Dans un monde où une information chasse l'autre, où le plus grand nombre est connecté, où il est parfois complexe de démêler le vrai du faux sans aucunement céder aux sirènes trompeuses du complotisme, où les idéologies ont montré leurs faiblesses et parfois leurs inhumanités, Steinkis éditions a vocation à apporter une lecture des évènements à hauteur d'Homme. Une lecture qui part de l'aventure individuelle, de l'expérience humaine, de la figure de l'Autre, pour que l'Homme reste bien la mesure de tout et non un grain de sable substituable, soumis aux aléas.Parce que chaque vie compte, les ouvrages de Steinkis racontent les vies. Le plus souvent celles de ceux que l'on ne voit pas, les Invisibles, qui n'ont pas moins à partager. Des moments, des trajets de vie qui nous touchent, nous font réfléchir et grandir dans notre compréhension de l'âme humaine.
En nous mettant face à ces situations presque impensables nous prend par la main pour nous amener à les envisager. Un anthropologue Jivaro « fait son terrain » dans la commune de Bois-le-Roi, des pinsons et mésanges définissent les nouvelles lois, Trump Merkel et Macron formant la minorité occidental à préserver. En quatre chapitres dessinés, Pignocchi nous place tantôt dans un arbre, tantôt à l'Élysée. Nous sommes oiseau qui pense militant, nous sommes présidents qui pensent indien.Lire pour redescendre dans le croyable et cette fois, envisager vraiment le renversement.
Née à Kiev sous le règne finissant et paranoïaque de Staline, la petite Bella prend peu à peu conscience de sa singularité : juive d'une part, artiste de l'autre. Sa passion pour la sculpture se développe en même temps que son aversion pour ce régime qui broie tout individu déviant de la ligne officielle.Seule échappatoire possible : demander un visa d'émigration pour Israël. Au risque de devenir une paria du régime...
Tous les ans, à la fin du mois de mai, les gens du voyage se retrouvent aux Saintes-Maries-de-la-Mer pour un grand pèlerinage. Ce roman graphique est le témoignage de l'auteur qui s'y est rendu plusieurs fois pour saisir sur le vif ces instants.
Marie est une intrépide septuagénaire en pleine forme. Elle a envie de tout... sauf d'aller se reposer ! Malheureusement, accident oblige, cette fois-ci, elle n'a pas le choix. Pour ne pas rester seule dans son appartement, Marie accepte de s'installer dans une Maison d'Accueil et de Résidence pour l'Autonomie (MARPA). Mais l'idée de vivre dans une « maison de vieux » ne l'enchante guère.Marie va découvrir la vie dans la MARPA avec ses hauts et ses bas. Malgré les conditions assez idéales, il faut beaucoup d'élan pour mettre du peps et de la joie dans la vie de tous. Mais Marie ne manque pas d'entrain et d'idées pour faire bouger tout ce petit monde !
« Pourquoi fait-on des enfants ?Quelle question ! Pour Fanny, c’est paradoxal, mais c’est au début de sa grossesse que surgit cette interrogation.Et, déformation professionnelle oblige, en bonne journaliste, elle va convoquer divers spécialistes, Boris Cyrulnik, Charlotte Debest, Rachel Izsak, René Frydman, Yvonne Knibiehler, Colombe Schneck… pour l’aider à y répondre. »
Comme beaucoup de français, Benjamin Carle entend parler de GM&S pour la première fois en 2017, alors que les salariés menacent de faire sauter leur usine de sous-traitance automobile pour lutter contre sa fermeture.Journaliste et documentariste, il décide de retracer l'histoire et le destin de la plus grande entreprise de la Creuse, installée à La Souterraine depuis 1963.Cette enquête raconte le combat d'ouvriers, dessine le portrait d'une ville, replonge dans les archives et les données économiques pour comprendre comment nous en sommes arrivés là. Elle fait aussi, en creux, les comptes de la désindustrialisation dont les conséquences continuent de se dévoiler. Même dans le monde d'après.
1963. Une agence d'État est créée pour soutenir la relance de l'économie française. En vingt ans d'existence, le Bumidom aura organisé l'émigration de 160 000 personnes originaires de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion. Péyi an nou est à la fois une enquête pour comprendre la politique et le fonctionnement du Bumidom, ses répercussions, son héritage... et un hommage à ces Français contraints à l'exil dans un pays qu'ils pensaient être le leur, la France.
