Mettez ce disque sur votre platine : sans attendre, la magie opère. Les mélodies jaillissent comme l'eau vive, riches, sinueuses, ondoyantes...Les rythmes syncopés et entrainants, les percussions acoustiques voluptueuses et les cocottes de guitare sont véritablement hypnotiques, tout comme la beauté d'un chant souvent fascinant et mélancolique. Le message délivré est pourtant positif, et la musique de ces Touaregs transportent vers un « desert blues » originel et universel. Un diamant noir qui brille de tous ses feux, une musique essentielle, dépouillée de tout artifice, qui va droit au coeur et à l'âme.
Ce disque est le témoignage d'une performance unique et inoubliable, du poète occitan Bernard Manciet et du musicien et compositeur franco-canadien Garlo. Le 30 octobre 1998, à l'initiative de ce dernier, Bernard Manciet, alors âgé de 75 ans, accepte de monter sur la scène de la Rock-School Barbey de Bordeaux pour dire son texte Wharf, accompagné par un groupe de rock. Ce disque comprend la version live de cette performance ainsi que deux versions mixées en studio, l'une en occitan, l'autre en français.
Le trio ELF réinvente le format classique du trio piano / basse / batterie en appuyant ses improvisations sur des modèles plus contemporains tels la drum'n'bass, la house, le dubstep ou le hip hop. Ce n'est pas pour rien que la presse à travers le monde les a qualifiés de « new sound of the trio » à l'occasion de leurs deux premiers albums. Ce nouveau disque enfonce le clou. La chaleur du son acoustique et amplifiée par l'apport d'effets brillamment injectés dans la musique, qui enrichissent le jeu entre les trois musiciens. Pour Elfland, le trio s'offre la voix du légendaire Milton Nascimento qui avait été emballé par leur premier album. L'enregistrement a eu lieu entre Rio et Munich au début 2010. Autre influence brésilienne sur le disque, Ocean 11 qui est une performance virtuose par l'étonnant percussionniste Marco Lobo, ainsi que Casa de Tom, un magique hommage à Antonio Carlos Jobim. Un album aux saveurs brésiliennes, sans oublier leurs incursions dans la musique urbaine, voire la pop metal. Décidément, un trio à part.
J'ai toujours été fasciné par une forme de «psychanalyse musicale». Le retour aux sources. À la source. J'ai proposé à Bill, il y a maintenant quelques années, qu'il retourne à sa source. La sienne, elle est à l'église. C'est là qu'il a appris la musique et le piano. En 2009, nous enregistrons à La Buissonne un disque en piano solo sur ce programme de «Hymns and Church Songs». Insatisfaits tous deux du resultat, le disque ne sortira pas. Mais l'idée me taraude. Elle fait aussi partie de cette veine d'«Americana» qui chez lui, me tient tant à coeur. Il y a aussi une autre chose qui me taraude. Bill n'écrit jamais d'arrangements. Lui qui possède un sens harmonique si personnel. En 2011, grace à Vision Fugitive, je propose donc que l'on reprenne le sujet avec une formation élargie et surtout avec un choeur pour lequel il écrira tous les arrangements. D'une pierre deux coups. Dans la musique afro-américaine qui nous est si chère, la source est en partie aussi en provenace de l'église -et des champs de coton. Mais c'est de Gospel qu'il s'agit. Bill est protestant luthérien, Peg, catholique et moi, athée. C'est donc plutôt du côté de chez Bach que coule chez nous la source de la source.-PHILIPPE GHIELMETTI
Deuxième album d'Amestoy Trio, après Le Fil, voici Sport & Couture. « Vous croyez écouter un disque de musette ou de jazz manouche avec accordéon, guitare et basse. Et peu à peu, c'est autre chose qui vous arrive aux oreilles... Un univers singulier et chaleureux, une musique jubilatoire et enjouée, qui chante et enchante, qui s'envole légère et pleine de bonheur...»
Ce disque présente un panorama assez large des oeuvres pour clavier (clavecin et clavicorde) de Georg Philipp Telemann. Connue mais pas assez jouée ni enregistrée, cette partie de la production de Telemann mérite une place beaucoup plus importante que celle qu'on lui octroie habituellement. Qui, mieux qu'Olivier Baumont, pouvait nous faire redécouvrir ces trésors ?
