Plus qu'un héros, Francis Albany est un témoin curieux et intelligent qui tente de résoudre les énigmes que les hasards de l'existence lui soumettent. Il naît en 1912 à bord du Carpathia alors que sa mère vient d'échapper de justesse au naufrage du Titanic. En 1949, on le retrouve journaliste à Londres où il enquête, avec son confrère et ami Georges Croft, sur le mystère qui entoure le Black Theater. Il se penche ensuite sur la mort étrange de Sir Harding, l'éditeur d'Olivia Sturgess, romancière à succès et amie d'Albany. D'ailleurs cette femme très belle et adulée par le milieu littéraire londonien fascine le héros et ne cesse de le hanter tout au long de ses aventures. Sans autant céder à la facilité, Rivière exploite la veine Agatha Christie. Grâce à une écriture qui oscille continuellement entre le réalisme et le romanesque, il dirige ses personnages en véritable metteur en scène et envoie le lecteur sur de fausses pistes avant de lui révéler une chute toujours surprenante. Le dessin de Floc'h fait figure de référence dans la ligne claire. Il réinvente et recompose le style inventé par Hergé et le complète en y apportant toute la richesse des techniques nouvelles par un raffinement graphique rarement égalé. Le Rendez-vous de Sevenoaks apparaît dans PILOTE en 77. Le rythme parcimonieux de la série est lié au caractère très méticuleux du travail des deux auteurs.
Plus qu'un héros, Francis Albany est un témoin curieux et intelligent qui tente de résoudre les énigmes que les hasards de l'existence lui soumettent. Il naît en 1912 à bord du Carpathia alors que sa mère vient d'échapper de justesse au naufrage du Titanic. En 1949, on le retrouve journaliste à Londres où il enquête, avec son confrère et ami Georges Croft, sur le mystère qui entoure le Black Theater. Il se penche ensuite sur la mort étrange de Sir Harding, l'éditeur d'Olivia Sturgess, romancière à succès et amie d'Albany. D'ailleurs cette femme très belle et adulée par le milieu littéraire londonien fascine le héros et ne cesse de le hanter tout au long de ses aventures.Sans autant céder à la facilité, Rivière exploite la veine Agatha Christie. Grâce à une écriture qui oscille continuellement entre le réalisme et le romanesque, il dirige ses personnages en véritable metteur en scène et envoie le lecteur sur de fausses pistes avant de lui révéler une chute toujours surprenante. Le dessin de Floc'h fait figure de référence dans la ligne claire. Il réinvente et recompose le style inventé par Hergé et le complète en y apportant toute la richesse des techniques nouvelles par un raffinement graphique rarement égalé.Le Rendez-vous de Sevenoaks apparaît dans PILOTE en 77. Le rythme parcimonieux de la série est lié au caractère très méticuleux du travail des deux auteurs.
Retenus au Nouveau Mexique, les Innommables voient leur bonheur des retrouvailles une nouvelle fois contrarié. Accusés de kidnapping, Mac et Tim doivent affronter une tyrannique « réincarnation » de Cléopâtre. Tony assiste, lui, aux préparatifs ultra-secrets d'une troisième guerre mondiale destinée à terminer « l'oeuvre » inachevée d'Hitler.Enfin réunis, Mac et Alix sont surpris par un shérif et ses sbires alors qu'ils se détendent en compagnie de Tim, leur ami, et de Jade, leur espiègle gamine, sur le sable d'un désert du Nouveau Mexique. Les policiers ont cru reconnaître en Jade, la petite-fille kidnappée d'une excentrique milliardaire et tyrannique « réincarnation » de Cléopâtre. On a par ailleurs retrouvé le corps horriblement mutilé du mari de la dame et Mac a été aussitôt accusé de son assassinat ! Echappera-t-il cependant au châtiment que lui destine cette impitoyable « reine d'Egypte » : la mort par le venin extrêmement expéditif d'un serpent ?Pendant ce temps, tout près de là, l'envoi sur la lune des tout premiers conquérants de l'espace s'élabore dans le secret le plus absolu. Pour garantir la réussite de ce « pas de géant pour l'humanité », les USA ont fait appel aux ingénieurs les plus performants, ceux qui inventèrent les redoutables missiles V1 et V2 qui faillirent permettre à Hitler de gagner la seconde guerre mondiale. Bénéficiant d'une totale amnistie, ces toujours nazis ont facilité l'immigration d'autres adeptes qui ont formé une communauté très active tant sur le plan technique qu'idéologique.Au camp de travail forcé où se désespère l'« Innommable » Tony, une mutinerie se prépare qui risque de compromettre les plans véritables de ces fanatiques du IIIe Reich. Déterminés à terminer l'oeuvre inachevée de feu leur cher Führer, ceux-ci s'apprêtent en effet à provoquer une apocalypse qui rayera Moscou de la carte, leur ouvrira la Maison-Blanche et le Pentagone à Washington puis, de là, leur assurera la maîtrise du monde entier...
Rouen 1949. L'armateur Julien de Trichère achète un vieux cargo américain, l'Olav II, qu'il rebaptise la Belle Hélène - sa fille s'appelle Hélène et il l'adore. Yann Calec, jeune commandant sans bateau ni équipage, fait des pieds et des mains auprès d'Ester, la secrétaire de l'armateur, pour se faire engager. Non seulement il y arrive un peu trop facilement, mais on lui donne pour second un certain René Floss, qui traîne derrière lui un passé extrêmement louche. Décidément, Calec se méfie : quelque chose se trame sur ce rafiot pourri dont on refait à neuf les cabines et sanitaires, sans s'intéresser le moins du monde à l'état calamiteux de ses chaudières.Amour dévorant d'un père condamné pour sa fille infirme, escroquerie à l'assurance, complicité d'un nazi parti cultiver sa nostalgie au Vénézuéla - Calec est effectivement tombé dans un piège, dont la première victime est Ester, qu'il aimait et qu'il a, sans le vouloir, envoyée à l'abattoir. Et c'est l'âme en peine qu'un jour de brouillard, il quitte Rouen sur la Belle Hélène. Sortira-t-il vivant du piège ? Vous le saurez dans le prochain épisode, le Bateau assassiné.Poésie des ports, grisaille des docks et froideur des âmes, personnages attachants ou inquiétants - Kraehn et Jussaume font passer, à travers l'élégance du dessin et la solidité discrète du scénario, un parfum de roman noir grand cru.