Rien ne prédestinait Pannonica, une jeune aristocrate de la famille Rotschild, à devenir la scandaleuse baronne du jazz. C'est pourtant dans les clubs enfumés de Manhattan que Nica finit par trouver sa place. A New-York, elle se lie d'amitié avec les plus grands musiciens. Art Blakey, Dizzy Gillespie, Charlie Parker et... Thelonious Monk. Sa rencontre avec l'imprévisible roi du be-bop va définitivement changer sa vie, pour le meilleur comme pour le pire...
Kadir Nelson met ici tout son talent au service de l'histoire de Nelson Mandela.À travers un texte simple et poignant et des illustrations magnifiques, il retrace le combat d’un homme déterminé à changer son pays, et qui en devint le président après plus de 27 ans derrière les barreaux pour avoir prôné l'égalité pour tous, quelle que soit leur couleur.Un hommage à la quête permanente de créer un monde plus juste de cet homme devenu icône mondiale.
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur « Mr Bojangles » de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Ici seule la fantaisie a le droit de cité ; travail, école, contingences sont oubliés. Celle qui donne le ton, c'est la mère, un véritable feu follet, imprévisible et extravagante. C'est elle qui a adopté Mademoiselle Superfétatoire, une grue de Guinée qu'elle promène en laisse, qui arrose les meubles, qui change de prénom chaque jour. Elle entraîne sa famille dans un tourbillon de poésie et de chimères.Un jour pourtant, elle va trop loin, et le monde rationnel s'invite chez eux. Père et enfant vont tout faire pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue coûte que coûte, pour la protéger. L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom.
Paris, mars 1871.Raoul Avoir, un artiste graveur, s'est engagé dans la garde nationale pour défendre Paris contre les Prussiens pendant l'automne 1870. Lors de la Commune, il est nommé à la tête du commissariat du XIVe arrondissement et se trouve confronté à une série de meurtres atroces. Il commence à mener l'enquête parallèlement à ses devoirs envers la Commune. Son sens de l'observation et du dessin l'aident à trouver des pistes. Et la découverte du coupable devientpeu à peu pour lui une obsession.
« Et une fois qu’ils avaient entendu ça, c'était plié, impossible de revenir en arrière. Ils voulaient constamment entendre break sur break. »DJ Kool HercFin des années 60, South Bronx, New York, un quartier et des familles laissés à l’abandon. Marcus et Aaron, deux frères, grandissent dans un climat de violence sociale. En pleine guerre des gangs, chacun va chercher dans la rue, à sa manière, comment survivre. Marcus est de toutes les blocks parties et s’embarque corps et âme dans la danse. Aaron quant à lui trouve refuge dans le graffiti.Entre fiction et récit historique documenté, on (re)découvre, à travers les yeux de Marcus et Aaron, comment l’énergie créatrice de jeunes du Bronx a donné naissance au DJing, au rap, au breakdance ou encore au graffiti. Quelques années plus tard, ces disciplines artistiques constitueront un mouvement culturel majeur et international : le Hip Hop.En 1979 sortait le morceau Rapper’s Delight. Une offense pour les fondateurs du mouvement, une explosion commerciale pour le hip hop.BREAK est le résultat d’un véritable travail à quatre mains, celles de Florian LEDOUX et Cédric LIANO, aussi bien pour l’écriture du scénario que pour la réalisation des planches.
En 1885, au Pittsburgh Dispatch, un journal de Pennsylvanie, une missive amère envoyée par une jeune femme de 21 ans. Dans un courrier signé «l'orpheline solitaire», Elizabeth Jane Cochran dézingue un article misogyne appelant les femmes à rester à la maison. La lettre est tellement bonne que le rédacteur en chef du Dispatch l'embauche, pour 5 dollars la semaine.L'orpheline devient alors Nellie Bly, son nom de plume. Mais les rubriques pour dames l'ennuient. Elle part s'installer au Mexique, tient six mois avant de fâcher les autorités et file à New York pour rejoindre le New York World de Joseph Pulitzer.Là, elle devient la pionnière du reportage clandestin, en infiltrant une usine de boîte de conserves, un cabinet de recrutement de domestiques, un asile psychiatrique, et en effectuant un tour du monde en 72 jours qui la rendit mondialement célèbre... Bref une journaliste intrépide, une femme fascinante... et un authentique modèle !
