Nous, les femmes, ne pouvons prendre aucun plaisir que n'approuve l'honneur et ne devons chérir que celui que notre père a choisi pour nous.C'est sur ce principe moral rigoureux que s'appuie Névéna pour justifier sa conduite auprès d'Agris. Conduite surprenante en effet car, si son coeur la pousse, dans un irrésistible élan, vers le jeune homme, la raison au contraire, lui impose de fuir sa présence et de rester fidèle aux engagements pris pour elle, par son père, envers le noble Casticos.Et pourtant, Agris aurait bien besoin de son soutien car, en ce début de printemps, poussées par l'ambition du traître Cammundantos, trois armées marchent de concert contre les Sénons. Ces derniers, qui ne peuvent compter que sur le concours des Meldes et des Parisii, semblent dans l'impasse, d'autant plus que leurs alliés Éduens tergiversent pour venir à leur secours. C'est d'ailleurs pour tenter de les convaincre que le druide Dumnos dirige une ambassade chez eux. Cela sera-t-il suffisant ?Nous sommes au début du printemps 219 av. J.-C.. À ce moment-là, en Espagne, le Carthaginois Hannibal vient mettre le siège devant la ville de Sagonte, alliée des Romains.
Pour cet album, Eriamel s'est rapproché de Jean Blaise Djian ; l'un apporte son savoir historique au second dont chacun connait sa science du découpage qui en fait un des meilleurs scénaristes de BD actuel. La bataille finale a été élaborée avec l'aide de Pierre Liger, historien qui a lui-même écrit un livre sur la bataille de Fréteval et l'ouvrage est traité en aquarelles directes par Juliette Derenne auquel s'est joint pour les crayonnés Bruno Marivain.
Janvier 1068, il y a moins d'un mois que Guillaume Ier, roi d'Angleterre, est de nouveau sur le sol anglais, après son séjour en Normandie, que déjà la révolte gronde.Exeter à l'ouest du royaume, Exeter, où s'est réfugiée Gytha Godwin, la mère du roi Harold, entre en rébellion. La cité ne résistera pas longtemps. Après la capitulation d'Exeter, le duc-roi décide de pérenniser sa présence militaire encore plus à l'ouest. Robert de Penthièvre et Robert de Mortain investissent le territoire de Cornwall, pendant que lui-même pacifie le Devon. En février, des révoltes sporadiques éclatent dans le Gloucestershire.Guillaume Fitz-Osbern rejoint le souverain pour étouffer dans l'oeuf l'insurrection. Ces révoltes n'ont pas de véritable chef, aussi, les Gallois ne bougent pas, pensant que la véritable révolte partira de York en Northumbrie. Après les fêtes pascales, tout s'accélère, Mathilde, duchesse de Normandie, débarque en Angleterre. Quelques jours auparavant, à York, l'archevêque n'a pu apaiser les Northumbriens, Guillaume apprend également qu'Edgar l'aetheling, le seul héritier légitime pour les anglo-saxons comme pour les anglodanois, s'est réfugié en Ecosse, à la cour du roi Malcolm.Le 11 Mai, l'évêque Ealdred, archevêque d'York, sacre Mathilde, Reine d'Angle-terre, à Westminster.
Alors que Robert Courteheuse est parti en croisade, Guillaume le Roux entreprend de son côté une campagne pour le contrôle du Maine et la prise du Mans. Les prises d'Antioche et de Jérusalem par les croisés se succèdent, Robert de Normandie, l'un des chefs, en est un des héros.
Oxford, le 8/9/1157 naît Richard. Fils de Henri II Plantagenêt et d'Alienor d'Aquitaine. De sa mère, il garde le goût pour les arts, le raffinement et aime particulièrement le Sud-Ouest de la France. De son père, il reçoit les qualités de soldat et le souverain qu'il deviendra plus tard.
L'histoire, année après année, de la conquête de l'Angleterre par Guillaume le Conquérant. 1067, Guillaume vient d'être couronné, la révolte gronde cependant. En effet, devant les premières vexations des Normands, les Saxons s'organisent. Qui sont réellement les alliés du roi ? Contient l'intégralité du chant de la Bataille d'Hastings par Guy d'Amiens.
