Les 6 Sonatines de Maurice Emmanuel constituent un monument que bien peu d'interprètes visitent. Quelle lacune ! Chacune de ces oeuvres est en soi un monde, où domine l'esprit proprement «ludique » du compositeur, un esprit en totale contradiction avec le visage du musicologue savant que l'on se satisfait à peindre. Emmanuel se plaît à jouer des modes (antiques ou... hindous) pour tisser un canevas harmonique toujours renouvelé et qui annonce des conquêtes ultérieures. Après l'intégrale des mélodies, la musique de chambre et la musique symphonique, voici le legs pianistique de Maurice Emmanuel. Et pour le servir, ce pianiste, incontournable en musique française, Laurent Wagschal, acclamé lors de la parution du disque Pierné voici deux ans. Il enouvelle l'exploit, aérant la texture du discours, imposant du «grand» piano. Le CD est complété par un DVD bonus, évoquant Emmanuel à travers des interviews (Dutilleux...) et des extraits musicaux, notamment avec Laurent Wagschal.
La musicienne électronique expérimentale américaine Katie Gately utilise une pléthore de programmes informatiques pour transformer sa voix en constructions sonores denses et parfois troublantes. Ses compositions imprévisibles vont de l'industriel à des chansons pop ludiques et abstraites, avec un sens de l'humour absurde et une oreille pour le rythme et la mélodie. Elevée à Brooklyn et actuellement basée à Los Angeles, Katie Gately a obtenu un diplôme en production cinématographique et conception sonore de l'Université de Californie du Sud, mais n'a jamais suivi de formation musicale formelle. En 2012, elle a commencé à télécharger ses compositions sur Soundcloud et à la fin 2013, elle avait sorti un EP éponyme de 12 sur Public Information et une cassette EP sur Blue Tapes. En 2015, Katie Gately apparaît sur le LP Fated de Nosaj Thing et remixe la chanson Family de Bjork. Ses deux premiers EP ont été célébrés par NPR, Fact, Quietus, Stereogum, Drowned in Sound, Pop Matters, et bien d'autres.
La musicienne électronique expérimentale américaine Katie Gately utilise une pléthore de programmes informatiques pour transformer sa voix en constructions sonores denses et parfois troublantes. Ses compositions imprévisibles vont de l'industriel à des chansons pop ludiques et abstraites, avec un sens de l'humour absurde et une oreille pour le rythme et la mélodie. Elevée à Brooklyn et actuellement basée à Los Angeles, Katie Gately a obtenu un diplôme en production cinématographique et conception sonore de l'Université de Californie du Sud, mais n'a jamais suivi de formation musicale formelle. En 2012, elle a commencé à télécharger ses compositions sur Soundcloud et à la fin 2013, elle avait sorti un EP éponyme de 12 sur Public Information et une cassette EP sur Blue Tapes. En 2015, Katie Gately apparaît sur le LP Fated de Nosaj Thing et remixe la chanson Family de Bjork. Ses deux premiers EP ont été célébrés par NPR, Fact, Quietus, Stereogum, Drowned in Sound, Pop Matters, et bien d'autres.
Brahms ou la passion de la sérénité Amaury Coeytaux, Raphaël Perraud et Geoffroy Couteau brillent au firmament des musiciens français. Unis par une longue complicité musicale et humaine, ils rendent hommage au plus universel des musiciens romantiques... Leur intégrale des trios pour violon, violoncelle et piano de Johannes Brahms est un accomplissement musical et humain, l'hommage de trois musiciens épris de liberté à un compositeur qui refusa sans cesse le jeu social. Défendre chacun des chefs-d'oeuvre de Brahms dit aussi l'exigence musicale de ces interprètes à travers ce programme. écrit en 1891 sous l'impulsion du fameux clarinettiste Richard Muhlfeld, le Trio pour clarinette rouvre la dernière période créatrice de Brahms, qui avait auparavant décidé de renoncer à la composition. Cette oeuvre est considérée comme faisant partie de ses meilleures pièces instrumentales. Elle est ici sublimée par le talent de Nicolas Baldeyrou.
