Stepmother City est le premier album à faire connaitre Sainkho Namtchylak en France (2002). On entend sur cet album la musique et les traditions de ses steppes natales mêlées à des sons plus modernes, influencés par son passage par la ville « belle-mère ».
Enregistré au Studio Abbey Road, Points On The Curve est le deuxième album de ce groupe britannique associé au mouvement New Wave. Produit par Chris Hughes & Ross Cullum, cet album contient les 2 énormes tubes Don't Let Go & surtout Dance Hall Days.
The Paul Collins' Beat, également connu sous le nom de The Beat, est un groupe power pop issu de L.A. Le leader et batteur avait déjà joué dans le groupe The Nerves. Ce 1er album inclut notamment le classique Rock N Roll Girl.
Quatrième album pour Louis-Ronan Choisy dont les trois précédents ont été publiés sous le patronyme de Louis. Remarqué pour son premier rôle dans le dernier film de François Ozon, Le Refuge, il en a composé la musique ainsi que la chanson principale interprétée en duo avec Isabelle Carré. Album attendu pour cet artiste qui signe là un retour à une pop française épurée aux textes emprunts de poésie.
Deuxième album en duo de la chanteuse Elisabeth Kontomanou, non plus accompagnée par Laurent Courthaliac, complice de Brewin' the blues paru en 2008, mais de la très grande pianiste américaine Geri Allen, rencontrée pour la première fois en avril 2011 dans le cadre d'un concert en duo programmé par le festival « Jazz en rafale » (Canada). Toutes deux ont la cinquantaine, toutes deux partagent la même foi, la même vision de la tradition, le même sens de la modernité. Autant d'affinités qui les amèneront tout naturellement à enregistrer dès juillet 2011 « Secret of the Wind ». Un album de « Musique Sacrée » où gospels, blues et compositions s'entremêlent, une voix profonde et mystique portée par un piano d'une qualité rare. Secret of the Wind, album hors du temps, n'est pas prêt de livrer tous les secrets de ces deux immenses musiciennes.
Voce Ventu est un groupe de polyphonies corses, Mieko Miyazaki chante et joue du koto (cithare japonaise). Depuis leur rencontre en 2007, ces artistes ont travaillé un répertoire commun dans le cadre de résidences et se sont retrouvés l'été dernier dans une petite église des Landes pour enregistrer Tessi Tessi (tisser des liens en corse), avec l'exceptionnel soutien de la Maison de la Culture du Japon à Paris. Portés par le concours décisif de Manuel Solens, directeur artistique et violoniste de l'album, Mieko Miyazaki et Voce Ventu ont gravé onze plages qui unissent leur culture insulaire. Une habile collaboration où se fondent arrangements des uns et adaptations des autres, au fil d'un répertoire tout à la fois traditionnel et contemporain. Un album qui s'inscrit dans le prolongement naturel d'une aventure artistique et humaine qui, par-delà ses protagonistes, éveille l'enthousiasme de la Corse au Japon.
A une centaine de kilomètres au sud de Tanger, la petite ville de Jajouka, située dans les montagnes du Rif marocain, abrite la confrérie des musiciens de Jajouka. Pendant des siècles, ceux-ci officièrent à la cour royale; mais ils durent retourner dans leurs montagnes à l'arrivée des colons européens. Leur art, auquel on attribue des vertus de guérison, est ancestral, et prend sa source dans la Perse antique. Lancinante et mystérieuse, la musique des Masters Musicians of Jajouka mène inévitablement à la transe. Sollicités pour les mariages, les naissances et les circoncisions, les musiciens de Jajouka auraient pu n'être que les interprètes d'une des nombreuses musiques rituelles qui se perpétuent de par le monde, si une poignée d'artistes anglo-saxons n'avaient fait découvrir la magie de cette musique au monde occidental dans les années cinquante et soixante (Paul Bowles, Timothy Leary, William Burroughs, Brion Gysin et bien sûr Brian Jones). Cet album est un hommage à cette confrérie légendaire menée par Bachir Attar. Des artistes aussi éminents que Medeski Martin & Wood, Marc Ribot, DJ Logic, John Zorn, Flea, Bill Laswell, Ornette Coleman ou Howard Shore se sont réunis pour un album caritatif de soutien à la Fondation Jajouka (100% des bénéfices nets des ventes de cet album seront reversés à la Fondation). Ces nouvelles compositions ou remixes apportent un nouvel éclairage à une musique appartenant au patrimoine universel.
Le trio ELF réinvente le format classique du trio piano / basse / batterie en appuyant ses improvisations sur des modèles plus contemporains tels la drum'n'bass, la house, le dubstep ou le hip hop. Ce n'est pas pour rien que la presse à travers le monde les a qualifiés de « new sound of the trio » à l'occasion de leurs deux premiers albums. Ce nouveau disque enfonce le clou. La chaleur du son acoustique et amplifiée par l'apport d'effets brillamment injectés dans la musique, qui enrichissent le jeu entre les trois musiciens. Pour Elfland, le trio s'offre la voix du légendaire Milton Nascimento qui avait été emballé par leur premier album. L'enregistrement a eu lieu entre Rio et Munich au début 2010. Autre influence brésilienne sur le disque, Ocean 11 qui est une performance virtuose par l'étonnant percussionniste Marco Lobo, ainsi que Casa de Tom, un magique hommage à Antonio Carlos Jobim. Un album aux saveurs brésiliennes, sans oublier leurs incursions dans la musique urbaine, voire la pop metal. Décidément, un trio à part.
