'Association a décidé de saluer l'élection de Philippe Dupuy et Charles Berberian à la Présidence des Grand Prix d'Angoulême 2008 en publiant une édition spéciale de leur oeuvre maîtresse publiée à L'Association, le Journal d'un album. Paru fin 1994, le Journal d'un album, racontant les déboires de l'un des albums de la série Monsieur Jean aux Humanoïdes Associés, réunissait pour lapremière fois des planches de Berberian et de Dupuy séparément, et devenait d'emblée l'un des classiques du catalogue de L'Association et de la voie autobiographique naissante. La présente édition, cartonnée, sous couverture différente et en quadri, au tirage limité et numéroté à 999 exemplaires, comporte en sus 32 pages d'esquisses contemporaines de l'ouvrage.
Premier livre de BD de Gerner. Cet album est un imposant recueil de récits de voyage. Aux vacances en Bretagne, voyages en Iran et autres excursions en Tchéquie, succède un long carnet de bord d'une année à New York.
Dans cet album mythique, Lewis Trondheim raconte la création du monde, l'invention de Dieu, la peur, la mort et répond en quelques pages aux grandes questions existentielles d'une humanité dérisoire qui prétend remettre l'univers a sa place ...
Lapinot, les mains derrière le dos, observe dans un cadre un strip de quatre cases : une créature se balade en harmonie avec son petit chien avant d’être terrorisée par un monstre qui finit par la prendre en affection.Un peu d’amour est un recueil de 125 strips dont le premier, placé en couverture de l’album, n’échappera pas à l’œil du lecteur attentif. Faut-il voir dans ce strip initial une allusion à Lapinot, qui subit successivement la haine puis l’amour de Camille, bibliothécaire passionnée ? Car si l’album est constitué de digressions savoureuses, il n’en suit pas moins un fil rouge : l’amitié entre Lapinot et Marc Bolart, un sans-abri fou de littérature dont les textes seront publiés par la maison d’édition Carottes, montée par Lapinot et Camille…Un peu d’amour, c’est aussi beaucoup d’amitié : on retrouve ainsi la répartie cynique de Richard, fidèle compagnon toujours en verve lorsqu’il s’agit de jeter un regard critique sur ses contemporains. Et l’amitié ça compte, car Richard serait prêt à suivre Lapinot jusqu’au bout du monde… ou du moins jusqu’à Ljubljana.
Dans cet album autobiographique, l'auteur, qui n'a pas été diplômé des Arts déco de Strasbourg et qui est toujours célibataire, est contraint de retourner chez ses parents, dans une petite ville de Vendée. Comme sa carrière de dessinateur ne décolle pas et que ses parents lui reprochent son manque d'activité, il accepte de devenir le correspondant local de L'Hebdo.
Couma Acò est paru chez Futuropolis en 1991 et a obtenu l'Alph'Art du meilleur album en 1992. Dans ce livre, son premier à être ouvertement autobiographique, Baudoin met en forme les souvenirs relatifs à son grand-père, un homme de la terre qui ne parlait pas beaucoup, une figure qui l'a énormément marqué dans son enfance.Couma Acò se situe chronologiquement entre Le Portrait et Éloge de la poussière.
Assis devant son bol de thé, un maître japonais des effets spéciaux fait le bilan de ses échecs et de ses succès. Parmi ces derniers, il a rayé Tokyo plusieurs fois de la carte, fait naître des papillons géants sur des cordes et fait s'affronter des monstres des abysses. Un album librement inspiré de la vie d'Eiji Tsuburaya (1901-1970), créateur, entre autres, des effets spéciaux de Godzilla.
Après le succès énorme remporté avec son album Retour au Collège, l'an passé, Riad Sattouf remet ça avec des petites anecdotes observées dans la rue, dans le métro, au cinéma, etc. Depuis trois ans, Riad Sattouf livre hebdomadairement ses Vies Secrètes des jeunes à Charlie-Hebdo, chroniques d'observation sociale à la fois drôles et redoutables.
