Marocaine d'origine saharienne, Oum impose d'emblée son mélange impressionnant de puissance et de sensibilité. De sa voix sensuelle, elle explore la diversité des musiques marocaines qu'elle teinte de soul, de rythmes gnaouas et hassani. Inspirée par les musiques de son pays mais aussi par l'Afrique en général et par le jazz, elle révèle une personnalité émouvante, sincère, engagée et développe un univers musical léger dans lequel ses origines sahraouies trouvent écho. Son nouvel opus, Zarabi, pour lequel Oum assume pour la première fois le rôle de directrice artistique (en compagnie de Mathis Haug) et dans lequel elle retrouve deux de ses compagnons de route du disque précédent : Damian Nueva et Yacir Rami, est enregistré dans deux lieux atypiques : le domaine de la Gérarderie en Normandie et dans le désert du village de M'hamid El Ghizlane. Zarabi qui signifie tapis en dialecte darija marocain est un hommage aux tisseuses de tapis de ce même village. Ces artisanes fabriquent leurs tapis à partir de vêtements usagés fournis par les clients eux mêmes et assemblent ainsi la mémoire vestimentaire d'une famille dans une même création. Oum a ressenti une proximité profonde avec son travail de création, de composition et le tissage mémoriel des artisanes.
Quatre voix en polyphonie sur un tapis de percussions. CHET NUNETA explore la voix au travers des chants traditionnels et de la création musicale. Une langue méconnue, un dialecte en disparition, l'histoire d'un peuple, un poème populaire, autant de points de départ pour l'immersion dans un continent sans frontières. Avec Chet Nuneta nous sommes dans un domaine où il est impossible de faire la part de la tradition et de la création personnelle, de la mémoire et de l'imagination. (...) La musique de Chet Nuneta est une musique sans frontières : musique d'itinérances qui se nourrit de toutes les émotions, de toutes les découvertes et des envies d'aller voir toujours plus loin. Subtilités rythmiques et éclectisme des inspirations (komi, pygmée, moldave, séfarade, chinoise, arabe), mélancolie lyrique ou allégresse de l'improvisation, elle est portée par une énergie jubilatoire, un souffle de vitalité et de plaisir contagieux.
Arrivées par erreur sur la planète des « dimanches où on s'ennuie », Olivier, Meeki la Princesse des Lutins et Zina la Fée se retrouvent coincées ! Comme Meeki est impatiente comme un petit oiseau, qu'elle a peur comme un jeune poulain, qu'elle est stressée comme une souris, en colère comme un singe et fatiguée comme un gros chat, Zina lui propose un jeu amusant : « Si j'étais...», il s'agit de s'imaginer dans la peau d'un animal. « À quand le cancan ? » est un conte musical pour les enfants de 2 à 6 ans. L'histoire se déroule à travers 14 chansons amusantes et ludiques. Mise en paroles et arrangée aux rythmes festifs de Jacques Offenbach, c'est une belle opportunité de découvrir le monde de ce compositeur car la musique est tirée de ses opéras et opérettes. Olivier, Meeki la Princesse des Lutins et Zina la Fée partent en vacances sur la planète des lundis au soleil... mais une erreur dans la formule magique les envoie sur la planète des dimanches où l'on s'ennuie. Au cours de leur voyage, ils vont rencontrer, en faisant appel à leur imagination, des personnages tout aussi drôles qu'inattendus, attendrissants et attachants.
Est-ce l'effet du bicentenaire de sa mort récemment célébré, ou l'effet d'un trop-plein de Mozart dont le 250e anniversaire de la naissance a submergé la planète, toujours est-il que l'on assiste à une singulière éclosion d'enregistrements consacrés à Haydn, et plus particulièrement ses Sonates pour piano. A moins que les pianistes se rendent compte, de plus en plus, combien ces oeuvres restent modernes et vivantes, bien loin de l'image assez aimable de Papa Haydn. Certes, certes, il ne fut pas lui-même un grand virtuose du clavier, et sans doute cela se reflète-t-il dans son écriture, plus orientée vers la richesse du contenu musical que vers une recherche d'effets pianistiques. On aurait presque l'impression de pouvoir les jouer soi-même ? Oh que non ! Oui, les notes, il est possible de les égrener sans trop d'effort, mais quant au discours, c'est une autre paire de manches ! Haydn déroule un tapis d'une richesse infinie, hérissée de surprises et d'apparentes incongruités, qui sont autant d'obstacles pour le pianiste, voire pour l'auditeur, constamment trimballé d'un extrême à l'autre. Le choix ici opéré par Bavouzet pour ce premier volume couvre des oeuvres des années 1770 à 75 - il est souvent difficile de les dater avec précision -, d'une formidable élégance, empreintes de Sturm und Drang dès que l'on se tourne vers les tonalités mineures, en particulier la très dense Sonate n° 49 en ut dièse mineur. Des choses à découvrir donc, sous les doigts experts de Jean-Efflam Bavouzet.