Que Les Aventures de Tintin soient une oeuvre d'art et Hergé un grand artiste, cela ne fait aucun doute... et cet album est la monographie définitive de son oeuvre.Depuis sa première apparition dans l'hebdomadaire Le Petit Vingtième en 1929, Tintin est devenu l'un des plus célèbres personnages de bande dessinée.Plus de 230 millions d'exemplaires des 24 albums d'Hergé ont été publiés dans plus de 100 langues et dialectes à travers le monde.Pierre Sterckx a conçu cet ouvrage à partir des archives du Musée Hergé à Louvain-la- Neuve en Belgique. Il nous présente l'évolution du travail de l'artiste, de la simplicité de ses premiers crayonnés à l'aboutissement de sa ligne claire, des essais de mise en couleur à la maîtrise parfaite des dernières planches. Il nous donne aussi à voir les peintres anciens et modernes qui inspirèrent son oeuvre. Dévoilant une facette méconnue d'Hergé, il nous fait enfin découvrir pour la première fois certains des artistes contemporains tels Fontana, Poliakoff, Warhol ou Lichtenstein, qu'il collectionna avec passion.
«Outre l'histoire elle-même, petit chef-d'oeuvre d'humour vengeur, la grande réussite de La débauche, c'est de sentir la connivence de Tardi et Pennac, leur bonheur de travailler ensemble. Ils ont visiblement eu à coeur de se mettre chacun au service de l'autre, et l'on retrouve au fil des pages leurs marottes et obsessions croisées : par son caractère entier, Lili évoque irrésistiblement Adèle ; M. Hélas est manchot comme l'était un certain Brindavoine ; l'improbable supérieure hiérarchique de Justin rappelle le commissaire Thian de la saga des Malaussène, etc. [...] Cet album jubilatoire est justiciable de nombreuses lectures, l'une des plus troublantes tient peut-être au jeu de correspondances temporelles qui rythme la narration. Il n'est sans doute pas indifférent que, dans les premières pages du récit, Justin et Lili aillent voir The Full Monty, film anglais sur les ravages du libéralisme thatchérien, ni que le Capitaine lise sans relâche Les Misérables du grand Victor (Hugo). Manière pour les auteurs de glisser en douce que, quels que soient les pays et les époques, les mêmes causes (économiques) produisent les mêmes effets (sociaux). Aux premiers jours du XXIe siècle, voilà matière à méditer.» Jean-Pierre Mercier.