Camille Besse est née le 26 janvier 1983 à Clamart. Le lendemain, le 27 donc, un grandcomique nous quittait, Louis De Funès. Certains diront « en voilà une façon bien funèbre de débuter une histoire ». Pas Camille. L'humour noir, elle adore ça, la bougresse. Pourtant, lorsqu'on la voit, avec son doux visage angélique, on la croirait sortie tout droit d'un tableau de Botticelli. Ne vous y fiez pas. Sa nature nous fait plutôt penser qu'elle surgit d'une diatribe de Pierre Desproges. C'est d'ailleurs ce qui fait son charme. Douce et trash à la foi, comme ses dessins. Après avoir flirté quelques années - sans joie - avec la pub, Camille rencontre enfin l'amour : le dessin de presse et d'humour. Premier dessin publié en 2008 dans Charlie Hebdo. Biberonnée très tôt à l'esprit caustique, elle ne tarde pas à se faire remarquer par d'autres média comme L'Humanité Dimanche, 28 Minutes d'Arte, Zélium, Le Monde, Psikopat, NVO, L'Actu, Barricades, Urtikan...Aujourd'hui, Camille Besse dessine à plein temps pour le magazine Causette et collabore pour L'humanité dimanche, Marianne... Elle crayonne aussi pour les causes qu'elle défend (Action Contre la Faim, Médecins Du Monde, France Terre d'Asile...) De sa petite enfance à aujourd'hui, en passant par son premier dessin et les milieux carcéraux, Camille nous dit tout sur son parcours dans ce 3e ouvrage de la collection Les Iconovores.
1er janvier 1959, Fidel Castro s'empare de La Havane. Le même jour, à plus de 1000 lieues du soulèvement cubain, au coeur de l'Armorique gauloise, le petit Faujour fait son entrée dans ce monde de déglingués. Un peu plus d'un demi-siècle plus tard, les Etats-Unis sont sur le point de faire lever l'embargo sur Cuba et Faujour s'échine toujours, avec ses crayons, à lever le voile de la connerie cachée de l'espèce humaine. Faujour, « c'est le Pitbull du dessin de presse. On se penche pour le caresser et il vous mort les couilles », disait son grand ami Siné. C'est vrai qu'au premier abord, il peut paraître un peu bourru et insolent, mais dans le fond, Faujour est un amour. « Sous sa carapace de tueur à gages bat un coeur de midinette », disait encore Siné. Dessinateur engagé, il dégomme, dans la presse, les crétins et les méchants depuis maintenant un bon bout de temps. Après quelques années passées dans le BTP - faut bien payer le loyer - il voit enfin, en 1989, un de ses dessins publié dans le fanzine Canicule. Son style impertinent et tendre à la fois ne tarde pas à charmer les rédactions des journaux les plus irresponsables, ZOO, La Grosse Bertha, Le Satiricon... Aujourd'hui, il dessine à plein temps dans Charlie Hebdo, Siné mensuel et collabore aussi régulièrement dans divers magazines comme notamment Moto journal. En exclusivité, pour ce 4e ouvrage de la collection Les Iconovores, il a accepté de tout nous dévoiler sur son impudence...