LE GRAND VOYAGEUR MUSICAL TITI ROBIN UNIT LES SONORITES INDIENNES ET L’INTENSITE DU ROCK Depuis plus de 30 ans, Titi Robin navigue aux confluences des cultures tziganes, orientales et européennes, jouant la guitare, l’oud, le bouzouq et demeurant le compositeur exclusif de ces nombreux projets. Après 20 albums, sa musique change de peau et d’outils avec Rebel Diwana. Pour la première fois, l’artiste pose sa voix sur ses propres mots et utilise la guitare électrique, instrument emblématique de la culture occidentale, tout cela sans rien abdiquer de sa vision et de son approche modale, mélodique et rythmique. Recueil de poèmes acérés et sensuels, Rebel Diwana est en vérité la réaffirmation d’un regard aigu sur le monde qui, dans un même mouvement, en saisit la violence et la beauté. POUR CEUX QUI AIMENT Rodolphe Burger, Hubert-Félix Thiéfaine, Erik Marchand, Faiz Ali Faiz
Depuis le succès des Backyard Babies ou des Hellacopters, la Suède est devenue un véritable réservoir inépuisable de groupes de rock. Crazy Lixx est l'un de ces groupes, qui s'est fait remarquer en 2008 lorsque leur guitariste Vic Zino les a quittés pour rejoindre la plus grosse écurie Hardcore Superstar. Leurs deux premiers opus ont été très bien accueillis par la presse internationale. Leur développement n'est pas le fruit d'un marketing intense ou d'un agent au bras long, mais bel et bien d'une rigueur dans les heures de répétition et tournées incessantes. Ce troisième opus est le plus solide de leur discographie. Hautement chargé en adrénaline, l'album est parsemé de clins d'oeil aux années 80 : Skid Row, Def Leppard (pour les harmonies vocales notamment), Bon Jovi, Crashdiet, Aerosmith, etc. Mais, tout en privilégiant le fun et l'accessibilité, la production est très moderne et efficace, notamment du côté des riffs acérés. A consommer sans modération !
La nouvelle perle du sud de Londres, entre ombre et lumière, pose une voix soul sur des instrus entre hip-hop et lo-fi pour un mélange spirituel et profondément attachant.
A l‘heure d‘une Europe en panne d‘amour, l‘histoire de cette voix enchanteresse venue d‘Écosse prouve que l‘Europe de la musique est bien vivante. En effet, après un exil en famille dans notre Languedoc, c‘est finalement de retour en Grande Bretagne que Fraser Anderson est découvert par le label allemand Membran. Il aura fallu 10 ans à cet orfèvre du folk moderne à la voix enchanteresse pour sortir un album sur un label alors que c‘est son quatrième. Avec des participations aussi emblématiques que Danny Thompson (Basse pour John Martyn, Nick Drake), Dick Pearce (trompette, Ronnie Scott Quintet), le Martin Ditcham (percussions, Sade) et Max Middleton (Rhodes avec Jeff Beck, John Martyn), « Little Glass Box » est un album folk immaculé aux effleurements soul jazz, incorrigiblement tendre et enjoué. Les 12 titres de Little Glass Box s ‘affranchissent sans effort des contraintes du temps et de l’espace pour nous embarquer dans un instant unique et suspendu, comme ont su le faire avant lui, à des époques différentes, Leonard Cohen, Nick Drake, Dave Van Ronk ou encore Ray Lamontagne. Tel un artisan passionné et passionnant cet auteur compositeur conte dans un style folk délicieusement nostalgique ses anecdotes de vie en toute simplicité, jouant sans frime... sans concession... quand l’inspiration se présente... naturellement. N’est-ce pas là la marque des plus grands ?
APRÈS L’ACCUEIL DITHYRAMBIQUE ACCORDÉ À SON SIDE PROJECT BLUES, FINK POURSUIT SA TRAJECTOIRE SANS FAUTE ET NOUS LIVRE UN SUBLIME NOUVEL ALBUM AUTHENTIQUE, INTENSE ET À LA PRODUCTION PARFAITEMENT SOIGNÉE Il y a quelques mois à peine, Fink sortait le Sunday Night Blues Club, un projet parallèle tourné vers le blues. L’album eut un accueil presse dithyrambique. Le très prolifique Fin Greenall revient aujourd’hui avec un nouvel album studio, enregistré avec le producteur Fluud aux manettes. Intense, brut mais avec production soignée, cet album marque un retour en grandes formes pour Fink. Au sujet du Sunday Night Blues Club : Poignant mais néanmoins couillu. LES INROCKUPTIBLES Un bijou postmoderne L’OBS Pour ceux qui aiment : Nick Mulvey, Patrick Watson, José Gonzalez
« J’ai attendu longtemps avant d’écouter les 'Sonate en si mineur' de mes grands prédécesseurs, les Maîtres... tous si différents. Car j’ai très tôt fait de cette oeuvre mon histoire, tant j’étais porté par l’événement que je vivais. Cette Sonate peut se décliner à volonté, selon l’inspiration, le caractère, l’humeur de l’interprète... Elle peut suivre l’instant, le sentiment, ou se tenir debout, noble ! Toutes différentes, elles restent pourtant toutes La Sonate de Liszt. » De la Sonate en si aux transcriptions pour piano de Wagner, le romantisme de Franz Liszt trouve en Roger Muraro un interprète de premier choix. Habitué à penser les accords comme des couleurs, le pianiste nous transporte de l’ombre à la lumière avec un jeu tout en nuances, une énergie rayonnante et une virtuosité prodigieuse. Une exécution bouleversante de simplicité, transcendée par une prise de son de référence pour ce premier enregistrement chez La Dolce Volta.
