Ce livre extraordinaire est un lieu de mémoire . Il raconte, sur plusieurs générations, l'exil d'une famille originaire de Fiume (aujourd'hui Rijeka, en Croatie), et la tentative d'une jeune femme de renouer avec ses racines. A travers cette histoire vraie typique de la fin du XXème siècle (la fuite, la vie dans les baraquements des camps de transit, la difficile intégration, l'apprentissage d'une langue inconnue), les deux auteurs déploient un récit polyphonique d'une beauté et d'une profondeur universelles. A la fois reportage, récit autobiographique et roman d'apprentissage, Palacinche se place d'emblée dans la lignée inaugurée par Art Spiegelman ( Maus ).
Premier volet d'une tétralogie, ce livre suit les destins mêlés d'un groupe d'amies partageant le même appartement, dans le Montparnasse des années 1870. Amélie sera écrivain, Garance voudrait être un grand peintre, Elise rêve d'être chanteuse et Rose-Aymée est modèle. A la manière d'un feuilleton (ou d'une série), le récit entrelace les épisodes de leurs destins respectifs : carrières, amours, amitiés, coups de théâtre, ruptures. Avec ses couleurs flamboyantes, son érotisme, Les filles de Montparnasse est un roman somptueux et baroque, en Technicolor. Au filde ces trois volumes, c'est toute une époque qui revit sous nos yeux, celle des années qui suivent la Commune de Paris.
Étretat. Sur le balcon d'une chambre d'hôtel, un homme veille.Au bout de son regard : les falaises éclairées d'où s'est jetée sa mère, vingt ans plus tôt.Le temps d'une nuit, le narrateur déroule le film de sa vie, cherche dans sa mémoire rétive les traces de cette mère disparue. Il fouille son enfance, revient sur sa jeunesse perdue, sur son père brutal, son frère en fuite, ses années à Paris.Ce qu'il puise dans ses souvenirs : un flot d'images, de sensations, de lieux, d'apparitions.Et cette question : comment suis-je encore en vie, qui m'a sauvé ?L'adaptation sensible que réalisent Thibault Balahy et Loic Dauvillier parvient remarquablement à transposer le roman d'Olivier Adam en une oeuvre nouvelle : le jeu des images et des couleurs, le contraste ménagé par les citations du texte original et les planches souvent muettes, laissent à voir l'émergence d'une enfance douloureuse et indicible, qui n'empêche pas un dénouement lumineux.
Les Jupes noires, le précédent tome des Filles de Montparnasse, nous projetait dans l'histoire du féminisme dans les années 1870, et des liens qu'il entretenait avec la prostitution. Dans ce quatrième et dernier tome, Nadja approfondit encore ces thèmes pour achever l'histoire de ces quatre femmes rebelles aux prises avec leur époque.Aussi bien Amélie, l'écrivain, que Garance, la peintre, s'affrontent aux scléroses du monde artistique de l'époque. Toutes deux recherchent la modernité. En publiant son premier roman, Amélie reçoit les éloges de ses camarades féministes, mais fait face aux réticences des critiques masculines. Garance, quant à elle, approfondit son art, et trouve dans la peinture un moyen de vivre l'amour impossible qui l'unit à un prêtre.Pour elle aussi vivre l'amour, Elise a fui Paris, et s'est réfugié avec Paul en Bretagne.Enfin, Rose-Aymée retourne travailler dans la maison close qu'elle avait quittée - mais rien ne dit qu'elle y retournera innocemment.Avec des couleurs flamboyantes et un travail graphique reconnaissable entre tous, Nadja clôt la tétralogie en Technicolor des Filles de Montparnasse.