June Leny, jeune diplômé ambitieux est nommé chargé d'affaires terrien sur Mayam, dernière planète de la galaxie où les dieux et les religions sont innombrables.Alors qu'il ne cherche qu'à faire fortune, le plus vite possible etsans trop de scrupules, il dérange certains membres du Cartel du Fleuve Stellaire sur la piste d'un trésor inestimable. Subtil cocktail de grande aventure flamboyante et de science-fiction épique qui confirme le talent de Stephen Desberg, scénariste du Scorpion ou d'IR$, Mayam est une superbe série ou explose le talent d'un nouveau dessinateur, Daniel Koller.Sur une planète isolée et mal connue, Mayam permet à Stephen Desberg de réinventer la grande aventure, celle qui imprègne Blueberry ou Indiana Jones. Le héros, June Leny, est un aventurier, sans trop de morale ni de scrupules, mais aussi un homme comme nous qui se fait parfois mener par le bout du nez. Dans ce deuxième album, après que June ait échappé à une tentative de meurtre par des scorpions géants, il doit prendre un bateau peuplé de truands et d'aventuriers peu recommandables vers le territoire interdit où les Eyams furent massacrés.Autant de scènes de bravoure qui permettent à Daniel Koller de mettre en valeur sa science du découpage et son incroyable talent qui en font déjà, pour son deuxième album chez Dargaud, l'une des valeurs sûres du dessin réaliste.
Martha aurait pu choisir un autre homme. Dans ce trou perdu où elle a grandi, ils étaient tous à ses pieds. A cause de ses jambes, justement - des jambes de danseuse. Mais elle aimait Joe Telenko, un type qui buvait trop et conduisait trop vite. Et depuis l'accident, la danse, c'est fini. La vie aussi.Maintenant, Martha rumine sa haine dans un fauteuil roulant. Et pendant que Joe trimbale son taxi dans les quartiers pourris de New York, elle rampe dans la maison, fouille ses affaires et lit son journal, histoire de savoir à quoi ressemble sa vie. Rien d'étonnant : une fille qu'il culbute quand il a de quoi la saoûler, les visites à Arthur le toubib, un problème de tachychardie et quelques notes la concernant : Je vais la tuer. Car Joe veut la peau de Martha, et Martha aimerait bien voir crever Joe. S'ils ne se quittent pas, c'est que chacun espère contempler un jour le cadavre de l'autre. Au fait, un petit détail. Le toubib avait raison : Martha ne marche pas parce qu'elle ne le veut pas vraiment. Quand elle veut, elle peut.Un scénario bien bouclé et un dessin aussi sobre qu'efficace pour une balade très noire sur fond sepia. Pas de bavardages inutiles, juste undésespoir intégral sur fond de jungle urbaine.Ce thriller intimiste, dont on attend le troisième et dernier album avec frissons et impatience, a été l'un des chocs éditoriaux de l'année 1997.
Jazz Maynard est un musicien génial et un cambrioleur surdoué ? à moins que ce ne soit l'inverse. Il manie la trompette en virtuose et le pied de biche en artiste. Ajoutons, pour faire bonne mesure, que c'est aussi un homme au grand coeur. Jazz connaît une autre musique : celle de la rue, de la grande débrouille et des petites magouilles. Il l'a apprise dans le quartier populaire d'El Raval, à Barcelone, avec ses copains Teo et Judas.Le premier lui est resté fidèle, tandis que le second a joué une autre partition. Il faut dire qu'avec un nom pareil... S'il a parfois quitté Barcelone, direction New York ou Reykjavik, Jazz est toujours revenu dans sa ville natale, comme si les fantômes de son passé le tiraient par la manche. Pas facile d'échapper à la petite musique du destin... Ces intégrales en très grand format, augmentées de dessins inédits, permettent de redécouvrir les scénarios impeccables de Raule, magnifiés par le trait expressionniste de Roger.Une édition exceptionnelle pour une série qui ne l'est pas moins, publiée en deux volumes et en noir et blanc sur un papier de haute qualité.
Jazz Maynard est un musicien génial et un cambrioleur surdoué ? à moins que ce ne soit l'inverse. Il manie la trompette en virtuose et le pied de biche en artiste. Ajoutons, pour faire bonne mesure, que c'est aussi un homme au grand coeur. Jazz connaît une autre musique : celle de la rue, de la grande débrouille et des petites magouilles. Il l'a apprise dans le quartier populaire d'El Raval, à Barcelone, avec ses copains Teo et Judas.Le premier lui est resté fidèle, tandis que le second a joué une autre partition. Il faut dire qu'avec un nom pareil... S'il a parfois quitté Barcelone, direction New York ou Reykjavik, Jazz est toujours revenu dans sa ville natale, comme si les fantômes de son passé le tiraient par la manche. Pas facile d'échapper à la petite musique du destin... Ces intégrales en très grand format, augmentées de dessins inédits, permettent de redécouvrir les scénarios impeccables de Raule, magnifiés par le trait expressionniste de Roger.Une édition exceptionnelle pour une série qui ne l'est pas moins, publiée en deux volumes et en noir et blanc sur un papier de haute qualité.
Pack été à prix réduit.Rouen 1949. L'armateur Julien de Trichère achète un vieux cargo américain, l'Olav II, qu'il rebaptise la Belle Hélène - sa fille s'appelle Hélène et il l'adore. Yann Calec, jeune commandant sans bateau ni équipage, fait des pieds et des mains auprès d'Ester, la secrétaire de l'armateur, pour se faire engager. Non seulement il y arrive un peu trop facilement, mais on lui donne pour second un certain René Floss, qui traîne derrière lui un passé extrêmement louche. Décidément, Calec se méfie : quelque chose se trame sur ce rafiot pourri dont on refait à neuf les cabines et sanitaires, sans s'intéresser le moins du monde à l'état calamiteux de ses chaudières. Amour dévorant d'un père condamné pour sa fille infirme, escroquerie à l'assurance, complicité d'un nazi parti cultiver sa nostalgie au Vénézuéla - Calec est effectivement tombé dans un piège, dont la première victime est Ester, qu'il aimait et qu'il a, sans le vouloir, envoyée à l'abattoir. Et c'est l'âme en peine qu'un jour de brouillard, il quitte Rouen sur la Belle Hélène. Sortira-t-il vivant du piège ? Vous le saurez dans le prochain épisode, le Bateau assassiné. Poésie des ports, grisaille des docks et froideur des âmes, personnages attachants ou inquiétants - Kraehn et Jussaume font passer, à travers l'élégance du dessin et la solidité discrète du scénario, un parfum de roman noir grand cru.
