La musique des trois Finnois Sun Trio mêle de façon limpide la tradition du jazz et les racines de la musique finlandaise. Chacun des neuf morceaux ressemble à un pastel, les mélodies sont des modèles d'un certain impressionnisme musical qui rime avec concision et inventivité et qui n'est jamais loin de la perfection... La basse soutient et retient l'atmosphère, la trompette la réchauffe, la batterie l'enlumine : solaire jusqu'au bout des ongles, voilà un trio qui mérite bien son nom.
Connu comme producteur de nombreux groupes entre dub, rock et psychedelic, Umberto Echo sort son troisième album sous son propre nom, cette oeuvre illustrant de façon magistrale l'aboutissement de ses nombreux contacts musicaux et domaines d'intérêt. L'album commence par Surfin, un classique de jazz reggae écrit par Ernest Ranglin et un superbe enregistrement jazzy qui est bien la preuve des possibilités illimitées du dub. Ou comment être séduit par l'élégance avec laquelle les rythmes breakbeat, dus aux baguettes magiques du batteur Jojo Mayer, fusionnent avec le melodica, la trompette et le gracieux feu d'artifice des effets dub. Les basses généreuses accompagnant Bonde Di Ihmao plaisent autant que le toasting hip-hop de Bani Silva (Brésil). Et la surprise est totale avec le morceau suivant où se manifestent soudain les virtuoses de jazz world que sont Jean-Louis Matinier (accordéon) et Renaud Garcia- Fons (basse) qui prennent eux aussi l'ascenseur du dub. Sont également rassemblés sur cet album, outre les musiciens cités, d'autres noms connus : Peter Apfelbaum (New York), Giuseppe Coppola (Gentleman, Afrobeat Academy), Josh Roseman (Dave Holland Big Band), Nicholas Addo-Nettey (Fela Kuti Africa 70), Ben Wolf (Xavier Naidoo) ou Matt Darriau (Klezmatics). Elevator Dubs est construit sur l'espace et sur une pulsation à laquelle rien ne résiste. En même temps, l'ascenseur s'envole vers de nouveaux territoires, offrant de surprenantes perspectives à chaque arrêt.