Le génie de Joplin, c'est d'avoir réalisé la synthèse des musiques populaires des saloons et des boîtes de nuit, où blancs et noirs mélangeaient leurs connaissances musicales : harmonie pour les blancs, sens de la polyrythmie pour les noirs. Joplin rapiéça ces lambeaux de musique (d'où le terme de rag) pour en faire un style stabilisé. Avec la publication Maple Leaf Rag en 1899, oeuvre qui a codifié la structure du rag classique, Joplin connaît une gloire qu'a relancée pour des générations encore The Entertainer, musique originale du film l'Arnaque. C'est le mot «joie» qui décrit le mieux le sentiment que l'auditeur ou l'interprète ressent à l'écoute de la musique de Joplin. Cette joie, néanmoins, est quelque peu paradoxale car ces morceaux furent composés par un homme dont la vie fut à bien des égards placée sous le sceau de la frustration et de la tragédie. Afro-Américain qui lutta pour une reconnaissance du ragtime comme forme artistique à part entière, Joplin fut doublement maudit. En tant qu'homme Noir, il vécut à une période où régnait un système qui non content de ne laisser aucun droit civique aux Noirs, s'acharnait également à dénigrer leurs créations artistiques.
Entre classique, avant-garde, musique indienne ou balkanique, le Big Bang Jazz par Don Ellis fait naître un nouveau concept au travers d’influences multiculturelles. Avec cet orchestre, spécialement composé par ses soins, il enregistrera deux albums. Le premier album, « Soaring », qui fait l’objet ici d’une réédition, est un opus expérimental, qui prouve que le jazz est un genre aux multi-facettes, qui s’adapte tout autant sur des beats funk que sur des sons lyriques, plus dramatiques. Grâce à « Soaring », Don Ellis donne un tout nouveau sens au concept de Big Band Jazz ! Pour les fans de : George Russell // Gill Evans // Buddy Rich // Mel Lewis
Les trois compositions principales de cet album sont le fruit d’intenses périodes créatives étalées entre 2012 et 2015. Le norvégien Marius Neset, entouré de son quartet et du London Sinfonietta, a soigneusement conçu chaque pièce, avec un soin méticuleux apporté aux arrangements et à chaque détail orchestral. Le résultat est enthousiasmant d’inventivité, de ferveur, de profondeur, de contrastes, d’exigence, chaque titre distillant son lot de richesses au fil des écoutes. 239 pages de partition orchestrale ont été nécessaires pour consigner le résultat de l’imagination sans limite du saxophoniste, qui fait par moment penser à Michael Brecker et Jan Garbarek. Au loin on entend également des échos de Bartok, Stravinsky, Mahler... Marius Neset confirme tous les espoirs placés en lui ainsi que son statut actuel de jeune leader du jazz instrumental européen.
Robert Wyatt, John Greaves, Ramon Lopez, Himiko Paganotti et Napoleon Maddox chantent du Sophia Domancich! Snakes and ladders est un jeu de société anglais d'origine très ancienne, qui se joue à l'aide d'un plateau et d'un dé. Cet album est le prolongement, la suite, et certainement la conclusion du premier disque réalisé en 1992 par Sophia domancich «Funerals». A l'image du jeu, son titre symbolise le trajet parcouru entre ces deux enregistrements. Une brève collaboration avec le chanteur Robert Wyatt a été, pour Sophia Domancich, le point de départ de ce travail qui explore la relation entre poésie, musique et chanson. Avec un ordinateur, Sophia a mis en musique des poèmes écrits par Jacqueline Cahen-Sergent, processus complexe de création dans lequel il est question de la nature du mot, de son sens, et de son son. Le re-recording a été de mise pour l'enregistrement et le travail de post-production a été fondamental. Et le résultat est surprenant. Loin des sentiers battus, Sophia Domancich nous délivre un album complètement original, entre jazz et pop anglaise.
