Pour les fêtes de fin d'année, Denoël Graphic propose cette édition limitée à tirage unique de Cassandra Darke, avec sa jaquette de saison et un dessin inédit de l'auteur tiré à part sur Rives Shetland blanc naturel 250 g. L’occasion de retrouver ou d’offrir l'ébouriffant conte de Noël de la Reine du roman graphique anglais.Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n'est pas sans rappeler le célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu'à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres. La galerie d'art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l'ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s'accorde le pardon, au prétexte qu'«à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige». Ses fautes n'impliquent «ni violence, ni arme, ni cadavre». Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s'accompagner de violence et d'au moins un cadavre... Affinant encore sa virtuosité unique, entre roman et bande dessinée, Posy Simmonds poursuit la fresque de l'Angleterre moderne entreprise dans ses livres précédents et donne sa vision au scalpel du Londres brutal et fascinant d'aujourd'hui, «entre paillettes et galères». Son coeur, comme toujours, penche pour les chiens perdus, mais le portrait qu'elle trace de Cassandra, cette femme trop riche à l'hiver de sa vie, est vibrant d'empathie. Pur plaisir. Pur Posy.
A l'origine, Sukkwan Island est un court roman paru aux USA dans le premier recueil de nouvelles de David Vann. En publiant une édition séparée de ce texte vibrant, l'éditeur Gallmeister l'a propulsé en France au rang de best-seller avec 200 000 exemplaires vendus et un prix Médicis étranger en 2010.- Le livre :Tim, dentiste divorcé, qui multiplie les liaisons féminines, amène son fils de treize ans, sur un îlot désert des Aléoutiennes, au Sud de l'Alaska, avec l'intention d'y passer une année entière loin de toute civilisation. Le prétexte est de resserrer ses liens avec lui, de le confronter à la beauté et à la sauvagerie du monde, comme pour un rite d'initiation. Mais il se peut que son but inavoué soit tout autre. Retrouver sa dignité de père dans les yeux de son fils, se prouver qu'il est capable d'assurer son métier d'homme. La dureté des conditions de vie et du climat, les pièges cachés de ce théâtre des origines, les manquements et défaillances de Tim, la lucidité du regard que l'adolescent porte sur lui, transforment le rêve de pureté à la Thoreau en confrontation sans pitié, jusqu'à l'épouvantable coup de théâtre qui fait basculer l'histoire dans la folie et l'effroi.Ugo Bienvenu, jeune prodige venu de l'animation, s'empare de ce huis clos en pleine nature. En totale empathie avec les deux protagonistes et la tragédie qui les broie, il en tire un graphic novel hypnotique, où la splendeur glacée du monde sauvage le dispute à la déchirure des sentiments les plus enfouis. Son trait classique allié à une rigueur narrative peu commune produit un objet fascinant, profond et laconique, où les jours et les mots flottent comme la buée d'un souffle dans l'hiver d'Alaska. Une réinterprétation d'une fidélité sans faille au roman d'origine, pourtant complètement neuve et différente. Une réussite impressionnante, s'agissant de la première incursion de ce très jeune artiste dans le domaine de la narration graphique.
La Havane, 1948. Chico, jeune pianiste de génie, rêve de se faire une place parmi les grands du jazz. Rita, à la voix sans pareille, fascine tous ceux qui l'entendent et la voient. Au rythme du Cubop, le be-bop sauce Cuba, l'inévitable idylle se noue. Et se complique tandis que leurs carrières s'envolent et que les malices du destin les égarent sur les sentiers de la gloire. De leur île à Manhattan, de Las Vegas à Paris et Hollywood, ils se connaîtront, se reconnaîtront, se perdront de vue, se retrouveront dans un tourbillon d'afro-jazz, la bande-son de ce boléro amoureux couvrant un demi-siècle de chagrins, de luttes et de triomphes...Sous ses airs dansants, lumineux et sexy, Chico & Rita, le roman graphique de Mariscal et Trueba, fidèle écho de leur film animé qui connaît le succès dans le monde entier, aborde des thèmes graves, l'âpreté de la réussite, l'aveuglement des sentiments, les conflits de race, de classe, politiques...
