Loustal a promené ses plans-séquences de la Californie ou du Maroc dans Métal Hurlant et (A SUIVRE).Ce qui ne l'empêche pas de faire de l'illustration pour des magazines rock. Dans cet album, Loustal s'intéresse aux loosers du cinéma, à ceux qui ne verront jamais le jour sur une grande affiche. De l'autre côté du 7ème Art.
Cet album est une farce allégorique. Une tentative désespérée de rapprochement entre En attendant Godot et BipBip et Coyote.Car, si l'histoire rappelle les techniques du cartoon, la posture des personnages, leurs attitudes et les décors sont traités avec noirceur et austérité. avec sécheresse, serait-on tenté de dire puisque toute l'action se déroule dans le désert !
Lorsque Golo se rend en Égypte pour la première fois, il ne se doute pas que ce voyage bouleversera sa vie. Mes mille et une nuits au Caire est le témoignage passionné d¹un familier (depuis plus de 30 ans, y vivant depuis 15) de cette ville, qui y a découvert une autre philosophie de l¹existence.Il s¹agit moins d¹une autobiographie que de la description foisonnante et colorée de la vie quotidienne cairote. C¹est aussi le témoignage plein d¹humour et de fantaisie de l¹évolution d¹une ville, qui a beaucoup changé avec l¹ouverture économique et le tourisme de masse. Dans ce second album, en petites anecdotes authentiques, Golo raconte, conte, colporte, susurre, hypnotise tel Shéhérazade. Que ce soient avec les dessous cachés de l¹expédition de Bonaparte en 1798, les arrière-salles des cafés, les secrets d¹un mariage réussi, l¹ambiance dans les salles de cinéma, les marchands ambulants, les élections, ou avec la traversée de la statue de Ramsès le long des avenues du Caire, et sa rencontre improbable et hilarante avec un ministre d¹état, il donne à partager la bouillonnante vie cairote. Mille et une nuits grouillantes de monde, où les échos des klaxons et des youyous, mais aussi la voix d¹Oum Kalthoum résonnent dans la tête du lecteur, qui prit dans cette farandole tourbillonnante, sort de sa lecture enjoué et prêt à partir à la rencontre des formidables habitants du Caire.Un album empreint de toute la chaleur et de l¹humanité de son auteur.
« Avec S., Gipi raconte, en quelques moments choisis, l'histoire de son père récemment décédé. Utilisant ses propres souvenirs, l'auteur italien revient sur sa relation pleine d'admiration et d'amour mais aussi d'incompréhension et de malentendus, avec ce père aussi impressionnant qu'il reste un homme « comme les autres ». Et pour donner à ce portrait d'autres regards, Gipi relate les histoires de famille qu'il a entendues toute sa jeunesse : la guerre, les bombes qui tombent sur la ferme, et d'autres anecdotes qu'on imagine maintes fois relatées. Le résultat est un album assez étonnant dans sa construction, prenant le risque de dérouler son récit sur un rythme saccadé à la mesure incertaine, mais qui évite le piège de l'autobiographie facile et convenue en mettant en scène sur le même plan petits et grands drames qui font une vie et des souvenirs. [.] S. est un grand livre qui prend des risques et démontre une fois de plus le grand talent de Gipi lorsqu'il parle des êtres, de leurs émotions, et de leurs faiblesses jamais ignorées. » Alexis Laballery, critique
Nous sommes dans les années 20, au Sud des Etats-Unis. Les cicatrices de la guerre de sécession ne sont pas encore refermées. Par admiration pour son père qui s'érigeait en chevalier d'une race dominatrice, plus par tradition que par conviction, le jeune Thomas adhère au Ku-Klux-Klan et se met dans ses pas. Abject il était, abject il sera. Pourtant, l'histoire est en marche.Quelques décennies passent et la société accède désormais à la civilisation : elle a décidé que les nègres étaient des êtres humains. Pour défendre ses convictions, le Klan en arrive même à décider d'abattre un activiste blanc, pour peu qu'il soit communiste et anti raciste. De quoi troubler Thomas qui sent bien que ces pratiques appartiennent à un autre âge. Désormais la haine est maintenant dans tous les camps et le piège va pouvoir se refermer.Créé en 1865 par le général Forest, le Ku Klux Klan est restée l'une des plaies de l'Amérique du XXe siècle. Kuklos est une authentique descente dans ses arcanes, dans un monde où la ségrégation raciale est érigée comme mode de vie.Publié en 2003, Kuklos et le second album de Gaultier et Ricard. Terriblement noir, sans espoir, son propos reste hélas toujours d'actualité.