The intro collection : Smooth jazz Nombre de disques : 3 Disque 1 : James, Bob - Angela (Theme from Taxi) - Kymaera - Ain't no sunshine - Getz, Stan - Stan's mood - James, Bob - Angela (Theme from Taxi) - Kymaera - Another day - Coryell, Larry - Sophisticated lady - Shaw, Woody - Imagination - Basie, Count Orchestra - Li'l darlin' - Kymaera - Sweet soul - Byrd, Donald - That's all there is to love - Burrell, Kenny - My one and only love - James, Bob - Treasure island - Grupo Cabana - Once I loved - Kymaera - Sailing Disque 2 : James, Bob - Westchester lady - Kymaera - Lowdown - Green, Grant - Iron city - 2Play - Just the two of us - Holmes, Richard Groove - Do nothin' till you hear from me - Brecon Brothers, The - Cantaloupe island - Kymaera - Breezin' - Silhouette - Yellow - Ejq - Stride out - Brecon Brothers, The - Pick up the pieces - James, Bob - Storm king - 2Play - Morning dance - Kymaera - Livin' on the fault line - Brecon Brothers, The - Grazin' in the grass - - - - - - - - - - - - - - - - Disque 3 : Elias, Eliane - Chan's song - Marques, Gustavo - So Danço Samba - McFarland, Gary - Flamingo - Kymaera - Doscuarenta - James, Bob - El verano - Ejq - Easy dreaming - Martino, Pat - How insensitive - Kymaera - Fragile - Tjader, Cal - Armando's bossa - Grupo Cabana - Favela - Lytle, Johnny - Little sunflower - Rio Combo - Samba pa ti - Jazz Urbaine - Do you know the way to San Jose? - Danza Latina - Soul sauce
Avec Smash, l'album qui marque ses débuts sur le label Concord Jazz, Patricia Barber assoie sa position unique dans le jazz moderne, étant à la fois une pianiste imaginative, une chanteuse surprenante et une compositrice qui innove. Avec une nouvelle équipe (son quartet de Chicago avec Larry Kohut à la contrebasse, Jon Deitemyer à la batterie et John Kregor aux guitares) et une douzaine de nouveaux titres, elle poursuit également sa croisade de deux décennies : reconquérir le terrain que des musiciens de jazz ont cédé depuis longtemps aux musiques rock et pop, à savoir, le royaume des auteurscompositeurs intelligents et engagés. Barber se distingue de ses contemporaines par la maturité du son qu'elle déploie.
L’album complet Smack Up du saxophoniste légendaire en version CD, avec 6 morceaux bonus et une brochure avec des photos rares et les pochettes originales.
Au nombre d’habitants par km2, aucun autre pays dans le monde n'engendre autant de musiciens de jazz de haut niveau que la Norvège. Jan Garbarek est le guide, mais la deuxième génération née dans les années 60 a aussi contribué à la notoriété mondiale de ce qu’on appelle le « jazz nordique » : Nils Petter Molvær, Bugge Wesseltoft, Geir Lysne, Eivind Aarset et le saxophoniste Tore Brunborg. Le fait qu'il n'ait pas été sous les projecteurs jusqu'à présent est sans doute dû au caractère sans prétention et calme de Brunborg. Depuis 1982, il a pourtant joué dans son propre trio et quartet, mais surtout comme sideman pour pratiquement tous les musiciens de jazz importants dans le pays et avec des stars internationales comme Billy Cobham, Pat Metheny et Manu Katché. Ce dernier témoigne : « pour commencer, c’est un gars fantastique, modeste, ce qui rend le travail, les tournées, faciles. Mais la principale raison est musicale et est plus importante que tout le reste. Quand il joue, ça sonne toujours exactement de la façon dont je l'imaginais en composant. Si je devais définir à quoi ressemblent mes idées mélodiques, la façon dont j’imagine le son des cuivres, ma réponse est toujours la suivante : écoutez Tore. » Brunborg expose désormais son talent avec « Slow Snow », un album qui met en valeur exclusivement ses propres compositions. Il se caractérise par l'imbrication entre proximité et distance, relaxation et contraction, excentricité et simplicité, sons électroniques et naturels. Un vrai groupe avec de la musique authentique, profonde. Brunborg est un remarquable compositeur de mélodies et un pianiste au toucher magistral. Il est grand temps de découvrir l'un des héros méconnus du jazz nordique : Tore Brunborg.