Connu comme producteur de nombreux groupes entre dub, rock et psychedelic, Umberto Echo sort son troisième album sous son propre nom, cette oeuvre illustrant de façon magistrale l'aboutissement de ses nombreux contacts musicaux et domaines d'intérêt. L'album commence par Surfin, un classique de jazz reggae écrit par Ernest Ranglin et un superbe enregistrement jazzy qui est bien la preuve des possibilités illimitées du dub. Ou comment être séduit par l'élégance avec laquelle les rythmes breakbeat, dus aux baguettes magiques du batteur Jojo Mayer, fusionnent avec le melodica, la trompette et le gracieux feu d'artifice des effets dub. Les basses généreuses accompagnant Bonde Di Ihmao plaisent autant que le toasting hip-hop de Bani Silva (Brésil). Et la surprise est totale avec le morceau suivant où se manifestent soudain les virtuoses de jazz world que sont Jean-Louis Matinier (accordéon) et Renaud Garcia- Fons (basse) qui prennent eux aussi l'ascenseur du dub. Sont également rassemblés sur cet album, outre les musiciens cités, d'autres noms connus : Peter Apfelbaum (New York), Giuseppe Coppola (Gentleman, Afrobeat Academy), Josh Roseman (Dave Holland Big Band), Nicholas Addo-Nettey (Fela Kuti Africa 70), Ben Wolf (Xavier Naidoo) ou Matt Darriau (Klezmatics). Elevator Dubs est construit sur l'espace et sur une pulsation à laquelle rien ne résiste. En même temps, l'ascenseur s'envole vers de nouveaux territoires, offrant de surprenantes perspectives à chaque arrêt.
The Definitive Rock ‘n’ Roll Album of Eddie Cochran, le plus sauvage d’entre tous, prématurément disparu à l’âge de 21 ans. Il ne lui aura fallu que 3 ans et 32 titres pour dynamiter l’univers du rock ‘n’ roll.
Imagez un casting de rêve... : Arthur H, Arto Lindsay, Sanseverino, Vinicius Cantuária, Dhafer Youssef, Lisa Papineau, l'Orchestre Symphonique de Bulgarie et des Voix Bulgares, Rémy Kolpa Kopoul... Autre détail d'importance, la mise en scène artistique et les photos de l'album sont réalisées par Jean-Paul Goude, sans oublier les collaborations musicales avec les chorégraphes Philippe Découflé et Pina Bausch... Un rêve, vraiment ? Non, cette kyrielle d'artistes accomplis n'est autre que la réalité des choix artistiques de Jun Miyake, musicien extra terrestre, artiste unique et atypique... Son 13ème album Stolen From Strangers (4ème en France), n'est pas seulement un disque, c'est aussi une palette de couleurs musicales entre le Brésil, le jazz, les chants bulgares, la trip hop, la chanson française... En somme cette musique transporte ailleurs, dans un univers entre l'inspiration bossa nova, la composition contemporaine, les expérimentations électroniques, entre des effluves de musiques inspirées par le jazz et les musiques du monde. Un véritable voyage initiatique d'une délicatesse infinie...
The Phosphorescent Rat est sorti en 1974 après que Jorma Kaukonen et James Casady aient quitté les Jefferson Airplane avec qui ils ont joué depuis leur création. Dans cet album, ce sont les chansons de Kaukonen qui priment, comme le prouve la désarmante I See The Light.
Sonny Landreth est l'un des plus grands joueurs de guitare slide actuel et à ce titre a collaboré avec de nombreux artistes : Clifton Chénier (son premier mentor), John Hiatt, Bonnie Raitt, Alain Bashung ('Osez Joséphine', 'J'écume', 'Volutes'), Stephan Eicher ('Carcassonne', '1000 Vies'), Elliott Murphy, John Mayall ('A Sense Of Place'), Mark Knopfler ('Golden Heart'), etc. Il est né à Canton dans le Mississippi le 1er février 1951 et a émigré très tôt à Lafayette où il devient un « session man » très recherché. Imprégné de culture louisianaise, il intègre facilement dans ses compositions des styles cajuns tels le zydeco ou le swamp. John Hiatt le repère assez rapidement et lui donne sa chance dans son groupe. Son style inimitable lui assure une reconnaissance chez ses pairs à commencer par des musiciens de stature internationale tels que John McLaughlin, Eric Clapton, Mark Knopfler, etc. Passé maître dans l'art de la 'slide guitar', grâce à un jeu arachnéen époustouflant, Sonny Landreth est également chanteur, auteur, compositeur, porteur de l'âme du Sud profond de l'Amérique : le blues. Ce onzième album solo est très différent de ce que le maître a déjà enregistré : il s'agit d'un album totalement instrumental. Les influences sont très diverses : sonorités ibériques, improvisations bouillonnantes entre rock et jazz, grooves jamaïcains, harmonies classiques, swing Zydeco... Un album sans frontière, enregistré en compagnie d'excellents musiciens, qui respire l'amour de la musique et dont la richesse surprend et tient en haleine à chaque écoute. A noter la participation de Joe Satriani (le solo féroce sur « Gaia Tribe ») et du virtuose de retour Eric Johnson (« Passionala »).
