Le label Dark Entries fête ses 10 ans d'existence avec un panorama de 10 artistes venant de 10 pays différents pour 10 morceaux uniques dont 3 jamais sortis auparavant, enregistrés entre le début des 80's à aujourd'hui... Fidèle à son travail de mise en lumière de scènes méconnues, le label californien a compilé des artistes tels que Lena Platonos, Victrola, Borghesia ou encore les français de X-Ray Pop (connus pour leur tube La Machine à Rêver) pour une ode à la synth-pop, à la minimal-wave, et à la musique de marge. Inclus une affiche recto-verso et encart 8x10' avec paroles, notes et photos.
Réédition de deux albums d'Alex Chilton. (From Memphis to New Orleans, sorti en 1980 et Song From Robin Hood Lane sorti en 1990). Chilton, enfant du rock'n'roll et de la soul les plus authentiques puisque natif de Memphis, s'accommodait mal de son statut d'idole des jeunes. Seul importait pour lui son idéal musical, un graal qu'il partageait avec son frère, Chris Bell. Après son passage rapide par The Boxtops et son tube, toujours indémodable The Letter, sorti en 1967, au début des années 70, sous le nom de Big Star, ils créent une musique de rêve, la power pop, à contre-courant des modes, qui mariait l'essence mélodique et instrumentale des Beatles, des Who et des Byrds avec l'intensité brute de la soul originelle. Big Star fut adulé par les critiques, ignoré du public. Parce que la musique, elle-même, trop gracieuse, n'était pas de son temps. Parce que les musiciens, trop fragiles, trop torturés, n'avaient pas la carrure de rock stars. Artiste culte par excellence, Alex Chilton, tout en menant une carrière solo à a suite de Big Star, des plus chaotiques et épisodiques, verra son étoile briller toujours un peu plus d'année en année sans qu'on ne sache vraiment si ça le réjouissait ou l'indifférait. Décédé en 2010, il laisse derrière lui un héritage musical fourni et une référence inévitable pour grand nombre de groupes indé et singer-songwriter. Disponible en CD et LP.
Pour son cinquième album intitulé National Jazz Trio Of Scotland, le prolifique outsider du jazz, Bill Wells, revient avec ses tendres accords et ses arrangements sobres. Sur Standards Vol. V il a collaboré avec Gerard Black, dont les autres activités musicales incluent le groupe Babe, François And The Atlas Mountains, Rozi Plain et Charlotte Gainsbourg. Pour beaucoup, la peinture avec laquelle Wells remplit la toile de chants, amène un contraste frappant, une impulsion énergique propulsée par les claviers et la batterie. Comme toujours avec le travail de Wells, qu'il s'agisse du surnom de NJTOS ou de son propre nom (qui apparaît généralement à côté de collaborateurs tels que Yo La Tengo, Jim O'Rourke et Annette Peacock), les éléments mélodiques et lyriques sont agrémentés d'un piano accentué par le jazz, avec accompagnements rythmiques minimes. Sur A Quiet Goodbye, ce sont les paroles de Aidan Moffat, partenaire de Wells dans Everything's Get Older (2011), lauréat du premier prix du meilleur album écossais de l'année, et membre d'Arab Strap.
Pour son cinquième album intitulé National Jazz Trio Of Scotland, le prolifique outsider du jazz, Bill Wells, revient avec ses tendres accords et ses arrangements sobres. Sur Standards Vol. V il a collaboré avec Gerard Black, dont les autres activités musicales incluent le groupe Babe, François And The Atlas Mountains, Rozi Plain et Charlotte Gainsbourg. Pour beaucoup, la peinture avec laquelle Wells remplit la toile de chants, amène un contraste frappant, une impulsion énergique propulsée par les claviers et la batterie. Comme toujours avec le travail de Wells, qu'il s'agisse du surnom de NJTOS ou de son propre nom (qui apparaît généralement à côté de collaborateurs tels que Yo La Tengo, Jim O'Rourke et Annette Peacock), les éléments mélodiques et lyriques sont agrémentés d'un piano accentué par le jazz, avec accompagnements rythmiques minimes. Sur A Quiet Goodbye, ce sont les paroles de Aidan Moffat, partenaire de Wells dans Everything's Get Older (2011), lauréat du premier prix du meilleur album écossais de l'année, et membre d'Arab Strap.
Quand on parle de musique afro-jazz, on a tendance à jouer les marieurs, à rapprocher d'un coup de fusain les continents et évoquer le retour de la note bleue sur le continent noir. Le mariage, blanc finalement, de la côte Est des States et de l'Afrique de l'Ouest. Loin de tomber dans ces clichés, Tinkiso est né de la rencontre, improbable mais évidente, d'un sound designer et d'un griot. D'une voix et d'un piano. Celle du conteur guinéen Mory Djely Kouyaté et celui de l'instrumentiste-compositeur-arrangeur français Jean-Philippe Rykiel. Chez eux, pas question d'enjamber quelque océan, Jean-Philippe Rykiel et Mory Djely Kouyaté n'ont pas fait de longs discours ni de contorsions musicales, seuls comptaient leurs entrechats, ces dentelles de piano, évoquant par instants des traits de kora, qui enrobent le chant lyrique et puissant du ténor de Conakry. Ce disque couvait depuis longtemps. C'est en 1989 que leur chemin se croise. D'un côté de la piste, Jean-Philippe Rykiel, amoureux de l'Afrique et de sa musique depuis qu'il a découvert l'émission Bananas sur France Inter, et adepte tout à la fois des explorations électroniques d'un Pierre Henry que du bebop d'un Thelonious Monk. Aveugle de naissance, le fils de la styliste Sonia Rykiel multiplie les aventures musicales, un jour aux côtés de Lokua Kanza, Salif Keita, Papa Wemba, Youssou N'Dour et du Super Rail Band, le lendemain dans la caravane de Léonard Cohen, Jon Hassell, Catherine Lara, Vangelis, Jacques Higelin, Brigitte Fontaine ou du moine tibétain Lama Gyourmé. En face, sur le même chemin, Mory Djely Kouyaté, conscience sociale de la Guinée, considéré comme le plus grand ténor de la musique mandingue. Ce qui frappe dans ce projet, c'est que les influences occidentales ne sont pas reléguées au second plan; l'Afrique, elle, n'est pas un prétexte. Musiques métisses, bien plus que simple rencontre du swing et de la musique mandingue, Tinkiso apporte une couleur inédite, issue d'un pigment naturel, à ce jazz du monde, dont on ne sait ce qu'il englobe. L'histoire de Tinkiso prend sa source dans le studio parisien de Jean- Philippe Rykiel, un dimanche, lors d'une jam entre les deux amis, sous le regard halluciné du troisième larron, le manager-producteur Otis Mbaye. Rien de bien sorcier finalement, ces deux-là n'ont foi qu'en la musique, celle où nul format, nul message n'alourdit les portées. Au fil de ce voyage sur le fleuve, on aborde des contrées oubliées, comme Diarabi, une reprise dansante du tube du groupe légendaire des années 60 Balla & ses Balladins, ou Simbo et ses sirènes de synthés. Et puis, au loin, percent les chants de louanges de Sonia, hommage du griot à la mère du pianiste. Chaque titre constituant l'escale, improvisée, d'une aventure pas banale.