Splendide découverte d'un virtuose du oud, né en Égypte en 1983, déjà compagnon successif de Zakir Hussain, Mamadou Diabate, et. Neil Finn, et auteur d'un album de très haute facture, dans lequel il est accompagné par un groupe de rêve. Enregistré à New York, le disque fait ressortir à la fois ses talents de compositeur et d'interprète qui en fait d'office un héritier de Rabih Abou-Khalil et d'Anouar Brahem, à mi-chemin entre jazz et la musique orientale.
Le clarinettiste et compositeur Michael Riessler s'est fait depuis longtemps un nom dans la famille des souffleurs européens. On l'a vu dans l'ONJ de Claude Barthélémy, Marilyn Mazur, avec Renaud Garcia-Fons et Nils Petter Molvaer, mais aussi avec Mauricio Kagel et Un Drame Musical Instantané. Aujourd'hui, comme il en a l'habitude, il nous présente un projet palpitant, où brillent à ses côtés l'accordéon de Jean-Louis Matinier ainsi que le piano et l'harmonica de Howard Levy. Un disque fort et innovant.
Ils chantent la vie, la gourmandise, les bêtises, la famille avec leur musique débordante d'énergie. Jean-Luc Baldacchino fondateur du groupe Méli-Mômes anime depuis de nombreuses années des ateliers d'écriture de chansons dans les écoles primaires et maternelles, il est également formateur pour Enfance et Musique. Dans ce deuxième disque de Méli-Mômes vous trouverez des chansons originales mais aussi quelques reprises largement revisitées pour le plaisir des petits, des grands et des parents.
Plusieurs histoires, d'amour, d'art et de famille(s) coexistent dans ce disque qui sonne comme un grand cru millésimé. Laurent Courthaliac y rend un splendide hommage à la musique be-bop et à sa protectrice et muse, la baronne Pannonica de Koenigswarter, dont la petite-fille artiste, Nadine, signe la pochette. Au fil d'un répertoire où ses compositions se mêlent à celles des géants de l'époque, Thelonious Monk en tête, le pianiste, à la tête de son trio, nous emmène dans les méandres d'une époque et d'un style qui apparaît encore plus que moderne : éternel.
Tout sur l'afrobeat ! Ses pionniers comme Tony Allen, ses fils spirituels tels Seun Kuti avec l'Egypt 80 du grand Fela, ses enfants des autres continents comme les Américains d'Antibalas ou le Chicago Afrobeat Project... Et, en disque bonus, le « More Consideration » de Kokolo, un grand cru de 2004 qui met en valeur ce groupe aux influences multiples qui a été fondé par le Vénézuélien Américain Ray Lugo et le tromboniste anglais Chris Morrow. Tous ces musiciens et groupes ont en commun un sens du rythme qui fait mouche et qui nous conduit vers la transe, un art consommé du groove, et une forte conscience sociale.
Voilà sans doute l'anthologie définitive sur le tango. Horacio Molina, le Tango Negro Trio, Quadro Nuevo, Fleurs Noires ou La Chicana, en voilà quelques-uns des héros, tous adeptes de cette danse où se mêlent la tradition et le désir de pousser dans ses retranchements un art séculaire qui sait faire fondre les coeurs et générer des émotions extrêmes. En bonus, le disque « source » « Narcotango » de l'Argentin Carlos Libedinsky, un compositeur et producteur qui est aujourd'hui l'un des apôtres du nouveau tango, et qu'il a su alimenter par ses flirts répétés avec la pop, le rock, le blues, sans oublier les musiques médiévales et de la Renaissance.