Après la parenthèse musclée, délicieusement drôle et méchante NARCO TERROR, c'est avec un plaisir proche de la jubilation que je vous annonce le retour de NARROW TERENCE! Les frères Puaux reviennent en quartet, accompagnés de leurs complices Alexandre Viudes et Patrik Lerchmüller, pour nous présenter leur 4ème opus! Au fil des douze nouveaux titres, cet album - mixé par Phil Avril - arpente les influences musicales et visuelles du groupe : : du roman noir de Simenon aux cauchemars gothiques d'un Dracula, de Danny Elfman à John Barry... et un duo avec Troy Von Balthazar - autre référence majeure - pour ponctuer le tout. On ressort de ce 'Rumble-O-Rama' comme d'une salle obscure, un peu ébloui, la tête remplie d'images, où se croisent sirènes et assassins, vampires et filles perdues, explosions de rage et bonaces salvatrices. Un album à leur image : : polymorphe, colérique, grand format.
Le nouvel album de la folk star norvégienne, mélodies soignées, guitares brillantes et message universel (en anglais) pour la sauvegarde de la Terre : un régal du genre !
Cap sur Manchester, le quatuor féminin fait du bruit et ça fait du bien ! PINS c’est 4 filles originaires de Manchester à l’énergie rock et au look 90’s. Avec ce nouvel album Wild Nights, le quatuor confirme son ascension sur la scène indé, comme en témoigne le single Too Little Too Late en ligne depuis quelques semaines accompagné d’un clip soutenu par la marque Saint Laurent. Le morceau débute avec une ligne de basse bien présente mais relativement calme pour évoluer au cours du morceau laissant ainsi la batterie rentrer pour un final explosif. Enregistré par Dave Catching (QOTSA, Eagles of Death Metal), Wild Nights est un bel album de 11 titres à paraître sur le prolifique label Bella Union. Après avoir tourné aux côtés de Warpaint, The Fall ou encore Crocodiles, PINS sera sur scène au printemps 2015.
Une version inédite du Requiem en première mondiale ! 1791 : année chargée pour Mozart qui, lorsqu’on lui commande un requiem, travaille déjà sur La Flûte enchantée et doit bientôt livrer La Clémence de Titus. On connait la suite : la commande remise à plus tard, l’épuisement jusqu’à la mort, une oeuvre laissée inachevée et dont la complétion, après plusieurs sollicitations auprès de différents compositeurs, reviendra à Süssmayr. Cette version s’est imposée peu à peu comme la plus proche des intentions de Mozart mais n’est pas exempte de défauts d’écriture ou d’orchestration. En 2016, un jeune compositeur français, Pierre-Henri Dutron, a convaincu René Jacobs de produire son propre réaménagement du Requiem complété par Süssmayr. Créé avec grand succès lors de cinq concerts européens en novembre 2016, cette révision fait l’objet de son premier enregistrement studio, en exclusivité pour harmonia mundi.