L'ex-principal compositeur et «lead guitarist» du groupe Stratovarius, Timo Tolkki, a méticuleusement préparé son retour musical dans l'ombre. Suite à un appel du patron de Frontiers durant l'été 2012, Serafino Perugino, Tolkki a mis en suspend tout ses projets pour se pencher sur un concept original discuté avec le boss du label napolitain. L'idée était de produire un grandiloquent opéra métal-rock avec des orchestrations cinématographiques rappelant les grandes heures de Stratovarius. Tolkki a rassemblé une excellente équipe pour faire naître ce projet, et a consacré beaucoup de temps à la recherche des meilleurs chanteurs. Il a notamment confié l'un des rôles principaux à l'étonnante Elize Ryd (Amaranthe), dont le souffle épique traverse tout l'album. Un retour en force réussi pour Tolkki, et un album dont le côté symphonique et grandiose devrait ravir les nombreux fans du musicien. Après quelques projets aventureux, cet opéra rock va permettre à Tolkki de redorer son blason et de gagner quelques nouveaux galons en termes de crédibilité artistique et en tant que producteur. A noter l'artwork exceptionnel créé pour cette sortie par Stanis. W. Decker.
Deuxième album de Moon Martin sorti en 1979, il inclut la version originale de la chanson Cadillac Walk, reprise avec succès par Mink DeVille, et Bad Case Of Loving You (Doctor, Doctor), titre repris par Robert Palmer qui atteindra la 40ème place des charts.
David Linx signe la production et réalisation artistique du 2ème album «Vida Moderna» de Erick de Armas. Une voix sensible, des compositions subtiles sublimement mises en valeur par l'une des meilleures équipes de jazzmen français. 13 chansons dont 12 originales qui racontent la vie de ce Médecin du Monde devenu Musicien du Monde.
L'un des albums les plus iconiques des jeunes années de Johnny ! Ce LP contient un répertoire d'adaptations françaises de hits rock'n'roll et twist de la période. Enregistré à Londres en 1961, cet album a contribué à voir monter Johnny, et à se placer star du rock des années 50 au même titre qu'Elvis Presley.
Deuxième album d'Amestoy Trio, après Le Fil, voici Sport & Couture. « Vous croyez écouter un disque de musette ou de jazz manouche avec accordéon, guitare et basse. Et peu à peu, c'est autre chose qui vous arrive aux oreilles... Un univers singulier et chaleureux, une musique jubilatoire et enjouée, qui chante et enchante, qui s'envole légère et pleine de bonheur...»
«A ton tour de briller»- qui pourrait trouver quelque chose à redire à cette amicale injonction du gentleman tout en muscles qu'on voit sur la pochette de ce CD, affublé de son costume fait maison de Transformers ? Il était effectivement temps que Zbonics prenne son destin en mains. Le nouvel album de ce groupe d'artistes originaires de Californie est un feu d'artifice funky, une explosion de pépites soul jazz et rare-groove - le tout porté par l'incroyable voix de Gregory Porter sur cinq titres, maintes fois nommé aux Grammy Awards et, à juste titre, considéré comme « la plus belle voix du jazz actuel ». Mais ce n'est pas tout : le groupe formé autour du batteur et producteur Zak Najor de San Diego ne fascine pas seulement grâce au super baryton Porter et des chansons irrésistibles, mais aussi par la présence des supers héros de la soul jazz comme le saxophoniste Karl Denson (compagnon des débuts de Lenny Kravitz au temps de « Let Love Rule ») et le guitariste Melvin Sparks récemment disparu. Avec son groove unique et ses morceaux intemporels, cet album représente le lien parfait entre la soul et le jazz pour les fans de Gregory Porter, de Sharon Jones & The Dap-Kings, du hip-hop old-school et des « Rare Grooves » infectieux avec section cuivres rutilante et basse ondoyante.
On ne présente plus Marc Ribot et ses acolytes, mais rappelons quand même rapidement le CV des membres de cet énergique trio. Marc Ribot est le guitariste du groupe. Il a joué notamment avec John Zorn, Tom Waits, Elvis Costello, Alain Bashung, Robert Plant, Caetano Veloso, Cassandra Wilson, Marianne Faithful. Loin de l'image traditionnelle du guitar hero, il est néanmoins devenu au fil du temps un guitariste mythique. Ches Smith est un batteur réputé de la scène underground, une sorte de génie déguinguandé qui tappe sur tout ce qui bouge et qui s'est illustré aux côtés de Mr. Bungle, Xiu Xiu et Secret Chiefs 3. Le bassiste, Shazad Ismaily, a fait également partie des Secret Chiefs 3 et a joué aux côtés de Laurie Anderson, Will Oldham, Jolie Holland. C'est le deuxième album de ce groupe haut en couleurs qui passe sans vergogne du rock progressif à la musique cubaine, au rock, funk, punk, jazz, à la no-wave des années 80, à l'avant-garde et l'electronica noisy. «C'est la première fois depuis le lycée que je me retrouve dans un groupe de rock. On se réunit juste pour le plaisir de jouer ensemble, même quand on pas de concerts en vue !« déclare un Marc Ribot enthousiate. Cet enthousiasme est au coeur de ce nouvel album riche en énergie et adrénaline, mêlant allègrement des moments de beauté hypnotique, de violence, d'extase et de surprise. Toujours avec intensité et le feu de la passion.
Cet album marque le retour de Freddie Hubbard à un style comparable à celui de ses enregistrements avec V.S.O.Q., après son étape « fusion » qui avait en décontenancé plus d'un. Le trompettiste s'entoure d'une rythmique superlative et interprète avec une aisance et une dextérité stupéfiantes de vieux standards ou des titres plus aventureux. Entre free, swing furieux et ballades langoureuses, une session excellente qui valu au musicien un 4 étoiles dans la bible jazz Donwbeat dès sa parution.
