistes : Clifton Chénier (son premier mentor), John Hiatt, Bonnie Raitt, Alain Bashung ('Osez Joséphine', 'J'écume', 'Volutes'), Stephan Eicher ('Carcassonne', '1000 Vies'), Elliott Murphy, John Mayall ('A Sense Of Place'), Mark Knopfler ('Golden Heart'), etc. Il est né à Canton dans le Mississippi le 1er février 1951 et a émigré très tôt à Lafayette où il devient un « session man » très recherché. Imprégné de culture louisianaise, il intègre facilement dans ses compositions des styles cajuns tels le zydeco ou le swamp. John Hiatt le repère assez rapidement et lui donne sa chance dans son groupe. Son style inimitable lui assure une reconnaissance chez ses pairs à commencer par des musiciens de stature internationale tels que John McLaughlin, Eric Clapton, Mark Knopfler, etc. Passé maître dans l'art de la 'slide guitar', grâce à un jeu arachnéen époustouflant, Sonny Landreth est également chanteur, auteur, compositeur, porteur de l'âme du Sud profond de l'Amérique : le blues. Ce onzième album solo est très différent de ce que le maître a déjà enregistré : il s'agit d'un album totalement instrumental. Les influences sont très diverses : sonorités ibériques, improvisations bouillonnantes entre rock et jazz, grooves jamaïcains, harmonies classiques, swing Zydeco... Un album sans frontière, enregistré en compagnie d'excellents musiciens, qui respire l'amour de la musique et dont la richesse surprend et tient en haleine à chaque écoute. A noter la participation de Joe Satriani (le solo féroce sur « Gaia Tribe ») et du virtuose de retour Eric Johnson (« Passionala »).
Né en 1982 près de Bari, dans les Pouilles, Livio Minafra a commencé, à 10 ans, à étudier le piano avec le professeur Francesco de Santis. Depuis quelques années, il s'est essentiellement produit en soliste après la sortie de son album solo La Fiamma e il cristallo, qui a fait sensation. Il a récemment formé son propre quatuor. Ses thèmes débordent de joie de vivre et du plaisir de jouer, évoluant dans le sens d'un rock progressif (Surprise!!!) et se référant aux rythmes des Balkans (Uzbek). Outre sa voix, Minafra utilise aussi un synthétiseur et un fifre, donnant ainsi une dimension très colorée à son univers musical imaginaire.
Louisa Bey (voc), Olivier Louvel (g,dobro,mandoline) Alexandre Saada (p,Rhodes & Wurlitzer) Gilles Coquard (b), Xavier Desandre-Navarre (perc,dr) Invité : Hervé Meschinet (fl) Le parcours de cette artiste est éclectique. Cumulant les talents d'auteur, compositeur et chanteuse de jazz, Louisa Bey (nom de scène choisi en hommage à Abbey Lincoln) a étudié le piano classique, a pris le temps d'obtenir un DEA de droit communautaire, d'acquérir une expérience professionnelle dans la communication, puis a commencé en 2002 les cours de l'école Atla et notamment le jazz vocal se découvrant alors une passion pour cette musique qui lui permet d'exprimer et d'interpréter les émotions qui trouvent écho en elle. En octobre 2002, une rencontre est déterminante : celle de Frédéric Charbaut et de Donatienne Hantin, organisateurs du Festival Jazz à Saint- Germain-Des-Prés où Louisa donne son premier concert en 2003. Puis elle part à Tanger pour le festival Tanjazz où elle rencontre le pianiste Nico Morelli qui l'accompagne et l'encourage à lui présenter ses compositions. Il est trop tôt pour que ces deux-là travaillent ensemble, mais ce n'est qu'une question de temps...Louisa s'entoure alors du pianiste Alexandre Saada et de sa rythmique (Laurent Sériès à la batterie et Jean-Daniel Botta à la contrebasse). Après quelques concerts donnés à Paris, une nouvelle aventure Tanjazz s'annonce en mai 2004. Le quartet apprend à se connaître et l'expérience de la grande scène de la Mandoubia à Tanger restera pour tous, un grand moment. Suivent alors les clubs parisiens : le Sunside, les Sept Lézards, l'Archipel, le Café Universel, et les festivals Jazz à Saint- Germain-des-Prés et Jazz à Vienne. Le thème de Turning Me Jazz est tourné vers l'espoir et le jeu, sans perdre de vue les petites noirceurs de la vie. « Mon discours est de ne pas juger; d'exprimer par ma voix, mes textes et ma musique d'autres vies qui ne sont pas les miennes, et d'essayer d'en comprendre les émotions. Je recherche un discours universel via une multitude d'individualités. » Un jazz au caractère folk et pop autour d'une formation dont le socle est la guitare (Olivier Louvel). Le travail s'articule autour des compositions de Louisa Bey, inspirées par des artistes tels Herbie Mann, Gil Scott Heron, Joni Mitchell ou Nick Drake. L'ensemble puise sa source dans les « seventies » avec le choix d'un son plus ample et plus profond, grâce à la présence de la basse électrique, des percussions, du Rhodes, du Wurlitzer, et de la flûte. Nouvelles compositions, nouvelle formation pour ce disque dont la direction artistique a été assurée par Olivier Louvel.