Un retravail post-classique de l'album World Be Gone donne naissance à World Beyond ERASURE, le groupe emmené par Andy Bell et Vince Clarke depuis plus de trente ans, sort son nouvel album, World Beyond via Mute. Ce projet est un retravail post-classique de son précédent album World Be Gone. Pour ce faire, ERASURE s'est entouré d'Echo Collective, un collectif de musiciens post-classique de Bruxelles. Les morceaux ainsi retravaillés prennent une nouvelle dimension, dans une atmosphère songeuse visant à partager leur réflection sur le monde actuel et les récents bouleversements politiques. Malgré leur réputation de groupe à la musique synthpop, cette collaboration est une suite naturelle à l'EP du groupe The Two Ring Circus sorti en 1987 sur lequel figurait déjà plusieurs interprétations orchestrales. POUR CEUX QUI AIMENT Pet Shop Boys, Alphaville, Duran Duran, Jimmy Somerville, Depeche Mode
APRÈS L’ACCUEIL DITHYRAMBIQUE ACCORDÉ À SON SIDE PROJECT BLUES, FINK POURSUIT SA TRAJECTOIRE SANS FAUTE ET NOUS LIVRE UN SUBLIME NOUVEL ALBUM AUTHENTIQUE, INTENSE ET À LA PRODUCTION PARFAITEMENT SOIGNÉE Il y a quelques mois à peine, Fink sortait le Sunday Night Blues Club, un projet parallèle tourné vers le blues. L’album eut un accueil presse dithyrambique. Le très prolifique Fin Greenall revient aujourd’hui avec un nouvel album studio, enregistré avec le producteur Fluud aux manettes. Intense, brut mais avec production soignée, cet album marque un retour en grandes formes pour Fink. Au sujet du Sunday Night Blues Club : Poignant mais néanmoins couillu. LES INROCKUPTIBLES Un bijou postmoderne L’OBS Pour ceux qui aiment : Nick Mulvey, Patrick Watson, José Gonzalez
L'album le plus personnel et émotionnel de la carrière du guitariste de Blues-Rock Lorsque j'ai commencé à écrire cet album, j'ai tout de suite su que ce serait l'un des plus gros défis de ma carrière. Pas par manque de matériel ou d'envie, mais parce que j'ai réalisé que si cet album devait transmettre tout ce que j'avais à dire, alors j'aurais à creuser au plus profond de moi-même et à me confronter à des souvenirs et à des émotions auxquels je n'avais pas envie de faire face. Je devrais être totalement honnête dans mon écriture ou cela ne fonctionnerait pas. Mes chansons traitent de l'isolation, du désespoir, et des heures sombres, mais ce n'est pas un album lugubre pour autant : la plupart des chansons ont un ton positif, un tempo entrainant, sont chargées de guitare et doivent être écoutées fort! Je suis incroyablement fier du résultat et trouve cet album particulièrement inspiré. POUR CEUX QUI AIMENT Popa Chubby, Tommy Castro, Lucky Peterson, Joe Bonamassa
Après la parenthèse musclée, délicieusement drôle et méchante NARCO TERROR, c'est avec un plaisir proche de la jubilation que je vous annonce le retour de NARROW TERENCE! Les frères Puaux reviennent en quartet, accompagnés de leurs complices Alexandre Viudes et Patrik Lerchmüller, pour nous présenter leur 4ème opus! Au fil des douze nouveaux titres, cet album - mixé par Phil Avril - arpente les influences musicales et visuelles du groupe : : du roman noir de Simenon aux cauchemars gothiques d'un Dracula, de Danny Elfman à John Barry... et un duo avec Troy Von Balthazar - autre référence majeure - pour ponctuer le tout. On ressort de ce 'Rumble-O-Rama' comme d'une salle obscure, un peu ébloui, la tête remplie d'images, où se croisent sirènes et assassins, vampires et filles perdues, explosions de rage et bonaces salvatrices. Un album à leur image : : polymorphe, colérique, grand format.
20 ans de musique éclectique, unique, rebelle, toujours novatrice Au début des années 90, le reggae, la dub, la bhangra, le rock et les musiques orientales sont des styles étiquetés et séparés. Cette compilation raconte comment une bande de musiciens, DJs, compositeurs et chanteurs se sont retrouvés pour innover, mixant ces différents genres, poussant les premiers synthés et ordinateurs à leur capacité maximale. TRANSGLOBAL UNDERGROUND est né de ce mouvement. Porté par l’incroyable talent de la chanteuse principale Natacha Atlas, le groupe connait très vite le succès, guidant cette dernière vers une éclatante carrière solo. Pourtant, ils n’ont jamais cessé de collaborer afin de maintenir cette vision de la musique qui explose les frontières et conserve un son si particulier, toujours d’actualité, même 20 ans après. POUR CEUX QUI AIMENT MASSIVE ATTACK, BACHAR MAR KHALIFE, GOTAN PROJECT
Le célèbre concerto pour piano en La mineur de Grieg avec le Bergen Philharmonic, qui créa le concerto et Jean-Efflam Bavouzet en soliste L’interprétation du célèbre concerto pour piano de Grieg par Jean- Efflam Bavouzet était très attendue. Cet enregistrement devient un événement quand on sait que le Bergen Philharmonic Orchestra est l’orchestre qui créa le chef d’oeuvre de Grieg. Placé sous la direction d’Edward Gardner, l’orchestre et le soliste donnent une version passionnée, puissamment romantique, sans oublier la majesté du propos nécessaire à l’interprétation de ce concerto porté par une seule idée : l’émancipation de l’humain et l’expression de ses sentiments les plus hauts. En couplage on trouvera un florilège des plus beaux moments avec choeur et orchestre de l’autre chef d’oeuvre de Grieg, le Peer Gynt, tiré d’un conte traditionnel scandinave.