« Désirée et Alain Frappier nous font revivre les années 1970 à 2014 sous l'angle de la conquête du droit des femmes à choisir de procréer ou non. Ils le font à leur manière sensible, mêlant le personnel et le social, l'intime et le politique pour nous rappeler comment c'était « avant », avant la loi Veil, pour montrer combien cette liberté, gagnée dans le combat le plus important du XXe siècle, reste menacée par des nostalgiques d'une société Le Choix, travail de mémoire et de vigilance, est aussi un manifeste pour une vie libre et heureuse. » Annie Ernaux « La sensibilité au discours des Frappier est sans conteste décuplée par les images, qui remuent chacun d'entre nous, parfois jusqu'aux tripes. C'est dire tout ce que la bande dessinée a à apporter aux sciences sociales, bien au-delà de ses qualités documentaires et historiques, parce qu'elle est oeuvre, tout simplement. » Gabrielle Napoli, les fillesdu Loire, 2015.
Et si le premier ministre se prenait de passion pour les rainettes ? Et si écraser un hérisson par mégarde risquait de déclencher la fureur de son esprit protecteur ? Et si le monde et ses dirigeants adoptaient l'animisme des Indiens d'Amazonie ?La culture occidentale traditionnelle, quant à elle, ne subsisterait plus que dans quelques régions françaises, où un anthropologue jivaro viendrait l'étudier et militer pour sa sauvegarde.De ce parti pris, Alessandro Pignocchi fait émerger un monde où les valeurs s'inversent, les lignes se déplacent et où les rainettes reçoivent enfin la considération qu'elles méritent.
Jamais Lucy Knisley n'aurait imaginé échapper aux rigueurs de l'hiver sur un bateau de croisière dans les Caraïbes... Recrutée par sa famille pour accompagner ses grands-parents, la voilà pourtant bien partie pour dix jours d'escapade tropicale. Partagée entre la joie de passer ces moments si privilégiés avec eux, la peine de réaliser combien ils sont affaiblis, le plaisir de savourer le luxe certes un peu décadent de la croisière, l'amusement/agacement du fossé générationnel, les vacances ne sont pas de tout repos ! Lucy a également apporté le journal de la Seconde Guerre mondiale de son grand-père, et c'est un peu à la découverte d'elle-même qu'elle s'y plonge.
Né à Mannheim en 1912, le jeune Oskar Rohr se passionne pour un sport alors encore jeune : le football.Prodige du ballon rond, celui que l'on surnommera « Ossi » intègre à 18 ans le FC Bayern Munich. Sa carrière est rapidement bouleversée par la montée du nazisme : il fuit son pays pour la France où il rejoint l'équipe du RC Strasbourg.Dès lors, il est considéré comme un traître par le IIIe Reich qui ne manquera pas de le rappeler à son devoir de citoyen allemand et lui fera porter de force l'uniforme...Ossi rend hommage à l'un des joueurs de football le plus talentueux de sa génération, aujourd'hui injustement oublié.Préface de Gernot Rohr, ancien footballeur et entraîneur (Girondins de Bordeaux), conseiller technique de la Fédération du Nigeria (NFF) et petit-neveu de Ossi.
Les Manouches ont deux prénoms, un pour l'état civil et un pour la communauté. Ainsi, Archange s'appelle aussi Tinoir. Archange/Tinoir a épousé Marie/La Blanche. Avec cette femme fluette marquée parson internement dans son enfance au camp de Montreuil-Bellay, il a fondé une grande famille : sept enfants, vingt-cinq petits-enfants et sept arrières petits-enfants. Désormais patriarche de sa communauté, Archange guide les siens dans leur vie quotidienne où la grande précarité est un peu apaisée par une solidarité bien ancrée.A travers ses confidences à un instituteur non-tsigane, un gadjo , on découvre un personnage attachant, tour à tour rude et d'une infinie douceur, ainsi que la culture, l'histoire et les difficultés d'une communauté méconnue.
Il s'appelle Seidou. Pour sauver sa peau, il a quitté son pays, la Guinée.À 33 ans, Seidou n'avait jamais quitté son pays et n'envisageait pas de le faire. Après des études supérieures et avec un bon boulot d'agent commercial en poche, il vivait heureux, à l'aise financièrement.Mais après les élections présidentielles et les persécutions dont furent victimes les Peuls, il devient l'un des meneurs d'un mouvement de protestation violemment réprimé par le pouvoir. Il apprend qu'il est devenu un homme à abattre et décide donc de s'enfuir. Il pense partir pour à Bamako, attendre que les choses se tassent puis rentrer. Mais les choses ne se passent pas comme prévu...Niger, Libye, Sicile... le parcours est tristement classique.Sur le sol européen, c'est une autre épopée qui débute, souvent passée sous silence, celle de la demande d'asile.