Suite indirecte (car soixante plus tard) de Seules contre tous, Lâcher prise nous montre Miriam Katin, maintenant devenue adulte, essayer de comprendre son fils Ilan, qui a décidé de déménager à Berlin et d'épouser une européenne. Terrible ironie de l'histoire car pour cela, il peut bénéficier de la nationalité hongroise car sa mère est née en Hongrie. Pour Miriam, c'est l'horreur. Berlin et la Hongrie sont les symboles du nazisme, de la guerre et du communisme. Tous ses traumatismes remontent à la surface, la rendant physiquement malade. À 70 ans, après un début de carrière tardif, ce second album de Miriam Katin prouve que l'expérience de la vie et la jeunesse d'esprit font bon ménage. Utilisant à merveille la couleur, ce nouveau chef d'oeuvre de Miriam Katin est un livre unique. Ce roman autobiographie raconte avec finesse et humour une histoire unique, manipulant avec merveille l'intime et l'universel. De la douleur et la colère, Miriam Katin passe doucement à l'apaisement, prenant le temps de regarder autour d'elle, de s'attarder sur les choses qu'elle aime, le ciel, la rivière, New York, sa famille. Un message positif à même de toucher le plus grand nombre.
Deux histoires s'entrecroisent : d'une part, la chasse à la baleine blanche menée par le capitaine Achab et l'équipage du PEQUOD au milieu du XIXe siècle ; d'autre part, une discussion conduite aujourd'hui, à Paris, sur la signification du roman de Melville. Les deux protagonistes principaux de cette discussion sont : d'une part, un vieil homme, qui vient juste de prendre la décision de ne pas transposer MOBY DICK au théâtre ; d'autre part, un jeune homme, qui veut réaliser une émission de radio sur le sens actuel de l'oeuvre de Melville. Tout au long de l'album, alternent ainsi des scènes situées à Paris aujourd'hui et au XIXe siècle sur le PEQUOD. Ces scènes correspondent entre elles. Elles permettent de délivrer le sens de la quête d'Achab, en explicitant l'univers symbolique de Melville. Elles ont également pour but d'adapter tous les passages de MOBY DICK, dans lesquels Melville lui-même disserte abondamment sur le cachalot et sa signification existentielle (passages qui représentent tout de même presque la moitié du livre - et qui, ànotre connaissance, n'ont jusque-là jamais fait l'objet d'aucune adaptation).
Si des réponses au premier volume commencent à apparaître, le mystère s'épaissit pourtant dans ce deuxième volume du Monde de Lucie. Qui est vraiment Lucie ? D'où viennent ses pouvoirs ? Quel âge a t-elle, quatorze ou soixante ans ? Quel est ce mystérieux projet Laïka, lancé autrefois par l'Union Soviétique ? Qui sont les hommes qui menacent Soledad et Lucie ? Que veut la secte « Church of God » ?Pas question de repos pour les lecteurs ni pour les personnages de ce thriller parapsychologique haletant. Après avoir installer les personnages et la situation, Kris et Martinez nous plonge dans les limbes du monde de Lucie.Mais après le succès de Un homme est mort, n'était-ce pas trop compliqué pour Kris de se replonger dans l'univers fantastique de Lucie ? « Au contraire, dit Kris. Si les nombreuses sollicitations dues à cet album depuis un an sont évidemment chronophages, son accueil est un formidable moteur quotidien.Contre la facilité. Contre le découragement. Contre la mollesse des jours sans lutte et sans but. L'univers décrit importe peu. L'important, c'est de ne pas avoir l'impression d'écrire dans l'indifférence. Avec Un homme est mort, j'ai été servi... Peut-être qu'un jour, vieux, et l'inspiration desséchée, ce succès me rendra mélancolique. En attendant, il me rend plutôt boulimique d'autres écritures... ».
Bordelais comme Les Hurlements d’Léo, compositeur et chanteur lui-même, Emmanuel Moynot a accompagné les musiciens pendant cinq mois, du 17 juin au 17 novembre 2011. Il a écrit et dessiné un reportage intime sur leur vie : tensions, incompréhensions, coups de gueules, mais aussi fous rires et déconnades. Une aventure humaine et musicale, sur la route et la scène. « Est-ce que vous êtes prêts pour un…bor-del-de-luxe ??!! »Nés de cette nouvelle scène française apparue à la fin des années 90, Les Hurlements d’Léo sont à mi-chemin entre le rock alternatif et la chanson « à texte ». Leur union avec Les Ogres de Barback en 2001, donne naissance à la fameuse tournée « Un air deux familles ». Depuis, ils multiplient les collaborations musicales et artistiques, s’imposant comme un véritable groupe de scène, à l’énergie jubilatoire. Emmanuel Moynot a suivi les huit « troubadours effrontément punks », comme ils se définissent eux-mêmes, sur leur dernière tournée. Du café Charbon à Nevers au Bataclan à Paris, en passant par le Sziget Festival, en Hongrie, celui de Dour en Belgique, et les Francofolies, il a partagé les repas, les balances, les heures de route, les tensions, les doutes et l’énergie des concerts. Tantôt observateur discret, tantôt neuvième membre de l’équipe, Emmanuel questionne son métier d’auteur et son propre rapport à la musique.3 chansons de leur nouvel album sont offertes avec l'achat de cette BD !
