Michel de La Teigne ne se laisse pas marcher sur les pieds. Surtout pas par ses clients. A 59 ans, cet authentique taxi parisien – vieux jeu, colérique et sûr de lui – abuse de l'agilité de son verbe pour martyriser les bourgeois, célébrités, députés et gens du peuple qui ont le malheur de croiser sa route. Personne ne trouve grâce à ses yeux. Et il a horreur des mioches ! Sauf Alice, sa jeune nièce, qui révèle son humanismetendre mais profondément enfoui.Et puis il y a Alimatou, une prostituée sénégalaise du bois de Boulogne dont il tombe désespérément amoureux... Banquette de veaux, son premier album, compile soixante histoires associant BD et billets d'humeur où la plume de l'auteur pourfend les travers de ses contemporains. Michel de La Teigne publie son journal de bord sur Internet depuis 2017, un travail d'auteur récompensé par la Médaille du taxi décernée en 2020 à l'Hôtel de Ville de Paris pour son implication dans le rayonnement du métier de chauffeur de taxi et l'exemplarité de son action.Cette adaptation en album papier, qui s'appuie sur un lectorat déjà présent, fidèle et prescripteur, s'adresse au grand public.
Les éditions Rouquemoute publient Hiroshiman fait le clone, un album inédit en noir et blanc des aventures abracadabrantesques du seul et unique héros atomique le plus radioactif de l'univers. Hiroshiman fait le clone est un long-métrage dans lequel se croisent les professeurs Mamüt et Kloutonoff, la journaliste Claire Sinclair, le général Burnout, la comtesse Boboff, le sergent Bronson ou encore Césium 137, dans une lutte farouche contre des asticots géants qui menacent Mégalopolis. Menacer, le mot est faible, puisque ces asticots géants, sous l'effet des rayons atomiques, vont se métamorphoser en merdosaures. Entrecoupée par les interludes à caractère informatif du professeur Rouston et d'illustrations pleine page dont la contemplation est un régal au vu du trait de Rifo, la lecture d'Hiroshiman fait le clone, séquencée en onze épisodes, suit le rythme d'une Ford Mustang Pro Street 1966 avalant le bitume grâce à un «moteur V8, 5 litres, 510 chevaux à 7000 tours et plus de 700 avec le kit Nitrous Oxyde». La fin de l'album est complétée par Les origines du mal, un préquelle qui raconte l'histoire de Trashman, ainsi que d'un carnet de croquis qui permet d'apprécier plus en détail le travail de l'auteur.
Rouquemoute publie La Grande aventure, le nouvel album de Guillaume Bouzard qui met en scène, via huit récits d'une vingtaine de strips, deux hommes de Cro-Magnon dialoguant par pictogrammes. Ces histoires, inédites en librairies, ont été publiées de 2010 à 2019 sous la forme de petits livrets dont la diffusion est restée confidentielle puisqu'ils étaient adressés aux seuls abonnés de Spirou. Cette première collaboration entre Rouquemoute et Bouzard met à l'honneur le genre du strip humoristique par un grand maître de la BD drôle et absurde, reconnu comme tel : Prix Schlingo obtenu au Off of Off du FIBD d'Angoulême en 2013, Prix Jacques Lob au festival BD Boum et Grand Prix au festival Quai des Bulles en 2014... Côté presse, il a travaillé pour So Foot, Libération, 20 Minutes, L'Express ou Le Monde, et dessine régulièrement pour le Canard Enchaîné. Côté BD, il a publié des albums chez Les Requins Marteaux, Six Pieds Sous Terre, Fluide Glacial ou encore Dargaud. En 2017, il sort son Lucky Luke, Jolly Jumper ne répond plus, puis, en janvier 2019, La Planète des Sciences, un album de vulgarisation scientifique avec Antonio Fischetti.
Depuis Colo Bray-Dunes, le talent de Dav Guedin pour l'autobiographie est flagrant. Dans ses Confessions d'un puceau, aujourd'hui épuisées, il va plus loin dans l'intime. Il relate la découverte et l'exploration sexuelle de son adolescence en toute franchise et sans cliché : première fois, pratiques nouvelles, grosses loses... Après avoir publié Down with the kids en avril 2018 sur son expérience d'animateur auprès d'enfants, Rouquemoute propose une réédition deluxe. Pierrick Starsky, ancien éditeur (AAARG) des Confessions d'un puceau, a été sollicité pour avis. Sa réponse fut immédiate : «Tu m'en vois ravi ! Ce livre n'a pas eu la vie qu'il méritait. Il a marqué dans un cercle restreint.Il est temps qu'il soit accessible à un plus large public. Le ressusciter dans un écrin plus solide, plus dense et plus complet terminera de faire de ce livre un incontournable de la bibliographie de Dav Guedin.» Grâce à une aide du CNL, cette réédition augmentée, fruit d'une fabrication soignée : dos toilé, dorure, pelliculage mat et vernis sélectif, passe ainsi de 64 à 128 pages internes bourrées d'inédits : illustrations couleur, histoires N&B, fanart, carnet de croquis et même un album photos !
