Aisselle manie la pelle, et le poste de radio fredonne J'entends un signal d'aaaalarme Quand tu t'approches, ça me désarme... Il vient de passer quatorze mois à creuser des trous au Camp de redressement du Lac vert, et que fait-il une fois rentré chez lui à Austin ? Il creuse des trous ! Sauf que cette fois, Aisselle est payé pour son travail. Alerte rouge ! J'ai les m-m-mains tremblantes... Aisselle est bien décidé à économiser de l'argent, à passer son bac, à éviter les embrouilles et surtout à se débarrasser de ce surnom qui lui colle à la peau. Alerte rouge ! J'ai mal au ventre... Mais bizarrement, quand on est noir, baraqué et affligé d'un casier, on trouve peu de soutien autour de soi. A moins d'avoir pour meilleure amie une petite fille handicapée qui, elle, n'est pas du tout impressionnée. Alerte rouge ! Le sol sous m-m-mes pas s'éventre. C'est alors qu'un ancien pensionnaire du Camp du Lac vert, X Ray, vient proposer à Aisselle une affaire en or qui va le propulser dans l'univers d'une jeune star de la chanson. Son plus grand tube : Alerte rouge !
Matisse adore la peinture. Chaque jour, après l’école, il se rend au musée où sa mère est responsable de la sécurité pour s’entraîner à copier les chefs-d’oeuvre accrochés au mur. Un soir, en pleins préparatifs d’une exposition consacrée à Henri Matisse, le nouveau système de sécurité du musée tombe en panne. Matisse se retrouve seul dans la salle des tableaux du maître à qui il doit son prénom, sans caméras, ni gardiens. Il vient de terminer une reproduction parfaite du Portrait de Pierre Matisse. Il sait que c’est stupide et dangereux, mais il ne résiste pas et remplace le tableau original par sa copie, juste pour voir ce que ça fait d’être exposé dans un musée. Quand l’alarme se remet à fonctionner, Matisse n’a pas le temps de remettre à sa place l’original. Et maintenant, comment va-t-il faire pour échanger les tableaux ?
Au XIIIe siècle, Marco Polo, marchand vénitien, se lance, en compagnie de son père et de son oncle, dans un grand voyage vers l'Orient à la recherche de nouvelles denrées et de nouvelles routes de commerce. Il traverse la Turquie, la l'erse et surtout la Chine, où il séjourne une vingtaine d'années. Au service du Grand Khan, en tant qu'ambassadeur et gouverneur, il parcourt le pays. Observateur attentif, il décrit la variété des paysages de l'Asie centrale, la rudesse du climat, il recueille des légendes, observe minutieusement la vie quotidienne, les coutumes et les mœurs des peuples visités, dresse le fascinant tableau d'un immense royaume où cohabitent pacifiquement diverses religions. Il évoque un pays où l'or et la soie abondent, mais où l'on utilise aussi un étrange minerai et une huile visqueuse, auxquels on donnera plus tard les noms de charbon et de pétrole. Et, surtout, il trace l'attachant portrait d'un empereur idéal, le Grand Khan Koubilaï. Emprisonné à Gênes, la cité rivale de Venise, il dicte en 1298 ses souvenirs à un codétenu, Rustichello de Pise. Le succès de son Livre des merveilles, connu en français sous différents titres (Le Devisement du monde, La Description du monde, Le Livre de Marco Polo) est immédiat : son auteur, voyageur curieux, tantôt démystificateur, tantôt naïf, sait aussi se faire historien et ethnologue. C'est l'ouvrage qu'emportera avec lui Christophe Colomb lorsqu'il s'embarquera pour un autre grand périple... mais en direction de l'ouest.