Paris, fin du XIXe siècle. Le peintre Gustave Gélinet, un barbouilleur qui a moins d'imagination qu'un tabouret (d'après Fulmel, critique d'art auto-proclamé arbitre des élégances), se met subitement à en avoir. Découvrant avec stupéfaction sa dernière oeuvre au Salon - une très jolie sirène -, Fulmel soupçonne une supercherie, mène son enquête et découvre qu'en effet, Gélinet n'a rien imaginé : il héberge dans son atelier une authentique sirène - une sirène bretonne défectueuse, qui chante mal et n'a jamais pris aucun plaisir à noyer les marins. Pourtant, après avoir connu la gloire, Gélinet, qui deviendra un odieux personnage, pompeux, borné et toujours dénué d'imagination, finira noyé.Dans un parfum de scandale pictural fin de siècle, alors que les Pompiers tiennent le haut du pavé en pleine période impressionniste, ce one-shot (enrichi d'un cahier de huit pages présentant les toiles du maître) nous embarque pour une aventure (délicatement) fantastique où l'on voit unecurieuse sirène, bien vivante et très attachante, rêver de Paris, arriver jusqu'à la Seine et patauger dans les égoûts, se faire inviter dans les salons les mieux fréquentés, danser en fauteuil roulant et s'intéresser à la peinture des couchers de soleil sur les récifs bretons (ça lui parle.) avant de partir nager dans toutes les mers du monde. Privilégiant le récit tout en donnant au dessin une force poétique remarquable, Zanzim et Hubert (considérés par l'Américian Franck Mignola comme les deux meilleurs auteurs français) nous font le merveilleux cadeau d'une histoire palpitante, pleine de charme et de beauté.
Gaël aime le monde de Tyriel, l'elfe de la forêt qui passe ses journées à jouer de la flûte pour l'enchantement de toutes les créatures qui marchent, rampent ou volent.Gaël n'aime pas le monde dans lequel un gosse peut mourir pour avoir volé une voiture. Même si ce n'est pas bien, évidemment de voler une voiture !Hélas, si Gaël retrouve avec bonheur le monde de Tyriel chaque fois qu'il s'approche de sa table à dessin, il lui faut bien, le reste du temps, composer avec tous ceux qui vivent comme lui dans le monde où on meurt pour une voiture.Alors Gaël descend manifester dans la rue, derrière les pancartes rappelant que Kamel est mort « assassiné à 18 ans ». En face, les casqués de la «brigade spéciale d'intervention » ne font pas dans le détail. Et même des balles à blanc, ça peut faire très mal. Gaël se retrouve sur un lit d'hôpital. Il en sortira au côté de Carole, une brune amie. Ce sera pour tomber sur une bande de durs bien décidés à faire passer un très sale quart d'heure à la jeune fille.Pourquoi le gentil Gaël se transformera-t-il alors en un cogneur sans pitié ?Et quel estcet enfant qui s'interroge et dialogue avec une mystérieuse entité ?Fin du prélude. Dans la suite de Kabbale, apparaîtra enfin cet ouvrage mythique renfermant tous les secrets scientifiques et ésotériques du monde. Ouvrage qui se trouverait entre les mains de scientifiques payés par le gouvernement pour contrôler de terribles puissances prêtes à déclencher l'apocalypse.À moins que Gaël...Kabbale, une histoire hallucinante qui explore les profondeurs de l'inconscient.Kabbale, une relecture moderne du mythe éternel de Dr Jekyll et Mr Hyde.
Fin des années 1930. Dans le bled vaseux de Soporificahontas, la jeune Miss Swampy est à mille lieues de se douter qu'une guerre mondiale se prépare. Entre la pêche aux poissons-chats et les courses de crapauds, elle mène une vie tranquille et insouciante. À cette époque, elle peut encore se promener torse nu dans son short troué sans qu'aucun mâle ne s'en émeuve. Mais le vent va rapidement tourner. Piégée par des espions japonais, Swampy est empoisonnée par des baies de poison ivy qui lui confèrent, outre un physique plus avantageux, un superpouvoir redoutable: d'un simple baiser, elle fait tomber les hommes comme des mouches.Très vite, les services secrets voudront mettre la main sur cette jeune bombe humaine. Grands amateurs de comic strips, les auteurs, Yann et Berthet, s'en donnent à coeur joie. Ainsi la jeune Swampy se trouve transformée du jour au lendemain en véritable jeune fille.Notre propos n'est pas de raconter l'histoire d'une héroïne en culottes courtes !, soutient Berthet. Clins d'oeil caustiques, petits délires parodiques et gags rocambolesques abondent dans ce premier tome. Côté graphique aussi, la série joue la carte de la légèreté. Sans pour autant tomber dans un style gros nez, Berthet arrondit les angles, pousse moins loin le réalisme que dans d'autres séries et travaille les expressions comiques de ses personnages. Je n'ai pas cherché à faire du comic à tout prix, ni une resucée de ce qui se faisait aux États-Unis dans les années 1950, mais j'ai adopté volontairement un dessin un peu moins rigoureux, explique-t-il.
Un papa qui péte les plombs et enlève ses enfants confiés par la justice à sa femme, c'est hélas, relativement fréquent. Un papa qui au préalable étrangle son ex, c'est heureusement beaucoup plus rare.Mais si le papa en question est un ministre en exercice, c'est quasiment de l'inédit ! Le hasard voudra que dans sa fuite en voiture, Sver Roslin tombe sur un jeune noir. Sans se douter que celui-ci, Albertus M'Natogo, est en route pour Bruxelles où il doit intégrer une équipe de l'Europolice.En ces années 2010, cette institution supranationale est boudée par les polices nationales jalouses de leurs prérogatives, et on y affecte des éléments de second ordre. Albertus, pourtant, ne manque ni d'esprit d'initiative, ni de courage, même s'il fait parfois preuve d'une naïveté confondante.Ce qui ne l'empêchera pas de mettre fin au calvaire des deux pauvres gosses à l'issue d'une cavale de 297 km. La lecture du premier tome d'Al' Togo se déroule sur trois niveaux. Le premier esquisse une Europe de demain dans laquelle les frontières ont davantage disparu sur le papier que dans les têtes. Le deuxième montre intelligemment l'enfer que vivent deux petites filles aux mains d'un père devenu fou et assassin.Le troisième nous fait découvrir Albertus M'Natogo, dit Al' Togo, black français, et Judith Van OOveren, sa partenaire d'Europolice, blonde bourgeoise néerlandaise. Au fil des albums -une histoire complète à chaque fois-, chacun apprendra à connaître l'autre. Et ses secrets. Judith n'est pas au bout de ses surprises.
