Dana, jeune femme noire vivant dans les années 1970, est soudainement et inexplicablement transportée de sa maison en Californie vers le Sud d'avant la guerre civile (1861-1865). Alors qu'elle voyage dans le temps en plusieurs allers et retours entre sa réalité contemporaine où elle est une femme libre et l'époque de la guerre de Sécession, elle se retrouve à devoir survivre dans une plantation sudiste, confrontée à Rufus, son ancêtre blanc et esclavagiste.Adapté du célèbre roman d'Octavia E. Butler, Liens de sang (Kindred) a reçu l'Eisner Awards 2018 de la meilleure adaptation d'une oeuvre littéraire. Dans son roman, Octavia E. Butler explore en profondeur la violence et la perte d'humanité causées par l'esclavage aux Etats-Unis, et souligne son impact complexe et durable sur le monde actuel.
Avec cette magnifique biographie les auteurs espagnoles Marc Torices et Jesús Marchamalo rendent hommage au célèbre Julio Florencio Cortázar Descotte, écrivain argentin de Buenos Aires, auteur de romans et de nouvelles, qui aura vécu dans les années 50 une partie de sa vie en France.Un portrait sensible et remarquable de l'auteur de Marelle, plein de complicité et d'admiration. Jamais encore Cortázar n'avait été dépeint de la sorte dans un roman graphique au dessin aussi superbeet étonnant.
Angleterre, été 1976. Le jeune Hugo se promène avec son père dans les bois quand il se retrouve seul nez à nez avec un loup. Cette rencontre étrange apparaît comme un mauvais présage qui se vérifiera peu de temps après avec la mort accidentelle de son père. La famille déménage dans une nouvelle maison et gère le deuil à sa manière. Sauf qu'Hugo a un plan : construire une machine à remonter le temps et ramener son père. Pour cela, il va avoir besoin du loup d'à côté... !Magnifiquement illustré au crayon, Wolf est un roman graphique captivant et poignant sur le deuil d'un enfant et la façon de surmonter la perte d'un être cher.
Le bon choix en amour ? Tout est une question de nez...Lui et elle: un couple en crise. Après trois ans, quelque chose s'est cassé, les disputes sont continues et il n'y a rien de pire que de se retrouver spectateur d'une relation en train de s'effriter. Les protagonistes de Sniff s'aiment follement, mais ils sont sur le point de se perdre pour toujours. Des vacances ensemble à la montagne sont la dernière chance de retrouver la compréhension et la passion.Là-haut, dans la neige, des choses étranges commencent à se produire ...Un roman graphique léger et surréaliste, avec des échos de Calvino et Gogol, amusant et intriguant pour raconter la danse des sentiments, la fragilité et la versatilité du coeur. Avec les yeux vifs de l'écrivain et réalisateur Fulvio Risuleo, avec les couleurs chaudes et les lignes sinueuses d'Antonio Pronostico, illustrateur à ses débuts brillants dans la bande dessinée.
Dans ce premier roman graphique, Nick Drnaso décline son propos en six histoires imbriquées les unes dans les autres et dont le conducteur est marqué par la présence de plusieurs personnages récurrents.Histoires très imprégnées par un malaise profond, générateur de fantasmes insidieux parfois marqués par un sadisme primaire - qui pourrait faire penser parfois au film « Storytelling » de Tod Solondz - probablement dû à ce vide existentiel inhérent à cette Amérique des banlieues lisses et sans histoires, consumériste et désenchantée, voire désoeuvrée. C'est comme si ce jeune auteur établissait un état des lieux impitoyable qui allait augurer le cataclysme qui adviendrait plus tard avec l'élection de Trump. Le rêve américain du bien-être et de l'insouciance est bien mort.Amateurs de l'univers de Chris Ware, Adrien Tomine et Daniel Clowes, vous aimerez Beverly.
Dans ce roman graphique sans paroles, Mikkel nous dessine, au stylo à bille et avec une superbe dextérité, l'histoire d'une jeune mulâtresse esclave dansune plantation de cannes à sucre haïtienne, à la veille de la révolution de 1791...Le rythme sourd de la révolte gronde dans la nuit profonde, tandis que les vibrations des percussions emplissent les plantations se propageant ainsi jusque dans les geôles où la rage enchaînée se mord les lèvres...L'auteur nous emmène ensuite dans les pas d'un personnage anonyme qui nous guide dans le Bruxelles du xxie siècle où l'esprit insurrectionnel résonne toujours.De certains lieux underground jaillissent des sons vrombissant qui se tortillent le long des rues jusque dans les manifestations pour se mêler à la contestation.Cette confrontation historique pose la question de la pérennité de l'esprit révolutionnaire à une époque contemporaine où la révolte se transfigure en de multiples et différentes formes.