Wanda, petite fille aventureuse et débordante d'imagination, grandit en Pologne dans les années 1960- 1970. Enfermée dans de multiples carcans qui se superposent comme des poupées russes - une fille, dans une famille catholique très stricte, avec un père autoritaire pour ne pas dire despotique, dans un pensionnat, dans un pays communiste - elle rêve à des jours meilleurs en se réfugiant dans la lecture, de Robinson Crusoé à Mary Poppins, et en tissant des liens très poétiques entre ses lectures et la réalité.Pour son père, les enfants sont bons uniquement quand ils écoutent. Sinon, ce ne sont que des enfants. Or Wanda se pose beaucoup de questions sur tout et en particulier sur son identité sexuelle. Heureusement, dans sa vie, il y a aussi quelques personnages hauts en couleur qui vont l'aider à se réaliser et à se libérer de ces chaînes, à commencer par sa grand-mère.
La vie de Dietrich Bonhoeffer, pasteur et théologien, qui fut l'un des premiers en Europe à dénoncer le nazisme. Convaincu de la nécessité de stopper Hitler, il organisa un complot pour l'éliminer.
Dans un monde inversé, il est reconnu que les animaux et les plantes ont une vie intellectuelle et sentimentale similaire à celles des humains. La culture occidentale traditionnelle ne subsiste que dans quelques régions françaises où un anthropologue jivaro l'étudie et milite pour sa sauvegarde.
Dans le village de Mazè, l'abbaye doit être rénovée pour accueillir des réfugiés. Décidé à s'opposer à cette décision, Aristide rejoint le Groupe de résistance à l'invasion de nos campagnes. Pourtant, au fil de ses rencontres, il abandonne peu à peu ses préjugés sur les migrants.
Les anent sont de petits poèmes chantés à voix basse par les Indiens jivaros pour établir une forme de transmission de pensée avec les plantes, les animaux et les esprits. A la fin des années 1970, l'anthropologue Philippe Descola passe trois ans chez les Indiens jivaros, en Amazonie équatorienne. La lecture de ses textes, notamment des Lances du crépuscule, agit sur Alessandro Pignocchi comme un révélateur.Ses expériences d'adolescence avec les Jivaros lui reviennent en mémoire et s'éclairent d'un jour nouveau : de leur vision du monde si riche, que Descola décrit comme l'exact opposé de la nôtre, il n'avait rien vu. Il lui faut repartir. Anent. raconte avec beaucoup d'humour et d'autodérision son expérience avec cette tribu amazonienne, en contrepoint de celle vécue par l'anthropologue Philippe Descola.A travers le décalage entre les deux récits, entre ses tentatives parfois un peu ridicules pour faire ressembler son voyage à celui de Descola, l'auteur explore le fantasme que peut éveiller, chez un citadin occidental, une société qui ne distingue pas la nature de la culture, et qui prête aux plantes et aux animaux une intériorité similaire à celle des humains.
En 1941, alors que se multiplient les rafles anti-juives, Soutine et sa compagne Marie-Berthe Auranche quittent Paris pour trouver refuge en Touraine, dans le village de Champigny-sur-Veude, c’est là qu’il peint une trentaine d’œuvres insécables ; parmi lesquelles L’Écolier bleu.
Entre biographie et documentaire, une histoire de rock et de résistance ! Alors que l'American Indian Movement est fondé en 1968, quatre musiciens amérindiens veulent, eux aussi, défendre leur culture. Soutenus par Jimi Hendrix, ils fondent Redbone et deviennent rapidement des icones pour la jeunesse de tout un peuple.
Dans un monde inversé, il est reconnu que les animaux et les plantes ont une vie intellectuelle et sentimentale similaire à celles des humains. La culture occidentale traditionnelle ne subsiste que dans quelques régions françaises où un anthropologue jivaro l'étudie et milite pour sa sauvegarde.Ce coffret comprend un ex-libris inédit !
Edvard Munch est né il y a 150 ans en Norvège, à quelques kilomètres d'Oslo. Famille puritaine, quartier ouvrier, nuits de bohème.MUNCH AVANT MUNCH propose un voyage illustré à la découverte de cet Edvard, moins connu. Pour son incursion dans la vie profonde du peintre, Giorgio Marras crée une atmosphère lithographique envoutante.