New York, le Village Vanguard, 31 mars et 1er avril 2009. Lee Konitz fête le printemps en montant sur scène avec le trio américano-germano-israélien qui a déjà fait ses preuves dans la catégorie swing nouveau et inventif. Créativité, pulsations hautement contrôlées, virtuosité, liberté créatrice, tous les ingrédients sont là pour faire de cet album l'un des meilleurs de la carrière récente de Lee Konitz. Plusieurs moments de choix à signaler : la partie de piano de Florian Weber sur I remember you et les tirades de saxophone de Maître Konitz sur Subconscious-Lee et Thingin'. Nous sommes sur les sommets du jazz contemporain.
En 1992, le très vénéré chef d'orchestre Sergiu Celibidache va conduire à nouveau le Philarmonique de Berlin pour la première fois depuis 37 ans. Cet événement incroyable a été le point final d'une longue carrière avec le très fameux orchestre et également l'unique prestation captée en vidéo de Celibidache conduisant le Philarmonique de Berlin. La 7ème symphonie de Bruckner s'est donc teintée d'une couleur toute particulière et l'interprétation triomphante a rempli le SCHEUSPIELHAUS des richesses sonores et d'une lecture flamboyante de cette exigeante partition. La grande qualité de la prise de son permet de restituer avec plus de force encore cette incroyable représentation.
A l'occasion de son 20ème anniversaire Ligia propose comme CD-catalogue 2012 une nouvelle édition, remasterisée en haute définition, du second enregistrement de Jérémie Rhorer pour la Petite Sirène.Après l'intégrale des concertos de Haydn avec Olivier Vernet (2 CD), Ligia réalisait ce nouvel enregistrement du célèbre Requiem de Cimarosa en partenariat avec le Festival de Pâques de Deauville. La Philharmonie de Chambre (pas encore le Cercle de l'Harmonie...) et le Choeur de Chambre des Musiciens du Louvre entouraient alors quatre jeunes solistes. Tout ce beau petit monde a fait du chemin depuis... Permettre aux jeunes talents d'éclorent c'est justement l'un des credo de Ligia !
Ce groupe californien symbolise la rencontre entre Phnom Penh et Long Beach, et donc celle des ténèbres du Mékong et d'un joyeux groove surf... Le groupe a été fondé en 2001 par les frères Holtzman, Zac (guitare) et Ethan (claviers), deux amoureux du Cambodge et de sa pop locale des années 60 et 70. En 1997, Ethan avait voyagé en Asie et il avait rapporté des cassettes des artistes de la période pré-Pol Pot (entre 1975 et 1991, les artistes cambodgiens furent systématiquement éliminés). Les deux frères ne comprenaient pas les textes, mais ils ont tout de suite adoré la musique, mélange de pop sixties, de rock psyché, de jazz, de tropicalia brésilienne, de bollywood et de surf. Avec un vieil ami batteur, ils se mettent en quête d'une chanteuse, et découvrent Cchom Nimol dans un restaurant cambodgien. Elle raconte : « Je suis née au Cambodge en 1980, juste avant que les Vietnamiens n'envahissent le pays. Après un séjour en Thaïlande dans un camp de réfugiés, je suis revenue en 93 et un peu plus tard j'ai commencé à chanter dans des restaurants et à donner beaucoup de concerts de musique traditionnelle khmer. En 2000, invitée par des amis aux Etats-Unis. j'ai tout de suite eu envie de m'y installer. Et j'ai rencontré les frères Holtzman. Je ne comprenais pas grand-chose à l'anglais, mais leur initiative était tellement incroyable que je me suis immédiatement impliquée dans le groupe. » Dengue Fever s'est adjoint les services d'un bassiste et d'un saxophoniste, et le groupe est devenu un sextet. Aujourd'hui, Ils sont considérés comme l'un des meilleurs groupes live de la côte californienne. En 2006, ils ont même remporté un triomphe au Cambodge, ce qui n'est pas rien pour des Blancs interprétant à leur manière des chants khmers ! Un an plus tard, ils étaient invités au Womad et Peter Gabriel décidait de les signer sur son label. Le résultat est ce Venus On Earth, cocktail unique de pop world inclassable dont Real World a le secret.
1 - Symphony no 39 in e flat major, k 543 : i. adagio, allegro 2 - Symphony no 39 in e flat major, k 543 : ii. andante con moto 3 - Symphony no 39 in e flat major, k 543 : iii. menuetto : allegretto 4 - Symphony no 39 in e flat major, k 543 : iv. finale : allegro 5 - Symphony no 41 in c major, k 551 'jupiter' : i. allegro vivace 6 - Symphony no 41 in c major, k 551 'jupiter' : ii. andante cantabile 7 - Symphony no 41 in c major, k 551 'jupiter' : iii. menuetto : allegretto 8 - Symphony no 41 in c major, k 551 'jupiter' : iv. molto allegro
Les enregistrements pour la maison de disques Aladdin datent de la période 1945-1947. Lester Young vient d'être libéré de ses obligations militaires, période désastreuse au cours de laquelle il fut condamné pour usage de drogue et incarcéré (le titre DB blues en est une évocation, signifiant Detention Barracks blues). Pour ces sessions en petites formations, Lester Young est entouré de très bon musiciens (parmi lesquels Howard Mc Ghee, Nat King Cole, Red Callender, Irving Ashby, Roy Haynes et les jeunes Chico Hamilton et Dodo Marmorosa). On y retrouve la sonorité si suave et particulière du Prez au rendez-vous. Un album pour les inconditionnels.