Après Uwa I enregistré en quartette en 2004, la chanteuse Monica Akihary fait évoluer son groupe Boi Akih (« Princesse Akih ») dans une formule 100% duo. Son partenaire, le guitariste virtuose néerlandais Niels Brouwer, compositeur et improvisateur fascinant, a composé toute la musique de ce nouvel album. Née aux Pays-Bas d'une famille originaire des îles Moluques en Indonésie, Monica Akihary a étudié la sculpture à l'école des Beaux-Arts d'Amsterdam et à l'Académie des Arts de Yogyakarta. Elle préfère chanter dans la langue maternelle de son père, celle de l'île de Haruku, qui contient des voyelles douces et des syllabes mélodiques, et qui sert parfaitement sa voix profonde et chaude. Le style musical de Boi Akih trouve ses racines dans la musique indonésienne (gamelan, musique javanaise) et celle du Sud de l'Inde, mais aussi dans la musique classique européenne et, bien sûr, dans le jazz. «Yalelol» (littéralement « L'être non physique »), cinquième album de Monica Akihary, combine avec bonheur de multiples influences, mariant le dang dang dut indonésien et les « beats » hindi au blues, aux rythmes arabes, aux chansons d'Afrique occidentale, et à toutes sortes d'autres styles musicaux. Sa voix éblouissante nous entraîne dans un univers nouveau en constante métamorphose, composé de sentiments subtils et de couleurs chaudes et radieuses. Vocaliste exceptionnelle, elle cherche à atteindre directement l'âme de l'auditeur. Pari réussi avec ce disque très abouti et hors du temps.
Splendide découverte d'un virtuose du oud, né en Égypte en 1983, déjà compagnon successif de Zakir Hussain, Mamadou Diabate, et. Neil Finn, et auteur d'un album de très haute facture, dans lequel il est accompagné par un groupe de rêve. Enregistré à New York, le disque fait ressortir à la fois ses talents de compositeur et d'interprète qui en fait d'office un héritier de Rabih Abou-Khalil et d'Anouar Brahem, à mi-chemin entre jazz et la musique orientale.
Le talentueux Daby Balde, fêté dans toute l'Afrique de l'Ouest, est de retour, avec ses mélodies doucement hypnotiques, aux rythmes légers et chantants. L'album, inspiré de la musique jouée par Daby Balde dans son club de Dakar, Le Marigot, regroupe d'étonnantes compositions basées sur les traditions Fula (sud du Sénégal) et les harmonies somptueuses de la kora ouest-africaine, du balafon et de la guitare acoustique.
Sur ce nouvel album, Lisa Papineau met de côté les sons électroniques pour insuffler son timbre hypnotique dans une pop minimale et rocailleuse. Née aux Etats-Unis, Lisa Papineau a grandi dans les endroits bucoliques de la Nouvelle-Angleterre. Elle commence à écrire et à composer alors qu'elle sévit dans l'art performance et le théâtre expérimental à New York. Après une overdose de littérature postmoderne, elle part sur un coup de tête pour Los Angeles et entame une collaboration tendrement nommée Pet avec le compositeur Tyler Bates. Pet est la première signature du label de Tori Amos, Igloo, au sein d'Atlantic Records. Mais ce sont les apparitions dans les bandes originales des long métrages The Crow : City of Angels et The Last Time I Committed Suicide (sortie sur Blue Note Records) qui leur permettent d'être connus d'un plus grand public. Après la fin de Pet, elle commence le projet Big Sir avec le bassiste Juan Alderete de la Peña du groupe The Mars Volta. Ils ont depuis sorti trois albums et en enregistrent actuellement un quatrième. Leurs disques comprennent des remixes de Dan the Automator et Sugar de Buffalo Daughter, et des collaborations avec Money Mark Nishita et Cedric Bixler-Zavala, chanteur de The Mars Volta. Lisa Papineau a collaboré à la fois en tant qu'auteur et chanteuse à de nombreux disques : 10,000 Hertz Legend et Talkie Walkie de Air, Before the Dawn Heals Us de M83 et récemment le Stolen From Strangers de Jun Miyake. Sur Red Trees, elle approfondit gaiement l'exploration de son expression semi et non lyrique en réduisant au minimum les arrangements pour laisser intacts le timbre, le thème et la mélodie. Précision de taille, l'orgue au son si dense utilisé sur l'album est le grand orgue de l'église Saint Géraud d'Aurillac...
Né en 1982 près de Bari, dans les Pouilles, Livio Minafra a commencé, à 10 ans, à étudier le piano avec le professeur Francesco de Santis. Depuis quelques années, il s'est essentiellement produit en soliste après la sortie de son album solo La Fiamma e il cristallo, qui a fait sensation. Il a récemment formé son propre quatuor. Ses thèmes débordent de joie de vivre et du plaisir de jouer, évoluant dans le sens d'un rock progressif (Surprise!!!) et se référant aux rythmes des Balkans (Uzbek). Outre sa voix, Minafra utilise aussi un synthétiseur et un fifre, donnant ainsi une dimension très colorée à son univers musical imaginaire.
New York, le Village Vanguard, 31 mars et 1er avril 2009. Lee Konitz fête le printemps en montant sur scène avec le trio américano-germano-israélien qui a déjà fait ses preuves dans la catégorie swing nouveau et inventif. Créativité, pulsations hautement contrôlées, virtuosité, liberté créatrice, tous les ingrédients sont là pour faire de cet album l'un des meilleurs de la carrière récente de Lee Konitz. Plusieurs moments de choix à signaler : la partie de piano de Florian Weber sur I remember you et les tirades de saxophone de Maître Konitz sur Subconscious-Lee et Thingin'. Nous sommes sur les sommets du jazz contemporain.