Round Midnight est dédié à Thelonious Monk, largement reconnu pour la poésie percutante de son style pianistique très personnel et l'inébranlable autorité de ses compositions. Les compositeurs chargés par Makrokosmos Quartet d'écrire la musique de ce disque ont tous à coeur la musique de Monk, cet immense pianiste-compositeur-chef d'orchestre, mais aucun d'entre eux ne s'est laissé influencer par l'affection au point de nier sa propre identité... Les musiciens de Makrokosmos ne jouent pas comme Monk. Mais comme lui, ils veulent se situer dans ce lieu de frontières et de transitions parce que, dans ce lieu, les fins sont également des commencements, et que tout commencement est une nouvelle vie. Bill Meyer
Nouvelle adaptation de l'Arpeggione par Luigi Piovano. Récemment nommé chef attitré de l'orchestre des cordes de l'Accademia di Santa Cecilia, Luigi Piovano a concocté un programme de choix pour leur premier disque. Il a lui même réalisé une adaptation de la fameuse sonate Arpeggione de Franz Schubert, assumant avec brio le rôle de soliste sur un violoncelle piccolo à 5 cordes afin de s'approcher le plus possible de l'arpeggione et permettre ainsi l'exécution des octaves originales. La présence de l'orchestre donne une nouvelle dimension à l'oeuvre et semble si naturelle qu'on en vient à douter qu'il en fut autrement. Le quatuor La Jeune Fille et la Mort est, lui, interprété dans la version de Gustav Mahler de 1896. La force de l'ensemble orchestral est encore plus débordante que le quatuor, voire dévastatrice ! L'ajout de la contrebasse au canevas musical confère à l'oeuvre une plus grande profondeur et une plus grande dramaturgie, obscurcissant les couleurs et portant les sentiments et l'émotion aux firmaments.
Imagez un casting de rêve... : Arthur H, Arto Lindsay, Sanseverino, Vinicius Cantuária, Dhafer Youssef, Lisa Papineau, l'Orchestre Symphonique de Bulgarie et des Voix Bulgares, Rémy Kolpa Kopoul... Autre détail d'importance, la mise en scène artistique et les photos de l'album sont réalisées par Jean-Paul Goude, sans oublier les collaborations musicales avec les chorégraphes Philippe Découflé et Pina Bausch... Un rêve, vraiment ? Non, cette kyrielle d'artistes accomplis n'est autre que la réalité des choix artistiques de Jun Miyake, musicien extra terrestre, artiste unique et atypique... Son 13ème album Stolen From Strangers (4ème en France), n'est pas seulement un disque, c'est aussi une palette de couleurs musicales entre le Brésil, le jazz, les chants bulgares, la trip hop, la chanson française... En somme cette musique transporte ailleurs, dans un univers entre l'inspiration bossa nova, la composition contemporaine, les expérimentations électroniques, entre des effluves de musiques inspirées par le jazz et les musiques du monde. Un véritable voyage initiatique d'une délicatesse infinie...
Après Uwa I enregistré en quartette en 2004, la chanteuse Monica Akihary fait évoluer son groupe Boi Akih (« Princesse Akih ») dans une formule 100% duo. Son partenaire, le guitariste virtuose néerlandais Niels Brouwer, compositeur et improvisateur fascinant, a composé toute la musique de ce nouvel album. Née aux Pays-Bas d'une famille originaire des îles Moluques en Indonésie, Monica Akihary a étudié la sculpture à l'école des Beaux-Arts d'Amsterdam et à l'Académie des Arts de Yogyakarta. Elle préfère chanter dans la langue maternelle de son père, celle de l'île de Haruku, qui contient des voyelles douces et des syllabes mélodiques, et qui sert parfaitement sa voix profonde et chaude. Le style musical de Boi Akih trouve ses racines dans la musique indonésienne (gamelan, musique javanaise) et celle du Sud de l'Inde, mais aussi dans la musique classique européenne et, bien sûr, dans le jazz. «Yalelol» (littéralement « L'être non physique »), cinquième album de Monica Akihary, combine avec bonheur de multiples influences, mariant le dang dang dut indonésien et les « beats » hindi au blues, aux rythmes arabes, aux chansons d'Afrique occidentale, et à toutes sortes d'autres styles musicaux. Sa voix éblouissante nous entraîne dans un univers nouveau en constante métamorphose, composé de sentiments subtils et de couleurs chaudes et radieuses. Vocaliste exceptionnelle, elle cherche à atteindre directement l'âme de l'auditeur. Pari réussi avec ce disque très abouti et hors du temps.