Jamais éditée en album, cette oeuvre de Massimo Mattioli, représentant 232 planches en couleur, est parue dans Pif entre 1968 et 1973. Elle a fait l'objet pour la présente publication d'un véritable travail de restauration d'orfèvre, page après page, d'après les parutions de Pif, ni les originaux, ni les films ne subsistant. Un chef d'oeuvre d'humour et de poésie pour tous publics, pour la première fois en librairie.
Gébé nous a malheureusement quittés en 2004, alors que l'on travaillait sur le projet des Colonnes. En attendant que ce projet, à l'élaboration difficile, soit remis sur les rails, L'Association est heureuse de procéder à l'un des autres projets de réédition qui tenaient fort à coeur à Gébé le : Service des Cas Fous, histoires courtes parues dans Charlie et en album Dargaud en 1985, mettant en scène une brigade chargée de résoudre les problèmes les plus absurdessurvenant dans notre société.
Créé pour l'hélas éphémère revue Strips, Le Pays des trois sourires est une série de 100 strips d'un Lewis Trondheim qui renoue avec l'univers métaphysique de Moins d'un quart de seconde pour vivre. Dans cet album le monde est plat. Dieu y a provisoirement l'apparence d'un plat de spaghettis à la bolognaise, et on se demande où va tout ça. Mais comme toujours avec Trondheim, les situations les plus abracadabrantes deviennent logiques.
C'est une grande fierté pour L'Association de pouvoir ajouter Marc Caro à l'illustre liste d'auteurs qu'elle aura réédités. Grande influence Underground des années punk et 80, avant de se diriger vers le cinéma avec Jeunet (Délicatessen, La Cité des enfantsperdus), Caro a publié seulement deux livres de Bande Dessinée : Tot en 1981 et In Vitro en 1986 (Dernier Terrain Vague et Hoëbeke). C'est l'intégralité de ces deux livres que L'Association a le plaisir de rééditer sousle titre Contrapunktiques, dans un album cartonné couleur et N & B (façon Java Bleue).
Nasser Ali Khan aime le poulet aux prunes, les seins de Sophia Loren et sa fille Farzaneh. Mais il aime surtout son Tar dont il est le plus grand des virtuoses. Aussi, le jour où on lui casse son instrument, il sombre dans la plus grande apathie et, désormais indifférent aux petits et grands plaisirs de la vie, il décide de se laisser mourir. Qui est Irâne, cette mystérieuse femme que Nasser Ali Khan croit reconnaître dans la rue ? Qu'est-ce donc qu'un Tar ? Peut-on trouver la recette du poulet aux prunes dans une bande dessinée ? Vous le saurez en lisant Poulet aux Prunes, le nouvel album de marjane Satrapi.
C'est à la fin des années 1980 que Lewis Trondheim a dessiné les premières planches de Psychanalyse, dans son fanzine ACCI H3319, puis dans l'éphémère mais fondatrice revue Labo. Édité ensuite chez Le Lézard, Psychanalyse s'est vu augmenté en 1992, d'une deuxième partie intitulée Monolinguistes. Après deux rééditions, ce petit opuscule était devenu introuvable. Chef-d'oeuvre du courant minimaliste du début des années 1990, Monolinguistes & Psychanalyse illustre à merveille la force et la radicalité du procédé le plus simple qui soit, l'itération iconique, ou la répétition d'une même case tout au long de l'album.À rebours total de l'esprit de l'époque, Lewis Trondheim y affirmait ainsi qu'il n'est plus besoin d'être un virtuose du dessin pour s'imposer comme un auteur de bande dessinée : le talent et l'audace suffisent.
