Winshluss inaugure une nouvelle collection en collaboration avec le FRAC Aquitaine. Le principe est simple, associer un auteur de bande dessinée àune oeuvre du fonds du FRAC. Il ouvre donc la voie autour d'une photo de Diane Arbus, Untitled 4, photo d'un réalisme inquiétant caractéristique du travail de rue de la photographe américaine.La bande dessinée de Winshluss suit les protagonistes de cette image dans une course poursuite effrénée. L'univers devient alors enfantin et cauchemardesque qui n'est pas sans rappeler celui des contes mais également le film La Nuit du chasseur de Charles Laughton.
La Caïda et Coyota fait se rejoindre deux mondes.À Los Angeles, dans le quartier latino de Boyle Heights, habite une adolescente américaine typique : surpoids, un peu d'acné et un joli appareil dentaire. Atteinte de narcolepsie, on la surnomme La Caïda (La Chute). Elle vit avec une mère alcoolique mais aimante, et est secrètement amoureuse du mystérieux et bienveillant Diego. De l'autre côté de la frontière, dans la ville de Juarez, une intrépide et sexy justicière mi-femme mi-coyote affronte les cartels, sur la trace des centaines de femmes enlevées, violées puis tuées pour alimenter le sordide commerce des snuff movie. À priori, tout les sépare. Et pourtant lorsque que la Caïda s'endort, Coyota se réveille. Et quand Coyota s'endort, la Caïda se réveille le corps criblé des stigmates des combats de Coyota. Quels liens mystiques peuvent bien les relier ? Comment leurs vies s'influenceront elles ?Entre le Mexique et les États Unis, le fantasme des uns et le déni des autres, il existe une part d'ombre, une plaie béante que Juliette Bensimon Marchina réinvestit, ici, de son univers magique et violent. Elle livre avec La Caïda et la Coyota un premier récit brut, très documenté, sur la tragédie de Ciudad Juarez.