Wolven est né de la collaboration de deux jeunes auteurs flamands, Enzo Smits au scénario et Ward Zwart au dessin. Cette bande dessinée a connu un certain retentissement dû à un scénario entraînant et désespéré, un dessin envoutant et un objet final surprenant.L'été à Hazenberg. Les jours coulent lentement, les uns après les autres. Le jeune skateur, Kip semble après un choc à la tête, perdre prise sur la réalité. Max, Olli et Jim partent, durant cette vague de canicule, en quête d'une mystérieuse créature qui erre dans les bois. Le solitaire autoproclamé, Chip se rend après beaucoup d'insistance de Lilly pour qu'il l'accompagne, à une pendaison de crémaillère. Mais le voilà qui comme prévu, le regrette très vite... Et puis il y a Gijsbrecht. Personne ne sait, à juste titre, ce qu'il fait vraiment.Wolven se compose de trois chapitres et chacun d'eux met en lumière un protagoniste différent. Ce qui les lie, c'est le décor déglingué de leur ville et leur âge, la fin de l'adolescence. Mais c'est surtout une thématique similaire, celle de la perte et de la désolation. Ils éprouvent tous ce même sentiment dans un monde qui semble les ignorer.
Roman graphique impressionnant par la taille comme par le contenu, Un livre pour se faire des amis, relate l'odyssée d'un héros à la recherche de sa propre identité, en prise à une société brutale et à une pléiade de personnages grotesques, dont l'auteur lui-même.Un récit philosophique, comique et violent, porté par un dessin d'une beauté assourdissante.
L'ambiance qui se dégage de ce livre est noire, de son humour à sa gravité. Nicolas Poupon est un raconteur d'histoires hors-pair, et c'est ce qu'il fait ici avec brio, jonglant avec les styles, les supports, les genres, les tonalités, et en totale complicité avec le lecteur.Ce livre a ceci de sublime qu'il regroupe avec brio tout les éléments qui ont fait de Poupon un auteur remarqué dans ses exercices les plus sombres : son trait, multiple et pourtant cohérent, son éloquence narrative, son humour, sa subversivité et son talent. Bande dessinée pure, portraits légendés, scènes de vies ordinaires, comptines et textes illustrés, ce recueil regorge de verve graphique, narrative et spirituelle. Le livre est présenté en très grand format, à la facture superbe, très soignée
Cet humour, décapant, délicieux, so british, est exposé par un dessin qui lui sied à merveille. Ce lyrisme absurde qui ancre la réalité dans une poésie cinglante, celle du grand n'importe quoi. Puis aussi cet amour que l'auteur porte à la bande dessinée, au cinéma et le plaisir qu'il prend de façon évidente à raconter au lecteur tout ce qui lui passe par la tête. Il y a du génie dans chaque page, dans chaque éclat de rire prodigué, dans chaque personnage : il nous embarque sur le grand manège de la vie, et touche avec justesse une réalité qui nous échappe, la sublimant avec brio. Sous sa plume, le délire se mue en une réalité palpable. David Ziggy Greene habite à Londres, il est projectionniste, et c'est sa première bande dessinée éditée en France. Il apparaît chaque mois dans les pages de Charlie Hebdo.
L'oeuvre de Conz, acclamée par la presse et le public, enfin traduit du néerlandais ! Quelque part les étoiles nous mène sur les traces de Ringo, en quête de lui-même sur deux périodes de son existence, et nous fait découvrir les événements qui ont bouleversé sa vie et celle de ses proches. Notamment celle d'Hanna, son amour de jeunesse, qu'il va tenter de retrouver lors d'un voyage initiatique en Australie.Chacun des chapitres possède ses propres spécificités, son atmosphère, ses décors particuliers. L'histoire est racontée sous forme de flash-back éclectiques, où les souvenirs jouent un rôle prépondérant dans la construction et la compréhension du présent. L'ensemble est profond, intelligent, liant un dessin de prime abord naïf avec une histoire et des personnages complexes. Conz sait observer le monde avec acuité, introspection et faire frémir le lecteur. Ce qui explique son retentissant succès en Flandre.
Depuis son enfance, bercée par les images de souffrance et de famine à la télévision, les récits de maladie ou de mort infantile de membres de sa famille et la dévotion morbide de ses grandsparents catholiques, Eva entretient un rapport obsessif avec la Mort, confinant à linsomnie. Mais la faucheuse na quà bien se tenir, car Eva a également grandi avec lincroyable Hulk et Bud Spencer, a été punk et la déjà bravée à de maintes reprises.Alors, même si le punk est mort (et quatre de ses dents aussi), que la pratique du yoga ne suffit pas à la rassurer, bien au contraire, Eva ne se laissera pas enterrer docilement. Quitte à faire de cette vieille ennemie une colocataire presque tolérable... Les neufs récits composant Mourir, ça craint à mort explorent avec humour, rage et mélancolie lomniprésence de la mort sous toutes ses formes dans la vie de lautrice et dans nos cultures.Ils sont aussi dironiques pieds de nez, servis par un dessin sublime, à cette inévitable mais encombrante compagne de route.