Foisonnant, dérangeant, provocateur, l'univers de Blanquet ne laisse personne indifférent. Enfant de Crumb, de Topor et des surréalistes, l'auteur (âgé de 31 ans) a derrière lui un déjà long parcours dans l'univers des graphzines, de la presse (il collabore régulièrement à Libération depuis huit ans) et de l'édition internationale. Lui-même éditeur (Chacal puant, La Monstrueuse - primé à Angoulême en 1996), il apparaît comme l'un des créateurs les plus polyvalents de ces dernières années. Son album La Nouvelle aux pis, tout en ombres chinoises, a été salué par la critique, ses films (Mon placard, La Peau de chagrin) ont fait le tourdes festivals, son recueil de peintures érotiques sur corps (Sur l'épiderme) a été une révélation. Pour la première fois, un livre présente Blanquet dans toutes ses incarnations.
Une collision d'univers fantasmagoriques par le créateur de Mon Fiston, qui interroge les fondements mêmes de la représentation graphique en démontrant son étourdissant talent de pasticheur.
Un livre composé de douze textes courts magnifiquement illustrés, empreints d'une beauté mélancolique, situés dans l'univers des saltimbanques et traitant, entre autres, des sensations, des souvenirs, des petits bonheurs fragiles. Par l'auteur du Paradis perdu.
1842. Une frégate française revient de Nouvelle-Calédonie. A son bord, le naturaliste Pierre Delaunay, et un jeune pêcheur kanak prénommé Eloi, son sujet d'étude. L'album conte l'histoire de ce jeune homme dans l'univers clos de la frégate, échantillon concentré et exacerbé de l'Europe du XIXe siècle.
Pionnière de la bande dessinée au féminin, l'auteure de Odile et les crocodiles, La Fosse aux serpents, Les Damnés de Nanterre, Tchernobyl mon amour et L'Inscription (parmi près d'une trentaine d'ouvrages) raconte son itinéraire de femme et d'artiste. Elle suit le cours de ses expériences dans l'univers du dessin de presse politique, de la bande dessinée et plus généralement dumonde de l'édition.
Une adaptation truculente et pleine de saveur de la célèbre farce anonyme écrite vers 1470, l'un des premiers chefs-d'oeuvre du répertoire théâtral français. Comment Maître Pathelin, désargenté, use de ruse et d'hypocrisie pour tromper un marchand drapier pourtant méfiant, et le procès qui s'ensuit. Le personnage de Pathelin est un type universel dont le nom en est venu à évoquer, dans l'usage courant, la douceur insinuante et hypocrite. Le crayon truculent de David Prudhomme fait merveille dans la restitution satirique de l'univers médiéval, et campe des « acteurs » à la fois improbables (ils ont des particularités zoomorphes) et d'une inoubliable présence. La scène où Pathelin joue la comédie du mourant peut dès à présent être considérée comme une séquence d'anthologie. L'auteur a opté pour un « gaufrier » de quatre cases, mis en valeur par de larges marges et quelques hors-texte. La mise en couleur est d'Alexandre Clérisse.