Joel Hoekstra, identifié par des millions de fans comme le guitariste actuel de Whitesnake, s’était déjà taillé une belle réputation dans le milieu rock grâce à son travail avec Night Ranger ou Trans Siberian Orchestra. Aujourd’hui, entouré d’un casting de toute première classe, il fait paraître chez Frontiers le premier album de son nouveau « side project », Joel Hoekstra’s 13. « Il y a quelques années, j’avais fait paraître trois albums solo principalement instrumentaux et axés sur la guitare. Mais mon souhait actuel était de réaliser cette fois un enregistrement plus élaboré en termes de production, d’arrangements et de composition, dans un genre pour lequel je suis davantage reconnu, le rock mélodique. C’est ainsi que j’ai créé mon propre groupe avec certains de mes musiciens favoris ». Avec à ses côtés des artistes de la trempe de Jeff Scott Soto (chant), Russell Allen (chant), Tony Franklin (basse), Vinny Appice (batterie) et Derek Sherinian (claviers), le guitariste a produit un album rock d’excellente facture, que l’on peut décrire comme la rencontre de Dio, pour les passages les plus « heavy », et de Foreigner, pour le côté plus « smooth ». Cet album, qui traite par ailleurs des grandes étapes de l’existence et de ses vicissitudes, a été conçu avant que Joel Hoekstra rejoigne Foreigner et a reçu le soutien entier de David Coverdale.
Parfois, les projets les plus intéressants sont ceux créés dans des circonstances inhabituelles. C’est la preuve pour celui du groupe Down’N’Outz, mené par le chanteur des Def Leppard, Joe Elliott, secondé par le groupe The Quireboys. En 2009, ils se sont formés lors du concert légendaire d’hommage à Mott The Hoople au Hammersmith Odeon. Joe Elliott (au chant, à la guitare et au piano), est accompagné des membres de Quireboys : Paul Guerin à la guitare, Guy Griffin, également à la guitare, Keith Weir au piano, Phil Martini à la batterie, et pour finir Ronnie Garrity à la basse, membre de Raw Glory. S’ensuivit l’accueil enthousiaste du public, cette formation d’une nuit a créé un projet d’une vie qui sort une nouvelle pépite. Le groupe a déjà sorti deux albums uniquement en Angleterre et aux USA. Ces albums sont entièrement construits à partir de cover de musiques d’artistes tels que Mott The Hoople, British Lions et Ian Hunter.
Au mitan de l’année 2014, George Lynch et Oni Logan se rencontrent en studio et conviennent d’enregistrer un nouvel album studio de Lynch Mob. Voici donc Rebel, leur second opus pour Frontiers. Sur cet enregistrement, on retrouve les musiciens vétérans Jeff Pilson à la basse (ex Dokken et Dio, actuellement avec Foreigner) et Brian Tichy à la batterie (Whitesnake, Billy Idol, Slash, etc.); cette section rythmique assure une solide fondation à cet édifice qui résonne tel un véritable wall of sound. Chris « The Wizard » Collier, sorcier de la production, est aux manettes pour l’ensemble du processus d’enregistrement. Le timbre naturel des instruments est ainsi respecté et les parties vocales sonnent de façon très aérée et réaliste. Conclusion : le duo Lynch-Logan, très bien épaulé, propose un hard rock stylé 80’ d’excellente facture avec une production ample teintée de sonorités groove et blues.
Depuis le succès des Backyard Babies ou des Hellacopters, la Suède est devenue un véritable réservoir inépuisable de groupes de rock. Crazy Lixx est l'un de ces groupes, qui s'est fait remarquer en 2008 lorsque leur guitariste Vic Zino les a quittés pour rejoindre la plus grosse écurie Hardcore Superstar. Leurs deux premiers opus ont été très bien accueillis par la presse internationale. Leur développement n'est pas le fruit d'un marketing intense ou d'un agent au bras long, mais bel et bien d'une rigueur dans les heures de répétition et tournées incessantes. Ce troisième opus est le plus solide de leur discographie. Hautement chargé en adrénaline, l'album est parsemé de clins d'oeil aux années 80 : Skid Row, Def Leppard (pour les harmonies vocales notamment), Bon Jovi, Crashdiet, Aerosmith, etc. Mais, tout en privilégiant le fun et l'accessibilité, la production est très moderne et efficace, notamment du côté des riffs acérés. A consommer sans modération !