Formé à Cardiff en 2013, Slowly Rolling Camera rassemble quatre musiciens d’univers très différents aux talents nombreux et variés. Ils se connaissent bien, puisqu’ils ont joué ensemble pendant dix ans dans divers groupes de jazz, de funk et de soul, écumant les clubs du Pays de Galles. Leur musique se situe au carrefour du trip-hop, de la drum’n’bass, du jazz, de la soul et de la musique électronique. Ils nous proposent un paysage sonore vraiment personnel en s’affranchissant de toute barrière stylistique. Ethérée et pourtant viscérale, leur musique révèle aussi bien l’influence de Cinematic Orchestra et Portishead que de James Blake et Bonobo. Sur scène, ils connaissent un franc succès, soit en tête d’affiche ou en première partie de groupes plus identifiés (Jazzanova ou The Herbaliser). Produit par Andy Allan (Portishead, Massive Attack), ce premier album chez Edition Records séduira tous les amateurs de bandes son imaginaires créant de vastes et majestueux paysages sonores. La musique de Slowly Rolling Camera est une sorte d’ovni, mêlant structures de jazz complexes et rares, grooves puissants, mélodies hypnotiques et boucles orchestrales lancinantes. Voici un voyage envoûtant dans de grands espaces de liberté habités de couleurs musicales, où se rencontrent la chaleur de la nu soul, l’énergie du trip-hop, le froid scandinave.
Voici les volumes 7 et 8 de cette série incroyable de compilations de R&B/soul/exotica qui rend hommage aux soirées Slow Grind Fever du Bar Open de Melbourne en Australie. Vers minuit, le dernier samedi de chaque mois, des gens de tous les horizons se rassemblent dans une pièce faiblement éclairée et remplie de fumée pour danser ensemble à une vitesse remarquablement lente. Une superbe collection de morceaux à l'ancienne !
Découvrez les volumes 9 et 10 de l'étonnante série Slow Grind Fever sur un CD de 79 minutes. Des morceaux R&B, soul et exotica comme on les joue dans un certain club de Melbourne, en Australie. Vers minuit le dernier samedi de chaque mois, un assemblage de d'accros à la boisson, d'escrocs en tous genres, de dandys et d'âmes égarées se rassemblent dans une pièce faiblement éclairée et fortement enfumée pour danser lentement ensemble. Voici quelques-uns des disques sur lesquels ils se déhanchent... Merci à tous les flûtistes et choristes d'antan d'avoir aromatisé ces vieux disques. Compilation par Mohair Slim (résident de la SGF) et le cerveau de la SGF Richie1250. Avec The Miracles, Jimmy Witherspoon, The Bobbettes, Tony Adams, The Bobbettes, The Caribs, Frances Faye et bien d'autres !
Archive inédite, ce double album est un véritable document historique présentant le concert complet et jamais publié du quartet de Keith Jarrett, plus connu sous le nom de « Quartet Européen » ou « Belonging », enregistré en concert en avril 1979 au Nakano Sun Plaza de Tokyo. Les thèmes présentés ce soir là : Personal Mountains, Innocence, So Tender, Oasis, Chant of the Soil, Prism and New Dance sont des compositions de Jarrett. Cet album à la beauté sauvage regorge de moments d'improvisation exceptionnels, de vagues soudaines d'énergie et de passages très lyriques. Les échanges entre Jan Garbarek et Keith Jarrett sont de haut vol et la rythmique composée par Palle Danielsson et Jon Christensen joue avec un swing à la fois puissant et enchanteur. Après avoir passé plus de 30 ans dans les archives ECM, Sleeper, nouvellement mixé à Oslo (24 bit/96 kHz), sort de son sommeil auréolé de toute sa gloire !
Les polonais de EABS ont une approche novatrice du jazz, le distillant à travers le prisme du hip-hop tout en le mélangeant à des éléments de soul, de funk et de musique électronique. Après leur premier album sorti en 2017, Repetitions (Lettres to Krzysztof Komeda), qui se concentre sur les oeuvres moins connues du compositeur polonais légendaire, EABS, septet basé à Wroclaw, a décidé de développer davantage de morceaux originaux. Ils ont pris 2 ans pour préparer les sept morceaux de ce nouvel album et ont été rejoints par le chef de file de 22A Tenderlonious, qui prête son exceptionnel saxophone soprano et sa flûte. L'incroyable accueil de la communauté jazz a attiré une clientèle fidèle en dehors de leur Pologne natale. Cette-fois, les musiciens se sont tournés vers la mythologie slave et polonaise, tout en s'interrogeant sur l'état spirituel contemporain des polonais. L'énigmatique mélancolie slave en reste l'inspiration principale.
Autant dire que Madlib ne chôme pas ces derniers temps puisqu'on le retrouve derrière le dernier Strong Arm Steady, il sortira bientôt OJ Simpsons en collaboration avec Guilty Simpson, il a lancé la série Medicine Show sur son propre label, et que l'on murmure que les seconds Madvillain et Quasimoto se profilent. Récemment, il présentait, dans la continuité du Yesterdays New Quintet et de l'album Yesterdays Universe, l'album Miles Away sous le nom de The Last Electro-Acoustic Space Jazz & Percussion Ensemble. Le projet Slave Riot introduit sous le nom de Young Jazz Rebels est une suite plus free, plus frénétique et plus soutenue. Ici pas ou peu de temps mort. Pour comparer à Sun Ra si Miles Away était le Sleeping Beauty de Madlib, Slave Riot sera son Black Mass !