Juillet 1801. Un ancien militaire français, errant en Irlande, découvre dans les landes désolées du Connemara, un cairn très ancien. Au fonds des grottes qu'il dissimule, repose le corps d'une femme-guerrier parée de bijoux. L'homme les lui arrache et s'enfuit tandis que les parois s'effondrent derrière lui. Quelques instants plus tard, il ne reste rien du cairn...La revente du trésor volé assure la fortune de celui qu'on ne connaîtra désormais que sous le nom de John Hatcliff. Sur la lande désolée, il fait construire un superbe château qu'entoure bientôt un parc luxuriant. Alors que, depuis des siècles, sur cette terre désolée, ne poussaient guère que des cailloux ! Les fêtes succèdent aux fêtes dans ce site enchanteur. Jusqu'au jour où, dans l'explosion d'une fusée de feu d'artifice, le châtelain disparaît sans laisser de trace.Juillet 1923. La jolie Émilie perd son travail de danseuse au Moulin-rouge et son petit ami dans la même soirée. Alors qu'elle a le moral au fond des ballerines, un mystérieux notaire lui explique qu'en tant qu'unique héritière de John Hatcliff, le manoir du Connemara lui revient de droit. Emilie embarque pour l'Irlande. Mais qui est l'homme qui semble manipuler le notaire ? Qui sont les tinkers, ces romanichels qui campent tout près du manoir ? Qui est vraiment la vieille lady Darkmooth qui occupe la vieille demeure en compagnie de Meghan, une rousse incendiaire ? Pourquoi des êtres immatériels dansent-ils, la nuit, dans les marais ? Et surtout, Maeve, la reine morte, et John Hatcliff qui la dépouilla cent-vingt ans plus tôt, sont-ils ils vraiment morts ?Les mondes de Florence Magnin glissent comme des rêves entre légendes et réalité. Son dessin fin, délicat et élégant illustre à merveille ces univers où fantastique et merveilleux se mêlent en dégageant un parfum unique.
Juin 1914, dans le sud-ouest de la France. Henri Cazennac, officier géographe des colonies, retrouve la demeure familiale et Etienne, son jeune frère qui se destine à la prêtrise. C'est un bel été, l'atmosphère est à l'insouciance, et on parle surtout de la saison qui s'annonce exceptionnelle pour le bordeaux. Bien sûr, la révolution menace à Moscou et la situation européenne est tendue, mais comme le dit Etienne, nous sommes dans un monde moderne où l'on ne sacrifie pas des milliers d'hommes dans un but économique . Mais le 28 juin 1914, c'est l'étincelle : l'archiduc François-Ferdinand est assassiné à Sarajevo. Ensuite, tout se précipite. Le 1er août, c'est la mobilisation générale. Et le 12 octobre au matin, le facteur apporte un sinistre colis contenant ce qui reste de Henri Cazenac : la croix qu'il portait sur lui et un morceau de papier brûlé où sont inscrits les mots soixante cible . Cazenac traquait un traître qui vendait des renseignements aux allemands et il a été tué. Aussitôt, Etienne s'enrôle et rejoint le front.Cette nouvelle série nous raconte le destin d'une famille dans le cadre d'une terrible boucherie qui devait durer quatre ans, avec, dans les ruines et la boue des tranchées, les amitiés, les trahisons, les faux-semblants, car personne n'est vraiment ce qu'il prétend être, dans cette histoire. Et comme le dit un agent double avant de mourir : Nous sommes tous de fieffés gueux... Ne te fie àaucun de nous. la citation est tirée de Hamlet, mais elle est intemporelle et universelle.
En l'an 2340, la terre est envahie par les glaces. Le pouvoir politique est entre les mains de compagnies ferroviaires totalitaires. Lien Rag, un glaciologue, cherche à savoir qui sont les mystérieux hommes roux, seules créatures capables de résister au froid et à l'oppression des compagnies. La réponse se trouve dans les décombres de F-Station, une cité sur rails réduite à un tas de ferraille par ordre des autorités. Mais il devra compter avec Floa, la fille d'un gouverneur, décidée à utiliser son influence pour contrer ses recherches.Second volet d'un projet aussi ambitieux que passionnant : adapteren bande dessinée la saga fleuve de l'écrivain G.-J. Arnaud. Une fresque entamée en 1980 aux éditions Fleuve Noir, qui totalise aujourd'hui la bagatelle de plus de 60 volumes représentant quelque 15 000 pages ! La déclinaison en BD de ce monument de la littérature d'anticipation devrait se traduire par la publication d'albums regroupés par cycles. Un travail de titans à la (dé)mesure de l'ampleur de l'oeuvre de G.J.Arnaud, mené de main de maître par le Studio Jotim sous la direction du scénariste Philippe Bonifay et de Christian Rossi.Une fois n'est pas coutume : l'adaptation de La Compagnie des glaces n'est pas l'oeuvre d'un couple classique scénariste/dessinateur. Ici, il s'agit d'un véritable projet collectif qui réunit les talents et les enthousiasmes d'une équipe constituée spécialement pour l'occasion : le studio Jotim. Un studio « virtuel » au mode de fonctionnement original puisque ses membres, disséminés un peu partout à travers la France, communiquent par le biais d'internet.Philippe Bonifay, scénariste et auteur des dialogues, chapeaute et coordonne leur travail en veillant au strict respect de la fidélité au récit originel. Christian Rossi, lui, détermine l'identité graphique des albums avant de passer le relais aux différents dessinateurs comme Terpant, Lidwine ou Lereculey. Chacun d'eux réalise alors une part du dessin de chaque album, tandis que d'autres intervenants se chargent de la documentation et des couleurs.
Le premier tome de Thérapie de Groupe, L'Étoile qui danse (1), mettait en scène un auteur de bande dessinée en plein désarroi à la recherche de l'inspiration.Dans le second tome de cette trilogie, Ce qui se conçoit bien (2), l'auteur, toujours en panne, poursuit sa quête de l'idée du siècle afin de redevenir l'auteur à succès qu'il était.Après ses échecs répétés il est désormais hébergé par la Clinique des Petits Oiseaux Joyeux (« Clinique Psychiatrique pour fous, gros et demi-gros. »).Il y expérimente la vie en communauté et va donc participer, ou non, aux animations proposées : sport (« De vous à moi, c'est pas pour critiquer, mais on ne fait pas une équipe de foot potable avec des sociopathes. »), atelier de dessin, rencontre avec le psychiatre (« J'aime bien les psychiatres, ce sont les seuls à écouter sérieusement les fous... », distribution de médicaments («la drogue y est gratuite et en plus - et je n'ai jamais vu ça ailleurs - il y a toujours quelqu'un pour s'assurer qu'on prenne bien toute notre drogue. C'est bien simple, je ne comprends pas pourquoi il n'y a pas plus de monde.»).En décrivant un Manu Larcenet en manque d'idées, l'auteur ouvre des dizaines de pistes qu'il explore avant de les refermer et démontre paradoxalement une imagination débordante.Il continue d'explorer l'histoire de l'Art, fréquente Jérôme Bosch et Brueghel l'Ancien, convoque Boileau et Nietzche à un débat télévisé, dialogue avec Baudelaire et réinvente le western.Le séjour à la clinique porte ses fruits et l'auteur, pas forcément guéri mais apaisé, retrouve sa famille. Une happy end provisoire en quelque sorte : « Aux Petits Oiseaux Joyeux, si on met de côté quelques suicidaires, en général tout se finit bien . » Un album dense d'une originalité absolues. C'est riche, débridé, foisonnant, intelligent, drôle, décalé et désespéré.Mais l'auteur est aussi un artiste et, en revisitant les grands maîtres, il démontre une incroyable virtuosité graphique.Manu Larcenet, le dessinateur, peut tout dessiner, jongler avec les couleurs, le noir ou le sépia, adopter tous les styles