Revoilà nos trois héros de L'Étoile Polaire, l'Homme-Arbre, le Golem et le vieux juif Eliaou extraits de la forêt où ils aspirent à vivre en paix. Cette fois, c'est dans une capitale qui n'est pas sans évoquer la Vilnius lituanienne que le trio s'en va exercer ses talents pour la bagarre et la fatalité. À nouveau sollicité pour ses indéniables aptitudes d'ébéniste, l'Homme-Arbre entraîne ses deux copains jusqu'à la Maison Étroite, étrange demeure tout en hauteur, coincée entre une banque et une poste. Quels hold-up bizarres se trament dans la maigre bâtisse ? À quelles malversations s'apprêtent les hommes plats qui l'habitentoe Et que vient faire Liou, la fille-mandragore, l'éternelle fiancé de l'Homme-Arbre, dans cette histoire ? Après un premier tome vert sylvestre, la saga picaresque s'enrichit d'un second, rose comme le tendre. Car, comme souvent chez Sfar, c'est l'Amour qui est l'enjeu de ce roman rocambolesque, écrit et illustré d'un même élan par un auteur à l'imaginaire éruptif !
Célèbre au Royaume-Uni depuis les années 70 pour son travail de presse et sa longue collaboration inauguréeen 1977 avec The Guardian, quotidien de la bourgeoisie progressiste britannique, Posy Simmonds n'a été découverte en France qu'à l'aube du xxi e siècle, avec la publication chez Denoël de son premier roman graphique, Gemma Bovery. Depuis, trois de ses livres adultes, Tamara Drewe, Literary Life et Cassandra Darke ont paru chez nous, ainsi qu'une poignée d'albums jeunesse dont le fabuleux Fred, l'histoire d'un chat ordinaire le jour, rock star la nuit, ou le délicieux Chat du boulanger. Ce qui signifie que le public français ignore encore les deux tiers de l'oeuvre de cette artiste prolifique, qui ne cesse de remettre ses idées sur le métier pour les raffiner. Objet d'un nombre considérable d'articles, de critiques enthousiastes et de savantes exégèses, le travail graphique de Posy n'avait jamais encore été rassemblé dans un artbook.C'est chose faite grâce à Paul Gravett, journaliste et critique anglais de bande dessinée, auteur et éditeur d'ouvrages sur le manga ou les comics, directeur du Festival Comica, commissaire de nombreuses expositions, dont celle que le Pulp Festival de la Ferme du Buisson consacre en avril prochain à Posy Simmonds, la première en France de cette importance. Proche de l'auteure, cet érudit du monde graphique réunit, dans cet ouvrage riche et concis, un portrait rapproché et une étude en profondeur des méthodes de travail très particulières de celle que la presse de son pays a surnommée « la mère du roman graphique anglais ». On y découvre une Posy très drôle, d'une totale liberté de penser, à la main sûre et au regard acéré, redoutable caricaturiste de son temps, toujours lucide, jamais cruelle, passionnée par les rapports humains et les failles qui divisent la société, riches contre pauvres, enfants contre parents, villes contre campagne, observatrice infatigable des grandeurs et vicissitudes de notre présent. Une artiste considérable qui s'inscrit dans la lignée de l'humour graphique anglo-saxon à la suite des William Hogarth, Osbert Lancaster, Ronald Searle ou Raymond Briggs. Cette promenade en 120 images dans la partie inexplorée de son oeuvre (incluant de très rares images de jeunesse) entraînera le flâneur français à la découverte de merveilles inconnues comme Les Trois Silencieuses de St Botolph, True Love ou Le Journal de Mrs Weber, qui font se tordre de rire ses contemporains depuis de longues décennies. Complément et compagnon indispensable de Cassandra Darke, So British ! L'Art de Posy Simmonds paraît à la même date, synchrone avec l'inauguration de l'exposition de la Ferme du Buisson.
