Comme promis dès le début, on assiste à l'effondrement du continent où, désormais, le « surhomme » sera un visage du mal. Nos derniers grands héros traversent l'Atlantique et ceux qui restent, comme ceux qui s'engagent, sont désormais sans masque - sans autres pouvoirs que le courage et l'esprit de résistance. La Brigade chimérique est plus qu'une simple fiction. C'est une plongée archéologique au coeur de l'imaginaire mutilé de l'Europe. Une tentative pour reconstituer ce qui nous est arrivé il y a soixante-dix ans - pour comprendre comment nous avons perdu le pouvoir homérique d'exprimer nos valeurs sous la forme d'une mythologie. Avec, peutêtre, l'espoir que cette confrontation aidera à renouer le lien rompu.
Au Guet ! (la bande dessinée) est une adaptation du roman du même titre, paru à L'Atalante en 1997, le premier où apparaît un personnage désormais essentiel des Annales du Disque-monde, le capitaine Samuel Vimaire. Une société secrète d'encagoulés complote pour renverser le seigneur Vétérini, Patricien d'Ankh-Morpork, et lui substituer un roi. C'est sans compter avec le Guet municipal et son équipe de fins limiers. Une affaire à la mesure du capitaine Vimaire - s'il boit, c'est pour oublier les laideurs de la vie - et de ses brillants adjoints. Et, lorsqu'on retrouve au petit jour dans les rues les corps de citoyens transformés en biscuits calcinés, l'enquête s'oriente résolument vers un dragon de vingt-cinq mètres qui crache le feu ; on aurait quelques questions à lui poser.
Tous les chemins convergent vers les Dongtian, les montagnes célestes où les dragons se sont réfugiés. C'est là que gît Pangu, le géant primitif à l'origine de la création, pétrifié depuis des millénaires au cour des montagnes. Et c'est là que se tiendra l'ultime bataille contre l'éther décidé à détruire le monde pour le reconfigurer à sa volonté. Nugua, qui se veut la fille des dragons; Niccolo, qu'un sortilège tient amoureux de Fille-de-Lune; Bisevent, maîtresse des épées; Pleuring, toujours affublé de son costume de dragon; Alessia, parmile peuple des nuées; mais aussi les Marchands Secrets à bord de leurs vaisseaux du ciel, les géants tirés de leur long sommeil et les dragons eux-mêmes, ils ne seront pas de trop pour conjurer la catastrophe annoncée. Le Dragon et le Diamant conclut la trilogie du « Peuple des nuées ».
La Brigade chimérique rend hommage à une saga de science-fiction oubliée, parue en France entre les deux guerres sous la signature de George Spad, L'Homme chimérique (éditions Louis Querelle). C'est une oeuvre grave qui témoigne du traumatisme que la Grande Guerre a infligé à l'imaginaire européen.Cette saga, amorcée en 1919, s'apprêtait à prendre une direction fascinante lorsqu'elle fut interrompue sans explication en 1934. Soixante-treize ans plus tard, La Brigade reprend et prolonge ce tournant - pour le plaisir bien sûr, mais aussi parce que derrière lui se trouve peut-être la solution d'une des grandes énigmes de l'histoire du vingtième siècle : pourquoi n'y a-t-il plus de superhéros en Europe ?Le scénario de Serge Lehman et de Fabrice Colin, inscrit dans la tradition des feuilletonistes de l'entre-deux-guerres, a trouvé avec Gess un metteur en scène magnifiquement inspiré, créateur d'un univers graphique dans la lignée du Bauhaus et de l'expressionnisme allemand, et basé sur un énorme travail de documentation - costumes, décors, objets, etc.La Brigade chimérique est plus qu'une simple fiction. C'est une plongée archéologique au coeur de l'imaginaire mutilé de l'Europe. Une tentative pour reconstituer ce qui nous est arrivé il y a soixante-dix ans - pour comprendre comment nous avons perdu le pouvoir homérique d'exprimer nos valeurs sous la forme d'une mythologie.Avec, peut-être, l'espoir que cette confrontation aidera à renouer le lien rompu.
John howe, d'une manière obscure, a pénétré l'oeuvre de l'écrivain, est allé creuser dans les mots, jusqu'au fond du hobbit-hole, jusqu'à l'intention première.Quelque part, lors de ses voyages entre les mots et l'image, il a trouvé la porte pour accéder à la terre du milieu, comme l'armoire qui permet de visiter narnia, et il a décidé de franchir le seuil. john howe, l'heureux homme, a marché dans les rues d'édoras, entendu les trompettes de minas tirith, rencontré sylvebarbe et les derniers ents, fumé la pipe en compagnie de gandalf ; il s'est tenu devant les tours de gondor et il a assisté, sans doute terrorisé, à la dernière bataille contre les forces du mordor.Son oeil en forme de mémoire a su capturer des moments de vie d'un récit fabuleux pour les transformer en peintures d'une précision photographique. les personnages sont immobilisés sur le papier, mais leurs mouvements se prolongent déjà par-delà l'image. john howe est un magicien.Né d'une exposition consacrée à john howe par l'office régional culturel champagne-ardenne, le présent ouvrage est un panorama en images de son oeuvre consacrée à tolkien.Encadrés d'un texte de stéphanie benson, romancière franco-anglaise, d'un entretien avec l'artiste et d'une intervention amicale de l'acteur christopher lee, on y découvrira cent trente-cinq tableaux, illustrations et croquis inspirés de la terre du milieu, des personnages et des aventures imaginés par tolkien.
Dans un futur à la fois familier et très éloigné, les hommes disposent d'un réseau de portes spatiales - les toboggans - qui leur permet de passer d'un système solaire à l'autre et de dominer la Voie lactée. Les toboggans ont été construits bien avant l'apparition de la vie sur Terre, par un peuple d'ingénieurs, les Mohais. Mais quelque chose est arrivé : devenus des fonctionneurs : leurs gestes techniques se sont transformés en rites. La Saison de la Couloeuvre est l'histoire de deux jeunes fonctionneurs de l'Intersection 55, Rhéa Davenham et Derec Finn, et d'une poignée de ces voyageurs galactiques, Diane Bendix la Sentinelle étoilée, Jarmil l'homme-fourmi diplomate, l'armurier Xtalassar et bien d'autres. Pendant trente heures, tous vont être confrontés à un phénomène inexorable qui ressemble à la fois à une panne du réseau et au retour d'une divinité oubliée. Pour éviter le pire, ils vont devoir descendre dans les profondeurs de l'Intersection, faire l'expérience d'un monde aux lois physiques différentes et affronter une forme de connaissance qui s'apparente à la folie. Mais l'enjeu est de taille : le contrôle de cent milliards d'étoiles.