Max Merseny est un jeune saxophoniste alto aux racines hongroises. Il réside actuellement à New York mais se produit dans le monde entier. Le titre Thank Y'all se réfère aux nombreux musiciens amis qu'il a invités (Tony Lakatos, Patrick Scales, Roger Reckless) pour réaliser ces compositions modernes de jazz-soul aux accents de hip-hop. La liste des rencontres internationales effectuées par le souffleur allemand est éloquente, allant d'Umi à Main Concept en passant par Les Mandoki, Till Brönner et Magnus Lindgren. Toutes ces rencontres ont inspiré le jeune musicien qui a enregistré un jazz sans frontière basé sur un terreau harmonique propice à l'improvisation et surtout un groove communicatif qui nous ordonne de taper du pied en rythme.
On l'a découvert aux côtés de Bill Frisell il y a une douzaine d'années. On avait immédiatement apprécié la clarté et le lyrisme de son jeu. De qui s'agit-il ? Du trompettiste Ron Miles. Le voici aujourd'hui entouré du prolifique Bill Frisell à la guitare (longue collaboration entre les deux musiciens) et du batteur Brian Blade. Le répertoire est centré autour des compositions du trompettiste, avec des reprises de standards de Duke Ellington, Henry Mancini et Bix Beiderbecke. Cet album s'inscrit aux côtés de meilleures productions phonographiques de trois musiciens très inspirés. Comme l'écrivait récemment Jazz Times : « Ron Miles est l'un des tous meilleurs trompettistes de jazz au monde. Je ne vois aucune raison pour qu'il ne devienne pas un nom majeur de la scène jazz ».
On connoît la fecondité & la beauté du genie de ce musicien par la quantité d'ouvrages qu'il a composez. On y trouve par-tout un bon goût & une varieté surprenante : son grand sçavoir paroît dans beaucoup de ses ouvrages, & sur-tour dans deux morceaux dont les Maîtres de l'Art sont un très-grand cas; sçavoir, une piece de son quatriéme livre, intitulée Le Labyrinthe, où après avoir passé par divers tons, touché diverses dissonances, & avoir marqué par des tons graves, & ensuite par des tons vifs & animez l'incertitude d'un homme embarrassé dans un labyrinthe; il en sort enfin heureusement, & finit par une Chaconne d'un ton gracieux & naturel. (Titon du Tillet). Ce titre est paru pour la première fois en 2000.
Albaré (de son vrai nom Albert Dadon) est un guitariste compositeur Australien/Français né au Maroc qui grandit en Israël et émigre en France à l'âge de 10 ans. C'est en Israël qu'il commence à jouer de son instrument mais c'est en France qu'il tombe amoureux du Jazz, influencé par des musiciens aussi divers que Django, Hendrix, Benson, Di Lucia... Cela fait plus de 20 ans qu'Albaré tourne sur le circuit Australien et Sud Asiatique, il a déjà fait paraître cing albums - dont un projet avec le bassiste légendaire et regretté Ray Brown (le mari d'Ella) qui s'intitule : A Brief History of Standard Time. Albert Dadon prend la direction du Festival International de Jazz de Melbourne entre 2002 et 2008 et fonde en 2003 the Australian Jazz Bell Awards, qui sont considérés comme les Grammy Australien du Jazz - et qui viennent de célébrer leur dixième anniversaire. Albert Dadon est également fait Membre de l'Ordre de l'Australie par la Reine en 2009 pour services rendu aux arts en particulier. La trajectoire musicale d'Albaré prend une autre tournure lorsqu'il rencontre en 2011 Matthias Winckelmann, fondateur et directeur du label enja depuis 40 ans. Matthias l'envoie à New York pour enregistrer un nouveau projet pour Enja mettant à sa disposition des musiciens hors pairs et donnant main libre à ce guitariste qui fut le pionnier du mouvement Acid Jazz en Australie dans les années 90. Albaré et son compère bassiste Evripidis Evripidou avec lequel il travaille depuis toujours, composent toutes les pièces de cet enregistrement. International Travel Diary (iTD) est le nom qu'ils donnent à leur nouvelle collaboration. « Comme un hommage à l'esprit d'aventure propre à l'homme, ma musique fait référence à mes origines très diverses et les explore, tout comme celles d'Evri qui a quitté Chypre, à 15 ans, pour s'installer en Australie. Elle se démarque par des sonorités, des mélodies et des rythmes tout droit venus d'Afrique, du Moyen- Orient et du sud de l'Europe, l'héritage du jazz en assurant la cohésion et la synthèse. » Intitulé, « Long Way », ce nouvel album est donc le 6éme pour Albaré, le premier sous le label Enja. Un long parcours, qui l'amène aujourd'hui à revenir en France !