En produisant « Reciprocity », Olivier Le Goas réalise un rêve de longue date. Avec Kevin Hays au piano, Nir Felder à la guitare et Phil Donkin à la contrebasse, il s'entoure de musiciens internationalement connus et forme avec eux le quartet idéal pour interpréter ses compositions. Le batteur compose ses morceaux au piano, bien qu'il n'ait jusqu'à présent jamais utilisé cet instrument dans ses albums. Pour la première fois, il l'intègre donc à ses compositions à travers le jeu de Kevin Hays. A quatre, ils font de Reciprocity un album indispensable. Olivier Le Goas compose avec un véritable sens de la musicalité, du lyrisme, et un goût prononcé du détail. Il donne aux musiciens un réel espace de liberté, leur permettant de s'épanouir au fil des morceaux. Un album mélodique, dans lequel Olivier Le Goas joue délicatement avec les contrastes, entre groove, blues et folk.
Le trio de Los Angeles revient avec un nouvel album au hip-hop radical, insoumis et aventureux La visionnaire de science-fiction Octavia Butler a déclaré un jour qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais il y a de nouveaux soleils. L'aphorisme pourrait s'appliquer à n'importe quelle forme d'art où les contours de base sont fixés, mais l'appétit pour l'innovation reste infini. Entrez dans Clipping, les maîtres du genre de la fiction flash dans un monde hip-hop solidement enraciné dans les mémoires. Si les confessionnaux à la première personne règnent historiquement, le trio de rappeurs Daveed Diggs et les producteurs William Hutson et Jonathan Snipes ont passé la dernière demi-décennie à terraformer leur propre terrain, rempli de labyrinthes conceptuels et de chaos industriel. Ils ont conjuré une émanation mutante de l'avenir, construite à des angles bizarres sur les fondations sacrées du passé. Leur troisième album pour Sub Pop, There Existed an Addiction to Blood, les trouve en train d'interpréter une autre secte de rap à travers leur lentille singulière. Il s'agit de la transmutation de l'horreur par le clip, un sous-genre volontairement absurde et créativement significatif qui a fleuri au milieu des années 90. C'est un noyau d'horreur qui absorbe le sang passé et le replante dans un organisme différent, immortel mais dangereusement vivant. C'est un nouveau soleil, aveuglément lumineux et construit pour brûler vos rétines.
Le trio de Los Angeles revient avec un nouvel album au hip-hop radical, insoumis et aventureux La visionnaire de science-fiction Octavia Butler a déclaré un jour qu'il n'y a rien de nouveau sous le soleil, mais il y a de nouveaux soleils. L'aphorisme pourrait s'appliquer à n'importe quelle forme d'art où les contours de base sont fixés, mais l'appétit pour l'innovation reste infini. Entrez dans Clipping, les maîtres du genre de la fiction flash dans un monde hip-hop solidement enraciné dans les mémoires. Si les confessionnaux à la première personne règnent historiquement, le trio de rappeurs Daveed Diggs et les producteurs William Hutson et Jonathan Snipes ont passé la dernière demi-décennie à terraformer leur propre terrain, rempli de labyrinthes conceptuels et de chaos industriel. Ils ont conjuré une émanation mutante de l'avenir, construite à des angles bizarres sur les fondations sacrées du passé. Leur troisième album pour Sub Pop, There Existed an Addiction to Blood, les trouve en train d'interpréter une autre secte de rap à travers leur lentille singulière. Il s'agit de la transmutation de l'horreur par le clip, un sous-genre volontairement absurde et créativement significatif qui a fleuri au milieu des années 90. C'est un noyau d'horreur qui absorbe le sang passé et le replante dans un organisme différent, immortel mais dangereusement vivant. C'est un nouveau soleil, aveuglément lumineux et construit pour brûler vos rétines.
La BO du drame historique de Akira Kurosawa en version LP. Hayasaka signe une composition plutôt symphonique pour l’un des films japonais les plus célèbres dans le monde. Edition spéciale en vinyle 180grammes.
Pour son deuxième album sur Chandos, le jeune Ferio Saxophone Quartet présente un ensemble unique d'arrangements marquants du répertoire baroque, de Corelli à Handel en passant par Bach.
Le groupe Mama Kaya chante pour les plus grands de la famille. Vocal et instrumental à souhait, textes poétiques ou nostalgiques, ce disque plein de couleurs tourne comme une ronde de chansons.