Si l'annonce d'un livre de Pakito Bolino est un événement en soi, la véritable surprise est qu'il s'agit d'un véritable album de bande dessinée. Certes, il s'agit d'une sorte d'ectoplasme de bande dessinée d'aventures de série Z, dans sa version originale faite d'un mélange d'anglais dégénéré et d'onomatopées japonaises ; bien sûr il s'agit d'un travail de détournement d'un immense corpus d'éléments graphiques de toutes natures, mais cette base est absolument redessinée, en 82 formidables planches au trait rehaussées d'une bichromie jaune. Il ne s'agit pas uniquement d'un magnifique livre-objet hors format : le lecteur pourra lire (en V.O. donc) une quintessence de comics où les savants fous et les espions nazis réacquièrent enfin de leur superbe et de leur pouvoir malfaisant et angoissant. Spermanga est le livre idéal pour réconcilier oubapiens, néo-situationnistes, esthètes et simples fans de BD.
Vingt quatre heures, pour Lewis Trondheim, c'est combien d'heures en trop, pour faire un album de bande dessinée ? Trondheim est un athlète, Lewis est un sportif. En 24 heures, il est à même de vous pondre un récit. Avec contrainte, qui plus est ! Mais ça n'étonnera plus personne... La prouesse ne réside pas là. Le tour de force, chez lui, consiste à nous faire croire que nous sommes intelligents. Nous SEULS avons compris, sous ses dehors bourrus, qui EST Lewis Trondheim.Lewis, en parlant à chacun de nous, s'adresse à tout le monde et, finalement, ne fait que parler de lui-même, bien entendu ! Sa maitrise du langage bande dessinée est telle que nous pourrons toujours le suivre n'importe où. Ici, sous une contrainte où il doit utiliser plus de 80 photos de l'Instagram de Boulet, il nous donne, en moins de 24 heures, un récit virtuose qui se joue des obstacles, qui slalome entre les écueils. Du grand art. Comme d'hab.
Lapinot, le bras plâtré est face à un nouveau dilemme : doit-il ou non porter plainte contre les parents qui l'ont injustement tabassé dans un jardin public, après l'avoir pris pour un pédophile ? Tiraillé entre son besoin de justice et son empathie pour les familles de ses assaillants, Lapinot part se mettre au vert avec Richard. Une retraite compliquée, puisqu'une météorite s'écrase sur le capot de la voiture, alors qu'ils font une pause sur le parking d'un supermarché...Et les ennuis commencent ! Bastons, appât du gain, courses-poursuites en forêt, collapsologues barrés... Lapinot et Richard ne sont décidément pas au bout de leurs peines. Toujours en phase avec les obsessions de ses contemporains, Lewis Trondheim signe ici un nouvel album au goût musqué d'apocalypse, comme un mode d'emploi pour survivre en riant en milieu hostile, le cinquième de la série triomphante Les Nouvelles Aventures de Lapinot à L'Association.
La boucle se boucle autour de Mathieu Sapin, qui tente d'échapper à son passé et à ses fantômes. Tandis que son avion s'éloigne dans le ciel, des signes annonciateurs d'une terrible catastrophe se manifestent un peu partout à la surface de l'île. Armé de sa fameuse pipe à opium, il arrive dans la Grande Ville et commence une carrière de dessinateur de BD. Il est déterminé à connaître le succès et la reconnaissance, mais pourquoi, des années plus tard, quand Capucin, le jeune scout, croise sa route dans un futur post-apocalyptique, n'est-il plus qu'un vieillard aigri et malade ? Capucin va t-il succomber, lui aussi, aux effets de la pipe maléfique ? Quel est ce personnage fait de mie de pain qui apparaît lorsqu'on s'y attend le moins et quelles sont ses intentions ? Cet album marque la fin du récit initié dans le Journal de la jungle 1. Mathieu Sapin a déjà publié de nombreux livres chez plusieurs éditeurs comme Gallimard, Les Requins Marteaux... Il réalise actuellement un carnet de tournage du film de Joann Sfar sur Serge Gainsbourg.