Décembre 1915. Henri Cazenac propose à son frère Etienne de rejoindre son réseau d'espionnage. D'importants événements se préparent : le financier Von Straufenberg tente de rassembler des fonds pour soutenir l'effort de guerre allemand. Une expédition est organisée vers son château en Bavière. Etienne en fait partie.Mais il n'est plus tout à fait le même : ses pouvoirs de chaman se sont accrus. Là-bas, il va être confronté à un choix déchirant. Va-t-il laisser parler l'Ours qui sommeille en lui ? Va-t-il rester sourd à l'appel du Loup ?Deuxième épisode du second cycle de La croix de Cazenac, époustouflante série d'aventure sur fond de premier conflit mondial. Etienne Cazenac poursuit son initiation : il descend encore plus profondément en lui-même, à la découverte de sa vérité personnelle. La tourmente des événements historiques ballottant les protagonistes se double d'une dimension fantastique fascinante. Le trait réaliste et précis de Stalner donne toute son efficacité au récit.La mise en couleurs baigne dans des teintes envoûtantes qui plongent le lecteur dans un climat onirique inquiétant. On frémit, on s'enthousiasme, on frissonne... Une saga magistrale appelée à devenir un classique.Alexandre Dumas, John Irving et Jack Kirby : avec de tels maîtres, le scénariste Pierre Boisserie est placé sous une bonne étoile... Né à Paris en 1964, il s'oriente d'abord vers... la kinésithérapie ! Mais le Festival de Buc, dont il est l'un des organisateurs, lui fait comprendre qu'il est plutôt destiné à raconter des histoires. Ce qui est aussi une manière d'aider les autres à aller mieux, au même titre que le travail de kiné... Sa rencontre avec Eric Stalner sera décisive.Il se met à écrire la saga des Cazenac, dont le premier volume paraît en 1999. Il ne la lâchera plus...Né à Paris en 1959, Eric Stalner s'est lancé dans le dessin avec son frère Jean-Marc, dans les années 80. Il réalise des pochettes de disques, des affiches et divers travaux publicitaires avant de s'orienter vers la bande dessinée. Il est le dessinateur de plusieurs séries comme Le fer et le feu, Malheig ou Fabien M.
Que les choses soient bien claires : il a beau avoir un regard de cocker endormi et une démarche d'éléphant sorti du lit (surtout au moment d'aller prendre son bain), Garfield est un CHAT. Un chat qui a tout compris de la vie. Pour lui, le bonheur consiste à écraser les araignées, engloutir des cookies, profiter de la sieste et harceler Jon, son maître neurasthénique qui court (en vain) après les filles. Garfield fête ses 25 ans. Comme il dit, la forme n'a rien à voir avec le nombre d'années . C'est vrai : il est toujours aussi drôle ! En strips de trois cases ou sur une pleine page, le papa de Garfield n'a qu'une seule obsession : faire rire ses lecteurs.Il peut dormir tranquille (pour ça, il n'a qu'à prendre modèle sur Garfield) : c'est réussi ! Depuis 1978, date de la première apparition de son félin fainéant, Jim Davis a enchaîné les succès au même rythme que celui-ci a englouti les hamburgers. Publié dans 2300 journaux et décliné sur plus de 6000 produits vendus dans 69 pays, son chat aux capacités digestives hors du commun possède d'indéniables atouts : un coup de crayon diablement efficace, un sens de la répartie qui tue et un talent naturel pour le farniente.Bon anniversaire ! Jim Davis est né en 1945 dans l'Indiana (Etats-Unis). Tout comme Jon, le maître de Garfield, il a grandi dans une ferme. Et comme lui, il vivait avec un chat – ou plutôt, avec des chats : à la ferme, il y en avait... 25 ! Pourtant, après des débuts dans une agence de publicité, sa première bande dessinée, Gnorm the Gnat, fut consacrée à des insectes. Un jour, Jim Davis s'est rendu compte qu'il existait quantité de strips mettant en scène les chiens, mais que très peu prenaient un chat pour héros. Garfield était né !Depuis, cet animal gros, paresseux et cynique (c'est son créateur qui parle) n'a pas fait que s'empiffrer et embêter le malheureux Jon. Il a surtout remporté un énorme succès : 37 albums publiés (dont 24 ont figuré sur la liste des meilleures ventes du New-York Times), des récompenses en pagaille (Prix du meilleur strip d'humour en 1981 et 1985) et des adaptations en dessin animé et à la télé
Les copains, le boulot, les amours. Surtout les amours.Côté boulot, Jérémie (une sorte de Duduche 2003) oeuvre chez Concept Video Games. Jean-Jacques rame dans la BD et Sandrine vend des viennoiseries au métro Robespierre. Et puis il y a Florence, qui tient l'accueil de Concept Video Games.Côté amour, par un dimanche de pluie, Florence aborde Jérémie. Ça le trouble affreusement, car Florence a un truc qui le rend fou : ses pieds. Et aussi ses fesses quand elle se penche pour ranger des dossiers, mais surtout ses pieds.Pourtant, rien n'est simple. Florence veut et Jérémie voudrait, mais Jérémie se noie dans ses maladresses pathétiques, jusqu'au moment où, enfin, il atterrit mort de trouille dans le lit de Florence. Et pourquoi voulait-elle tant sortir avec lui ? Parce qu'ilest gentil et rigolo, et donc, capable de comprendre si elle lui dit qu'elle est frigide. Gros moment d'émotion : Jérémie ne sait pas ce que ça veut dire. Alors elle lui explique.Désormais lancé dans la quête laborieuse de l'orgasme ? Florence aimerait mieux qu'il la lâche, avec ses orgasmes ?, Jérémie s'en va consulter le Pr Ollambébé, grand marabout de Barbès. Lequel gentil marabout lui livre une recette formidable, mais incomplète pour cause de descente de police assez brutale. (Ce qui nous vaudra une merveilleuse fin d'épisode.) Il y a les amours des autres, aussi. Trop rapides pour Jean-Jacques ( On a à peine parlé deux mots et paf ) et jetables pour Sandrine ( C'est ma faute, t'es génial, on reste amis ), mais toujours touchantes.Si on ajoute les galères de boulot, le hip-hop et les castagnes, on a le portrait d'une génération qui, comme les précédentes ? mais avec son propre langage, hilarant de vérité ? patauge dans la méthode erreurs et tâtonnements . Le tout porté par un dessin craquant et un humour aussi percutant que sensible.Si bien que Riad Sattouf (copain d'atelier de Sfar et Blain, lauréat du Prix Découverte au festival de Chambéry) confirme son talent avec une série qui s'annonce particulièrement novatrice et attachante.