Ripples de Malia, est une relecture blues et acoustique de son album de 2004 Echoes Of Dreams En 2004, la voix jazzy pleine de soul de la chanteuse Malia ensorcelait le public et la critique avec un album resté longtemps un favori, intitulé Echoes Of Dreams. L'album présenté ici n'est pas un remake mais la nouvelle version de titres extraits de l'album de 2004, dans un format musical complètement différent. Pour rendre un hommage sincère à ses racines africaines, Malia a choisi de donner à cette nouvelle version le son d'un blues profond, gorgé de soul qui met en valeur plus encore la force et la passion véhiculées par sa voix puissante. Le pianiste Alexandre Saada se fait l'accompagnateur et l'arrangeur subtil de cette aventure musicale qui emporte au loin la version initiale, comme les vagues sur l'océan... ripples... POUR CEUX QUI AIMENT Nina Simone, Terry Callier
L’attente d’un DVD live de VANDEN PLAS va enfin cesser ! Après leur seul et unique « Spirit of live », enregistré à Paris (Elysée Montmartre) et sorti en 2000, le groupe sort « The Seraphic Live Works ». Nul besoin de prouver la qualité de leurs performances scéniques pour ce groupe de prog-metal, notamment après des tournées dans de nombreux pays et une apparition sur le Prog Power Festival à Atlanta en 2011. Raison pour laquelle les VANDEN PLAS ont décidé de partager une nouvelle fois leur expérience scénique avec leurs fans... « The Seraphic Live Works » contient un CD et un DVD en édition limitée. Il met en scène un groupe à l’apologie de sa notoriété, avec un public euphorique face à eux. L’énergie qui découle de se live va marquer les esprits éternellement ! A ne pas rater : La version de onze minutes de « Silently » est une démonstration explosive de Prog-Metal !
La tradition et la modernité, le corps et l'âme, ces forces opposées sont précisément la matière première du clarinettiste Rolf Khun, patriarche du jazz libre européen Rolf Khun a d'abord été connu par le biais de son frère le pianiste Joachim Khun, avec qui il incarne le jazz libre européen. Avec cet enregistrement Yellow & Blue Rolf Khun continue, à 88 ans, à défricher de nouveaux territoires : ici il revisite des ballades éternelles dans un format qui intègre le piano poétique de Franck Chastebier, la basse subtile de Lisa Wulff et les percussions brillantes de Tupac Mantilla. Sur le choix de ce répertoire, Rolf Khun s'explique en toute simplicité : J'ai choisi quelques-unes de mes ballades préférées pour ce disque, sans aucun effet de mode, mais parce qu'elles sont éternelles et poignantes. POUR CEUX QUI AIMENT Joachim Kuhn, Vienna Art Orchestra, Tim Berne
Go big or go home est une phrase que nous avons tous murmurée, criée ou entendue plusieurs fois dans notre vie. Pour les hard rockers suédois Crashdiet, c'est l'expression phare de leur motivation depuis leurs premiers pas au début des années 2000. Le groupe a connu des turbulences dans sa carrière, avec des décès, des changements de line-up, et une histoire d'abus de substances qui ont fait rougir certains hard rockers légendaires des années 80. Cependant, les membres de Crashdiet sont aussi connus pour se relever et retourner au combat à chaque fois. Leur mélange indéniable de rock des années 80 et d'éléments punk leur a permis de se faire un nom dans la renaissance du genre sleaze et glam (ou hair metal). En septembre 2019, ils sortiront leur cinquième album studio Rust, suivi d'une tournée européenne avec le groupe norvégien The Cruel Intentions et les suédois Highride.
Parmi les artistes qui ont cotoyé Benjamin Britten, un personnage hors du commun a focalisé l'attention du compositeur anglais : Mstislav Rostropovitch. L'entente qui s'établit entre les deux hommes aboutit à la création d'une sonate pour violoncelle et piano donnée le 7 juillet 1961 au Festival d'Aldeburgh, et de la Symphonie pour violoncelle et orchestre que Rostropovitch joua en première audition dans la grande salle du conservatoire de Moscou le 12 mars 1964. Le musicien russe a raconté avec son humour coutumier les circonstances de la création des 3 Suites pour violoncelle de son illustre ami britannique : «[...] Britten devait me présenter à la princesse Mary (soeur de la reine mère) qui vivait au château d'Harewood dans le Yorkshire. Je décidai que je devais faire une révérence avec rotation à 360° et génuflexion - à peu près ce que j'avais vu faire dans les ballets de Tchaikovsky au Bolchoï. Benjamin, effrayé à l'idée de tant d'extravagance, passa la majeure partie du voyage à tenter de m'en dissuader. [...] Juste avant d'arriver à Harewood, nous nous arrêtâmes à Lincoln pour déjeuner. Britten était dans un état de quasi-panique. C'est alors que j'eus un éclair de génie. Je me saisis d'un menu du restaurant et y rédigeai un contrat moitié en allemand, moitié en charabia qui débutait ainsi : «Je soussigné, Benjamin Britten, en échange de la suppression de la révérence que Slava devait faire à Son Altesse Royale, m'engage à lui écrire trois grandes oeuvres pour violoncelle.» Il signa et sous peu remplit son contrat : c'est ainsi que virent le jour trois oeuvres de génie, les trois Suites pour violoncelle seul.» Après les suites de Bach, les suites de Britten sont le deuxième sommet auquel les violoncellistes doivent se mesurer dans leur vie. Véritables chefs-d'oeuvre de musicalité nécessitant une technique plus qu'exigeante, ces trois monuments font partie de ces morceaux qu'on met une vie à peaufiner. Le jeune Antoine Pierlot s'est lancé à l'ascension de ces crêtes et nous offre sa grande virtuosité dans ce programme enregistré live aux Flâneries Musicales de Reims. Il fait sonner son instrument aussi bien dans l'ample déclamation ouvrant la Suite n°2 que dans les pizz nerveux de la «serenata» de la Suite n°1, ou dans les ricochets galopants, pleins de noblesse ibérique, de la «marcia». Antoine Pierlot triomphait en 2009 dans le cloître Saint-Remi de Reims avec les trois suites de Bach. La maîtrise de son instrument et son extrême musicalité ne sont plus à vanter. La filiation de Bach à Britten est évidente. Antoine Pierlot n'a aucun mal à nous en convaincre.