Kei a grandi en France, partagée entre deux cultures : les dim sum et le camembert, la fête de la Lune et l'Épiphanie, le baume du tigre et l'eau bénite...La vie n'est pas toujours simple pour une petite Chinoise à Paris, mais peu à peu elle se forge une identité faite de ces références multiples. Aujourd'hui, Kei revendique son métissage culturel et assume joyeusement l'étiquette de banane, jaune à l'extérieur et blanche à l'intérieur...
L'auteure relate la vie de son grand-père Sampong. Né en Thaïlande, il est choisi par l'armée à la fin des années 1930 pour représenter son pays dans un programme d'échange avec l'Allemagne. Mais le Troisième Reich entre en guerre et le jeune homme est réaffecté en Italie. Arrivé à destination en juin 1940, il assiste à l'entrée du pays dans le conflit. Il doit regagner son ambassade à Berlin.
Au début des années 1930, la petite Wussi et sa famille quittent Fribourg pour Majorque. Leur bonheur paisible est malheureusementrattrapé par la guerre civile espagnole.Les parents décident que les plus jeunes enfants et leur mère seront plus en sécurité en Allemagne. Wussi retrouve alors sa famille allemande, découvre les lois de Nuremberg et prend conscience de l’épée de Damoclès que représente l’origine juive de sa mère.
Chronique du 115 est une plongée dans une réalité qu'on a du mal à regarder en face. L'exclusion.Ce reportage façon « caméra embarquée »est basé sur des interviews avec le fondateur du Samu Social, des rencontres avec ses salariés, des maraudes...Aude Massot livre un témoignage salutaire, parfois drôle, toujours humain. Elle nous éclaire sur cette structure et nous aide à voir ce qu'elle offre comme perspectives pour résoudre le problème de l'exclusion.
« Mais chez-toi, c'est quand même la Tunisie ? Oui et non. Chez-moi, c'est où vivent mes enfants. L'amour d'un père pour son enfant est plus haut que les montagnes. Et l'amour d'une mère, plus profond que l'océan. Mais ici, il n'y a ni montagne ni océan. Si tu regardes bien, tu les verras au plus profond de toi, mon petit coeur. » Monji aime raconter à ses petits-enfants des histoires merveilleuses venues de sa Tunisie natale, et faire de sa vie d'émigré un conte des mille et une nuits.
Après dix ans passés en France, Sujin est de retour en Corée. Chargée d'accompagner Daniel, un client français, durant son séjour, c'est l'occasion pour elle de se replonger dans cette langue qui lui est chère. Peu à peu, elle se confi e à lui, parvient à mettre des mots sur le décalage qu'elle ressent, la diffi culté de se réapproprier les codes de sa propre culture et de se fondre dans le modèle traditionnel coréen. Autant d'interrogations que partagent tous ceux qui ont vécu ailleurs et qui, de retour, sont encore là-bas...;;784
L'histoire bouleversante d'une enfance entre ségrégation et quête identitaire dans le Sud des États-Unis.En 1961, Lila a cinq ans, lorsque sa famille quitte l'Argentine pour s'installer à Marion, Alabama où elle découvre la réalité du Sud ségrégationniste.Lila grandit en même temps que le mouvement des droits civiques prend de l'ampleur. Immigrée, ni noire ni blanche, elle porte un regard perçant sur le racisme ambiant, celui du bon sens de l'enfance.Un récit à la fois original, émouvant, tendre, drôle et sans concession sur l'une des périodes les plus mouvementées de l'histoire américaine.
Alors même que nos villes regorgent d’espaces non exploités, aucun fruit ou légume n’y pousse. Armée de râteaux, graines et arrosoirs, c’est là qu’intervient la Guerilla Green !Les activistes non-violents issus de ce mouvement prônent un jardinage politique : il n’est pas seulement question de fleurirles balcons, mais bien de se réapproprier l’espace urbain, de recréer du lien social et de renouer avec l’autonomie.Ophélie, trentenaire et citadine confirmée, compte bien reverdir sa ville plutôt que de la quitter et donne les clés pour mettre en pratique la devise des guerilleros : PLANTEZ… PARTOUT !
