Steve Ditko, Jack Kirby, Wally Wood, Will Eisner, Richard Corben... autant de figures incontournables du comics qui ont contribué à forger l'univers de la bande dessinée mondiale et dont l'oeuvre, de génération en génération, continue d'habiter et d'alimenter les imaginaires.Sergio Ponchione leur adresse avec Memorabilia une déclaration passionnée et nous raconte son quotidien, oscillant constamment et savamment entre réalité et rêve éveillé.Une ôde à la bande dessinée qui en ravira tous les amateurs.
Après le joli succès critique et public des deux volumes d’Abaddon, koren shadmi nous offre ici cinq courts récits dans la même veine.de quoi ravir tous ceux qui attendaient des nouvelles de cet auteur prometteur.Omniprésence des fantasmes, poids du destin,ambiguïté des sentiments religieux, turpitudes des rapports amoureux... Pasde doute, aucun des thèmes chers à Koren Shadmi ne manque à ce nouvel opus.Cinq contes, cinq histoires qui sont autant de petites tragédies ordinaires. Avec un humour parfois féroce, Shadmi met enscène des personnages aux amours contrariées, déçues, vouées à l’échec.Ce fil conducteur donne toute son unité à ce recueil, où l’on retrouve avec plaisir l’univers graphique et le découpage propice au suspense qui a su séduire les lecteurs d’Abaddon.
Le talent de Koren Shadmi pour la bande dessinée n'est plus à prouver. D'Abaddon à Bionique en passant par Le Voyageur, il a largement prouvé qu'il est un narrateur hors pair, qui sait faire évoluer son trait au fil des genres qu'il explore.Avec Freakshow, c'est une autre facette de Shadmi qu'Ici Même souhaite faire découvrir.Illustrateur très sollicité outre-Atlantique, il possède là aussi un talent remarquable : quel que soit le sujet qu'il explore, il le fait avec la même force graphique, et chacune de ses images, par sa composition originale et soignée, possède la force expressive et la touche poétique qu'on retrouve dans chacun de ses romans graphiques.Ici, ce sont près de 150 images qui nous entraînent dans son univers envoûtant.Un belle découverte qui, dans la veine de L'Heure des mirages de Manuele Fior, vient étoffer la Collection Mordicus.
Un jeune homme vient visiter une chambre à louer dans un appartement. L'appartement est immense, classieux , l'affaire est vite conclue avec les autres locataires. Mais voilà que bien vite, le nouvel arrivé découvre qu'il ne peut plus sortir... pas davantage que les autres occupants. La porte par laquelle il est entré semble condamnée, comme le sont les fenêtres, et toute autre issue. Ainsi commence Abaddon, le plus fascinant et le plus dérangeant des romans graphiques de Koren Shadmi. Ainsi commence un cauchemar polymorphe, où l'auteur alterne le quotidien emmuré des cinq protagonistes et les cauchemars du héros, hanté par des images de guerre. Immédiatement, le lecteur est pris au piège, happé par l'angoisse, et n'aura de cesse de tenter de trouver une explication à cet enfermement. Le héros est-il victime d'une machination infernale, ou bien en proie à la folie ? Voici enfin éditée l'intégrale d'Abaddon, indispensable à tout amateur de l'univers de Koren Shadmi.
Ce roman graphique du jeune américain Theo Ellsworth est pour le moins étonnant. Invité en un voyage surréaliste dans les méandres de l'esprit de l'auteur, le lecteur est embarqué ici dans un dédale de forêts, de villes et de cavernes extraordinaires, dans un univers onirique peuplé de monstres bienveillants qui ne sont pas sans rappeler les Maximonstres de Maurice Sendak. Nous proposant d'effectuer ce voyage à la première personne, il offre une vision inédite de l'esprit du créateur, complexe, tortueux, fascinant,d'une richesse infinie. Comme dans un rêve, Ellsworth enchaîne les aventures - nos aventures - avec une chaleur et une sincérité qui séduisent immanquablement. Son sens du détail très poussé nous entraîne dans chaque page, dont chaque relecture propose de nouvelles découvertes. Si l'exploration de l'inconscient de l'artiste n'est pas un sujet neuf, on peut sans peine dire de Capacity que ce roman graphique s'y livre de manière visionnaire et, sans nul doute, est de ceux qui marquent profondément ses lecteurs.
Dans une métropole sale, livide et peuplée de freaks, l'inspecteur Mortenson enquête. Le suicide de Pol Riviera, le plus célèbre des présentateurs de la télévision, a surpris tout le monde. Mais une personnalité haut placée doute fort de l'hypothèse d'une mort volontaire.Mortenson, enquêteur dépressif en proie à de sombres démons intérieurs, va se mettre en quête de la vérité, et se retrouver nez à nez, au coeur de la ville, avec de monstrueuses créatures, démons bien réels. Avec Oceania Boulevard, ce qui s'annonçait comme un polar classique va bien vite se transformer en film d'horreur existentialiste et visionnaire.Et cette BD qui évoquait très nettement le Twin Peaks de David Lynch va rapidement lorgner du côté des pires cauchemars de William Burroughs.La mise en scène totalement cinématographique de Marco Galli - cadres panoramiques en cinémascope, texte sur fond noir, couleurs acides et récit au cordeau - participe grandement à l'originalité d'Oceania Boulevard, un vrai polar qui revisite avec bonheur les codes du genre. Et offre, sous la forme d'un hommage aux seventies façon Métal Hurlant, un univers absurde et parfois génial.
A l'issue du premier volume d'Abaddon, son héros, Ter, était finalement parvenu à s'extraire de l'appartement où il semblait devoir passer le restant de ses jours. Pourtant, la dernière page laissait présager que cette sortie ne serait pas aussi simple qu'espérée. L'adieu à ses quatre colocataires en était-il vraiment un ? Sur quoi les cauchemars et vision de guerre terrifiants qui hantaient Ter vont-ils finalement déboucher ? Enfin, le mystérieux Abaddon trouvera-t-il explication rationnelle ? Dans ce second volume, Koren Shadmi continue de développer son univers intrigant et fascinant, avec une maîtrise de la narration toujours aussi remarquable.Comme pour le premier opus, impossible de lâcher celui-ci avant la fin, le lecteur est happé : autant par l'intrigue dérangeante, qui semble être le creuset de toutes les obsessions et sentiments humains engendrés par nos relations aux autres, conflictuelles, torturées, aliénantes, que par le graphisme, au découpage fluide et efficace, porté par les mêmes rouge et vert déconcertants. Si l'intrigue s'épaissit, une chose est certaine : avec Abaddon, Koren Shadmi aura réussi à imposer un style très personnel, et tiré de toutes les influences déjà évoquées à son sujet, de Kafka à Sartre en passant par Topor, une oeuvre puissante et d'une originalité rare.