La virtuosité de Jacob Karlzon et son envergure technique sont bien connues (Django d'Or 2010 en Suède Contemporary Star of Jazz / Musicien de Jazz 2010 en Suède). Jacob a joué avec une belle poignée d'étoiles internationales du jazz : Billy Cobham, Kenny Wheeler, Bob Berg, Tim Hagans, Norma Winstone et Viktoria Tolstoy, dont il est devenu l'un des accompagnateurs réguliers. Dans ce nouveau projet, le trio interprète des compositions personnelles remarquables de par leur densité et intensité. La joie de jouer ensemble et l'énergie déployée par le groupe sont littéralement communicatives. Le côté cinématographique est aussi très présent, dans la lignée de l'esthétique jazz scandinave. Cette formation à l'entente télépathique devrait séduire les amoureux du trio jazz moderne riche en détails rythmiques, harmoniques et mélodiques. La confirmation d'un beau talent.
Il pleut sur la mer et ça nous ressemble / De l'eau dans de l'eau, c'est nous tout crachés... Allain Leprest, récemment lauréat du grand prix de l'académie Charles Cros pour l'ensemble de son oeuvre est un chanteur précieux que ses pairs comparent parfois au grand Jacques. Sa rencontre avec François Lemonnier, chanteur pour enfants, a donné lieu à quelques semaines de collaboration en Normandie, leur terre natale à tous les deux : peintures, écritures, musiques, coquilles Saint-Jacques et rires. C'est une virgule dans le chemin de chacun et une belle parenthèse pour tous les deux. François a présenté ses amis et ses voisins, Allain les a embrassés et ils s'en souviennent encore. Au risque de contredire Allain Leprest dans la chanson du bistrot d'Omaha Beach, où y'a rien qui se passe, quelque chose se passe dans cet album à la poésie salutaire.
Enregistré en 1982 pour le label Original Records aujourd'hui disparu, cet album de Mike Westbrook occupe une place centrale dans la carrière du maître anglais. Il s'agit d'une composition pour plusieurs voix et orchestre, présentée sous la forme d'une suite en douze parties, qui s'appuie sur des textes de Lorca, Rimbaud, Hesse, Blake, et autres poètes européens. OEuvre de fusion prophétique qui à l'époque de sa parution avait obtenu tous les honneurs de la critique spécialisée internationale, elle synthétise l'approche unique de Mike Westbrook, avec une bonne dose de swing, des reflets rock, et. un « brass band de poche ». On trouve d'ailleurs dans son casting de nombreux musiciens qui appartiennent à la fine fleur de la scène anglaise. Pour cette réédition qui célèbre ses 75 ans, le compositeur a en outre rédigé de nouvelles « liner notes » qui donnent encore plus de saveur à l'ensemble.
C'est en 1966 que le chanteur, guitariste et auteur compositeur Mayo Thompson forme Red Crayola à New York. Il est plus tard assistant du peintre Robert Rauschenberg, puis s'installe à Londres où il rejoint Art & Language, avant de produire pour Rough Trade des albums de The Fall, Stiff Little Fingers, The Raincoats et Cabaret Voltaire. On le voit après en compagnie de Epic Soundtracks, Pere Ubu, et même Dieter Moebius et Conrad Plank. Aujourd'hui professeur au Art Center College of Design de Pasadena, il est critique d'art et partage sa vie entre l'Écosse et la Californie. Son dernier projet discographique a été enregistré en 2009 avec le quintette du batteur de jazz suédois d'avant-garde Sven-Ake Johansson, un spécialiste de la polyrythmie qui vit à Berlin depuis la fin des années soixante et qui a joué un rôle phare dans le nouveau jazz européen des sixties et des seventies, notamment aux côtés du saxophoniste Peter Brötzmann et du pianiste Alex von Slippenbach.
Verdi a composé la Messe de Requiem entre 1873 et 1874 pour un poète italien qu'il admirait particulièrement : Alessandro Manzoni. Tout comme le Requiem Allemand de Brahms, la messe pour les morts de Verdi n'a pas été conçue pour suivre la progression liturgique d'une messe traditionnelle, mais bien plus comme une pièce de concert à part entière. En plus de sa profonde spiritualité, ce chef d'oeuvre exprime également toutes les couleurs du spectre verdien : des mélodies inoubliables à l'infini et la force musicale et dramaturgique naturelle que l'on retrouve dans tous les opéras. A la direction de l'orchestre de l'Opéra de Parme, le grand Yuri Temirkanov. En bonus de l'oeuvre reproduite ici, on trouvera un documentaire vidéo complet « L'arrière cour de Verdi » : il retrace la vie du compositeur dans le petit village de Roncole près de Parme où, fils de paysan, il va passer son enfance avant de devenir la célébrité mondiale de l'opéra que l'on sait.
