Si elle est, pour tous, un moment de sensibilité et de créativité intenses, l'adolescence est aussi un passage délicat. Transformations dues à la puberté, évolution de l'image de soi, découverte plus ou moins angoissante de nouvelles autonomies, premières amours et premiers chagrins d'amour, mise en cause de certaines règles et construction de nouveaux repères, influence du groupe... Cette période de trouble et de vulnérabilité peut même, dans certains cas, déboucher sur des conduites à risque, voire des tentatives de suicide. Avec plus de 11 000 tentatives et 1 000 décès par an, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 18-24 ans. C'est dans ce contexte, et avec l'objectif d'explorer les conduites à risque pour prévenir le suicide des adolescents, que cet album de bande dessinée - un média qu'affectionnent les jeunes - a été conçu. Avec l'espoir qu'il suscitera réflexion et débat... Cette fiction, qui restitue parfaitement la planète ado, montre comment les adolescents expriment dans leur corps et par leurs comportements les émotions, les tourments et les désarrois qu'ils ne parviennent pas à mettre en mots. Elle raconte, à travers les histoires mouvementées de Jules, Nassama et Dom, comment ils peuvent rebondir et trouver en soi, avec l'aide des autres, des ressources de vie pour stopper l'escalade et donner un sens à leur existence. À faire lire d'urgence aussi par les parents d'adolescents, qui trouveront dans le Carnet de route final quelques clés pour mieux comprendre les difficultés de leurs enfants.
Bien qu'il soit sorti du coma, le père de Pythagore n'est pas pour autant tiré d'affaire. Les peptines assimilées par voie de perfusion l'ont stabilisé dans un état étrange, proche du somnambulisme. Pyth cherche un moyen de le sauver, mais un danger plus pressant le guette : Louise et lui viennent d'être enrôlés de force par l'ordre des Garde-Fous pour exécuter des basses besognes. Leur mission se complique lorsqu'ils assistent, médusés, à l'irruption d'une nouvelle force, les Adjinns, métis au sang mêlé, capables de construire des ponts entre deux dimensions. Dans un contexte géopolitique déjà tendu par d'âpres batailles de géographes, les Adjinns décident de se rebeller contre leur ennemi traditionnel, les Garde-Fous. Coincés dans un conflit qui les dépasse, Pythagore et Louise éprouvent de plus en plus de difficultés à tenir leur rôle et jouer les adolescents ordinaires au lycée. Les préoccupations de leurs camarades de classe qui se déchirent à propos d'un concert de rock au lac d'Herbauges leur semblent infiniment futiles par rapport aux risques qu'ils encourent. Pour Pyth, la normalité a un goût d'autant plus amer que, parmi les nombreux défis qui se présentent à lui, il en est un qui lui paraît insurmontable : Foresta lui manque, et il n'a aucune idée de l'endroit où elle se trouve.
Pythagore Luchon a 15 ans. Il habite dans la ville de Loiret-en-Retz et s'apprête à entrer en seconde pour une année scolaire sans surprise : travailler – un peu –, écouter de la musique – souvent –, draguer les filles autant que cela lui sera possible, et notamment à l'occasion de la prochaine fête de rentrée pendant laquelle il officiera comme DJ. Il ne se fait aucune illusion sur les railleries qu'il devra endurer au sujet de sa mère – prof de maths au lycée –, ni sur la peine que lui causeront ses passages à l'hôpital pour rendre visite à son père – brillant chercheur en physique quantique, plongé dans le coma à la suite d'une agression. Toutefois, une chose le réjouit : il va bientôt retrouver Louise, sa meilleure amie, la fille du gardien du lycée. Le jour de la rentrée, Pythagore découvre que Louise a apparemment décidé de se passer de leur amitié. Elle s'est liée à une nouvelle élève du nom de Foresta Erivan, dont la présence à ses côtés est d'autant plus intrigante que les deux filles n'ont rien en commun. Louise est une geek passionnée de sciences et d'ingénierie, tandis que la nouvelle élève affiche un look d'un autre genre : elle a les cheveux rouges, s'habille toujours en noir, souvent en cuir, et distribue des gifles à ceux dont elle n'apprécie pas le comportement. À son contact, Louise s'isole de ses anciens amis, se désintéresse de son travail et commence à sécher les cours. Pythagore déplore silencieusement la présence de cette nouvelle élève qui l'irrite autant qu'elle l'attire, jusqu'à ce qu'elle débarque chez lui en pleine nuit pour lui annoncer la disparition de Louise. Elle lui explique que, pour la retrouver, ils doivent passer par ce qu'elle appelle l' angle mort des miroirs. Pyth la suit sans se douter qu'il est sur le point de basculer dans un monde parallèle – le monde dans lequel Foresta a grandi, et où Louise est sur le point de se perdre.
Melinda Sordino ne trouve plus les mots. Ou plus exactement, ils s'étranglent avant d'atteindre ses lèvres. Sa gorge se visse dans l'étau d'un secret et il ne lui reste que ces pages pour vous parler de ça. Se coupant du monde, elle se voit repoussée progressivement par' les élèves, les professeurs, ses amis, et même ses parents. Elle fait l'expérience intime de la plus grande des injustices : devenir un paria parce que ceux dont elle aurait. tant besoin pensent que le mal-être, c'est trop compliqué, contagieux, pas fun. Melinda va livrer une longue et courageuse bataille, contre la peur, le rejet, contre elle-même et le monstre qui rôde dans les couloirs du lycée. Avis de la communauté
Le roi de Glome a trois filles : Orual, la malaimée, Redival, jalouse et belliqueuse, et enfin Istra, enfant dont la beauté surnaturelle va bientôt lui valoir l'adoration du peuple et la colère de la déesse Ungit et de son clergé. Après une saison de sécheresse et de famine, le roi, acculé par les prêtres, consent à offrir Istra en sacrifice au monstre de la montagne. Pour venger sa soeur, Orual se lance dans une lutte acharnée contre son père, les traditions de son royaume et la tyrannie d'Ungit. Elle ne pourra compter dans sa quête que sur deux alliés : le Renard, son précepteur grec, qui rêve de faire d'elle un monarque éclairé, et Bardia, le capitaine des gardes, qui l'aidera à devenir une guerrière accomplie.
Lorsqu'il acheva le dernier volume des Chroniques de Narnia, Clive Staples Lewis (1898-1963) était loin de se douter qu'elles feraient de lui un grand nom de la littérature pour la jeunesse, domaine qui ne recouvrait qu'une partie de son oeuvre romanesque et théologique. Membre, avec son ami JRR Tolkien, du très sélect groupe des Inklings d'Oxford, Lewis, malgré le succès de Narnia, a toujours considéré Tant que nous n'aurons pas de visage comme sa plus grande réussite littéraire et intellectuelle. Ce conte philosophique, adaptation du mythe de Cupidon et Psyché (tiré des Métamorphoses d'Apulée), est une réflexion subtile et atemporelle sur les questions de l'obscurantisme, de la grâce et du libre arbitre. Orual, fille aînée d'un roi barbare, retrace son parcours sous la forme de confessions adressées à des hommes plus sages, dans l'espoir qu'ils pourront un jour juger de la vindicte qui l'oppose aux dieux. Eduquée à la philosophie par son mentor grec, l'enfant a développé très tôt un esprit de résistance aux croyances du royaume, dominé par le culte tyrannique de la déesse Ungit. Foi, trahison et repentir rythment le récit de ses bouleversantes réminiscences, marquées par le sacrifice de sa demi-soeur et par sa propre accession au trône.