Un homme revient dans la petite station balnéaire où il passait autrefois ses vacances. Hanté par la magie des étés de son enfance, il revit toutes sortes de détails appartenant à sa mythologie intime. Il a gardé intactes les sensations de son premier amour, qui constituent son trésor le plus précieux. La petite fille d’hier doit être une femme à présent. Toutefois ce n’est pas elle, mais une de ses copines, celle que l’on surnommait « Méduse », que l’homme retrouve et avec qui il entame un pas de deux hésitant.La « Tour Blanche » n’est, après tout, qu’un banal immeuble d’appartements planté face à la plage.Le récit progresse selon deux plan narratifs montés en alternance : le passé est évoqué en couleur, le présent en noir, blanc et gris. Le dessin d’Auladell est aussi délicat que sa peinture des sentiments. Son style d’une grande élégance ressuscite toute la luminosité des étés perdus qui ne reviendront pas...
Comme les deux autres romans de Kafka, Le Château et America, Le Procès ne fut pas publié du vivant de son auteur.Avant de mourir de tuberculose, à l'âge de quarante ans, Kafka avait demandé à son ami le journaliste Max Brod de détruire, après sa mort, toutes ses oeuvres non publiées. Cependant Brod passa outre les dernières volontés de Kafka et prépara le manuscrit du Procès pour publication, mettant de l'ordre dans les liasses des innombrables chapitres, dont certains n'étaient encore qu'à l'état de fragments.La première édition parut en 1925. Toute sa vie, Kafka écrivit de façon sporadique et le plus souvent très intensivement, pendant la nuit. Encouragé par Brod, qu'il avait rencontré à l'université en 1902, il publia plusieurs nouvelles, les plus célèbres étant La Métamorphose (1915) et La Colonie pénitentiaire (1919), qu'il écrivit alors qu'il travaillait sur Le Procès. A la même époque, il écrivit aussi la nouvelle Derrière la loi, qui figure dans Le Procès sous la forme de la parabole racontée par le prêtre.Des éléments de la vie personnelle de Kafka, faite d'une succession de frustrations, d'angoisses et de relations amoureuses contrariées, trouvèrent leur exutoire dans l'expérience cauchemardesque du Procès. Finalement, la seule chose à faire est d'accepter les choses telles qu'elles sont. Surtout éviter de se faire remarquer. Se taire, même si cela vous répugne. Comprendre que ce grand système légal repose sur une balance extrêmement délicate. Le Procès, réinventé dans ce roman graphique saisissant, est la sombre histoire de Joseph K., arrêté un matin pour des raisons inexpliquées et qui lutte contre un procès ahurissant.K. se trouve plongé dans une succession d'événements déconcertants, dans un climat de violence croissant qui le met au désespoir de prouver son innocence face à des accusations inconnues. Par la peinture très noire d'une bureaucratie autoritaire, qui écrase la vie des citoyens isolés, Le Procès est plus que jamais d'actualité.