Nouvelle adaptation de l'Arpeggione par Luigi Piovano. Récemment nommé chef attitré de l'orchestre des cordes de l'Accademia di Santa Cecilia, Luigi Piovano a concocté un programme de choix pour leur premier disque. Il a lui même réalisé une adaptation de la fameuse sonate Arpeggione de Franz Schubert, assumant avec brio le rôle de soliste sur un violoncelle piccolo à 5 cordes afin de s'approcher le plus possible de l'arpeggione et permettre ainsi l'exécution des octaves originales. La présence de l'orchestre donne une nouvelle dimension à l'oeuvre et semble si naturelle qu'on en vient à douter qu'il en fut autrement. Le quatuor La Jeune Fille et la Mort est, lui, interprété dans la version de Gustav Mahler de 1896. La force de l'ensemble orchestral est encore plus débordante que le quatuor, voire dévastatrice ! L'ajout de la contrebasse au canevas musical confère à l'oeuvre une plus grande profondeur et une plus grande dramaturgie, obscurcissant les couleurs et portant les sentiments et l'émotion aux firmaments.
« Il faut jouer avec toute son âme, et non comme un oiseau bien dressé. [.] Un musicien ne pourra jamais émouvoir sans être lui-même ému; il est indispensable qu'il ressente lui-même les sentiments qu'il veut susciter chez ses auditeurs; il doit leur faire comprendre sa propre sensibilité pour qu'ils soient plus à même de la partager; [.] C'est avec des fantaisies de sa propre imagination que l'interprète est le plus à même de dominer les émotions de ses auditeurs. » Ainsi s'exprime Carl Philipp Emanuel Bach dans son Essai sur la vraie manière de jouer des instruments à clavier. Tout est dit en quelques mots : sentiments, émotions, sensibilité, fantaisie... Ce souci de peindre les émotions humaines dans leur aspect le plus profond et le plus changeant a fait de lui le compositeur emblématique de l'Empfindsamkeit. En plus des trois sonates pour la viole, trois pièces tardives pour clavier viennent offrir à l'auditeur une facette plus expérimentale du répertoire de CPE Bach.
La gigantesque Symphonie n ° 2 en Ut Mineur de Gustav Mahler fait l'objet habituellement d'un concert unique. Mais dans cet enregistrement avec l'Orchestre symphonique des Bayerischen Rundfunks (Bavarian Radio Symphony Orchestra) placé sous la direction de Mariss Jansons, la symphonie est introduite par une exquise pièce de choral. Un arrangement contemporain (1982) à 16 voix d'une chanson de Mahler, Ich bin der Welt abhanden gekommen, basé sur un poème de Friedrich Rückert et composée à l'origine pour voix et orchestre en 1901 - interprétée ici par le superbe Choeur des Bayerischen Rundfunks (Bavarian Radio Choir). Le surnom de Résurrection donné à la Deuxième Symphonie de Mahler vient du choeur de clôture du dernier mouvement, sur lequel Mahler a posé les versets de Klopstock Messie. Bien que la symphonie soit un défi à réaliser, en raison de la longueur de l'oeuvre et la complexité de la notation musicale, elle est devenue un classique du répertoire de Mariss Jansons : le niveau atteint ici est exceptionnel.
Peg Carrothers n’est pas chanteuse. Elle est bibliothécaire, mère de famille, femme de. Et pourtant, elle chante depuis toujours. Enfant, elle complète brillamment des études de chant classique. Jeune fille, elle écume les clubs de Minneapolis, sa ville natale, en compagnie des musiciens locaux dont les noms n’ont pas encore traversé l’Atlantique, Jay Epstein, Chris Bates, Adam Linz, Dean Magraw et celui qui va devenir son mari, Bill Carrothers. Elle participe donc aux projets de Bill, Armistice 1918, Playday, Sunday Morning, et aux voices that are Gone du violoncelliste Matt Turner. Ici, elle chante ceux qu’elle aime. Stephen Foster bien sûr, mais aussi Aerosmith, les Rolling Stones, Johnny Nash, Michel Legrand et Boe Harbison, l’auteur de Edges of My Mind. Boe est mort il y a quelques années. Il était voisin et ami des Carrothers à Mass City dans la péninsule nord du Michigan, en face du Lac Superieur. Boe n’était pas guitariste, mais il a joué de la guitare et écrit des chansons toute sa vie. Comme quoi
Après le succès de La Belle Danse Skip Sempé présente un des chefsd'oeuvre de la Renaissance, le Terpsichore de Michael Praetorius. Compositeur majeur de la Renaissance, Michael Praetorius recense, arrange et compile dans son recueil Terpsichore plus de 300 danses, composées par ses soins, anonymes ou empruntées à d'autres compositeurs et considéré comme véritable bible de la danse au début du XVIIe siècle. Déjà au croisement des influences musicales allemandes, italiennes et françaises, Skip Sempé complète les danses du maître allemand par celles de William Brade, son contemporain anglais dont les recueils avaient été quelque peu ignorés à l'époque tant le succès du Terpsichore fut grand. Comme toujours avec Skip Sempé, l'instrumentation est riche, colorée et luxuriante. Les cordes jouent avec les vents au travers de ces quatre « ballets » reconstitués par Skip Sempé qui montre une nouvelle fois, après son enregistrement magistral de La Pellegrina, son attachement à remettre à jour un répertoire rare mais majeur de la Renaissance en Europe.