Cassandra Darke, Londonienne pur jus, vieille teigne misanthrope, mauvaise coucheuse en surcharge pondérale, n'est pas sans rappelerle célèbre Scrooge de Dickens. Elle ne pense qu'à elle-même et aux moyens de préserver le confort dont elle jouit dans sa maison de Chelsea à 8 millions de livres. La galerie d'art moderne de son défunt mari a été le théâtre de fraudes qui l'ont mise en délicatesse avec la justice et au ban de son milieu. Mais Cassandra s'accorde le pardon, au prétexte qu'«à côté de tous ces meurtriers récidivistes, on se sentirait presque comme Blanche-Neige». Ses fautes n'impliquent «ni violence, ni arme, ni cadavre». Hélas, dans son sous-sol, une ex-locataire, la jeune et naïve Nicki, a laissé une surprise qui pourrait bien s'accompagner de violence et d'au moins un cadavre...Affinant encore sa virtuosité unique, entre roman et bande dessinée, Posy Simmonds poursuit la fresque de l'Angleterre moderne entreprise dans ses livres précédents et donne sa vision au scalpel du Londres brutal et fascinant d'aujourd'hui, «entre paillettes et galères». Son coeur, comme toujours, penche pour les chiens perdus, mais le portrait qu'elle trace de Cassandra, cette femme trop riche à l'hiver de sa vie, est vibrant d'empathie. Pur plaisir. Pur Posy.
En 1961, John F. Kennedy devient le 35e président des États-Unis. Décidé à endiguer le communisme en Asie, il lance le Projet Beef-Up, destiné à renforcer l'aide militaire américaine au Sud-Vietnam. C'est dans ce contexte que Marcelino Truong et sa famille arrivent à Saigon. Sa mère est malouine, son père vietnamien. Directeur de l'agence Vietnam-Press, Truong Buu Khanh fréquente le palais de l'Indépendance où il fait office d'interprète auprès du président Ngô Dinh Diêm, chef d'un régime autoritaire pris dans ses contradictions, entre nationalisme, rejet du passé colonial, influence chrétienne et antimarxisme virulent.Fasciné par l'armement lourd débarqué des gros porteurs US, par la multiplication des attentats et des coups d'État, Marcelino pose un regard d'enfant sur cette guerre en train de naître qui ressemble à un jeu, une si jolie petite guerre d'une forme inconnue, où l'opinion mondiale prendra toute sa part. Mêlant l'histoire familiale à la grande Histoire, il brosse un portrait intime de Saigon, redonne vie à une époque et à des événements qui ont fait basculer le cours du monde et réussit un roman graphique palpitant, où les causes de la plus humiliante défaite de l'Amérique sont examinées avec justesse et équité depuis le camp des vaincus.
Crumb passe la Genèse au prisme de son art, la BD, plus précisément le comix, qui en est la forme américaine insoumise. Jamais il ne cède à la tentation de se hausser au-dessus de son médium, c'est son médium qu'il élève en y apportant toute la force, la ferveur, la liberté dont son génie est fait. Ce qui singularise sa version de la Genèse, l'affranchit de tout soupçon de blasphème ou, à l'inverse, de conversion tardive, c'est son choix d'une adaptation sans interprétation, sans discours ni «mise à distance» critique. Le texte, composé à partir de différentes traductions (Torah, King James, nouvelle traduction Alter), est donné à voir verbatim, pourrait-on dire, dans une mise en scène simple et ample, avec un souci du détail historique et du geste juste quasi cinématographique. C'est un miroir qu'il tend, dans lequel Adam et Ève, Caïn, Noé, Abraham, Isaac, Sarah et la multitude de leur descendance acquièrent, sous sa plume portée par une énergie primordiale, un visage, un poids, une vérité charnelle qui nous les rendent si familiers qu'ils redeviennent nos parents proches, les modèles sur lesquels s'est calquée toute humanité. Habité, transcendé par son sujet, Crumb produit son Magnum opus, un roman graphique sans équivalent, à la fois intime et universel, grave, beau et jubilatoire, scellant, en quelque sorte, la rencontre de Gustave Doré et Cecil B. DeMille.