Depuis quelques années, le jeune Tristan Loriaut joue avec divers groupes, à Paris et dans la région parisienne. Il a étudié au Conservataire National de Région de Paris et à l'IMPF de Salon-de-Provence. Après avoir publié son premier album avec son groupe Perceptual, il a travaillé avec Dave Liebman à la reprise de Sketches of Spain (Miles Davis) en tant que membre de l'orchestre du Conservatoire de Paris. Il a également été le directeur artistique d'un festival de jazz en Corse. Sa passion pour la musique africaine et le jazz l'a incité à produire un enregistrement de ses compositions. Tristan vit sur une péniche amarrée sur les bords de Seine, à l'extérieur de Paris. « En 2009, c'est lors d'un voyage à Lomé au Togo que j'ai pu trouver toute l'inspiration nécessaire pour continuer à écrire de la Musique. A mon retour en Europe, j'ai imaginé la production d'un nouveau disque intitulé Keep a Safe Distance From Elephants, aux côtés de Geoffrey Cormont et Michel Rosciglione. L'idée d'un quatuor à cordes au sein d'une formation Jazz avait déjà germé depuis quelque temps, tout comme l'envie de faire se confronter les cuivres. En témoigne l'évidence du choix d'inviter Gaël Horellou et Sébastien Llado à ce poste. Mais il fallait aussi et surtout une rencontre, un choc. Ari Hoenig, le remarquable batteur et compositeur américain, fut convié à cette magnifique expérience, en compagnie du pianiste français non moins talentueux Pierre de Bethmann. Les enregistrements eurent lieu en janvier 2012 aux Studios de Meudon, le mixage et le mastering quelques mois après. Le résultat sonore d'un assortiment de tant d'interprètes expérimentés et de compositions audacieuses est une formidable réussite, teintée de mélodies africaines et d'harmonies ravéliennes, de groove et d'originalité. »
Louisa Bey (voc), Olivier Louvel (g,dobro,mandoline) Alexandre Saada (p,Rhodes & Wurlitzer) Gilles Coquard (b), Xavier Desandre-Navarre (perc,dr) Invité : Hervé Meschinet (fl) Le parcours de cette artiste est éclectique. Cumulant les talents d'auteur, compositeur et chanteuse de jazz, Louisa Bey (nom de scène choisi en hommage à Abbey Lincoln) a étudié le piano classique, a pris le temps d'obtenir un DEA de droit communautaire, d'acquérir une expérience professionnelle dans la communication, puis a commencé en 2002 les cours de l'école Atla et notamment le jazz vocal se découvrant alors une passion pour cette musique qui lui permet d'exprimer et d'interpréter les émotions qui trouvent écho en elle. En octobre 2002, une rencontre est déterminante : celle de Frédéric Charbaut et de Donatienne Hantin, organisateurs du Festival Jazz à Saint- Germain-Des-Prés où Louisa donne son premier concert en 2003. Puis elle part à Tanger pour le festival Tanjazz où elle rencontre le pianiste Nico Morelli qui l'accompagne et l'encourage à lui présenter ses compositions. Il est trop tôt pour que ces deux-là travaillent ensemble, mais ce n'est qu'une question de temps...Louisa s'entoure alors du pianiste Alexandre Saada et de sa rythmique (Laurent Sériès à la batterie et Jean-Daniel Botta à la contrebasse). Après quelques concerts donnés à Paris, une nouvelle aventure Tanjazz s'annonce en mai 2004. Le quartet apprend à se connaître et l'expérience de la grande scène de la Mandoubia à Tanger restera pour tous, un grand moment. Suivent alors les clubs parisiens : le Sunside, les Sept Lézards, l'Archipel, le Café Universel, et les festivals Jazz à Saint- Germain-des-Prés et Jazz à Vienne. Le thème de Turning Me Jazz est tourné vers l'espoir et le jeu, sans perdre de vue les petites noirceurs de la vie. « Mon discours est de ne pas juger; d'exprimer par ma voix, mes textes et ma musique d'autres vies qui ne sont pas les miennes, et d'essayer d'en comprendre les émotions. Je recherche un discours universel via une multitude d'individualités. » Un jazz au caractère folk et pop autour d'une formation dont le socle est la guitare (Olivier Louvel). Le travail s'articule autour des compositions de Louisa Bey, inspirées par des artistes tels Herbie Mann, Gil Scott Heron, Joni Mitchell ou Nick Drake. L'ensemble puise sa source dans les « seventies » avec le choix d'un son plus ample et plus profond, grâce à la présence de la basse électrique, des percussions, du Rhodes, du Wurlitzer, et de la flûte. Nouvelles compositions, nouvelle formation pour ce disque dont la direction artistique a été assurée par Olivier Louvel.