Imagez un casting de rêve... : Arthur H, Arto Lindsay, Sanseverino, Vinicius Cantuária, Dhafer Youssef, Lisa Papineau, l'Orchestre Symphonique de Bulgarie et des Voix Bulgares, Rémy Kolpa Kopoul... Autre détail d'importance, la mise en scène artistique et les photos de l'album sont réalisées par Jean-Paul Goude, sans oublier les collaborations musicales avec les chorégraphes Philippe Découflé et Pina Bausch... Un rêve, vraiment ? Non, cette kyrielle d'artistes accomplis n'est autre que la réalité des choix artistiques de Jun Miyake, musicien extra terrestre, artiste unique et atypique... Son 13ème album Stolen From Strangers (4ème en France), n'est pas seulement un disque, c'est aussi une palette de couleurs musicales entre le Brésil, le jazz, les chants bulgares, la trip hop, la chanson française... En somme cette musique transporte ailleurs, dans un univers entre l'inspiration bossa nova, la composition contemporaine, les expérimentations électroniques, entre des effluves de musiques inspirées par le jazz et les musiques du monde. Un véritable voyage initiatique d'une délicatesse infinie...
Diogal raconte ses déambulations citadines : Les rythmes diurnes et nocturnes de la ville, les relations qui se nouent entre les gens, les chemins qui marquent... Voyage subtil en langue wolof sur des mélodies pop-folk teintées de sonorités venues du Sénégal. Diogal est auteur, compositeur et interprète. Dans sa musique, l'artiste né en 1970 dans un village de pêcheurs lébous au Sénégal, mêle des rythmes traditionnels d'Afrique de l'Ouest avec sa propre touche pop-folk. Après avoir sorti dans les années 1990 deux cassettes au Sénégal, qui y ont connu un réel succès populaire, Diogal s'est installé en France où il a réalisé trois albums : «Samba alla» en 2002, «Liir» en 2004 et «Li lan la» en 2008. Il a collaboré avec Louis Winsberg, Loy Ehrlich, Didier Malherbe, Jean-Philippe Rykiel, Daby Touré, Dan Ar Braz, Lokua Kanza, Wasis Diop...; et s'est produit dans de nombreuses salles et festivals, en France et à l'étranger (Divan du Monde, Satellit Café, Entrepôt, Batofar, Glaz'Art, La Luciole, Grenier à Sons, Musée Dapper, UNESCO, Centre culturel français de Dakar...)...
Roumaine et française le prédestinait sans doute à tout sauf au jazz qu'il pratique dès l'âge de 7 ans au conservatoire de Bagnolet. Sidney Bechet bien sûr, puis Charlie Parker et John Coltrane. Sa première expérience de groupe il la vit au sein de Les p'tits Loup du Jazz. Il a 12 ans, lorsqu'il débute sur scène au sein du Big Band de Roger Guérin. De conservatoire en écoles nationales, de diplômes en premiers prix il intègre le CSM. Il promène ensuite ses cuivres et sa timidité dans des formations on ne peut plus « diverses et variées », avant de devenir membres permanents du Jazz Ensemble de Patrice Caratini, du Sacre du Tympan de Fred Pallem, puis de « La Compagnie des musiques à ouïr ». Il fonde ensuite sa première formation vraiment personnelle : « Wildmimi Antigroove Syndicate ». Il peut enfin donner libre cours à toute l'étendue de sa fantaisie et aux influences majeures qui le passionnent, celle de Maurice Ravel, Dimitri Chostakovitch, Igor Stravinsky, Kurt Weill, Nino Rota, André Popp, Carla Bley, Charles Mingus, Thelonious Monk, Pascal Comelade, Divine Comedy, Elysian Fields, The Bad Plus.
Turandot est l'ultime oeuvre de Puccini. L'intrigue se situe dans la Chine impériale. La princesse Turandot est aussi belle que cruelle et son arrogance a coûté la vie de plusieurs jeunes nobles : quiconque demande sa main risque la mort s'il ne résout pas les trois énigmes qu'elle lui soumet. À ce jour, personne n'a réussi. Et pourtant, le Prince des Tartares Calaf réussit non seulement à les résoudre, mais a également réussi à trouver la clé du coeur de l'arrogante princesse. Cette production de 1959 fait partie des enregistrements majeurs de Turandot : « Nilsson et Björling forment le couple parfait pour cet opéra. Une nouvelle fois, Leinsdorf prouve combien il faut être méticuleux pour diriger Puccini sans négliger les finesses de la partition. Et une nouvelle fois également Tebaldi fait preuve de la discipline et de sa profonde compréhension. » (Hermes Opera Encyclopedia). Pour nombre d'amateurs, cette version est tout simplement de référence, servie par une distribution exceptionnelle : Jussi Björling campe Calaf, tandis que sa compatriote Birgit Nelsson tient le rôle-titre. À leurs côtés, Renata Tebaldi est Liù et Giorgio Tozzi incarne l'empereur.