Nouvel album : 45 ans après sa création, Magma reste une bombe sonique sans équivalent ! Voilà ce que l’on disait en 1970 : Enfin une musique qui dérange... Magma sera la bombe qui pulvérisera toutes les conventions d'une musique qui commence à se complaire un peu trop dans le beau... Magma ne peut être comparé à rien de ce qui s'est fait jusqu'à présent... En 2015, presqu'un demi-siècle plus tard, ce constat reste plus que jamais d'actualité et ce nouvel album Slag Tanz (prononcer : shlag tanz), véritable symphonie jazz metal venue d'on ne sait où, est tout aussi intense ! Puissant, hypnotique, inclassable, Magma ne peut décidément être comparé à aucune autre musique des cinquante dernières années... à part Magma, bien sûr.
Kouyaté sans Neerman, c'est Lansiné Kouyaté. Griot de Paris, virtuose du balafon originaire du Mali, musicien précoce et prodige, qui a fait ses classes dans l'Orchestre National du Mali avant d'accompagner des stars des musiques du monde (Salif Keita, Mory Kanté, Omar Sosa, Cheick Tidiane Seck.). Neerman sans Kouyaté, c'est David Neerman. Musicien français qui a fait fructifier son cursus (études de percussions classiques et de piano) en choisissant cet instrument à la fois clavier et percussions, le vibraphone, trimballé dans les projets les plus divers (jazz, world, electro, noise, aux côtés de Youn Sun Nah, Anthony Joseph, Alice Lewis, Krystle Warren.), pourvu qu'ils aient un parfum d'aventure. Kouyaté- Neerman, c'est plus que la juxtaposition de deux hommes, deux cultures, deux pratiques musicales. Quand ils commencent à jouer ensemble il y a huit ans, David Neerman et Lansiné Kouyaté savent que leurs instruments sont de lointains cousins. Au fond du vibraphone sonne un balafon, et réciproquement. Mais le dialogue instrumental qu'ils inaugurent ne se limite pas à la recherche d'airs de famille. Les deux hommes partagent autre chose : la curiosité, le besoin d'une expression vraiment personnelle, l'envie d'ouvrir une voie qui aille plus loin que le croisement de deux chemins. Ils connaissent le passé (la tradition mandingue, le jazz), mais conversent au présent. Et s'inventent un futur radieux avec Kangaba, leur premier album (enregistré avec une section rythmique), sorti à l'été 2008. Kangaba est le nom de l'ancienne capitale mandingue, visitée comme en rêve, au terme d'un périple déboussolé qui serait passé par New York et la Jamaïque.
Elliott Sharp, un des guitaristes les plus appréciés de la scène « downtown » new-yorkaise, ne cesse d'impressionner par ses projets nourris d'expériences musicales en tous genres alliant jazz, blues, rock, noise mais aussi musiques électroniques et parfois traditionnelles. Il a travaillé avec Sonny Sharrock ou Vernon Reid, ses alter egos à la six cordes supersonique, comme avec Nusrat Fateh Ali Khan ou Bachir Attar, des Maîtres musiciens de Jajouka. Cette qualité de défricheur, Sharp en fera un des leitmotivs de sa pratique musicale. A New York, il a frayé avec la scène no-wave après avoir suivi les cours de composition de Morton Feldman et Lejaren Hiller. Il a aussi trouvé quantité de musiciens qui l'ont inspiré : «Si ma musique provient de mon oreille interne, j'ai bien sûr été influencé par le jazz new-yorkais des années 60 et 70, Ornette Coleman, le Miles électrique, Cecil Taylor, Anthony Braxton, autant que par des groupes comme Television.» Avec ce nouvel album auquel participe Hubert Sumlin, le guitariste se retrouve à l'intersection de la country, du blues, du jazz post Mingus/Ayler, du groove et de la « dance music » contemporaine. Une musique entêtante, hâbleuse, tribale, ou encore, comme Sharp le dit lui-même, «brûlante, intense, expéditive».