« Ce septet plein d'énergie porte son nom comme s'il était investi d'une mission. Riche avec un mélange d'élégance classique et d'exploration, le groupe peut évoquer le passé de par son nom, mais il sonne toujours au minimum très tendance. » The Los Angeles Times Vous ne pouvez pas acheter l'expérience et The Cookers en ont en abondance; le groupe a 250 ans d'expérience cumulée dans le monde du jazz. Ses membres ont participé à plus de 1.000 enregistrements. Billy Harper, Cecil McBee, George Cables, Eddie Henderson et Billy Hart, chacun meneur de groupe en leur temps, ont débarqué dans l'exaltante période des années 60. Sur Time and Time Again..., on peut sentir les décennies de pratique que ces vétérans ont accumulées dans des formations comme celles de Lee Morgan, Herbie Hancock, Charles Lloyd, Max Roach, Art Blakey et beaucoup d'autres. Fruit de cette expérience collective s'est épanouit un savoirfaire unique, grâce auquel ce groupe a gagné sa renommée mondiale; une approche profondément mélancolique faite de sophistication harmonique. « Si vous vous demandez ce qui est arrivé à toute la passion et l'intensité, qui constituaient jadis les ingrédients essentiels d'un vrai swinging jazz et qui sont maintenant littéralement inexistants dans les productions d'aujourd'hui, vous les retrouverez chez The Cookers », explique Tony Hall dans JazzWise Magazine (UK). David Weiss, et le dernier membre arrivé dans le groupe, le saxophoniste alto Donald Harrison, issu d'une plus jeune génération, partagent cette même passion, cette même intensité avec aplomb. Les compositions sur ‘'Time and Time Again retracent plus de 40 ans; d'une version revisitée de la chanson de Billy Harper ‘'Sir Galahad‘' qu'il avait enregistrée sur son premier album ‘'Capra Black en 1973, à deux tout nouveaux morceaux du bassiste Cecil McBee qui fait ses débuts sur cet album.
Les enregistrements pour la maison de disques Aladdin datent de la période 1945-1947. Lester Young vient d'être libéré de ses obligations militaires, période désastreuse au cours de laquelle il fut condamné pour usage de drogue et incarcéré (le titre DB blues en est une évocation, signifiant Detention Barracks blues). Pour ces sessions en petites formations, Lester Young est entouré de très bon musiciens (parmi lesquels Howard Mc Ghee, Nat King Cole, Red Callender, Irving Ashby, Roy Haynes et les jeunes Chico Hamilton et Dodo Marmorosa). On y retrouve la sonorité si suave et particulière du Prez au rendez-vous. Un album pour les inconditionnels.
On l'a découvert aux côtés de Bill Frisell il y a une douzaine d'années. On avait immédiatement apprécié la clarté et le lyrisme de son jeu. De qui s'agit-il ? Du trompettiste Ron Miles. Le voici aujourd'hui entouré du prolifique Bill Frisell à la guitare (longue collaboration entre les deux musiciens) et du batteur Brian Blade. Le répertoire est centré autour des compositions du trompettiste, avec des reprises de standards de Duke Ellington, Henry Mancini et Bix Beiderbecke. Cet album s'inscrit aux côtés de meilleures productions phonographiques de trois musiciens très inspirés. Comme l'écrivait récemment Jazz Times : « Ron Miles est l'un des tous meilleurs trompettistes de jazz au monde. Je ne vois aucune raison pour qu'il ne devienne pas un nom majeur de la scène jazz ».
Ce nouvel album ambitieux du souffleur new-yorkais mêle dans un superbe élan créatif jazz et spoken word, hip hop et avant-garde, musique juive et harmonies vocales. On est là au coeur d'un art urbain qui ne surprendra pas les adeptes du musicien, surtout ceux qui connaissent ses travaux avec Elvis Costello, Debbie Harry, et ses incursions régulières dans les univers du film, du théâtre et de la poésie. À l'exception du Love Train des O-Jays, un tendre clin d'oeil au doo-wop, le répertoire est entièrement écrit par Nathanson et sa triple inspiration en est le jazz, Brooklyn, et la culture juive. On le devine, l'humour, la diversité, et l'audace sont les piliers de cette aventure musicale qui ne pouvait qu'être née à New York, et porter la griffe d'un des artistes les plus ouverts d'aujourd'hui : Roy Nathanson.
Il pleut sur la mer et ça nous ressemble / De l'eau dans de l'eau, c'est nous tout crachés... Allain Leprest, récemment lauréat du grand prix de l'académie Charles Cros pour l'ensemble de son oeuvre est un chanteur précieux que ses pairs comparent parfois au grand Jacques. Sa rencontre avec François Lemonnier, chanteur pour enfants, a donné lieu à quelques semaines de collaboration en Normandie, leur terre natale à tous les deux : peintures, écritures, musiques, coquilles Saint-Jacques et rires. C'est une virgule dans le chemin de chacun et une belle parenthèse pour tous les deux. François a présenté ses amis et ses voisins, Allain les a embrassés et ils s'en souviennent encore. Au risque de contredire Allain Leprest dans la chanson du bistrot d'Omaha Beach, où y'a rien qui se passe, quelque chose se passe dans cet album à la poésie salutaire.