Remarquée avec Le Goût du Paradis (Ego Comme X, nominé pour l'essentiel Révélation d'Angoulême 2009), Nine Antico est l'une des jeunes dessinatrices qui se sont imposées ces dernières années. Son style, à la fois résolument contemporain et emprunt d'éléments stylistiques des années 1970, est déjà reconnaissable entre tous. Un style sur mesure pour Coney Island Baby, qui contrairement à son premier album, est ici une fiction, ou plutôt une étrange double biographie semi-imaginaire, basée sur deux figures féminines sulfureuses : la pin-up Bettie Page et la pornostar Linda Lovelace. S'inspirant des vies réelles de ces deux personnalités, Nine Antico construit un livre tout autant sensuel que mystérieux, revisitant aussi bien l'Amérique mythique que les coulisses du porno, et où revient régulièrement la figure charismatique d'Hugh Hefner, le légendaire patron de Playboy. Mais on aurait tort de croire que ce livre hors-normes (dont quatre chapitres ont été publiés dans Lapin) ne parle que de sexe.
Quel est le point commun entre Galilée, Robert Bresson, Ettore Sottsass, saint François d'Assise et Robert Walser ? Rien a priori, si ce n'est de se retrouver convoqués par Fabio Viscogliosi dans son dernier ouvrage, Cascade. Réflexions métaphysiques, bribes de souvenirs, références au cinéma et à la littérature se trouvent mêlées dans ce livre album haut en couleurs. Les 103 planches du volume constituent autant de tentatives d'arrêter le temps en isolant une idée, un souvenir ou une sensation et fonctionnent comme des variations regroupées sous une même atmosphère colorée. Fabio joueavec des formes aux couleurs franches et aux contours bien délimités pour bâtir des visuels ludiques à la limite de l'abstraction.Un travail qui évoque ses oeuvres à la peinture acrylique. Il met également en scène le fameux âne, alter-ego de papier et personnage récurrent de son univers graphique - figure que l'on retrouve également sur les pochettes de ses albums, car Fabio est également musicien. À la fois livre de notes et de souvenirs, Cascade s'attaque au joyeux chaos de la pensée pour tenter de le mettre en forme(s).Il s'agit de son troisième ouvrage publié par L'Association.
Renouant avec la veine parodique de ses débuts (Lame Ryder, Emmanuelle’s Last Flight, Lone Racer, Série Z,etc), Mahler nous propose probablement ici sa “revisitation” la plus poussée et la plus efficace : Engelmann s’attaque ni plus ni moins au Mythe tout puissant du Super-Héros. Certes, ce n’est pas la première fois que l’univers des Super-Héros est la cible de moqueries bien légitimes, mais grâce à son minimalisme et son acuité imparables, Mahler signe avec Engelmann un de ses examens critiques les plus grinçants et les plus drôles. On pourra y découvrir (notamment grâce au témoignage de l’employé de la cantine du Consortium, la maison de production) les coulisses de l’industrie des Super-Héros ; comment le Bureau des Scénarios gère les emplois de couverture (Engelmann se dissimule de jour dans la rédaction d’un magazine féminin), détermine les super-pouvoirs, ou change la cible de lectorat du malheureux Super-Héros, dès lors sujet aux problèmes d’identité et de psychotropes.Engelmann, l’Homme-Ange, et son camarade la Capitaine Analpho, nous instruisent sur la vie, la mort et la misère de ce métier méconnu, dans cette première Ciboulette en quadrichromie de Mahler, idéale pour découvrir le meilleur humoriste autrichien, l’auteur lui-même définissant ce livre comme un album mainstream.
