Il s'agit d'un véritable album à colorier, le premier réalisé par François Schuiten. Les dessins, inédits en noir et blanc, mettent en scène l'univers onirique de François Schuiten. Dirigeables, locomotives, sous-marins et villes étranges se côtoient dans ces pages, qui sont autant d'appels à l'imagination et à la création.
Tintin n’a pas encore livré tous ses secrets. Cinq des meilleurs spécialistes d’Hergé proposent dans ce volume une série de nouveauxregards sur Tintin. Cet ensemble de textes stimulants et riches en surprises est initialement paru en janvier 2004, à l’occasion du 75e anniversaire de Tintin. Sa nouvelle édition coïncide avec la sortie du film de Steven Spielberg, Les Aventures de Tintin. Dans ce volume, Jean-Marie Apostolidès propose une lecture hautement stimulante du Secret de la Licorne, l’album qui a servi de point de départ au film.
Fondée en 1990 par un collectif d'auteurs, L'Association s'est imposée en deux décennies comme un pôle majeur de refondation de la bande dessinée. Avec un catalogue faisant la part belle à l'expérimentation, mais aussi à l'humour, au reportage et à l'autobiographie, la maison a contribué avec force à la reconnaissance de la bande dessinée. Elle a bouleversé le paysage du 9e art, imposant des auteurs majeurs. L'Association. Une utopie éditoriale et esthétique est le premier volume d'histoire et d'analyse consacré à ce projet à tous égards exceptionnel. Richement illustré, interrogeant l'économie globale du collectif, ses auteurs et ses réalisations, mais aussi ses crises de croissance, ce superbe album donne à voir et à comprendre vingt ans d'édition et de croisades esthétiques.
Le temps des siestes est le nouvel album de Jimmy Beaulieu, qui prolonge sa Comédie sentimentale pornographique et À la faveur de la nuit, deux albums qui lui ont valu un beau succès en 2011. Il s’agit d’un carnet d’esquisses inédites, où Jimmy Beaulieu se laisse aller à son sujet préféré : les femmes. Excitées, excitantes, à demi nues, confidentes… mais toujours libres et conquérantes. Le temps des siestes offrira l’occasion de découvrir toute la sensibilité du créateur à travers plusieurs dizaines de dessins parfois osés, parfois touchants, accompagnés de très courts textes qui sont autant de micro-nouvelles. Un moment de repos dans une carrière déjà riche, un ouvrage tout en finesse qui, nous le promettons, sera beau et troublant comme une femme endormie au petit matin.
Le 15 octobre 1905 commençait à paraître dans la presse américaine une bande dessinée qui allait révolutionner le monde de la narration par l'image : Little Nemo in Slumberland. Winsor McCay, qui fut aussi un des pionniers du dessin animé, a créé avec son petit Nemo un personnage tout aussi attachant que l'Alice de Lewis Carroll. Par la qualité, voire l'audace de ses dessins, par la subtilité de sa réflexion sur le monde du rêve, Little Nemo reste un exemple inégalé. Pour beaucoup d'auteurs et de critiques, il s'agit même de la plus belle bande dessinée de tous les temps. L'oeuvre de McCay restait pourtant peu étudiée et médiocrement éditée. Alternant études des meilleurs spécialistes de la bande dessinée et hommages des plus grands auteurs, cet album voudrait profiter du centenaire de Little Nemo pour lui donner enfin sa vraie place.
Art médiatique conciliant l'image et le texte, la bande dessinée est née au creuset du journal : elle a dès l'origine exploité les enjeux de l'actualité, et a très vite imaginé des personnages qui sont eux-mêmes journalistes. Le lecteur croisera ainsi dans ce livre les parcours de nombreux héros reporters connus (Tintin, Lefranc, Fantasio, Jeannette Pointu) et moins connus (Marc Dacier, Guy Lebleu et bien d'autres), il se plongera dans l'histoire mouvementée des magazines (Pilote, Vaillant, Spirou...) et il pourra saisir les multiples interactions (historiques, culturelles, professionnelles, économiques) entre la bande dessinée et la presse.Si la perspective retenue concerne essentiellement la BD franco-belge, elle n'est pas exclusive : deux chapitres évoquent la tradition des comics anglo-saxons qui, depuis la naissance de Superman, a elle aussi vu naître un imaginaire du journalisme particulièrement riche. Le but de cet ouvrage est par ailleurs de montrer qu'en dépit de la mort de revues comme Pilote ou Tintin, la généralisation de l'album n'a fait disparaître ni les héros reporters ni la presse de bande dessinée.La troisième partie envisage ainsi le succès du reportage graphique et de magazines tels que La Revue dessinée,qui témoigne de la vivacité intacte des échanges entre le journalisme et le neuvième art. Maître de conférences à l'Université de Reims, Alexis Lévrier est spécialiste de l'histoire de la presse. Il a notamment publié Le Contact et la distance. Le journalisme politique au risque de la connivence (Paris, Les Petits Matins, 2016) et, avec Adeline Wrona, Matière et esprit du journal, du Mercure galant à Twitter (Paris, Sorbonne Université Presses, 2013).Guillaume Pinson est professeur au Département de littérature, théâtre et cinéma de l'Université Laval. Ses recherches portent sur l'histoire de la culture médiatique et il codirige le projet Médias 19. Son dernier ouvrage s'intitule La Culture médiatique francophone en Europe et en Amérique du Nord, de 1760 à la veille de la Seconde Guerre mondiale (Québec, PUL, 2016).