À quinze ans, Cabu publie son premier dessin dans la presse. Pendant plus de soixante années, pas un jour sans qu'il n'ait pris son crayon. Dessin d'humour, caricature, reportage en France et à travers le monde, illustration, improvisation en direct à la télé : Cabu a tout fait. Inventé des archétypes, comme le Grand Duduche et le Beauf. Fait partager ses passions pour le jazz et Charles Trenet. Mené des combats sans relâche pour le pacifisme, l'écologie, la liberté d'expression, la tolérance.Cabu gardait tout, carnets de croquis, photos, coupures de presse, documentation, pièces de procès... Cette biographie très documentée est écrite par Jean-Luc Porquet, qui a bien connu Cabu et interrogé tous ses proches, famille, amis, collègues. Elle s'appuie également sur des archives incomparables communiquées pour la première fois par sa femme Véronique. Elle nous permet de redécouvrir un dessinateur mais aussi un homme exceptionnel.
Un gamin africain se cache dans la soute d'un avion pour Paris. Il veut devenir footballeur, le voici travailleur clandestin. jusqu'à ce qu'il croise d'anciens gangsters prêts à sortir de leur retraite.En rendant hommage au cinéma français des années 1960, Baru, Grand Prix de la ville d'Angoulême, nous offre un récit réjouissant sur la France d'aujourd'hui.
Brest, 1950. Sur les chantiers de la reconstruction, les ouvriers sont en grève. Face à l'intransigeance patronale, les manifestations s'intensifient, jusqu'à ce que le 17 avril, la police tire sur la foule, tuant un homme.René Vautier, cinéaste, filme alors la colère de ses camarades, leur soif de justice et leur solidarité.Étienne Davodeau et Kris s'attachent à la parole des témoins pour une oeuvre de lutte et d'espoir.
Ça sent les vacances à Yopougon, quartier populaire d'Abidjan! La nuit venue, les gazelles vont danser au Secouez-vous, au Ça va chauffer, avant d'embrasser leurs conquêtes à l'hôtel aux mille étoiles. Seule la sage Aya reste chez elle pour étudier.À quoi rêvent les jeunes filles de Côte d'Ivoire? Marguerite Abouet se souvient de son enfance et nous raconte une Afrique bien vivante, tendre et décalée.
ROMAN. « «Tu sais, ça ferait très plaisir à ta soeur si tu faisais un petit discours le jour de la cérémonie.» Il laisse tomber ces quelques mots, comme ça, sans plus d'ornements, sans même me regarder, appliqué à se servir un verre de vin rouge qu'il vide dans la foulée. Le détachement, l'absence totale de solennité qu'il imprime à cette phrase empêchent toute négociation. «Rien de très élaboré, hein, quelques mots, ça la toucherait beaucoup. - Oui oui, bien sûr, avec plaisir.» C'est tout ce que je trouve à répondre. Ma soeur et ma mère reviennent de la cuisine à ce momentlà, il ne manquait plus que ça pour me pourrir la soirée, un discours. » C'est le début d'un dîner de famille pendant lequel Adrien, la quarantaine déprimée, attend désespérément une réponse au texto qu'il vient d'envoyer à son ex.Vivre en même temps un chagrin d'amour et les obligations familiales, c'est être seul au monde.Un récit désabusé et ironique, romantique et touchant, mais avant tout hilarant.
Que Les Aventures de Tintin soient une oeuvre d'art et Hergé un grand artiste, cela ne fait aucun doute... et cet album est la monographie définitive de son oeuvre.Depuis sa première apparition dans l'hebdomadaire Le Petit Vingtième en 1929, Tintin est devenu l'un des plus célèbres personnages de bande dessinée.Plus de 230 millions d'exemplaires des 24 albums d'Hergé ont été publiés dans plus de 100 langues et dialectes à travers le monde.Pierre Sterckx a conçu cet ouvrage à partir des archives du Musée Hergé à Louvain-la- Neuve en Belgique. Il nous présente l'évolution du travail de l'artiste, de la simplicité de ses premiers crayonnés à l'aboutissement de sa ligne claire, des essais de mise en couleur à la maîtrise parfaite des dernières planches. Il nous donne aussi à voir les peintres anciens et modernes qui inspirèrent son oeuvre. Dévoilant une facette méconnue d'Hergé, il nous fait enfin découvrir pour la première fois certains des artistes contemporains tels Fontana, Poliakoff, Warhol ou Lichtenstein, qu'il collectionna avec passion.
«Outre l'histoire elle-même, petit chef-d'oeuvre d'humour vengeur, la grande réussite de La débauche, c'est de sentir la connivence de Tardi et Pennac, leur bonheur de travailler ensemble. Ils ont visiblement eu à coeur de se mettre chacun au service de l'autre, et l'on retrouve au fil des pages leurs marottes et obsessions croisées : par son caractère entier, Lili évoque irrésistiblement Adèle ; M. Hélas est manchot comme l'était un certain Brindavoine ; l'improbable supérieure hiérarchique de Justin rappelle le commissaire Thian de la saga des Malaussène, etc. [...] Cet album jubilatoire est justiciable de nombreuses lectures, l'une des plus troublantes tient peut-être au jeu de correspondances temporelles qui rythme la narration. Il n'est sans doute pas indifférent que, dans les premières pages du récit, Justin et Lili aillent voir The Full Monty, film anglais sur les ravages du libéralisme thatchérien, ni que le Capitaine lise sans relâche Les Misérables du grand Victor (Hugo). Manière pour les auteurs de glisser en douce que, quels que soient les pays et les époques, les mêmes causes (économiques) produisent les mêmes effets (sociaux). Aux premiers jours du XXIe siècle, voilà matière à méditer.» Jean-Pierre Mercier.