Avec le frère Guillaume Wac, rapportant les hauts frais de son aïeul Hugues, découvrez l'étonnante épopée des Normands en Italie du Sud.Italia Normannorum va vous plonger à l'aube du XIe siècle, au coeur de contrées lointaines en un temps où une poignée de Normands se firent mercenaires. Ces aventuriers surent à merveille tirer parti du chaos ambiant pour se forger un véritable royaume. Seul, dans le scriptorium de son abbaye, à la fin du Xlle siècle, frère Guillaume Wac consigne sur les pages d'un manuscrit l'histoire de ces Normands partis dès le début du Xle siècle pour faire fortune en Italie.L'un de ses ancêtres, Hugues Wac, figure au rang de ces intrépides aventuriers. Cette nuit là, mon aïeul narra comment le comte Drogon et cent autres chevaliers revenant d'un pèlerinage à Jérusalem, furent retenus quelques jours à Salerne pour se rétablir de leur fatigue. Vingt-mille Sarrasins descendirent alors sur les côtes italiennes et allèrent exiger un tribut des citoyens de Salerne. Pendant que les habitants faisaient la collecte de ce tribut, le duc de la cité cherchait une échappatoire et Drogon et ses hommes la lui fournirent.Les Normands tombèrent à l'improviste sur les adorateurs d'Apollin qui, après avoir festoyé une bonne partie de la nuit, attendaient confiants leur butin. Les guerriers les forcèrent à se replier vers leurs vaisseaux puis ils revinrent dans la ville chargés de vases d'or et d'argent... Guillaume raconte également comment le normand Rainolf Drengot devint comte d'Aversa. Je suis arrivé en ces terres accompagné de mes frères Ansketil, Rodolphe, Gilbert et de notre aîné Osmont.Tout a commencé par une vilaine histoire, là-bas en Normandie. L'un des familiers du duc Richard, Guillaume Repostel, avait abusé de l'une de nos soeurs. Mais comme si ce forfait ne lui suffisait pas, il la déshonora en s'en vantant insolemment à la cour de Richard. Osmont ne le supporta pas et à l'occasion d'une chasse organisée en forêt de Lyons, il tua cet infâme sous les yeux du duc. Ce dernier décida de le bannir du duché...Par solidarité, notre mesnie décida de le suivre. Nous sommes donc arrivés dans les Pouilles, pauvres et mal vêtus, avec pour toutes richesses nos bras, nos têtes et notre audace. Notre courage au combat a fait de nous des mercenaires réputés. Bien loin de là, dans une petite ferme fortifiée du Cotentin, Tancrède de Hauteville a réuni ses nombreux enfants afin de les informer d'une situation préoccupante.Voilà pourquoi, mes enfants, je vous le dis en vérité, jamais les terres marécageuses de Hauteville ne suffiront à tous vous nourrir Père, nous avons, mes frères et moi, entendu raconter maintes histoires sur l'Apulie. Des hérauts du comte Rainolf sont venus jusqu'en notre bourg vanter la richesse de cette contrée... j'en ai parlé à Dreu. Gardez votre domaine pour nos cadets, nous sommes décidés à partir. Soit, Guillaume ! Vous avez ma bénédiction, que le seigneur vous accompagne dans les épreuves.Guillaume et Dreu de Hauteville quittèrent alors le foyer familial et gagnèrent Rome, sans savoir véritablement à quelle porte frapper. Bienvenue en Italie, compatriotes ! Il y a encore un an, je servais Drengot et ses frères originaires de Quarrel. Le mieux pour vous est de vous rendre auprès de lui à Aversa. à-bas vous demanderez Hugues. Nous avons accompagné ensemble autrefois le duc Robert à Jérusalem.Oui, demandez Hugues Wac de ma part.
« Mon fils, vous aurez, lorsque votre temps sera venu, tout le bien que j'ai acquis, et vous surpasserez vos frères en richesses et en puissance. ».Entre ces paroles qu'aurait adressées, lors de son agonie en 1087, Guillaume le Conquérant à Henri Beauclerc et la bataille de Tinchebray en 1106 où Henri s'imposera, il se passe 19 ans. Année après année, au fil des chroniques ou de poèmes épiques, on suivra ici le cheminement des trois fils de Guillaume.Pour coller au plus près de la réalité historique, cet album s'appuie sur les travaux d'historiens et d'archéologues reconnus complété par un livret pédagogique.
Dernier volume de la série Normannia, L'Epte, des Vikings aux Plantagenets puisqu'avec la mort du protagoniste principal disparait le dernier descendant mâle de Rollon, le viking, fondateur du Duché de Normandie, Mort en Flandre est également un récit complet en deux parties distinctes, traitées par deux dessinateurs, Darvil et Jacky Clech qui amènent un trait au dessin.Ce récit, plaisant pour les amateurs du Moyen-Âge, nous mène à la confluence de deux royaumes et d'un empire.Les rois des Français et des Anglais ainsi que l'empereur du Saint-empire germanique avaient tous des intérêts à défendre en Flandre.
