1942. Srulik, un jeune garc¸on juif polonais réussit à s’enfuir du Ghetto de Varsovie. Il se cache dans la forêt, puis trouve refuge chez Magda, une jeune femme catholique. Magda étant surveillée par les Allemands, il doit la quitter et va de ferme en ferme chercher du travail pour se nourrir. Pour survivre il doit oublier son nom et cacher qu’il est juif.
Dans un village du Shandong, une vieille paysanne fait une chute. Immédiatement, ses enfants en pro tent pour la déclarer inapte et l’inscrivent malgré elle dans un hospice. En attendant qu’une place se libère, la doyenne séjourne chez chacun de ses enfants, alors qu’aucun ne veut la prendre en charge. Elle voyage ainsi de famille en famille, tandis que son état de santé et ses rapports familiaux se dégradent. Un rire désespéré et maladif nit par poindre chez cette vieille femme délaissée. Dans son film, Zhang Tao nous parle de la Chine d’aujourd’hui, qui oscille entre traditions et modernité : les jeunes quittent leurs parents pour chercher un destin ailleurs, et les parents mettent les leurs en maison de retraite car ils n’ont ni le temps ni l’envie de s’en occuper. La gentillesse de Madame Lin se heurte à la froideur de ses enfants pour qui elle apparaît comme un fardeau. Par son acte de résistance, un rire énigmatique et glaçant, son personnage continuera d’hanter pendant longtemps le coeur du public.
À la fin du Shiv’ah - les 7 jours de deuil dans la tradition juive - l’existence doit reprendre son cours. Tandis que Vicky, sa femme, se réfugie dans les obligations du quotidien, Eyal, lui, décide de lâcher prise... Avec un ami de son fils défunt, il partage un moment de liberté salvateur et poétique, pour mieux renouer avec les vivants...
Michael et Dafna, mariés depuis 30 ans, mènent une vie heureuse à Tel Aviv. Leur fils aîné Yonatan effectue son service militaire sur un poste frontière, en plein désert. Un matin, des soldats sonnent à la porte du foyer familial. Le choc de l’annonce va réveiller chez Michael une blessure profonde, enfouie depuis toujours. Le couple est bouleversé. Les masques tombent. Construit comme une tragédie grecque en trois parties, Foxtrot reflète le mal-être de la société israélienne, incapable de se débarrasser du poids du passé qui contamine plus que jamais son présent. Le réalisateur de Lebanon innove dans la mise en scène en jonglant entre les styles et les genres, et puise dans ses souvenirs de soldat pour dénoncer la schizophrénie de son pays. Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise.
Après le succès de la première série sur le racisme envers les juifs, les noirs et les arabes, Pourquoi nous détestent-ils ? continue à se pencher sur ces fractures communautaires et identitaires en s’intéressant cette fois-ci à la haine envers les classes sociales incarnées par les femmes, les pauvres et les homosexuels. Une série de 3 documentaires, réalisé et incarné par Gurwann Tran Van Gie, Juliette Arnaud et Michel Pouzol, pour mieux comprendre les raisons de ces discriminations. Non contente de questionner les phénomènes de discriminations et de mettre en lumière les ressorts de la haine contre des communautés, les trois nouveaux documentaires de la série Pourquoi nous détestent-ils ? s’intéressent également aux initiatives de citoyens engagés qui, luttant au quotidien contre la division et l’exclusion, donnent à voir le visage d’une France solidaire.