Les copains, le boulot, les amours. Surtout les amours.Côté boulot, Jérémie (une sorte de Duduche 2003) oeuvre chez Concept Video Games. Jean-Jacques rame dans la BD et Sandrine vend des viennoiseries au métro Robespierre. Et puis il y a Florence, qui tient l'accueil de Concept Video Games.Côté amour, par un dimanche de pluie, Florence aborde Jérémie. Ça le trouble affreusement, car Florence a un truc qui le rend fou : ses pieds. Et aussi ses fesses quand elle se penche pour ranger des dossiers, mais surtout ses pieds.Pourtant, rien n'est simple. Florence veut et Jérémie voudrait, mais Jérémie se noie dans ses maladresses pathétiques, jusqu'au moment où, enfin, il atterrit mort de trouille dans le lit de Florence. Et pourquoi voulait-elle tant sortir avec lui ? Parce qu'il est gentil et rigolo, et donc, capable de comprendre si elle lui dit qu'elle est frigide. Gros moment d'émotion : Jérémie ne sait pas ce que ça veut dire. Alors elle lui explique.Désormais lancé dans la quête laborieuse de l'orgasme Florence aimerait mieux qu'il la lâche, avec ses orgasmes, Jérémie s'en va consulter le Pr Ollambébé, grand marabout de Barbès. Lequel gentil marabout lui livre une recette formidable, mais incomplète pour cause de descente de police assez brutale. (Ce qui nous vaudra une merveilleuse find'épisode.) Il y a les amours des autres, aussi. Trop rapides pour Jean-Jacques ( On a à peine parlé deux mots et paf ) et jetables pour Sandrine ( C'est ma faute, t'es génial, on reste amis ), mais toujours touchantes.Si on ajoute les galères de boulot, le hip-hop et les castagnes, on a le portrait d'une génération qui, comme les précédentes mais avec son propre langage, hilarant de vérité patauge dans la méthode erreurs et tâtonnements . Le tout porté par un dessin craquant et un humour aussi percutant que sensible.Si bien que Riad Sattouf (copain d'atelier de Sfar et Blain, lauréat du Prix Découverte au festival de Chambéry) confirme son talent avec une série qui s'annonce particulièrement novatrice et attachante.
Alger, une communauté juive du début du XXe siècle. Au centre de l'action, le chat du rabbin. Tordant, le chat : un squelette à oreilles, une dégaine de poubelle, un goût prononcé pour la discussion - c'est un chat parlant. En l'occurrence, il raconte à Zlabya, sa maîtresse adorée (et fille du rabbin), la vérité sur le Malka des Lions - un cousin qui doit arriver prochainement, tout auréolé et légende. On le dit capable de dompter un lion, même les yeux fermés. La vérité, c'est qu'il a pour ami un vieux lion poussif avec lequel il a monté un numéro : le lion effraie le monde, le Malka arrive et arrange tout. Ce qui lui attire gloire et récompenses variées.En attendant, le rabbin a un problème : le consistoire israélite de France exige de lui qu'il fasse une dictée. En effet, s'il veut être agréé rabbin officiel au lieu de juste rabbin comme ça , il doit écrire en français - pour faire la prière en hébreu à des Juifs qui parlent arabe, note le chat dans sa grande sagesse.Le chat est désolé : Mon maître, qui aime tant les livres,est en train de louper sa dictée. Ce qui le pousse, en désespoir de cause, à invoquer le nom de Dieu alors que c'est interdit. Résultat : il perd la parole, retrouve son statut de chat qui fait miaou, et le voilà incapable de donner son avis quand sa maîtresse adorée projette d'épouser un type qui ne lui plaît pas. Heureusement, pour notre plus grand plaisir, il continue de penser : Il va te prendre ta fille et tu seras vieux et elle sera enceinte et elle sera vieille et elle aura des enfants qui seront vieux et tout le monde mourra. C'est très triste, mais on note deux bonnes nouvelles : contre toute attente, le rabbin a réussi sa dictée - le consistoire français il est très fier de vous - et toute la smala reviendra bientôt dans l'Exode.Après La Bar-Mitsva, premier épisode encensé par la critique, Sfar nous donne encore une fois un chef-d'oeuvre d'intelligence, d'humour et de tendresse - trois vertus qui s'expriment autant dans les dialogues, captivants et savoureux, que dans le dessin, merveilleux de finesse et de drôlerie.La préface de cet album est signée Fellag.
Marco a quitté Vélizy pour la campagne. Il a quitté son psy parce qu'il trouve qu'il va mieux. Il a quitté son boulot de reporter parce qu'il en a marre de photographier des cadavres exotiques ou des gens en passe de le devenir.À part ça, tout va bien. Il a un frère complice (rigolades et gros pétards) qui l'appelle Georges et réciproquement, à cause de John Malkovich qui disait dans Des souris et des hommes : J'aurai un petit lapin et je l'appellerai Georges, et je le garderai contre mon coeur. Il a des parents au bord de la mer. Un papa tout ratatiné qui oublie le présent mais se rappelle très bien la couleur de la robe de sa mère le jour de son mariage. Une maman qui s'inquiète pour lui, sa constipation, son avenir et le cancer du poumon qu'il va sûrement choper, comme le fils de Mme Bergerin.Après une virée affectueuse (et éprouvante) chez les parents, il retrouve le silence de sa petite maison dans la verdure, et son chat (baptisé Adolf en raison d'un caractère affirmé), qui se fait charcuter par le gros chien d'un sale con de chasseur. À cette occasion, il rencontre Émilie, vétérinaire de son état, et un chouette petit vieux qui ramassedes mûres. Ça lui fait un amour et un ami. Mais voilà que tout se déglingue : Emilie se met à vouloir des choses angoissantes (partager avec lui une maison et un bébé), et le passé dégoûtant du gentil petit vieux émerge brutalement. Marco craque. Et puis, la cruauté et la connerie achevant de détruire son monde, il touche le fond. Ce qui lui permet de remonter. J'ai encore pas mal de choses à éclaircir si je ne veux pas être réincarné en plaque d'égout, disait-il en évoquant ses rapports délicats avec les femmes. Il évitera la plaque d'égout : il fera juste ce qu'il faut pour retrouver Émilie.C'est l'histoire d'un photographe fatigué, d'une fille patiente, d'horreurs banales et d'un chat pénible, écrit Larcenet. C'est aussi un scénario parfaitement maîtrisé, drôle de cette drôlerie complice qui évite l'ironie et tendre, en totale osmose avec un dessin hypersensible au bonheur et à la détresse. (Sans parler du chat ou d'Emilie, le moindre canapé est craquant.) Le combat ordinaire, histoire légère et bouleversante d'une renaissance, est l'album le plus personnel de Larcenet, et le meilleur en attendant le suivant.