Mike’s Place était l'un des rares endroits à Tel Aviv où juifs, chrétiens et musulmans pouvaient sortir paisiblement, entourés par les expatriés qui remplissaient le bar tous les soirs.Dans ce cocon de paix cosmopolite, l’amour est la grande affaire de chacun et le blues une passion commune.Au printemps de 2003, les cinéastes Jack Baxter et Josh Faudem arrivent à Tel Aviv pour réaliser un documentaire sur le phénomène Mike’s Place.Mais le 30 avril, la frivolité fait place à la tragédie : le bar est la cible d’un attentat suicide qui fait trois morts et une cinquantaine de blessés, dont Jack et Josh.
Les derniers mois de la vie de Verlaine...Alcoolique phénoménal, amant frénétique, bigame maltraité, le poète génial oscille depuis toujours entre l'ignoble et le sublime. À 51 ans, son existence cataclysmique laisse de nombreuses traces : un nombre invraisemblable de maladies (syphilis, diabète, souffle au coeur, cirrhose du foie, pneumonie...), des admirateurs qui ne sont plus qu'une poignée et des contemporains qui l'accablent de leur mépris... C'est alors, qu'en quelques semaines, la jeunesse du Quartier latin en fait son idole. Ils admirent sa poésie, la force de ses anathèmes, le désordre de sa vie, se battent pour l'écouter dans les cabarets et se ruent à son chevet.Ainsi, encore une fois, le destin du poète le conduira de l'infamie au grandiose.
Le 12 mars 1930, Gandhi entame une marche de 24 jours, de sa ville natale près d'Ahmedabad jusqu'à la côte. Cette marche est un moyen non-violent de protester contre les taxes que la Grande- Bretagne impose sur le sel. Réunissant d'abord quelques centaines de personnes, au fur et à mesure de ses 400 km, la marche en rassemble davantage, jusqu'à 60 000 personnes à son arrivée. Le succès de cette marche du sel marque le retour de Gandhi à l'activisme.Fidèle aux principes de désobéissance civile et de non-violence, il devient la figure de proue de la lutte pour l'indépendance de l'Inde. Il meurt assassiné le 30 janvier 1948. Activiste politique autant que guide spirituel, ses valeurs et sa force de conviction laissent une empreinte indélébile et universelle.
La chambre froide des « Pompes funèbres Leonidas » est en panne.Dans la fournaise athénienne, impossible de garder les corps en ville… Le croque-mort va donc devoir veiller deux nuits durant la dépouille d’un homme dont on attend la fille vivant aux États- Unis pour les funérailles.Impossible de fermer l’oeil lors de la première nuit, la situation personnelle du cadavre fait trop échos à sa propre situation… Quant à la seconde lui réserve quelques surprises…Cette histoire, inspirée par des faits réels, évoque la vieillesse, la solitude et la Grèce d’aujourd’hui. Elle est servie par le très beau dessin de Thanassis Petrou, inédit en France.
Petite-fille de pieds-noirs, Olivia a toujours entendu parler de l'Algérie. Mais, entre nostalgie, images de cartes postales et blessures de guerre, elle trouvait cet héritage plutôt gênant.Dans les années 1990, elle demande à sa grand-mère d'écrire ses mémoires mais n'obtient d'elle qu'un sourire fatigué. Pourtant, en triant ses affaires après son décès, Olivia tombe sur un dossier qui lui est destiné. À l'intérieur : ses souvenirs d'Algérie.Dix ans plus tard, elle décide d'aller sur place, pour confronter ces récits à la réalité. Elle part seule, avec dans ses bagages le numéro de téléphone d'un contact sur place, un certain Djaffar...
Grégory et Nadège sont comblés par la naissance de leurs jumeaux, Charles et Tristan. Pourtant leur univers s'effondre lorsque le diagnostic tombe : Tristan est sourd profond. Comment alors, en tant que parents entendants, aider leur fils à s'épanouir dans notre société d'hyper-communication ? Comment respecter son identité propre dans ce monde qui laisse, au final, peu de place à l'altérité ? Bref, comment prendre les bonnes décisions pour Tristan ? En racontant le combat quotidien de cette famille, ce récit autobiographique dénonce un système mal adapté à la vie réelle, animé par des acteurs qui ne sont pas toujours volontaires et à l'écoute. Il n'est pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.