En ce temps là, Joann était plus jeune, il faisait encore ses premières armes : des capes et des épées et se faisait les dents sur... TOUT. Déjà. Sa fringale ne connaissait pas de bornes et n'a jamais été rassasiée depuis. A (re ?)lire cet album édité pour la première fois en 1995, outre le pur plaisir de lecture que Joann Sfar a su nous communiquer par le pur plaisir de création qu'il a de toute évidence éprouvé à le faire, on est fasciné de voir la naissance d'un univers qui ira en se ramifiant, en se développant pour atteindre l'étendue que l'on sait aujourd'hui.Tout n'y est pas déjà, non, l'univers de Sfar est trop grand pour entrer tout entier dans les limites d'un seul livre, mais comme tout livre de Sfar, l'histoire qui se raconte, comme d'elle-même, toute seule comme une grande, nous parle d'autres histoires aussi, plante les germes d'autres univers, d'autres histoires, concomitantes ou à venir, évoque d'autres personnages, d'autres vies. Joann Sfar est, lui, déjà là tout entier, en revanche.Tout son enthousiasme, sa liberté, sa faconde. Dans les aventures picaresques du Borgne Gauchet (avec un T), mousquetaire plus Depardieu que D'Artagnan, plus Portos que Cyrano, brute lettrée, bretteur hors de pair qui baise à couilles rabattues la reine de Saba, tète des monstres, ferraille contre des spectres, le récit est débridé. Pas de limites à l'imagination, pas de bornes à la liberté.
Les strips de José Parrondo fonctionnent comme des énigmes. Le trait est simple, les images épurées, le style minimaliste, l'attraction instantanée. Mais face à ces pages à priori muettes, les questions affluent : cette fenêtre est-elle un tableau ? Ce paysage est-il factice ou réel ? Cet arbre est-il plat ou en volume ? Y a-t-il un Eggman ou plusieurs ? Est-il ici ou ailleurs ? L'action se déroule-t-elle à l'extérieur ou à l'intérieur ? Ce qui nous regardons est-il vraiment ce que nous voyons ? Autant de questions que chaque lecteur devra négocier avec son moi profond pour en découvrir le non-sens qui mène au rire véritable.Eggman, petit oeuf doté de courtes pattes et de yeux ronds comme des billes, nous entraîne dans un univers insolite où les jeux d'échelle, le trompe-l'oeil et l'illusion règnent en maîtres. Tableau, longue-vue, fenêtre, escalier, serrure, bulles de bande dessinée, ronds, carrés, tirets parsèment ses aventures. En mêlant objets identifiables et éléments purement graphiques, José Parrondo s'amuse avec les signes et les codes de la bande dessinée pour créer un univers délicieusement absurde et plein de dissonances poétiques, tout en jonglant sans retenue avec la rétine et l'intelligence de ses lecteurs.Pour cet album, José Parrondo alterne à nouveau les techniques : aux strips muets en noir et blanc viennent s'ajouter une série de peintures à l'acrylique mélangeant dessins, jeux de mots ainsi que quelques photographies.
C'est le retour de Bouclette, Surfer Girl et Gypsy, les GTO's pour « Girls Together Outrageously », les groupies emblématiques qui ont embrasé la scène rock des sixties. Plus excentriques que jamais, elles poursuivent leur idylle auprès des icônes de la pop-culture que sont Brian Jones, Jim Morrison ou encore Jimmy Page. Avec l'appui de Frank Zappa, les voilà encouragées à enregistrer un album. Elles chantent admirablement faux pour exprimer leur amour des garçons. Alors que les discours féministes de l'époque présentent les groupies comme des femmes astreintes à la domination des hommes, elles revendiquent leur pouvoir et leurs libertés. La passion, le sexe, la drogue, la musique, tout s'entremêle.Dans la Face B d'Autel California, les héroïnes ont désormais quitté l'adolescence et perdent progressivement leur insouciance. C'est le temps des remises en question pour Miss Pamela des Barres, a.k.a Bouclette. Après le massacre perpétré par Charles Manson et sa clique de fanatiques au 10050 Cielo Drive, rien ne sera jamais plus comme avant. On assiste vraisemblablement au déclin de l'utopie hippie, les groupes se séparent et certaines étoiles de la contre-culture disparaissent définitivement dans l'alcool et les psychotropes. Du swing de Treat Me Nice à la ballade romantique Blue Moon, Elvis Presley, omniprésent, aura donné la tonalité du diptyque de Nine Antico. L'intensité de la narration ferait passer la fiction pour une réalité, ou alors la réalité pour une fiction, on ne saurait dire. Ici, rien n'est idéalisé, tout est très documenté et réfléchi jusqu'aux références musicales qui rythment le récit.