Bonheur-Park, c'est une île merveilleuse où tout le monde est gentil, où l'eau fait invariablement 26°, où la doucette, breuvage généreusement distribué, fait oublier à chacun son stress et ses malheurs. Les temps radieux sont en route, avec bonheur obligatoire, programmé par les plus hautes autorités et rendu possible par les travaux de Pior Chomsky, créateur des anges gardiens réalités virtuelles chargées de veiller au bon fonctionnement de ce bonheur.Par ailleurs, le groupe politico-esthétique Lénine Dada fait dans le terrorisme sanglant. Et puis les temps radieux ne vont pas sans quelques bavures, et Pior Chomsky n'aime pas ce qu'on a fait de ses anges.Rodolphe boucle en virtuose sur un espoir fragile, mais espoir quand même ce thriller futuriste d'autant plus terrifiant qu'il est parfois très proche de notre présent, où sévit déjà, en plus discret, ce culte hystérique d'un bonheur vide de sens.Le dessin de Bignon, élégant et incisif, se montre aussi efficace dans les scènes d'action que dans les atmosphères plus intimes. Quant aux dessinateurs qui ont achevé l'album, ils ont réussi à se fondre dans le sujet avec le talent qu'on leur connaît, tout en apportant leur touche personnelle. Et puis cet album nous offre, en supplément, quatre pages contenant les derniers crayonnés de Bignon et le témoignage de Rodolphe souvenir indispensable d'un grand dessinateur et ami.Cet album a forcément quelque chose d'unique. Il est fait d'amitié et d'émotion, il est la réponse magnifique à l'une de ces vacheries que la vie vous réserve. En effet, huit planches restaient à dessiner quand Alain Bignon est mort brutalement, le 17 octobre 2003. Que faire ? Abandonner ? C'était abandonner Alain et les lecteurs. Alors, sous l'impulsion de Rodolphe et des éditions Dargaud, quelques uns des amis d'Alain Bignon, dont le graphisme pouvait s'accorder au sujet, ont achevé l'album. Le relais a donc été pris par Annie Goetzinger (page 37), Maucler (38), Leo (43), Ferrandez (44), Juillard (45), Rossi (46), Mézières (47) et Cabanes (48). Rossi a également finalisé le story-board, Tranlé a achevé la couleur et Guarnido a signé la couverture. Quant aux pages 39-40-41-42, Bignon les avait terminées les dessinateurs ne travaillent pas toujours dans l'ordre.
Résumé du dernier épisode : sorti du piège de la Belle-Hélène (et du premier cycle de ses aventures), Yann Calec se retrouve second sur le Ouessant, dont le commandant, Avron, est assassiné.La police arrête rapidement le coupable idéal, un docker noir, mais Calec juge cette conclusion un peu hâtive. Tout le monde pouvait tuer Avron, car tout le monde à bord le détestait, et deux détails restent obscurs. Le bref passage à bord de soeur Marie-Madeleine de la Rédemption, et la disparition du chat du mousse la nuit du meurtre !Promu commandant intérimaire du Ouessant, Calec reprend la mer. A la première escale, une Africaine lui apporte un paquet contenant des diamants. Le paquet étant destiné à Avron, Calec fouille sa cabine pour en savoir plus, et y trouve une photo de mariage représentant Avron et soeur Marie-Madeleine. Décidément, ça sent l'embrouille !Calec aimerait bien dire deux mots à cette fausse bonne soeur qui, le jour du meurtre, a quitté le cargo pour soi-disant se rendre dans une mission catholique, la mission de Kibangou. Peu après, Calec reçoit un autre paquet, plus macabre ? il contient un doigt de son lieutenant subitement disparu, et une lettre menaçant de lui expédier le reste par petits bouts s'il ne rend pas les diamants. Calec ne peut plus rendre les diamants qu'il avait cachés et qui lui ont été volés.Il se résout donc à aller voir la police locale, qui, une fois de plus, boucle l'affaire un peu vite en concluant à un règlement de comptes entre trafiquants. Calec n'y croit pas. Quelques diamants dans un paquet de clopes vide ne constituent pas à ses yeux un vrai trafic, il continue l'enquête.Il découvrira la vérité à Kibangou, vérité dans laquelle... le chat avait un rôle. Dans la nuit des ports, sous le soleil du Congo, une aventure torride ? avec ce qu'il faut de danger, de suspense, d'humour et de sales types ? servie par un dessin lumineux et expressif.Calec, réembarqué sur le Ouessant et très désireux de revoir Rosana et Iñès, leur petite fille, vient de tracer sur la carte la route de Rouen.Une suite aura donc bien lieu, en l'occurrence avec un cycle qui se déroulera en Asie.
Nous avions laissé Blueberry en mauvaise posture, alors que le duel à OK Corral était sur le point de commencer, et qu'un serial killer terrifiant se préparait à égorger Doree Malone. Voici enfin dans un album événement de 72 pages la conclusion tellement attendue du cycle Mister Blueberry où Giraud mêle avec son talent hallucinant le Thriller le plus noir au Western le plus épique. Un indispensable monument de la Bande Dessinée.Tombstone, juillet 1881, une interminable partie de poker se déroule dans l'arrière-salle du Dunhill quand un tueur engagé par le vieux Boone fait irruption, un fusil de chasse à canon scié au poing. L'homme n'est pas seul et son comparse parvient à abattre Blueberry d'une balle dans le dos.Notre héros laissé pour mort est soigné par Doree Malone, la superbe chanteuse vedette du Dunhill. Grâce à ses bons soins, Blueberry se rétablit peu à peu. Pour occuper sa convalescence il accepte de raconter son histoire à John Campbell et Billy Parker, deux journalistes venus spécialement de Boston pour recueillir sa biographie d'aventurier de l'Ouest.Cependant en ville, la tension monte entre les sinistres Clanton manipulé par Stanfield, un banquier véreux, et les Earp, les défenseurs de l'ordre. Les quatre malfrats et les frères justiciers ont rendez-vous au matin à OK Corral pour ce qui deviendra le duel le plus célèbre de l'Ouest.Ce que les frères Earp ignorent, c'est que trois aventuriers particulièrement sauvages, Hon-le–muet,le faux Marshall Straub et un tireur d'élite du nom de Clark, convergent également vers le lieu du rendez-vous. Ce qu'ils ignorent aussi, c'est que le bras droit de Stanfield, Ringo est un dangereux psychopathe qui vient d'enlever Doree Malone pour l'égorger et offrir son sang au Dragon Rouge. Tous les éléments de la tragédie sont en place, le duel peut commencer...La conclusion du cycle Mister Blueberry, un événement digne de la série, l'une des plus passionnantes aventures de la bande dessinée par le maître incontesté, Jean Giraud.Les originaux de Jean Giraud scannés en très haute définition, et la sensation ultime de toucher les planches telles que le maître incontesté du dessin les a livrées. Cette édition en grand format est un régal absolu pour tous les amoureux de la bande dessinée, une magistrale leçon de beauté.