L'ex-principal compositeur et «lead guitarist» du groupe Stratovarius, Timo Tolkki, a méticuleusement préparé son retour musical dans l'ombre. Suite à un appel du patron de Frontiers durant l'été 2012, Serafino Perugino, Tolkki a mis en suspend tout ses projets pour se pencher sur un concept original discuté avec le boss du label napolitain. L'idée était de produire un grandiloquent opéra métal-rock avec des orchestrations cinématographiques rappelant les grandes heures de Stratovarius. Tolkki a rassemblé une excellente équipe pour faire naître ce projet, et a consacré beaucoup de temps à la recherche des meilleurs chanteurs. Il a notamment confié l'un des rôles principaux à l'étonnante Elize Ryd (Amaranthe), dont le souffle épique traverse tout l'album. Un retour en force réussi pour Tolkki, et un album dont le côté symphonique et grandiose devrait ravir les nombreux fans du musicien. Après quelques projets aventureux, cet opéra rock va permettre à Tolkki de redorer son blason et de gagner quelques nouveaux galons en termes de crédibilité artistique et en tant que producteur. A noter l'artwork exceptionnel créé pour cette sortie par Stanis. W. Decker.
«A ton tour de briller»- qui pourrait trouver quelque chose à redire à cette amicale injonction du gentleman tout en muscles qu'on voit sur la pochette de ce CD, affublé de son costume fait maison de Transformers ? Il était effectivement temps que Zbonics prenne son destin en mains. Le nouvel album de ce groupe d'artistes originaires de Californie est un feu d'artifice funky, une explosion de pépites soul jazz et rare-groove - le tout porté par l'incroyable voix de Gregory Porter sur cinq titres, maintes fois nommé aux Grammy Awards et, à juste titre, considéré comme « la plus belle voix du jazz actuel ». Mais ce n'est pas tout : le groupe formé autour du batteur et producteur Zak Najor de San Diego ne fascine pas seulement grâce au super baryton Porter et des chansons irrésistibles, mais aussi par la présence des supers héros de la soul jazz comme le saxophoniste Karl Denson (compagnon des débuts de Lenny Kravitz au temps de « Let Love Rule ») et le guitariste Melvin Sparks récemment disparu. Avec son groove unique et ses morceaux intemporels, cet album représente le lien parfait entre la soul et le jazz pour les fans de Gregory Porter, de Sharon Jones & The Dap-Kings, du hip-hop old-school et des « Rare Grooves » infectieux avec section cuivres rutilante et basse ondoyante.
Connu comme producteur de nombreux groupes entre dub, rock et psychedelic, Umberto Echo sort son troisième album sous son propre nom, cette oeuvre illustrant de façon magistrale l'aboutissement de ses nombreux contacts musicaux et domaines d'intérêt. L'album commence par Surfin, un classique de jazz reggae écrit par Ernest Ranglin et un superbe enregistrement jazzy qui est bien la preuve des possibilités illimitées du dub. Ou comment être séduit par l'élégance avec laquelle les rythmes breakbeat, dus aux baguettes magiques du batteur Jojo Mayer, fusionnent avec le melodica, la trompette et le gracieux feu d'artifice des effets dub. Les basses généreuses accompagnant Bonde Di Ihmao plaisent autant que le toasting hip-hop de Bani Silva (Brésil). Et la surprise est totale avec le morceau suivant où se manifestent soudain les virtuoses de jazz world que sont Jean-Louis Matinier (accordéon) et Renaud Garcia- Fons (basse) qui prennent eux aussi l'ascenseur du dub. Sont également rassemblés sur cet album, outre les musiciens cités, d'autres noms connus : Peter Apfelbaum (New York), Giuseppe Coppola (Gentleman, Afrobeat Academy), Josh Roseman (Dave Holland Big Band), Nicholas Addo-Nettey (Fela Kuti Africa 70), Ben Wolf (Xavier Naidoo) ou Matt Darriau (Klezmatics). Elevator Dubs est construit sur l'espace et sur une pulsation à laquelle rien ne résiste. En même temps, l'ascenseur s'envole vers de nouveaux territoires, offrant de surprenantes perspectives à chaque arrêt.
Sur ce nouvel album, Lisa Papineau met de côté les sons électroniques pour insuffler son timbre hypnotique dans une pop minimale et rocailleuse. Née aux Etats-Unis, Lisa Papineau a grandi dans les endroits bucoliques de la Nouvelle-Angleterre. Elle commence à écrire et à composer alors qu'elle sévit dans l'art performance et le théâtre expérimental à New York. Après une overdose de littérature postmoderne, elle part sur un coup de tête pour Los Angeles et entame une collaboration tendrement nommée Pet avec le compositeur Tyler Bates. Pet est la première signature du label de Tori Amos, Igloo, au sein d'Atlantic Records. Mais ce sont les apparitions dans les bandes originales des long métrages The Crow : City of Angels et The Last Time I Committed Suicide (sortie sur Blue Note Records) qui leur permettent d'être connus d'un plus grand public. Après la fin de Pet, elle commence le projet Big Sir avec le bassiste Juan Alderete de la Peña du groupe The Mars Volta. Ils ont depuis sorti trois albums et en enregistrent actuellement un quatrième. Leurs disques comprennent des remixes de Dan the Automator et Sugar de Buffalo Daughter, et des collaborations avec Money Mark Nishita et Cedric Bixler-Zavala, chanteur de The Mars Volta. Lisa Papineau a collaboré à la fois en tant qu'auteur et chanteuse à de nombreux disques : 10,000 Hertz Legend et Talkie Walkie de Air, Before the Dawn Heals Us de M83 et récemment le Stolen From Strangers de Jun Miyake. Sur Red Trees, elle approfondit gaiement l'exploration de son expression semi et non lyrique en réduisant au minimum les arrangements pour laisser intacts le timbre, le thème et la mélodie. Précision de taille, l'orgue au son si dense utilisé sur l'album est le grand orgue de l'église Saint Géraud d'Aurillac...
