Chez Dominique Cagnard, la poésie occupe vraiment la première place. Elle l'accompagne en permanence, jusqu'en son intérieur. Les vaches, pour lesquelles il éprouve une tendresse attentive, dorment ainsi auprès de lui. Il leur consacre ici l'ensemble de ses poèmes, si personnels et émouvants. Aude Leonard illustre magnifiquement le texte, sans redondance aucune, en réelle correspondance. Les lecteurs qui avaient tant admiré ses compositions pour Le soleil meurt dans un brin d'herbe seront heureux de retrouver ici toute son inventivité et son talent saisissant.
Rémy Doury prend son carnet et le glisse entre le banc et le muret de l'école abandonnée. Il pense que c'est une très bonne cachette, mais qu'il faudra le mettre dans une toile cirée pour le protéger de la neige et de la pluie. On ne peut pas mettre une toile cirée sur la tombe, maman dit que ça ne se fait pas.