Tout a été dit sur cet album d'exception qui réunit pour la 3ème fois le trompettiste Miles Davis et l'arrangeur Gil Evans à la tête d'une grande formation. Leur goût commun pour la musique espagnole, sa mélodie, son harmonie et ses rythmes, leur inspire notamment cette vision si particulière du concerto d'Aranjuez : la combinaison du fl amenco et du blues contribuant à la création d'une oeuvre originale et fl amboyante devenu un classique du jazz. A l'occasion du 50ème anniversaire de cet enregistrement, Legacy vous propose l'album original suivi de 12 bonus comprenant, entre autres, des prises alternatives rares (4 n'étaient disponibles que dans l'intégrale 6 CDs Miles Davis & Gil Evans : The Complete Columbia Studio Recordings) des extraits de répétitions et une version live du Concierto de Aranjuezenregistrée à Carnegie Hall, le 19 mai 1961.
En France, le trompettiste norvégien Mathias Eick s'est fait un peu connaitre il y a quelques années lors de sa participation au groupe Playground (enregistrement du disque et concerts) du batteur Manu Katché. Pour son disque Skala, il occupe le devant de la scène, interprétant ses compositions originales fortement mélodiques. S'appuyant sur un groupe d'excellents musiciens dirigés par deux batteurs, Mathias Eick s'offre des moments de soliloques très lyriques. Cet ensemble qui tourne parfaitement et qui joue une musique moderne peut s'adresser à un public tel celui de Manu Katché qui dépasse le cercle des amateurs de jazz.
La poésie et l'éclat des célèbres Suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach sont comme transfigurés dans les remarquables interprétations qu'en donne ici Kim Kashkashian à l'alto. Considérée comme l'une des interprètes les plus remarquables de notre époque dans le champ de la musique classique et de la musique nouvelle, Kashkashian a été saluée dans les colonnes du San Francisco Chronicle comme une artiste combinant dans ses performances un engagement intellectuel toujours en éveil avec une splendeur sonore hors du commun. Associée au label ECM depuis ses légendaires enregistrements des Sonates de Hindemith parus en 1985, elle apporte à Bach le même type d'engagement et d'intensité que dans ses lectures des oeuvres de Kurtag et Ligeti.
Nouvel album 6 String Theory du légendaire guitariste Lee Ritenour pour célébrer l'instrument le plus populaire du monde, LA GUITARE! Featuring BB King George Benson John Scofield Steve Lukather Vince Gill Slash Pat Martino Mike Stern Neal Schon Robert Cray Keb Mo Taj Majal Jonny Lang Joe Bonamasa Andy Mckee Guthrie Govan Joe Robinson Hotei (Japon, superstar guitare-rock) Shon Boublil (16 ans, vainqueur de la Yamaha 6 String Theory Competition) Parmi les invités, 20 guitaristes de réputation mondiale, tous genres musicaux confondus, dont George Benson, BB King, Steve Lukather, Slash, John Scofield, Vince Gill, Keb'Mo, Robert Cray et Joe Bonamassa.Difficile de croire que l'année 2010 marque le 50ème anniversaire des débuts du guitariste Lee Ritenour. qui avait ainsi démarré une carrière devenue légendaire aujourd'hui grâce à ses multiples nominations aux Grammy Awards. Durant sa carrière il a enregistré plus de 40 albums, avec 35 titres classés dans les meilleures ventes, et il a été l'un des membres-fondateurs de Fourplay, l'un des groupes de jazz contemporain les plus réputés. Jeune guitariste, son style musical va jeter les fondations de plus de 3,000 séances d'enregistrement réalisés avec une palette d'artistes extrêmement divers : Une première séance à seize ans avec The Mamas and The Papas, puis Pink Floyd, Steely Dan, Dizzy Gillespie, Sonny Rollins, Simon & Garfunkel ou Frank Sinatra. Avec ce projet 6 String Theory, Ritenour célèbre les plus grands guitaristes de notre époque, en fusionnant des musiques rock, blues, jazz, acoustique, country et classique, ces instrumentistes réalisent un projet homogène qui emmène l'auditeur en voyage, avec une exploration des différentes facettes de la guitare. Cet album témoigne également du grand respect que montre Ritenour pour ses pairs en rassemblant un aussi redoutable casting musical : avec ses nombreux styles, générations et couleurs musicales, l'album Lee Ritenour's 6 String Theory promet d'être l'un des plus grands enregistrements de guitare jamais réalisés!