Une voiture de police stylée années 50 fonce à travers le désert du sud des États-Unis, quelque part entre l'Arizona et l'Alabama. À son bord, l'officier Alonzo, son jeune coéquipier et, dans le coffre, un noir bâillonné prêt à être livré en offrande à une secte sataniste mâtinée d'un racisme à la KKK. Dans ces contrées sudistes, c'est en tuant un noir que l'on gagne la confiance et le respect des siens. Mais cette fois, les règles de l'épreuve initiatique sont changées et c'est son coéquipier qu'Alonzo va devoir tuer...Le tableau ne serait pas complet sans la présence d'évangélistes mormons qui retirent leurs globes oculaires avant de se coucher comme d'autres déchaussent leurs lunettes, de femmes à quatre seins, de revenants qui viennent hanter les mauvaises consciences des vivants, de policiers véreux à la gachette sensible qui vivent mal leurs pulsions homosexuelles...Construit selon un principe circulaire hérité du film Pulp Fiction, ce roman graphique aux ambiances surréalistes explore avec une étonnante virtuosité l'étrange et le fantastique dans un monde en décomposition qui n'est pas sans rappeler l'univers de David Lynch.
Karrel, la cinquantaine, est un père de famille qui mène une vie tranquille avec sa femme Simone et son fils unique Wannes. Sa vie bascule le jour où la police débarque à son domicile pour lui annoncer que son fils s'est jeté du toit de l'immeuble. Sur le moment, pour ne pas s'effondrer, Karrel fait en sorte de ne rien changer à son quotidien et décide de retourner travailler au bureau. Mais très vite, il est submergé par des hallucinations qui le plongent dans un désarroi et une solitude pesante. Personne ne semble le comprendre et l'apaiser dans sa souffrance. Peu à peu, Karel sombre dans une confusion mentale extrême, souvent comique et surréaliste, où il ne semble plus distinguer la réalité dufantasme, mais qui ne fait pas oublier le terrible vide qui s'est emparé de lui.Du fait de son aspect autobiographique, Les Années de l'éléphant est un livre troublant puisqu'il nous invite à rire des situations les plus loufoques que rencontre le narrateur, mais nous montre aussi le profond chagrin de ce père démuni. Willy Linthout excelle dans le registre parodique, et réussit avec un humour noir à nous dépeindre un personnage particulièrement irrévérencieux. La lecture de ce poignant témoignage ne laissera personne indemne.Ce roman graphique a reçu plusieurs prix importants dans de nombreux pays. La lecture de ce poignant témoignage ne laissera personne indemne.
Dans ce roman graphique nous de couvrons un monde étrange ou les arbres perdent leurs feuilles, et jamais elles ne reviennent. Les oiseaux partent, le ciel est pesant. La nature semble morte dans cette grande ville brumeuse qui rappelle ces grandes métropoles chinoises ou la pollution s'habille d'un brouillard e pais. Etrangement, les habitants semblent s'accommoder de cette atmosphère hivernale ouatée de mélancolie. Au nombre de feuilles mortes gisant a terre répond celui des tuyaux qui trament cette ville.Un jour tout aussi maussade que les précédents, le jeune homme que nous suivons trouve une feuille palpitant d'une lueur vive et bleue. Une feuille vivante. Il en reconnaît la préciosité, me me s'il ne comprend pas d'où elle vient, et pourquoi elle est unique.C'est alors qu'il la montre a cet employé qui s'occupe de balayer toutes ces feuilles mortes pour en alimenter les tuyaux qui convergent vers cette e norme et myste rieuse usine. Que font-ils la -bas avec toutes ces feuilles récoltées ? L'homme tenterait-il de reconstituer la vie végétale ? Et cette énergie lumineuse serait-elle un vestige de l'époque ou végétaux et hommes cohabitaient encore ? Ou bien représente-t-elle l'état d'esprit du jeune homme ?C'est tout en poésie, avec un dessin fascinant, que Daishu Ma nous pose toutes ces questions essentielles sur l'environnement tout en suggérant au lecteur qu'il est important de garder espoir pour tenter d'endiguer cette de shumanisation forcenée.