Paris tremble ! L'insaisissable Démonax échappe toujours à la police française.Le commissaire Lepitre s'arrache les cheveux à tenter d'élaborer des plans pour capturer l'ennemi public n°1. Cependant, dans l'ombre, des individus malveillants échafaudent leurs plans machiavéliques. Qui croirait que Démonax lui-même est en danger ? Et que la République, voire l'Humanité toute entière, sont menacées avec lui ?
« En attendant, c'est les petites punchlines de deux amis dont un s'est fait plaquer, des instantanés, des petits morceaux de désoeuvrement, des bilans de rien, des réflexions de bitume et d'appart mal rangé, de rupture amoureuse et de lendemains de fêtes, comme ça, en attendant que ça passe, le temps d'un mois d'octobre en suspens. » - Fabrice Caro « On n'arrivait pas a prendre une décision sur un projet... alors, en attendant, j'ai demandé à fab de me montrer ses écrits, j'ai pris un ou deux mois pour dessiner... hors des cases... la possibilité du dessin. Simplement me frotter à ses textes sans qu'il me vampirise. Il me donne la liberté totale de représentation, alors je dessine ce que je veux, en rouge et bleu parce que j'ai acheté un lot sur une brocante. Ses punchlines, c'est de l'amour 2018, ça sent la nuit et les matins raides, les tiraillements, les instants seconds, j'ai pas toujours collé mes dessins au texte, des fois les émotions du texte me faisait penser à un autre truc... des sentiments parallèles. Je sais ce qu'il veut raconter. » - Gilles Rochier Second volume de la collection Asterozoa, consacrée au dessin contemporain, En attendant est une collaboration entre deux auteurs de bande dessinée aux univers singuliers et pas forcément complémen-taires. Fabrice Caro écrit une série de punchlines retranscrivant une conversation entre deux amis, instantanés d'émotions attrapées en vol, conversation livrée à Gilles Rochier qui, avec deux crayons de couleurs (rouge et bleu), va les accueillir dans son univers graphique, les laisser rebondir au fil de sa pensée. Le tout est mélangé à la manière d'un cut-up, construisent de nouveaux rapports entre textes et dessins, un nouveau fil de pensée, une matière qui raconte des instants du monde et des fragments de vie.
1982 : au large du Golfe de Gascogne, un cargo se prend la coque dans une mer démontée.Quinze ans plus tard, à Bastille, face à une Cheryl en furie, Gabriel Lecouvreur largue les amarres pour une nuit d'ivresse avec une barge et, au petit matin, Porte de Champerret, un rencard manqué avec Carné. Les prolos, c'est plus ce que c'était. Suicides et accidents troubles semblent s'aligner plus vite encore que les cafés-calvas servis par l'énigmatique Marcel, dans cet univers de mâles déménageurs.Et voilà le Poulpe embarqué dans une laborieuse enquête à travers les bars de la capitale. Mais l'océan, ses tempêtes, ses tumultes, ne sont jamais très loin.
Martin travaille chez un bouquiniste.Entre quelques rares clients, ses amis et sa fiancée Isa, il essaie d'écrire un livre. Martin vit à Barcelone où il partage un appartement avec Mario. Mario, lui, tente de sortir d'une relation compliquée avec Julia dont la sexualité débridée s'avère perturbante. Quant à Isa, elle vit chez ses parents. Mais ils passent leur temps à lui rendre la vie impossible. D'autres personnages drôlatiques traversent cette hilarante comédie humaine centrée sur l'univers du livre : Toni, l'éditeur de fanzines.Joan, le dessinateur débutant... Autant de portraits et de destins croisés, croqués avec la justesse de l'humour par un Fermin Solis qui s'amuse à entremêler les désirs et les frustrations de chacun avec une science du rebondissement toute méditerranéenne.
Oeuvre sombre et dérangeante dont le fil narratif évolue selon l'esprit du lecteur, Racines est une immersion dans l'imaginaire d'un écrivain au bord du vide une vision d'un monde sans bien ni mal, peuplé de créatures fantasmatiques et d'objets anachroniques s'empare lentement de lui.Dans ce livre, Pierre Duba efface, pièce par pièce, les textes ayant donné naissance aux images, il nous laisse, au fil des scènes, des possibilités de récits, de mouvements, d'actions qui s'enchaînent et se mêlent en tourbillon jusqu'à l'inéluctable fin. Racines questionne notre besoin de façonner des univers et d'inventer des histoires, promet un parcours dédalien où s'empilent des images à la fois somptueuses et terrifiantes.Seule récurrence du récit, un personnage dans une barque qui, tel Alice, parcourt tout autant qu'il subit cette descente au plus profond de lui-même. Par la beauté mystérieuse de ses images envahies de silences et de sensations oniriques, Racines construit au fond de nous un morceau de notre imaginaire.
Les désaventures de Monsieur Patigon est un petit récit d'humour et d'aventures dont la structure se découpe en 4 parties distinctes, chacune ayant des interactions avec les autres, l'ensemble s'agregeant autour du personnage de Monsieur Patigon, pilier de bar notoire et mythomane à ses heures. Oui mais voilà, est-ce vraiment de la mythomanie oe... Et les autres protagonistes, agent secret, savant fou, garde-chiourmes gogo-dancers, extra-terrestres belliqueux, sont-ils bien réels ? La fin du monde est-elle pour bientôt oeVincent Pianina est né à Lyon en 1985. Après un bac d'Arts appliqués passé à Bron, il intègre l'école Emile Cohl de Lyon, où il poursuit encore ses études actuellement. Les désaventures de Monsieur Patigon est son premier ouvrage solo. Le travail de Vincent Pianina pourra évoquer les univers de Nikola Witko ou de Winshluss, une aisance graphique remarquable le caractérise, aisance qu'il met au service d'un travail sur la structure du récit, sans que celà n'interfère jamais dans l'histoire plutôt déjantée qu'il nous narre.
