Fin du XIXe siècle, le nom de Farinet, faux-monnayeur, est familier de tous. Il est le hors-la-loi le plus connu de Suisse. Son nom accompagné d'un avis de recherche est placardé partout. Mais il n'est pas qu'un bandit, il est également le héros de toute une région. Perçu par le plus grand nombre comme un robin des bois, il recueille de l'or dans les montagnes et, du précieux métal, il fabrique des pièces qu'il écoule sans peine dans la vallée, créant ainsi une économie parallèle. Dès lors, les autorités veulent la peau de l'anarchiste aux cheveux rouges à n'importe quel prix. Le destin de cet homme, rebelle à toutes lois humaines, semble joué.« Historiquement, Farinet porte en lui les ingrédients qui font les héros populaires : la jeunesse, la beauté, l'argent, l'aventure, la passion, la générosité, le défi lancé à la loi dans ce qu'elle a d'impitoyable. Pour couronner le tout, l'homme se paie le mystère de la mort, laissant croire qu'il est tombé en martyr, « sous la balle des flics ». On ne peut rêver mieux. Le plus difficile est de réussir sa mort. Farinet a réussi la sienne, donnant ainsi naissance au mythe.Si on devait lui reconnaître un seul mérite, ce serait celui d'avoir assumé sa marginalité. Farinet reste celui qui a osé aller jusqu'au bout de lui-même. » Bien qu'étant inspirée de faits réels, cette histoire n'en demeure pas moins une fiction.
Nasreddine est un personnage très connu de la culture populaire musulmane, un faux ingénu dont les aventures amusantes cachent souvent une morale plus profonde. Il apparaît dans de nombreux pays, des confins de la Chine au pourtour de la Méditerranée, sous différents noms: Djuha, Molla Nasiruddin, Molla Nasreddine, Nasredine Hoxha, Goha, etc.Que fais-tu Nasreddine ? est le deuxième tome d'une bande dessinée rassemblant les histoires attribuées à ce personnage. Mi-drôles, mi-sérieuses, elles ont toujours un but: encourager la tolérance, faire passer un message de manière ingénieuse, démasquer subtilement une fourberie ou souligner un caractère extravagant.Dans un monde qui sedit multiculturel, qui met en avant des valeurs globales de tolérance, de savoir-vivre, de spontanéité et liberté d'expression, Nasreddine est plus actuel que jamais. Par le biais de cette nouvelle série d'histoires, il nous présente ces valeurs à sa manière: jamais innocente, jamais méchante, mais toujours intelligente, divertissante et accessible à tout âge.
La vie de Charles-Frédéric Brun commence par une grande plage blanche de trente-neuf ans. Il serait né à Colmar de parents inconnus en 1804 ou 1811. Sans acte de naissance, un personnage est exposé, la fiction peut le saisir comme la mort saisit le vif. Les auteurs ont choisi 1804.Ses dons le prédestinaient à devenir un artiste de l'image. Avec le retour de la royauté et le pouvoir restauré de l'Eglise à cette époque, l'imagerie religieuse offre le débouché le plus sûr pour un jeune talent.Il exerce en Alsace, plus loin dans la vallée du Rhône et peut-être jusque dans le Midi, une vie ambulante d'imagier qui migre aux beaux jours vers les lieux de pèlerinage bien achalandés. Sur les chemins, il se dira qu'il « aurait » tué son capitaine. Il quitte la France pour rejoindre l'abbaye de Saint-Maurice, en Suisse, où des chanoines l'attendent.On lui propose alors à lui, le lettré, d'apprendre à lire et à écrire aux analphabètes des vallées. Mais jamais il ne fera un bon maître d'école. Sa mission est celle d'un imagier de Dieu. La présence de cet étranger ne passe pas inaperçue dans la région, des gendarmes sont à la trousse du proscrit français. Il fuit en Savoie, sans laisser de trace pendant plusieurs années. C'est à l'automne 1846 qu'il réapparaît, amaigri.En possession de couleurs et de papier, le temps est venu pour lui de commencer sa mission. Il mendie sa nourriture qu'il paye en retour avec des images inspirées par le Très-Haut. Plus tard, il acceptera d'entrer chez ceux qui les lui commandent pour les réaliser plus à son aise. Il devient peintre mural et peintre de chapelle. Les gendarmes le recherchent toujours, mais il est sous la protection des autorités religieuses. Tout le monde a beaucoup d'admiration pour lui.L'homme a aussi d'autres talents. Il connaît la vertu des plantes. Improvisé médecin de campagne, il soigne ses «patients» avec une pharmacopée bien à lui. Durant plus de vingt ans, il sillonne les bois et les vallées, de village en village. Il meurt en 1871 à 67 ans, après une vie de sacrifice qu'il s'est lui-même infligée.
« Les confinés créent des anticorps sociaux en s'échangeant des vidéos et images d'humour sur le confinement. Ainsi le confinement suscite une communauté par l'humour. » - Edgar Morin Le COVID-19 a poussé le monde dans un état de confinement qu'il n'avait jamais connu dans son Histoire. Mais que va-t-il rester de cet épisode, quelles leçons l'humanité va-t-elle en retirer ?Un sentiment de fierté, de solidarité et de belles réflexions. Vallott propose de revivre le combat contre le COVID-19 sous l'angle de l'humour, grâce à une série de dessins inédits.La préface est signée par le biologiste Laurent Vallotton. Cet ouvrage est l'occasion de revenir avec humour sur une pandémie qui a touché la terre entière. Un combat à coup de dessins pour faire face au confinement et pour ne pas oublier que nous avons vécu une partie de l'Histoire qu'il faut faire nôtre. Une piqûre de rappel au vitriol de cette période qui nous marquera pendant longtemps.
Il y a 5000 ans le Sahara était vert. Demain il pourrait l'être à nouveau. Aux quatre coins du désert, des projets de plantations et d'adduction d'eau sont en cours de réalisation. Dans le Sahel, au nord du Burkina Faso, le projetDeserto Verde, mis en marche par le forestier Lindo Grandi et sa femme Verena, a permis aux populations locales de reverdir 3500 hectares de terrain désertique et inculte. Grâce au système de charrue Vallerani, les terres labourées ont vu croître pas moins de 5 millions d'arbres en douze ans. Ce projet ne demande qu'à être reproduit en d'autres endroits de par le monde. www.reverdirlesahara.org Cette BD fait suite au livre Reverdir le Sahara, de Jean-Edouard Buchter, publié en 2019 aux Éd. Favre.Tôborè, jeune femme volontaire et attachante, rend visite à sa tante et à son oncle dans le but de rechercher son frère, disparu. Là-bas, elle y rencontre Lindo, Verena et Amadou et y découvre le projet Deserto Verde. Très intéressée par l'idée d'aider les villageois à reverdir le désert, elle les rejoint alors dans leur expédition et en profite pour enquêter sur la disparition de son frère.Très didactique, cette BD vise à faire connaître l'action Reverdir le Sahara qui ne demande qu'à être reproduite en d'autres endroits de par le monde.