Avec Six Strings Under, le pianiste complice de Joe Lovano, Claude Nougaro, Stefano Di Battista, Aka Moon, des frères Belmondo ou encore d'Ibrahim Maalouf décide certes de faire une sorte de déclaration d'amour à cet instrument qui a bercé toute sa vie. Mais pas seulement : en plus d'un petit clin d'oeil à la fameuse série Six Feet Under dont il est fan, ce disque marque un retour aux formats acoustique et instrumental, deux aires qu'il avait délaissées pendant plusieurs années pour se concentrer sur des albums plus électriques et bardés d'invités vocaux. Dans Six Strings Under, le lauréat de la Victoire du Jazz 2011 du 'Meilleur album de l'année' veut célébrer la guitare sous toutes ses formes. Pas simplement, l'art des standards chers à Thomas Bramerie ou à Hugo Lippi (comme sur le classique des années 30, 'Stomping at the Savoy'). Pas seulement l'esprit manouche qu'incarne comme personne Rocky Gresset. On y retrouve ainsi des guitares afrobeat à la Fela 'Boda Boda', des guitares pop à la Radiohead 'Daydreaming' ou des guitares bossa à la Jobim ('La Mangueira' composition dédiée à son amie et complice brésilienne Marcia Maria disparue en 2018). Mieux : on trouve même une messe miniature dédiée aux guitares du rock anglais... mais sans guitare! Sur la reprise du sommet de David Bowie 'Space Oddity', Eric Legnini la joue quasi solo.
Little Pink Anderson est né le 13 juillet 1954 à Spartenburg en Caroline du Nord. C'est là, que son père, un bluesman du nom de Pink Anderson l'a élevé en veillant à lui transmettre le style et la technique qui avaient fait sa légende : le « blues du piedmont », un style de blues mélodique caractéristique de cette région du Vieux Sud, au pied des Appalaches. A l'époque de la jeunesse de Little Pink, en Caroline du Sud, beaucoup de jeunes de milieux défavorisés s'évadent dans l'alcool et la drogue, et Anderson ne fait pas exception à la règle. En 1972, Little Pink touche le fond lorsqu'il est condamné pour attaque à main armée. Il restera en prison sept ans, un mois et un jour. Après de longues années difficiles, en 2005, Little Pink est victime d'une attaque puis découvre qu'il est diabétique. Mais sa rencontre avec Tim Duffy et Music Maker lui permet de reprendre pied avec son vrai métier, la musique. Il recommence à se produire en scène, se remet à composer et enregistre pour Music Maker. « Sitting Here, Singing the Blues » regroupe le meilleur des ses deux albums parus confidentiellement sur Music Maker et une dizaine de nouveaux titres enregistrés pour cette sortie Dixiefrog/Music Maker.
Le Jazz au féminin ! Lorsque l'on observe l'histoire du jazz, elle semble être majoritairement masculine. Bien sûr, il y a toujours eu des chanteuses de jazz très proéminentes, mais les instrumentistes et compositrices comme Jutta Hipp, Carla Bley ou Geri Allen sont rares. Aujourd'hui, les femmes sont de plus en plus présentes et visibles, et l'album Sisters in Jazz en est la preuve positive. Le jazz est aussi féminin. Cette courte phrase décrit très bien le nouvel album de Caecilie Norby. Pour cet album studio, la chanteuse danoise est accompagnée par des musiciennes de grande envergure : Rita Marcotulli (piano), Nicole Johänntgen (saxophone), Hildegunn oiseth (trompette), Lisa Wulff (contrebasse) et Dorota Piotrowska (batterie). Toutes les compositions ont été écrites par des femmes, des pionnières du jazz telles que Betty Carter, Abbey Lincoln, Nina Simone ou la reine des auteurs-compositeurs-interprètes, Joni Mitchell. En plus de celles-ci, deux chansons ont été composées par Caecilia Norby et une par Rita Marcotulli.
Puss N Boots qui se compose de Norah Jones, Sasha Dobson et Catherine Popper vous présente son nouvel album 'Sister'. Sister est une collection captivante d'originaux écrits par les membres du groupe collectivement et individuellement, mélangés à des reprises de chansons de Tom Petty ('Angel Dream'), Dolly Parton ('The Grass Is Blue'), Paul Westerberg ('It's a Wonderful Lie') et Concrete Blonde ('Joey'). Jones, Dobson et Popper chantent chacune à leur tour et échangent guitare, basse et batterie tout au long de l'album. Le trio s'est formé pour la première fois en 2008 en tant que groupe de scène se produisant à Brooklyn. Après des années de concerts, Puss N Boots enregistre en 2014 leur premier album 'No Fools, No Fun' chez Blue Note.