À travers ces musiciens grecs qui, avant guerre, chantaient la nuit ce qu'ils vivaient le jour, brûlant leur vie par les deux bouts, David Prudhomme signe l'un des tout grand roman graphique de ces dernières années! Fin des années 30, en Grèce. La dictature militaire s'installe et les libertés fondent comme neige au soleil. L'esprit frondeur de Stavros, amateur de jolies filles, de hachisch, (et vendeur occasionnel) a du mal à se plier aux lois en vigueur. Il retrouve son ami Markos à sa sortie de prison. Ensemble, autour d'un narguilé, ils refont le monde, avant d'aller jouer et danser le rebetiko toute la nuit au son du bouzouki. Il fallait l'invention et l'élégance naturelle de David Prudhomme pour réussir à restituer l'ambiance des bouges d'Athènes dans les années trente, et l'atmosphère électrique qui y régnait. Pour ce récit, David Prudhomme puise son graphisme noir et charbonneux aux sources du cinéma néo-réaliste italien. Quant à cette musique populaire grecque d'avant-guerre, elle est dans Rebetiko ce que Casque D'Or a été aux guinguettes du bord de la Marne: omniprésente et le moteur essentiel du récit.Rebetiko, album salué par de nombreux auteurs de bande dessinée (Manu Larcenet, Joann Sfar, Emmanuel Guibert,...) a reçu le Prix du Festival Quai des Bulles - Coup de Coeur 2009.Futuropolis édite pour l'occasion une édition grand format en bichromie limitée à 150 exemplaires en vente seulement pour les amateurs éclairés de ce dessinateur hors pair.
Par un beau temps d'hiver, deux individus, bonnets sur la tête, sécateur en main, taillent une vigne. L'un a le geste et la parole assurés. L'autre, plus emprunté, regarde le premier, cherche à comprendre « ce qui relie ce type à sa vigne » et s'étonne de « la singulière fusion entre un individu et un morceau de rocher battu par les vents ». Le premier est vigneron, le second auteur de bandes dessinées. Qu'ont-ils donc en commun ? Pendant un an, Étienne Davodeau va goûter aux joies de la taille, du décavaillonnage, de la tonnellerie ou encores'interroger sur la biodynamie. Richard Leroy, de son côté, va découvrir des livres de bande dessinée choisis par Étienne, rencontrer des auteurs comme Emmanuel Guibert et Jean-Pierre Gibrat, participer à des salons de bande dessinée, ou encore visiter la maison d'édition Futuropolis. Étienne et Richard échangent leurs savoirs et savoir-faire, mettent en évidence les points que ces pratiques (artistiques et vigneronnes) peuvent avoir en commun. Au bout du compte, l'un et l'autre répondent à ces questions : comment, pourquoi et pour qui faire des livres ou du vin?Meilleur Livre du Vin de l'Année, Gourmand Awards 2012.Prix de la Réciprocité 2012.Sélection officielle 2012 du Festival international de bande dessinée d'Angoulême.Prix de la librairie Univers Bd de Caen Meilleur album de l'année CoinBD d'Argent 2012 (vote des internautes).Sélection pour le prix Bédéis Causa 2012, Festival de la bande dessinée francophone de Québec.Sélection pour le Prix des libraires de bande dessinée 2012.Prix régional de la bande dessinée des Comités d'entreprise 2012 (Cezam Bretagne).Prix du Clos-de-Vougeot, salon Livres en Vignes 2012.
Après un album consacré au chamanisme, Johanna Schipper revient avec un récit en deux tomes sur la recherche d¹identité, la place de l¹homme avec un grand H, face à la barbarie des hommes, avec un petit h. Une histoire poignante magistralement racontée par l¹une des meilleures dessinatrices de sa génération. Après dix-huit ans d¹absence, Principius, un jeune peintre d¹origine juive, retourne en Pologne au moment où les nazis s¹apprêtent à envahir ce pays, pour retrouver son fils caché. Un contexte historique révélateur de la manière dont l¹intime (nos croyances, notre culture, notre identité, nos appartenances, nos choix) peut être instrumentalisé et faire de nous, soit des boucs émissaires, soit des bourreaux. Cracovie 1919. Le jeune artiste Principius doit quitter la Pologne pour l¹Allemagne. La nuit est arrosée, et des années plus tard, il apprendra que Magdanela, le modèle avec qui il a fini la nuit, a eu un fils, probablement le sien. L¹Allemagne où il vit désormais est sujet à la montée du nazisme, et notre héros, d¹origine juive, ne peut plus y vivre décemment. Dix-huit ans après son départ, il décide de retourner en Pologne, à la recherche de son supposé enfant, de sa mère, et pour fuir l¹antisémitisme. Le voyage en train est l¹occasion de multiples rencontres, d¹interrogations, de suspicions¦ Et que penser lorsque Benyamin, le jeune homme au visage d¹ange qui partage son wagon, annonce que sa mère s¹appelle Magdanela? Le voyage n¹est pas de tout repos, car le train est arrêté en pleine voie, et les SS débarquent. L¹Europe s¹apprête à entrer en guerre et Principius ne sait pas quelles horreurs l¹attendent en Pologne.