Après avoir publié l'édition collector de Black et Mortamère, l'intégrale de sa mère en 2019 chez Rouquemoute, Pixel Vengeur revient avec Le Carnet de voyage intergalactique de Robert Thomas'Tomate. Cet album intègre la collection Maximoute (à partir de 8 ans / tout public). Depuis tout petit, Robert économise sur son argent de poche pour s'acheter une fusée et partir à la découverte du cosmos. À l'école, quand l'instituteur lui disait qu'il était encore dans la lune, il lui répondait qu'il aurait bien aimé. Dans cette BD qui compile six histoires pleines d'humour, de rencontres et de rebondissements, il visitedes planètes loufoques telles que Bellaguna, Brocolia, Hyperball, Zboub, Paradis Bleu ou Boule. Pixel Vengeur, qui dessinait régulièrement dans feu Psikopat et continue de publier ses planches dans les magazines Fluide Glacial et Spirou, a obtenu le prix Schlingo à Angoulême en 2016 pour Les trois petits cochons reloaded. Avec Fabcaro au scénario, il est également l'auteur de Gai-Luron sent que tout lui échappe.
Dans Les Légendes des Siècles, Caritte détourne des personnages de l'histoire et de la culture populaire française pour inventer des situations tirant vers l'humour absurde : Je pourrais dire qu'en ces temps troublés de désinformation, de fake news et de révisionnisme forcené, j'ai éprouvé le besoin de rétablir la vérité, qu'enfin le monde puisse savoir de quoi il retourne vraiment. Mais ce serait un peu exagéré .Le scénario de la BD a trouvé sa genèse dans une histoire que l'auteur a écrit et dessiné pour le magazine Psikopat, sur la base d'un personnage historique. De là a germél'idée de réaliser d'autres récits courts et d'en faire un album. Il s'est ainsi penché sur le cas de Jeanne d'Arc. En s'appuyant sur des personnages réels ou inventés, Caritte s'est amusé à revisiter l'Histoire à sa manière, de la préhistoire jusqu'à l'époque actuelle, en passant par Johnny Hallyday, Maigret, Zorro, Davy Crockett, Frankenstein, les trois mousquetaires, le Général de Gaulle ou encore Jésus.Né en 1960 à Troyes, Caritte a collaboré durant de nombreuses années dans les magazines Psikopat, PLG, Rock Hardi, Fluide Glacial, Le journal de Mickey, AAARG, ou encore Spirou.
Sorte de Mafalda écolo, Fanette plaît aux enfants et aux parents. «Vous verrez, elle est très attachante !» L'héroïne d'Aurel est une pré-adolescente éprise d'écologie qui ne ménage pas ses efforts pour partager ses convictions et convaincre sa famille. L'album compile des histoires courtes en quatre cases. Fanette inaugure la collection Maximoute (à partir de 8 ans) au sein de la collection jeunesse P'tit Moute des éditions Rouquemoute. Né en Ardèche en 1980, Aurel est dessinateur de presse pour Le Monde et le Canard Enchaîné. Il a publié depuis 2007 des reportages dessinés dans Le Monde diplomatique. Avec le journaliste Renaud Dély, il est l'auteur d'enquêtes journalistiques en BD sur la politique ou les présidents français. Aurel a également publié Clandestino (Glénat, 2014), La Menuiserie (Futuropolis, 2015), Rase Campagne (avec Lindingre, Fluide Glacial, 2015), Faire la loi (Glénat, 2017) ou encore Pendant que je dors, son premier livre jeunesse (Carabas, 2010). Côté cinéma, il planche sur son premier long-métrage d'animation, JOSEP, qui sortira en salle en 2020. Aurel a obtenu plusieurs prix en tant que dessinateur de presse, auteur de BD et réalisateur.
Inédit en librairie, Les Vraies Gens sont une anthologie de la série de dessins éponymes prépubliés dans le magazine Fluide Glacial de 2013 à 2018. Dès la couverture de l'album, les auteurs mouillent le maillot pour attirer le chaland. Lindingre, scénariste, a collaboré avec les dessinateurs Larcenet (2013 à 2014) puis Houssin (2017 à 2018). Les dialogues, placés sous les illustrations, soulignent la théâtralité des mises en scène, en hommage à la collaboration historique entre Lindingre et Larcenet. «Un bouquin qui me ressemble et dont je suis fier. Un truc qui vient du zinc, de la rue, de la vie» dixit Lindingre dans son avant-propos. Pour l'édition de cette anthologie, Houssin a redessiné quelques dessins de Larcenet afin que l'humour et l'esprit originel des Vraies Gens soient immortalisés. Lindingre a été rédacteur en chef de Fluide Glacial de 2012 à 2018. Tous les auteurs des Vraies Gens ont obtenu le label AOC de la déconne, le prix Schlingo au Festival international de la bande dessinée d'Angoulême : Lindingre, Larcenet en 2009 pour la série Chez Francisque, Houssin, Bernstein en 2019 pour Tendre Enfance. Un gage de qualité apprécié par les zygomatiques.