Les éditions Rouquemoute publient Hiroshiman fait le clone, un album inédit en noir et blanc des aventures abracadabrantesques du seul et unique héros atomique le plus radioactif de l'univers. Hiroshiman fait le clone est un long-métrage dans lequel se croisent les professeurs Mamüt et Kloutonoff, la journaliste Claire Sinclair, le général Burnout, la comtesse Boboff, le sergent Bronson ou encore Césium 137, dans une lutte farouche contre des asticots géants qui menacent Mégalopolis. Menacer, le mot est faible, puisque ces asticots géants, sous l'effet des rayons atomiques, vont se métamorphoser en merdosaures. Entrecoupée par les interludes à caractère informatif du professeur Rouston et d'illustrations pleine page dont la contemplation est un régal au vu du trait de Rifo, la lecture d'Hiroshiman fait le clone, séquencée en onze épisodes, suit le rythme d'une Ford Mustang Pro Street 1966 avalant le bitume grâce à un «moteur V8, 5 litres, 510 chevaux à 7000 tours et plus de 700 avec le kit Nitrous Oxyde». La fin de l'album est complétée par Les origines du mal, un préquelle qui raconte l'histoire de Trashman, ainsi que d'un carnet de croquis qui permet d'apprécier plus en détail le travail de l'auteur.
Voilà réunie, pour la première fois en couleur, l’intégrale des aventures abracadabrantesques du seul et unique héros atomique le plus radioactif de l’univers : Hiroshiman, dessiné par Rifo. Hiroshiman a été publié pour la première fois en 1993 dans le n°39 du mensuel de bandes dessinées Psikopat, puis en albums aux éditions du Zébu. La toute première planche d’Hiroshiman, dessinée en 1991 par Rifo, figure d’ailleurs parmi la galerie de dessins publiée en toute fin du volume 1 de cette intégrale. Hiroshiman est le fruit d’un synopsis absurde et efficace, annonciateur d’un futur apocalyptique. Une espèce de science-fiction d’anticipation complètement barrée. Et, chose étonnante, toujours indémodable et d’actualité. L’humour au second, voire au troisième degré des planches de Rifo dénonce aussi l’absurdité d’une humanité qui a cédé aux avances du nucléaire et qui laisse une planète jonchée de déchets radioactifs. Question énergie, les pouvoirs d’Hiroshiman carburent aux barrettes de plutonium. Au fil des planches, ce super héros, plutôt flegmatique, fait face aux nombreuses menaces qui pèsent sur Mégalopolis. Et y’a du boulot. Dans ce gigantesque labyrinthe urbain surpeuplé, il combat, au moyen de techniques pas toujours très catholiques, des monstres et des mutants sur fond d’humour crade, rythmé par les apparitions aléatoires de paires de seins lascives, car Rifo a aussi un bon œil pour ces choses-là.