Faites vos jeux, rien ne va plus !Virée du casino appartenant au caïd Gus Greenbaum, Dottie s'est mise au service d'Hugh Hefner, le patron de Playboy, empire aux mille femmes dont la devise est : ' Votre bien le plus précieux est votre petite queue de coton. Vous devez veiller à ce qu'elle soit toujours blanche et soyeuse... ' Tout un programme.Évidemment une cohorte de malfaisants veulent la peau d'Hugh. En particulier un brun teigneux qui n'a pas hésité à étouffer Angie, adorable petit lapin blond dont la queue de coton n'est plus blanche ni soyeuse. Hugh est à l'enterrement de sa Bunny. Le brun teigneux et son flingue aussi. Dottie, d'un coup de savate, empêche le tueur d'exécuter son contrat. Elle est ensuite aidée par Snake Eyes, pro du double-deux au lancé de dés, tueur galonné juste de retour du Vietnam et ex petit ami d'Angie. Le genre de type à ne pas mettre en colère. Et là, Snaky se sent très, très en colère...Faites vos jeux, rien ne va plus !Dottie, la femme sans homme, va se sentir pour une fois des titillements partout au contact du beau joueur. Leurs épidermes auront juste le temps de faire connaissance avant que les ennuis ne déboulent en rafales. Entre les nanas qui lui veulent beaucoup de mal et les mecs qui lui veulent beaucoup trop de bien, Dottie devra slalomer tout en finesse. Snake Eyes l'abandonnera pour tenter de réaliser son rêve : loger une balle dans la belle tête de Jane Fonda. Il l'a loupée au Vietnam d'un cheveu alors qu'elle faisait ami-ami avec les BoDoïs du Vietcong. Cette fois, lors d'une manif pacifiste et naturiste menée par l'actrice vêtue de ses seules convictions, il pense avoir une seconde chance. Et quand Snaky a une idée en tête...Faites vos jeux, rien de va plus !Yann mêle les intrigues en orfèvre dans cette histoire bourrée de clins d'oeil aux années soixante. Ses beautés blondes ou brunes savent être méchantes comme des teignes ou fondantes comme des fruits bien mûrs. Le dessin de Berthet, d'une classe folle, ajoute à la fascination.Leurs jeux sont faits, tout va très bien ! Contrairement aux deux trilogies précédentes, cet épisode se conclut au deuxième album. La charge concoctée par Yann le dynamiteur étant la même, l'impact n'en est que plus dévastateur.
C'est fou ce que la conjugaison d'un grain de sable et de la théorie des dominos peut faire comme dégâts ! Prenez le cas de Mr Quayle. Ce milliardaire US s'apprête à signer un pharamineux contrat avec le Khalakjistan (ex URSS). Enjeu, des mines contenant le fameux germanium que tout le monde s'arrache. Il ne lui reste plus qu'à lever l'option prise à travers sa filiale française et l'affaire est emballée. C'est là qu'intervient le grain de sable sous forme d'un brave paysan traversant une route du Khalakjistan. La valse des dominos s'enclenche. Pour éviter le chariot, un camion français percute la voiture du Ministre de la guerre local qui en avale son bulletin de naissance. Le routier en prend pour trente ans. Sous la pression de son syndicat qui menace de bloquer les routes, Paris boycotte le Khalakjistan. Du coup, l'option de Quayle ne vaut plus que son poids de papier. Seule solution pour relancer le jeu, faire évader le routier. C'est là qu'intervient Wayne Shelton. Une figure. A dirigé à 19 ans des commandos qui menaient la vie dure au Vietcong en lui tombant dessus par le Laos. Une référence. S'est ensuite recyclé contrebandier au Moyen-Orient qu'il connaît, caillou par caillou, de Beyrouth à Kaboul. Pour dix millions de dollars, Shelton va rameuter son ancienne équipe et monter un plan remarquablement vicieux pour libérer le routier. Évidemment d'autres grains de sable vont transformer l'opération montée au millimètre en un enfer mortel. Les survivants seront rares. Et excessivement en colère. Vive la grand aventure ! A mi-chemin entre le commando Caïman de Bruno Brazil et Les douze salopards, la série Wayne Shelton redonne ses lettres de noblesse à la BD qui déménage. Cerise sur le gâteau, Van Hamme (XIII, Thorgal, Largo Winch) a mis au point un festival de ferraille tordue, incendiée, pulvérisée qui a rappelé sa belle jeunesse à Christian Denayer créateur, dans les années70, de la célèbre série des Casseurs. A l'issue de cette première aventure en deux albums, Jean Van Hamme passe le flambeau à Thierry Cailleteau, créateur d'Aquablue, qui concocte déjà pour Denayer la prochaine aventure de Shelton, seul baroudeur quinquagénaire de la BD !
C'est fou ce que la conjugaison d'un grain de sable et de la théorie des dominos peut faire comme dégâts ! Prenez le cas de Mr Quayle. Ce milliardaire US s'apprête à signer un pharamineux contrat avec le Khalakjistan (ex URSS). Enjeu, des mines contenant le fameux germanium que tout le monde s'arrache. Il ne lui reste plus qu'à lever l'option prise à travers sa filiale française et l'affaire est emballée.C'est là qu'intervient le grain de sable sous forme d'un brave paysan traversant une route du Khalakjistan. La valse des dominos s'enclenche. Pour éviter le chariot, un camion français percute la voiture du Ministre de la guerre local qui en avale son bulletin de naissance. Le routier en prend pour trente ans. Sous la pression de son syndicat qui menace de bloquer les routes, Paris boycotte le Khalakjistan. Du coup, l'option de Quayle ne vaut plus que son poids de papier.Seule solution pour relancer le jeu, faire évader le routier.C'est là qu'intervient Wayne Shelton. Une figure. A dirigé à 19 ans des commandos qui menaient la vie dure au Vietcong en lui tombant dessus par le Laos. Une référence. S'est ensuite recyclé contrebandier au Moyen-Orient qu'il connaît, caillou par caillou, de Beyrouth à Kaboul.Pour dix millions de dollars, Shelton va rameuter son ancienne équipe et monter un plan remarquablement vicieux pour libérer le routier. Évidemment d'autres grains de sable vont transformer l'opération montée au millimètre en un enfer mortel. Les survivants seront rares. Et excessivement en colère.Vive la grand aventure ! A mi-chemin entre le commando Caïman de Bruno Brazil et Les douze salopards, la série Wayne Shelton redonne ses lettres de noblesse à la BD qui déménage.Cerise sur le gâteau, Van Hamme (XIII, Thorgal, Largo Winch) a mis au point un festival de ferraille tordue, incendiée, pulvérisée qui a rappelé sa belle jeunesse à Christian Denayer créateur, dans les années 70, de la célèbre série des Casseurs.A l'issue de cette première aventure en deux albums, Jean Van Hamme passe le flambeau à Thierry Cailleteau, créateur d'Aquablue, qui concocte déjà pour Denayer la prochaine aventure de Shelton, seul baroudeur quinquagénaire de la BD !