Romain est derrière les barreaux depuis plus de dix ans… mais rentre chez lui tous les soirs. Coordinateur culturel au sein du Centre pénitentiaire de Fresnes – l’un des plus grands et des plus connus du pays -, il raconte, dans ce témoignage plein d’humour et sans concession, son combat quotidien pour permettre aux personnes incarcérées d’avoir accès à la culture. Et notamment à des concerts.De son expérience dans une prison du Honduras, parmi des membres du gang de la Mara Salvatrucha, à celle qu’il poursuit désormais à Fresnes ; de la performance mémorable de Johnny Cash à Folsom en 1968 aux concerts qu’il organise aujourd’hui en détention, suivez-le dans un univers méconnu en compagnie des artistes qui contribuent à faire résonner cette Symphonie carcérale et offrent des perspectives d’évasion…musicale, bien entendu !
Dans les aéroports existent des espaces insoupçonnés pour les vacanciers que nous sommes... Les « zones d attente » sont des lieux de détention, où les étrangers sont enfermés jusqu à vingt-six jours avant d être admis en France, de devenir demandeurs d asile ou d être refoulés. Chowra Makaremi, anthropologue, chercheure au CNRS, a passé plusieurs années à arpenter la Zapi, un bâtiment qui ressemble aux autres constructions de tôle qui enlacent Roissy, mais dans lequel sont retenus des individus, réfugiés politiques, réfugiés de guerre, enfants venus rejoindre leurs parents en France, courageux qui cherchent une vie décente, courageuses qui voudraient vivre dans un monde plus juste. Kadiatou, Yoones, Jana sont ces prisonniers du passage...
1929. Les États-Unis plongent dans une crise sans précédent. Le chômage explose, la misère est partout.The Forgotten Man se penche sur le mystère de la Grande Dépression, cette période qui suit la crise de 1929 et se prolonge tout au long des années 1930. Prenant à rebours l’historiographie classique, Amity Shlaes, économiste et éditorialiste, a d’abord écrit un essai, The Forgotten Man, dans lequel elle décrypte l’envers du New Deal et propose une analyse à hauteur d’homme. Son travail est aujourd’hui utilisé comme support pédagogique dans les écoles et universités aux États-Unis, en Allemagne, en Italie, en Corée ou au Japon.Captivant, original, révisant complètement les idées reçues, son adaptation graphique est un ouvrage de référence et un outil pour analyser notre époque contemporaine.
Chine, 1966. Issu d'une famillle de lettrés, Chongrui Nie est directement visé par la Révolution culturelle : il ne fera pas l'école d'arts dont il rêvait mais sera envoyé dans une usine d'armement de la province de Shanxi à Guancen Shan.Saisi par la beauté de cette région montagneuse et par la sincérité des paysans, Chongrui Nie parvient à s'épanouir dans ce qui aurait pu être une épreuve. Il dessine tout, tout le temps, paysages, statues de temples, scènes de vie, machine-outils... Depuis, cette montagne l'a rappelé à lui à deux reprises.Son crayon décrit avec virtuosité les dérives de la Révolution culturelle, l'industrialisation à outrance, l'exploitation sauvage des ressources et un pays qui se transforme...Avec Au loin, une montagne..., sa première oeuvre aussi personnelle, Chongrui Nie offre, au public qui le connaissait pour Juge Bao, l'immensité de son talent.
Lyon, mars 1973. Vingt-trois travailleurs tunisiens sans-papiers entament une grève de la faim pour obtenir un titre de séjour. Elle durera vingt jours durant lesquels Français et immigrés lutteront ensemble, jusqu'au bout.Raconter le combat oublié de ces travailleurs immigrés sans-papiers, c'est se replonger au début des années 1970, lorsque l'opinion publique découvre leurs conditions de vie : selon un rapport officiel, 800 000 travailleurs étrangers vivaient alors en France dans de véritables taudis.Les autrices ont enquêté, retrouvé « les trois Mohamed » aujourd'hui retraités, pères de familles ayant fait souche en France... Leur histoire fait indéniablement échos à l'actualité.Les bidonvilles ont disparu, jungle et campements de fortune sont apparus, les droits humains restent bafoués.
L'histoire se déroule au Chili. Soledad a quinze ans, Ricardo 18. C'est elle qui raconte. Il est membre du Mir, mouvement de la gauche révolutionnaire, elle est membre d'une fratrie de neuf frères et soeur issue d'un couple de paysans pauvres. Ils se rencontrent en août 1970 sur le campamento Rigoberto Zamora. Il est responsable de la toma, une occupation illégale de terrain sur laquelle se sont installées 360 familles dans l'espoir d'obtenir une maison. Elle fait partie des sin-casa, 60 000 familles vivant sous des tentes de fortune dans la périphérie de Santiago. Ils se marieront, auront deux enfants, s'impliqueront jour après jour dans les espoirs et les luttes de l'Unité populaire, mettant tout en oeuvre pour défendre ce bref interstice conquis par les humbles. Leur histoire d'amour, portée par l'enthousiasme des mille jours de la présidence de Salvador Allende, prendra tragiquement fin avec elle.