Janvier 1975, lancement de la fusée Métal Hurlant.Créé par une poignée de transfuges de Pilote, ce magazine de bandes dessinées devient le vecteur d'une révolution culturelle sous le règne de laquelle nous vivons encore. Plusieurs générations d'Humanoïdes s'assemblent et jettent leurs passions - BD franco-belge, comics US, underground, cinéma-bis, littérature fantastique, SF, roman noir, érotisme SM, rock, mode, design - dans ce grand shaker pour produire un mélange au goût étrange, carburant de toute notre modernité. Pendant treize ans, à coups de numéros spéciaux et d'éditions étrangères, Métal propage sur la planète ses visions incendiaires. Cette french touch soufflera jusqu'à Tokyo ou Hollywood, si bien que, trois décennies plus tard, Luc Besson, Ridley Scott, Tim Burton, Hayao Miyazaki, pour ne citer que ceux-là, peuvent se réclamer de l'influence de Métal Hurlant et de ses artistes.L'odyssée de Métal racontée par ses principaux acteurs, illustrée de photos et de documents inédits, suivie d'un scrapbook rassemblant plus de 600 images de légende extraites du magazine et de ses dérivés.300 pages de pur bonheur pour comprendre comment La Machine à Rêver a modifié à jamais l'ADN de la BD, l'esthétique du XXe siècle finissant, et jeté les bases du XXIe, qui sera visuel ou ne sera pas.
1882. Ilia Brodsky, l'orphelin des shtetls, Juif sans terre chassé de Russie par les pogroms, traverse l'Europe avec sa soeur Olga. A Vienne, il croise le jeune Theodor Herzl, un dandy qui commence à percer dans le monde des lettres. Cette rencontre fugace va changer sa vie. A Londres, où il côtoie les réseaux anarchistes de l'East End, puis à Paris, Ilia se met à enquêter sur Herzl. Pourquoi ce Juif mondain, parfaitement intégré dans la Vienne des Habsbourg, a-t-il soudain pris fait et cause pour des frères sans patrie dont il a honte ? Quels rêves, quelles raisons intimes, l'ont conduit à imaginer et théoriser l'utopie du Pays à venir, une nation où tous seraient enfin protégés des violences de l'Histoire ? A quoi ressemble le rêve sioniste de Herzl dans cette Europe à l'aube du XXe siècle qui se rue tête baissée vers la destruction ? A travers deux destins opposés et étrangement symétriques, ce puissant roman graphique confronte deux versants de la pensée juive : la tradition de l'exil face aux aspirations à la Terre.Au moment où l'Europe du XXIe siècle connaît de nouvelles fièvres nationalistes et identitaires contre ceux qui cherchent un refuge, il s'efforce, par la voix d'Ilia Brodsky, d'imaginer un pays pour ceux qui ont tout perdu...
Il n'y a pas de super-héros plus super que Dragman, le héros travesti de Steven Appleby. Appelé aussi Dolly Marie, il mène contre les voleurs d'âmes de Black Mist un combat apocalyptique, névrotique, tendre, drôle - et brillamment dessiné. Posy SimmondsDepuis qu'il a trouvé, adolescent, un bas de sa mère dans le sofa, August Crimp a découvert deux choses. La première est qu'il adore porter des vêtements de femme.La seconde est que lorsqu'il le fait, il devient capable de voler. Oui, comme un super-héros ! Hélas, cette passion un peu obsessionnelle est contrariée par la peur du ridicule et de la réprobation générale. Si sa mère, puis sa femme venaient à l'apprendre, c'en serait fait de lui. Du coup, il range sagement dans des cartons les tenues et souvenirs de Dragman, le nom de guerre qu'il s'était donné.De toute façon, la ville regorge de justiciers masqués. Maisvoici que Cherry Mingle, la petite fille qu'il a sauvée d'une terrible chute du toit du Musée d'Art moderne un jour qu'il s'y était rendu en Dragman, réapparait dans sa vie. Elle a encore besoin de lui, cette fois pour aider ses parents qui ont vendu leurs âmes à la mystérieuse compagnie Black Mist pour lui payer ses études. Dragman reprend donc du service et l'aventure (même si elle finit bien) ne sera pas de tout repos...Comment partager sa vie entre le rôle de bon père de famille et celui de super-héros quand tous vos pouvoirs tiennent au fait de vous travestir en femme ? Telle est la question. Le coming-out et la confession de cette passion très singulière produisent le roman graphique le plus étonnant, détonnant et délirant de l'année...