Enregistré en 1982 pour le label Original Records aujourd'hui disparu, cet album de Mike Westbrook occupe une place centrale dans la carrière du maître anglais. Il s'agit d'une composition pour plusieurs voix et orchestre, présentée sous la forme d'une suite en douze parties, qui s'appuie sur des textes de Lorca, Rimbaud, Hesse, Blake, et autres poètes européens. OEuvre de fusion prophétique qui à l'époque de sa parution avait obtenu tous les honneurs de la critique spécialisée internationale, elle synthétise l'approche unique de Mike Westbrook, avec une bonne dose de swing, des reflets rock, et. un « brass band de poche ». On trouve d'ailleurs dans son casting de nombreux musiciens qui appartiennent à la fine fleur de la scène anglaise. Pour cette réédition qui célèbre ses 75 ans, le compositeur a en outre rédigé de nouvelles « liner notes » qui donnent encore plus de saveur à l'ensemble.
Dans The Renewal, un enregistrement qui date de juin 2007 à New York, les deux saxophonistes ténor David Liebman et Ellery Eskelin confrontent leur vision du jazz en compagnie du batteur Jim Black et du contrebassiste Tony Marino. « Nous avons couvert un large terrain avec Different But The Same » (OGY 615), explique Eskelin, « mais du fait que Tony et Jim contribuent maintenant aux compositions, je pense que l'album s'affirme comme une déclaration plus personnelle de la part du groupe. Pour ce qui est de mes propres morceaux, The Decider est une composition multidivisée, et Instant Counterpoint soulève la question de savoir s'il s'agit d'écriture ou d'une totale improvisation.... À vrai dire, je n'en suis pas certain moi-même. » David Liebman ajoute : « Les pièces attestent de la diversité des idiomes et des styles, unifiés par une approche esthétique commune. Avec ce groupe, le jazz straight ahead et le free s'entrecroisent clairement avec un sentiment d'immédiateté et d'urgence qui est palpable. C'est un agréable moment de musique...»
En octobre 2011, le maître indien invite chez lui en Californie son joueur de tabla fétiche, Tanmoy Bose, pour une séance d'enregistrement informelle. Sur une période de quatre jours, ils enregistrent sept ragas différents. Cette seconde parution - après le premier volume d'avril dernier - en présente trois. Vibrants, enivrants, exaltés, ils illustrent la beauté profonde et l'intensité émotionnelle de la musique classique indienne. Nous ne sommes pas en présence du musicien exalté à la technique époustouflante d'il y a quarante ans, mais d'un homme qui, à l'orée de sa vie, questionne, avec profondeur, délicatesse et recul, la condition et la destinée humaine. Après la disparition du maître en décembre 2012, ce deuxième volume constitue un témoignage unique et bouleversant. A noter que le premier volume avait reçu en 2012 le Grammy Award pour « Meilleur album de Musique du Monde ». Le prix avait alors été remis à Norah Jones, la fille de Ravi Shankar.
Percussionniste et ethnomusicologue libanais, Habib Yammine nous emmène, tel un poète et conteur, dans un voyage féerique dans l'univers des rythmes du Levant. Ses recherches sur les traités musicaux et les pratiques actuelles lui ont permis d'acquérir une fine connaissance des rythmes arabes et une parfaite maîtrise de la technique de jeu du riqq, du daff et de la darbouka. Il élabore son propre style d'improvisation en puisant dans les nombreuses traditions rythmiques orientales et maghrébines, populaires et savantes. Ce nouveau langage rythmique servi par une imagination créatrice réunit la précision du son, la richesse de timbre et la virtuosité, et découvre des nouvelles possibilités techniques et esthétiques. Cet album est conçu comme un recueil de poésie. Les pièces sont développées tels des poèmes qui expriment différents états, sensations, idées ou images. Chaque percussion, chaque son produit sur la peau d'un tambour est pour moi comme une syllabe, et chaque formule rythmique comme un mot. Le titre donné à chaque pièce est une ouverture permettant à l'auditeur d'entrevoir le monde qui se cache derrière chaque rythme. Habib Yammine
Avec cet album, nous plongeons au fond de la culture de l’Ouzbékistan. La place principale revient à la voix de la plus célèbre chanteuse traditionnelle du pays, Munadjat Yulchieva qui, avec sa voix grave, nous a déjà émerveillé dans «Sufi Soul». Le talent exceptionnel de la voix de Munadjat, sa force d’expression et son charisme naturel enchante entre-temps le public des grandes salles de concerts internationales, parfois touché jusqu’aux larmes comme cela s’est produit récemment à Londres. Les enregistrements ont été réalisé au printemps dernier dans les studios de la radio et télévision de Taschkent, capitale de cet Etat d’Asie centrale. Le célèbre joueur de rubab et professeur au conservatoire de Taschkent, Shavkat Mirzaev, a ajouté à son ensemble d’autres solistes de première classe afin de présenter tous les instruments et styles de musique de son pays. Les luths, instruments à cordes et cithares joués ici exigent la plus grande concentration et habilité pour atteindre de stupéfiants effets de glissando et de vibrato. Flûtes et percussions se mêlent à l’ensemble. La lente construction hypnotisante des morceaux progresse jusqu’à un point culminant dramatique d’où la chanteuse et l’ensemble donnent, avec brio, de toutes nouvelles facettes à la mélodie.