Italie, années 1970. Années de plomb.Décennie mortifère où le terrorisme d'extrême gauche répond à celui de l'extrême droite.Jeune femme révoltée, Anna Laura Braghetti rejoint les Brigades rouges en 1977, et participe, pour sa première mission, à l'enlèvement d'Aldo Moro, figure majeure de la scène politique italienne.Le 12 février 1980, la lutte armée la conduit à assassiner Vittorio Bachelet, vice-président du Conseil supérieur de la magistrature.Condamnée à perpétuité, elle entame un long chemin vers la réconciliation, aidée du père Adolfo Bachelet, le frère de sa victime...Vous pouvez vous procurer cet album directement en ligne en cliquant sur l'un des revendeurs ci-dessous :Tags:Rouge passé brigades rouges brigades rouges anna laura braghetti terrorisme anarchisme extrême gauche Italie
Japon, 11 mars 2011. Un tremblement de terre déclenche un tsunami, qui cause, par des réactions en chaîne, la fusion du coeur de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Une catastrophe de l'ampleur de celle de Tchernobyl.Comme tous les habitants de la région, Naoto Matsumura est évacué. Mais ce fermier ne peut se résoudre à abandonner la ferme où sa famille vit depuis cinq générations... et ses bêtes. Prêt à tout pour sauver une vie, fut-elle animale, il retournechez lui, en pleine zone interdite.Depuis, l' « homme le plus irradié du Japon » fait régulièrement entendre sa colère contre le nucléaire et manifeste sa résistance en retournant toujours sur sa terre, auprès des animaux qu'il a sauvés.Naoto est une promenade contemplative et onirique sur ces terres dévastées et abandonnées par l'homme. Parcouru de référence aux légendes japonaises qui sont autant d'odes à la nature, le récit rend hommage au combat d'un homme et à la beauté de la vie, qui reprend toujours ses droits.
À Cateura, un quartier pauvre d'Asunción, la capitale du Paraguay, enfants et adolescents n'ont que les déchets auxquels se raccrocher. Situé à quelques mètres d'une décharge à ciel ouvert, le bidonville n'offre à ses 25 000 habitants que misère, chômage et délinquance et comme unique perspective d'avenir, le recyclage.Lorsque Favio Chávez entreprend de donner des leçons de musique aux jeunes de Cateura, il se heurte rapidement à un obstacle : il ne dispose pas de suffisamment d'instruments pour ses élèves. La solution à ce problème est pourtant sous ses yeux. Aidé de Nicolás Gómez, menuisier et bricoleur de génie, il va créer des instruments à partir des déchets qui s'amoncellent dans la décharge. Naît alors l'Orchestre des instruments recyclés.Depuis 2006, l'orchestre se produit partout dans le monde. En 2015 est sorti le documentaire Landfill Harmonic.Hua Lin Xie relate avec poésie et émotion la naissance de cet orchestre qui témoigne du pouvoir de la musique, celui de sublimer l'existence !
Le 21 aout 1865, le Manchester Guardian publie un article intitulé Une Étrange Histoire. À la lecture des lignes qui suivent, l'épithète relève de l'euphémisme. En effet, le quotidien révèle que le Docteur James Barry, un médecin militaire considéré par tous ceux qui l'ont côtoyé comme l'un des chirurgiens les plus brillants de sa génération, était... une femme.L'histoire est fascinante, mais également humiliante pour l'armée, qui s'efforcera de faire taire la rumeur et mettra sous scellées, un siècle durant, les documents relatifs au docteur Barry. Dans son élan, elle dissimule le prodigieux travail de modernisation et d'humanisation de la médecine que la chirurgienne avait effectué.Isabelle Bauthian et Agnès Maupré retracent l'histoire incroyable de cette personnalité unique qui parvint toute sa vie à dissimuler sa nature, séduisit des femmes, combattit en duel, réussit la première césarienne des colonies britanniques (et une des seules où l'enfantET la mère survécurent), révolutionna les conditions sanitaires de son époque, et devint la première femme médecin européenne.