En ce printemps 1109, peut-être lors d'un de ces jours agréables du mois de mai, la fraîche brise qui me parvient n'annonce rien de bon... Cette trêve qui dura près de cinq années n'était qu'apparente. En réalité chacun des protagonistes se préparait à l'inévitable affrontement. J'allais de nouveau redevenir l'enjeu... Les franceiz m'avaient donc franchie par le gué Nicaise et la vallée de la Seine. Louis le Gros avait enfin un pied en vexin normand... Henri acourut promptement avec son armée et fit bâtir deux châteaux que l'ennemi avec dérision qualifia d'expressions injurieuses.En effet, il appela l'un Mal-assis et l'autre Gite à lièvres... . Cette année 1118 allait être terrible pour le roi d'Angleterre, car non seulement le conflit avec le roi des Francs, reprenait dans ma vallée, mais ailleurs certains barons normands se préparaient dans l'ombre. C'était le moment d'abattre Henri Beauclerc une fois pour toute : si le roi meurt, Robert, seul duc légitime devant Dieu, retrouvera son duché, dans le cas contraire, nous accompagnerons son fils Guillaume dans sa reconquête... A force d'efforts, à force de terribles coups donnés et reçus car sur un pareil marché, c'est ce genre de Tonlieu qu'on paie, le roi de France brisa et détruisit le fortin dont la trace fut visible encore de nombreux siècles... La rivière Epte poursuit sa narration, le conflit qui éclate sur ses rives, gagne rapidement en ampleur. Le roi de France, Louis le Batailleur, en personne est sur le terrain, dans la vallée de l'Epte. Ses grands vassaux que sont le comte d'Anjou et le comte de Flandre attaquent simultanément le Sud et le Nord de la Normandie. Loin de rompre, Henri Beauclerc, duc de Normandie, roi d'Angleterre, plie comme le roseau de la fable... Les rois avaient entamé un curieux face à face. La dernière passe d'armes qui venait de se terminer n'avait rien donné, mais Henri avait réussit à arrêter la progression du capétien. Comment allait se produire leur prochaine rencontre, car il y en aurait une... inexorablement. Aux Planches de Neaufle, on avait évité le combat
Si Henri est retors, Robert n'est pas un imbécile...Le roi d'Angleterre rencontra une résistance sévère avant de voir tomber la Normandie dans son escarcelle et paradoxalement les personnages clefs de cette affaire seront Robert de Bellême et Hélie de La Flèche, ennemis jurés localement, le premier se voulant l'égal des ducs, le deuxième comte du Maine voulant sans doute sceller un pacte avec celui qu'il choisit comme voisin...Et dans toutes les turbulences du temps, un homme eut toute sa vie une amitié profonde pour le Duc Robert, Edgar Aetheling, ce dernier, neveu d'Arthur le confesseur aurait du hériter du royaume d'Angleterre. Spolié par Harold, exilé sous Guillaume, ce dernier pourtant oncle d'henri par alliance resta fidèle au duc Robert... Un lien d'amitié qui s'était étoffé en Ecosse, puis aux croisades...A noter les reconstitutions de la cité de Bayeux, de Domfront, de l'église de Secqueville et du château de Falaise à l'époque des faits et avant les constuctions qui ont suivi.
Les faits relatés par la Chronique anglo-saxonne sont sans ambiguïté : une grande armée de païens débarque en Est-Anglie en 866 et, l'année suivante, chevauche vers le nord de l'Angleterre et pénètre dans York.La Northumbrie est alors en proie à la guerre civile, le roi Osbrith a été déposé et remplacé par Ella : mais les deux rois rivaux s'allient pour reprendre la ville aux Vikings, en vain, ils périssent ensemble au combat. A partir de ce contexte historique s'est forgée très tôt une tradition mettant en scène le fascinant Viking danois Ragnar aux braies velues ainsi que ses fils non moins remarquables.En attribuant à Ella la mort de leur père dans une fosse aux serpents, la vengeance devenait le motif de leur invasion de l'Angleterre. L'intérêt littéraire porté à Ragnar s'est alors développé de concert avec celui que suscitaient les exploits guerriers d'lvar sans os, Björn flanc de fer ou encore Sigurd serpent dans l'ceil. Cette tradition a dû voir le jour parmi les colons scandinaves de Northumbrie : elle leur permettait, selon toute évidence, de fournir une explication acceptable de la fondation du royaume viking d'York et de s'assurer une certaine légitimité sur les terres conquises d'Angleterre.
Par le biais d'un héros fictif, Svein, cet album retrace quelques grands moments de l'épopée viking en apportant le plus grand soin à la reconstitution historique. Le thème même de l'histoire repose sur des sources et des documentations sûres (études critiques de Dudon de St Quentin, The Vikings in Brittany - Saga Book, les livres de Jean Renaud, Pierre Barthelemy et des études plus locales).Sont évoqués dans cet album quelques pans de la mythologie et de l'histoire de la société scandinave comme l'attaque du monastère de Lindisfarne en 793, le premier raid sur la Neustrie en 820, la première remontée de la Seine en 841, l'attaque de Nantes en 843, la descente des Vikings sur les côtes hispaniques, la première incursion viking à Paris en 845,les premiers hivernages des vikings sur la Seine (île de Jeufosse) ou la Loire (île de Bièce).Également évoquées, les légendes tirées des sagas : la légende de la Reine Asa, cette reine dont on a découvert la magnifique tombe du bateau d'Oseberg, et celle de Thorgils, le viking qui fonda Dublin, et qui périra déguisé en femme pour être tombé amoureux d'une princesse irlandaise.Enfin tout cela ne saurait être raconté sans les héros, Svein bien sûr et son ami Eirik, Harald le père d'Eirik, Erlend l'oncle de Svein, tous héros fictifs. Mais aussi les personnages historiques Bjorn Cotes de Fer, et Hastein (le fameux Hasting décrié par les Moines) que l'on découvre à Chartres en 858.