Voici enfin l'intégrale d'un des personnages les plus attachants de l'univers de Florence Cestac ainsi que l'une des figures emblématique des Éditions Futuropolis et de la bande dessinée adulte des années 80. Edmond François Ratier est l'un des premiers héros décomplexés de la bande dessinée des années 80, un personnage hommage à une certaine idée du polar à la française des années 50.Après les Beaux-Arts (Rouen) et les Arts Déco (Paris), Florence Cestac commence à dessiner pour Salut les copains, Lui, Mlle âge tendre... En 1972, elle ouvre avec Etienne Robial la première librairie de bandes dessinées à Paris, Futuropolis, puis, deux ans plus tard, la « mythique » maison d'édition du même nom. Collaboratrice de toutes les revues BD - de L'Écho des Savanes à Métal Hurlant, en passant par À suivre ou Pilote -, elle crée tour à tour des personnages tels Harry Mickson, Edmond François Ratier ou Gérard Crétin, illustre La Guerre des boutons, et rafle au passage deux Alph-Art Humour à Angoulême.
S'il était né en Italie, le pays de ses parents, Robert se serait appeler Roberto. Mais son père émigra, à Valenciennes, où il devint mineur. Maintenant Robert est à la retraite.Au travers de ce personnage, Edmond Baudoin nous parle de migrations, de richesse, de pauvreté ; parcourant la vie de ce fils de mineur qui grandit, aima, travailla dans la France des trentes glorieuses.Aujourd'hui, Robert se rend chez sa fille. Il emprunte le bus dans lequel se trouve Samir, Farid et Roberto. L'auteur developpe alors un slam graphique dans lequel les jeunes se racontent. Ils pourraient être les petits enfants de Robert, alors pourquoi celui-ci ne peut-il s'empêcher de les interpeller et de les réprimander ? Est-il devenu un autre au bout de cette vie de labeur et de respect ? Les liens sont-ils coupés avec les jeunes générations ?C'est une immense leçon de tolérance que nous livre Edmond Baudoin avec cet ouvrage qui évoque les émeutes des banlieues en France en 2005, la notion d'identité et le malaise du monde actuel face aux enjeux sociaux futurs. L'auteur, toujours curieux de son temps, retranscrit également graphiquement l'univers du slam dans une longue séquence pleine d'humanité.Roberto est un indispensable livre d'actualité...
En décembre 2011, lors d'un atelier en pays Cathare, Fabcaro croise la route d'une jeune plasticienne en résidence, originaire de Cuzco, qui, selon lui, dégageait une énergie qu'on sentait jaillie de cette terre lointaine dont je ne savais rien . Entre eux va naître une forte complicité artistique et humaine. Dès lors, il n'a qu'une obsession : se rendre dans ce pays. Ce qu'il finira par faire en juillet 2012, s'engageant dans un périple qu'il souhaite le moins préparé possible afin d'en conserver toute l'authenticité, la virginité du voyageur qui a tout à découvrir, refusant d'être parasité par les clichés et les préjugés. Il va alors s'immerger dans un univers fascinant dont il découvre jour après jour la richesse et la diversité des mythes, rites et croyances. Il va croiser des destins, s'émouvoir, tisser des liens forts mais aussi approfondir une culture indigène dont les détails pittoresques le feront plonger dans une altérité salvatrice. Il en reviendra profondément transformé. Jusque dans son travail : changeant de cap et délaissant l'humour qui était jusque là sa marque de fabrique, pour ramener un carnet poignant et plein d'humanité, vrai voyage philosophique aux portes d'un ancien monde qui n'a pas encore été entièrement submergé par la modernité.
Les influences, qu'elles soient flagrantes ou discrètes, assumées ou inconscientes, sont présentes dans le travail de tout artiste. Elles nourrissent son oeuvre, l'aidant tout d'abord à perfectionner sa technique par l'imitation puis le taraudant lorsqu'il cherche à s'en éloigner pour définir son propre style. Mais au-delà de la question du style, les influences sont parfois le fruit de rencontres, avec un certain livre à un moment bien particulier de sa vie, avec une autre manière de penser le médium même de la Bande Dessinée, avec des univers cinématographiques, littéraires ou picturaux. Car si elles nous aident à définir des écoles, des mouvements et une approche de l'Histoire du Neuvième Art, les influences restent avant tout intimement personnelles. Au travers de ce numéro de JADE, des auteurs de divers horizons nous livreront, par le biais de récits ou d'entretiens, leur rapport particulier aux influences, établissant la base d'une réflexion critique plus large sur cette thématique.Les intervenants de ce Jade : Ambre, Fabcaro, Terreur Graphique, Pierre Ferrero, Pierre Druilhe, William Henne, Oriane Lassus, Matthias Lehmann, Nicolas Moog, Julien Nem, Charles Papier, Benoît Preteseille, Isaac Wens, Jean Bourguignon, Mazem Kerbaj, Jason, Ruppert & Mulot, Pascal Matthey, Simon Roussin, Kan Talahama et Aidan Koch et encore quelques autres en cours de confirmation...