Elliott Sharp, un des guitaristes les plus appréciés de la scène « downtown » new-yorkaise, ne cesse d'impressionner par ses projets nourris d'expériences musicales en tous genres alliant jazz, blues, rock, noise mais aussi musiques électroniques et parfois traditionnelles. Il a travaillé avec Sonny Sharrock ou Vernon Reid, ses alter egos à la six cordes supersonique, comme avec Nusrat Fateh Ali Khan ou Bachir Attar, des Maîtres musiciens de Jajouka. Cette qualité de défricheur, Sharp en fera un des leitmotivs de sa pratique musicale. A New York, il a frayé avec la scène no-wave après avoir suivi les cours de composition de Morton Feldman et Lejaren Hiller. Il a aussi trouvé quantité de musiciens qui l'ont inspiré : «Si ma musique provient de mon oreille interne, j'ai bien sûr été influencé par le jazz new-yorkais des années 60 et 70, Ornette Coleman, le Miles électrique, Cecil Taylor, Anthony Braxton, autant que par des groupes comme Television.» Avec ce nouvel album auquel participe Hubert Sumlin, le guitariste se retrouve à l'intersection de la country, du blues, du jazz post Mingus/Ayler, du groove et de la « dance music » contemporaine. Une musique entêtante, hâbleuse, tribale, ou encore, comme Sharp le dit lui-même, «brûlante, intense, expéditive».
Ramzi Aburedwan, né et élevé en Palestine, a découvert la musique à plus de quinze ans. Il est aujourd'hui un soliste de renommée internationale et dirige l'Ensemble national de musiques arabes de Palestine. Savourez sur cet album instrumental la douceur de son bouzouk, accompagné par l'oud, l'accordéon et les percussions. La carrière internationale étonnante et le talent de Ramzi nous font souvenir que sa patrie est lieu de culture, de créativité et de beauté. Reflections Of Palestine est une sélection des compositions et arrangements originaux de Ramzi qui jalonnent son histoire personnelle. Photographié enfant jetant des pierres aux tanks israéliens, Ramzi est devenu ambassadeur de la paix et de la compréhension par la musique. Une image de 1987 montre un enfant de 8 ans, vêtu d'un jean et d'un blouson rouge, sur le point de jeter violemment la grosse pierre qu'il tient dans la main. L'image du petit garçon s'est rapidement diffusée et est devenue une icône de la première Intifada. Adolescent, Ramzi a pris des leçons gratuites de musique. En découvrant son talent, son monde a été chamboulé et la musique est rapidement devenue sa profession, sa vie, et, surtout, son arme. Ramzi a poursuivi ses études en France, au Conservatoire d'Angers. Il a ensuite obtenu une place dans le prestigieux Orchestre du Divan occidental-oriental de Daniel Barenboïm. Il se produit aujourd'hui en tant que soliste et dirige l'Ensemble national de musiques arabes de Palestine.
Un Corelli au sommet de son art. La nomination in 1689 de Pietro Ottoboni à la dignité de cardinal de San Lorenzo in Damaso marqua le début de l'un des mécénats artistiques les plus splendides de Rome. Passionné de musique, Ottoboni apporta son soutien à de nombreux musiciens : Haendel, Pasquini, Scarlatti et Caldara firent tous partie de sa cour à un moment donné. Quelques mois après son élection, Ottoboni engagea le célébrissime Arcangelo Corelli, non seulement comme premier violon, mais encore pour diriger l'orchestre et contrôler d'une manière absolue les évènements musicaux somptueux ayant lieu dans son palais ou par exemple, à San Lorenzo. C'est avec l'opus 4, son dernier recueil de sonates en trio, que Corelli exprima en 1694 sa gratitude au cardinal Ottoboni pour la protection accordée. Le recueil de douze sonates, apogée d'une production symétrique alternant les oeuvres da chiesa (op. 1 et 3) et da camera (op. 2 et 4), contribua grandement à établir la musique de Corelli comme un paradigme pour la définition de ces deux genres. Dans un enregistrement effectué en juin 2012 à Solomeo, en Ombrie, Enrico Gatti aborde ces oeuvres avec l'élégance et la délicatesse qui le caractérisent, et signe une fois encore, entouré par son Ensemble Aurora, un album exquis dont l'amateur de la meilleure musique baroque italienne ne pourra se passer.
De par sa vision ardente et passionnée du chant sacré et profane, A Filetta est l'un des plus somptueux groupes de polyphonie corse et bien au delà. Avec trente ans d'existence et un treizième album, A Filetta est l'un des groupes phares du chant en Corse. Composé de sept voix d'hommes, ce choeur d'une créativité inouïe perpétue la tradition orale insulaire mais est également reconnu pour son exploration d'autres domaines du chant polyphonique notamment à travers des créations d'oeuvres contemporaines. Ce DVD est consacré aux trente ans d'A Filetta. Il s'intitule : « trent'anni pocu, trent'anni assai » (« trente ans c'est peu mais tellement ») Il s'agit d'un coffret proposant de retrouver le groupe : Au travers d'un documentaire de 78 minutes (sous-titré en français) qui retrace le riche parcours d'A Filetta, un parcours révélé par l'intime parole de chacun des membres du groupe actuel, étayée par photos, lettres, témoignages, mots, voix et chants. En concert à l'oratoire St Antoine de Calvi, dans une prestation intimiste et inédite, riche de vingt-cinq chants qui firent et font le répertoire de cette formation atypique : chants traditionnels, musiques de film, oeuvres créées pour le théâtre, répertoires tant liturgiques que profanes. Ces documents ont été réalisés par Cathy Rocchi pour le magazine Ghjenti (France 3 Corse Via Stella) qui désirait célébrer à sa manière cet événement.