Une décennie après le triomphe international de Suite Française, prix Renaudot 2004, l'aventure continue : début 2015, sortira le film que le britannique Saul Dibb ( The Duchess ) a tiré du roman, avec Michelle Williams, Kristin Scott Thomas et Matthias Schoenaerts.Pour saluer l'événement, nous avons décidé de publier une version graphique du chef d'oeuvre d'Irène Némirovsky. Sachant que le film se concentre sur le second volet de la Suite ( Dolce ), nous avons proposé à Emmanuel Moynot de s'intéresser particulièrement au premier ( Tempête en juin ).Sous la plume acérée de cet auteur complet, fort d'une quarantaine d'ouvrages, qui s'est illustré en reprenant le Nestor Burma de Léo Malet et en réalisant un magnifique travail sur Pierre Goldman, cette fresque sur la Débâcle et l'Exode de juin 1940 acquiert sa dimension visuelle. Comme dans un film de Jean Renoir ou de Robert Altman, les personnages, les trajectoires, les destins se croisent et s'emmêlent, traçant le portrait d'une période de pur effroi où il a semblé que la donne sociale, économique, historique se rebattait intégralement. Les figures inoubliables qui peuplent les pages d'Irène Némirovsky prennent visage. On retrouve comme si on les avait toujours connus le banquier Corbin, le couple Michaud, la tribu des Péricand, le malheureux abbé Philippe, la frivole Arlette Corail, le sinistre Coste et sa maîtresse écervelée, tous les autres, les perdants, les affreux, les purs de la défaite française. Et on découvre, en passant, que l'auteur de David Golder - dont on sait la passion pour la narration cinématographique - aurait fait une grande scénariste de BD.
En 1934, Dashiell Hammett est au sommet de son art.Il a publié les cinq livres qui constituent toute son oeuvre romanesque, dont les classiques La Moisson rouge et Le Faucon maltais. Hollywood lui fait les yeux doux et le nabab de la presse William Randolph Hearst lui demande de créer un strip quotidien pour concurrencer le Dick Tracy de Chester Gould, qui triomphe dans les journaux rivaux. Pour illustrer sa vision du héros hard-boiled, on recrute le jeune Alex Raymond, qui rôde ses pinceaux sur les brouillons de Flash Gordon, son futur chef-d'oeuvre.Le 2 janvier, la première livraison d'Agent Secret X-9 parait dans la presse Hearst. Surprise. L'un des grands romans noirs de l'Age d'Or est une bande dessinée. Tous les thèmes du genre y sont abordés. Les femmes sont fatales, les sentiments meurtriers, les méchants insaisissables, le héros désabusé. Dialogues au rasoir et élégances art-déco se mêlent pour célébrer les noces de la Pulp Fiction, à laquelle Hammett a donné ses lettres de noblesse, et du Comic-Strip.En quelque 400 bandes quotidiennes, Hammett et Raymond inventent le polar moderne, ouvrant la voie à un nouveau style de narration, brutale, frontale, toute tournée vers l'action mais ne perdant jamais le fil de ses préoccupations morales. La présente édition restaure le rythme de lecture d'origine, un strip par jour - ici, un par page - et donne à admirer le fabuleux travail d'Alex Raymond comme on ne l'avait jamais vu.Regroupant les quatre histoires écrites par Dashiell Hammett, elle constitue l'intégrale définitive de la contribution du Maître du Roman Noir à la saga X-9.