« Ce septet plein d'énergie porte son nom comme s'il était investi d'une mission. Riche avec un mélange d'élégance classique et d'exploration, le groupe peut évoquer le passé de par son nom, mais il sonne toujours au minimum très tendance. » The Los Angeles Times Vous ne pouvez pas acheter l'expérience et The Cookers en ont en abondance; le groupe a 250 ans d'expérience cumulée dans le monde du jazz. Ses membres ont participé à plus de 1.000 enregistrements. Billy Harper, Cecil McBee, George Cables, Eddie Henderson et Billy Hart, chacun meneur de groupe en leur temps, ont débarqué dans l'exaltante période des années 60. Sur Time and Time Again..., on peut sentir les décennies de pratique que ces vétérans ont accumulées dans des formations comme celles de Lee Morgan, Herbie Hancock, Charles Lloyd, Max Roach, Art Blakey et beaucoup d'autres. Fruit de cette expérience collective s'est épanouit un savoirfaire unique, grâce auquel ce groupe a gagné sa renommée mondiale; une approche profondément mélancolique faite de sophistication harmonique. « Si vous vous demandez ce qui est arrivé à toute la passion et l'intensité, qui constituaient jadis les ingrédients essentiels d'un vrai swinging jazz et qui sont maintenant littéralement inexistants dans les productions d'aujourd'hui, vous les retrouverez chez The Cookers », explique Tony Hall dans JazzWise Magazine (UK). David Weiss, et le dernier membre arrivé dans le groupe, le saxophoniste alto Donald Harrison, issu d'une plus jeune génération, partagent cette même passion, cette même intensité avec aplomb. Les compositions sur ‘'Time and Time Again retracent plus de 40 ans; d'une version revisitée de la chanson de Billy Harper ‘'Sir Galahad‘' qu'il avait enregistrée sur son premier album ‘'Capra Black en 1973, à deux tout nouveaux morceaux du bassiste Cecil McBee qui fait ses débuts sur cet album.
Cette anthologie fait partie de la nouvelle collection de Network : Portrait. A travers ces portraits, nous retraçons les carrières exceptionnelles d'artistes et de groupes qui ont fait une partie de leur chemin en compagnie du label Network. Dans ces éditions, les grands événements musicaux de leurs carrières seront complétés par des morceaux inédits ou complètement nouveaux. Aucun autre orchestre de tango n'a autant parcouru le monde, n'a autant joué dans des salles de concerts affichant complet que le désormais légendaire Sexteto Mayor. Cette année, l'orchestre fête ses trente ans d'existence. C'est donc le moment de faire une rétrospective sur cette carrière unique. Pour cette anthologie, treize nouveaux morceaux ont été spécialement enregistrés. Des morceaux instrumentaux côtoient la chanteuse Adriana Varela interprétant des tangos. Avec sa voix rauque, son tempérament et ses profondes émotions, elle fait partie des plus grandes interprètes argentines. Le Sexteto Mayor, c'est le tango classique revêtu de brillants arrangements modernes. Avec le grand show Tango Pasión, le plus célèbre orchestre de tango du monde (Süddeutsche Zeitung) parcourt le monde triomphallement depuis des années (entre autres neuf mois de spectacles à guichets fermés à Broadway). Pour Le Monde, le Sexteto Mayor est, sans doute le meilleur orchestre de tango de Buenos Aires. Les six solistes jouent comme des poètes, ils font chanter leurs instruments. L'incroyable éventail de leur répertoire va des classiques de Carlos Gardel en passant pas le rénovateur révolutionnaire Astor Piazzolla jusqu'aux compositions personnelles des deux joueurs de bandonéons, José Libertella et Luis Stazo. La musique du Sexteto Mayor est un hommage virtuose rendu à l'histoire du genre. Pourtant, on n'oublie jamais où est né le tango, au début du XXe siècle dans les bars et les bordels au bord du Rio de la Plata, là où les Noirs et les Gringos des couches sociales les plus défavorisées cherchaient à oublier pour un moment leur mal du pays et leur oppression en se laissant aller au balancement sensuel des mélodies. Le Sexteto Mayor transporte la vision d'un tango permettant de retrouver le paradis perdu. (FAZ)