Née à Mogadishu de père italien et de mère éthiopienne, Saba s'inscrit à la jonction des cultures africaines et européennes. Connue comme actrice en Italie, elle fait avec Jidka (« La ligne ») ses débuts de chanteuse. En explorant avec sensibilité et douceur les liens entre la Somalie et l'Italie, elle mêle les guitares acoustiques et les koras avec des rythmes traditionnels africains aux sons plus contemporains. Elle raconte son histoire, son identité multiculturelle et ses nombreuses influences. Elle chante principalement dans sa langue maternelle, un dialecte parlé dans le quartier Reer Xamar de Mogadishu. Plusieurs chansons décrivent les luttes féministes en Somalie : I Sogni est l'histoire d'une femme qui quitte son village pour la grande ville à la recherche d'une vie meilleure, tandis que Melissa parle de celles qui ont échappé à la guerre civile et qui traversent le désert à la recherche de liberté. Quant à Je Suis Petite, il raconte l'Afrique et toutes les souffrances du continent. D'autres morceaux chantent l'amour et l'importance de vivre le moment présent, tandis qu'Hanfarkaan évoque les esprits de ceux que nous avons perdus. Saba est entourée par son ami de longue date le Camerounais Taté Nsongan au djembé, à la guitare et aux percussions, le Sénégalais Lao Kouyate à la kora, et Felix Moungara au chant. L'album est produit par le musicien et compositeur bien connu Fabio Barovero, le fondateur de Mau Mau et de La Banda Ionica.
Depuis quelques années, le jeune Tristan Loriaut joue avec divers groupes, à Paris et dans la région parisienne. Il a étudié au Conservataire National de Région de Paris et à l'IMPF de Salon-de-Provence. Après avoir publié son premier album avec son groupe Perceptual, il a travaillé avec Dave Liebman à la reprise de Sketches of Spain (Miles Davis) en tant que membre de l'orchestre du Conservatoire de Paris. Il a également été le directeur artistique d'un festival de jazz en Corse. Sa passion pour la musique africaine et le jazz l'a incité à produire un enregistrement de ses compositions. Tristan vit sur une péniche amarrée sur les bords de Seine, à l'extérieur de Paris. « En 2009, c'est lors d'un voyage à Lomé au Togo que j'ai pu trouver toute l'inspiration nécessaire pour continuer à écrire de la Musique. A mon retour en Europe, j'ai imaginé la production d'un nouveau disque intitulé Keep a Safe Distance From Elephants, aux côtés de Geoffrey Cormont et Michel Rosciglione. L'idée d'un quatuor à cordes au sein d'une formation Jazz avait déjà germé depuis quelque temps, tout comme l'envie de faire se confronter les cuivres. En témoigne l'évidence du choix d'inviter Gaël Horellou et Sébastien Llado à ce poste. Mais il fallait aussi et surtout une rencontre, un choc. Ari Hoenig, le remarquable batteur et compositeur américain, fut convié à cette magnifique expérience, en compagnie du pianiste français non moins talentueux Pierre de Bethmann. Les enregistrements eurent lieu en janvier 2012 aux Studios de Meudon, le mixage et le mastering quelques mois après. Le résultat sonore d'un assortiment de tant d'interprètes expérimentés et de compositions audacieuses est une formidable réussite, teintée de mélodies africaines et d'harmonies ravéliennes, de groove et d'originalité. »
Albaré (de son vrai nom Albert Dadon) est un guitariste compositeur Australien/Français né au Maroc qui grandit en Israël et émigre en France à l'âge de 10 ans. C'est en Israël qu'il commence à jouer de son instrument mais c'est en France qu'il tombe amoureux du Jazz, influencé par des musiciens aussi divers que Django, Hendrix, Benson, Di Lucia... Cela fait plus de 20 ans qu'Albaré tourne sur le circuit Australien et Sud Asiatique, il a déjà fait paraître cing albums - dont un projet avec le bassiste légendaire et regretté Ray Brown (le mari d'Ella) qui s'intitule : A Brief History of Standard Time. Albert Dadon prend la direction du Festival International de Jazz de Melbourne entre 2002 et 2008 et fonde en 2003 the Australian Jazz Bell Awards, qui sont considérés comme les Grammy Australien du Jazz - et qui viennent de célébrer leur dixième anniversaire. Albert Dadon est également fait Membre de l'Ordre de l'Australie par la Reine en 2009 pour services rendu aux arts en particulier. La trajectoire musicale d'Albaré prend une autre tournure lorsqu'il rencontre en 2011 Matthias Winckelmann, fondateur et directeur du label enja depuis 40 ans. Matthias l'envoie à New York pour enregistrer un nouveau projet pour Enja mettant à sa disposition des musiciens hors pairs et donnant main libre à ce guitariste qui fut le pionnier du mouvement Acid Jazz en Australie dans les années 90. Albaré et son compère bassiste Evripidis Evripidou avec lequel il travaille depuis toujours, composent toutes les pièces de cet enregistrement. International Travel Diary (iTD) est le nom qu'ils donnent à leur nouvelle collaboration. « Comme un hommage à l'esprit d'aventure propre à l'homme, ma musique fait référence à mes origines très diverses et les explore, tout comme celles d'Evri qui a quitté Chypre, à 15 ans, pour s'installer en Australie. Elle se démarque par des sonorités, des mélodies et des rythmes tout droit venus d'Afrique, du Moyen- Orient et du sud de l'Europe, l'héritage du jazz en assurant la cohésion et la synthèse. » Intitulé, « Long Way », ce nouvel album est donc le 6éme pour Albaré, le premier sous le label Enja. Un long parcours, qui l'amène aujourd'hui à revenir en France !