Doomsquad a commencé en 2010 lorsque les frères et soeurs Trevor, Jaclyn et Allie Blumas ont enregistré leurs premiers morceaux dans un style folk artisanal. La fratrie a ensuite très vite fait la découverte de la trance et du beatmaking éléctronique. Leur jeune projet, porté par leur fascination pour la culture dance et les rythmes, a vite fleuri en un vrai projet artistique. Depuis, le trio canadien est passé par une techno aux atmosphères sombres et méditatives avec leur premier abum Kalaboogie, puis s’éloignant de leurs origines avec l’EP Pagentry Suite. On voit alors apparaître des synthés disco agrémentés de beats inspirés des musiques africaines contrastant avec des voix franches et des paroles tranchantes sur les thèmes de la myoginie ou du consumérisme. Cette année sortira Total Time, le second album du groupe, écrit et enregistré dans le désert du Nouveau-Mexique. Le groupe revient ici à ses origines et offre des beats sombres entrecoupés de chants incantatoires et hypnotiques. Les titres ont été enregistrés avec de nombreux collaborateurs et tout particulièrement les jumeaux Jesse et Josh Hasko (North America) qui intègrent de surcroit la formation live de Doomsquad. Imaginées pour emmener l’auditeur à travers une expérience de possession du temps, d’intemporalité, les chansons de Total Time sont également faites pour le pousser sur la piste de danse.
Après 30 ans de carrière, 20 albums à son compte et des reprises par DEATH CAB FOR CUTIE, THE FLAMING LIPS, TOM WAITS, BECK et TV ON THE RADIO, le légendaire DANIEL JOHNSTON se met aujourd'hui à la bande dessinée avec 'Space Ducks : An Infinite Comic Book of Musical Greatness' don't il signe la bande originale. On y retrouve sept titres originaux du grand JOHNSTON, dont le dernier album remonte 2009, ainsi que des titres inédits de UNKNOWN MORTAL ORCHESTRA, JAKE BUGG, DIE MASON DIE, ELEANOR FRIEDBERGER, DEER TICK et FRUIT BATS. Tous les morceaux reprennent en choeur la thématique psychédélique des «Space Ducks», et nous entraînent dans l'univers visuel et sonore déjanté de l'artiste touche-à-tout, icône du mouvement musical lo-fi. Et pour mieux savourer la bande originale, rien de tel que la bande dessinée de 24 pages contenue dans l'album. Un régal pour les yeux et les oreilles !
Le trio américain n’a jamais été réputé pour la bonne santé mentale de sa musique, et tant mieux. Et sur les cinq albums parus entre 2001 et 2010, aucun manque de sincérité n’est à déplorer : au contraire, Angus Andrew, Aaron Hemphill et Julian Gross se sont toujours échinés à faire de leur musique un terrain vague d’expérimentations. À l’auditeur de s’immiscer dans leur univers déséquilibré, et de se laisser convaincre. Ce qui n’est pas très difficile. Pour ce WIXIW (à prononcer wish you) successeur du réussi Sisterworld (2010), Liars a décidé de frapper un grand coup. Tout en préservant farouchement leur aura post-rock expérimentale, le groupe s’aventure dans des contrées électronico-chamaniques. D’une lenteur toute en tension, The Exact Color of Doubt introduit parfaitement ce sixième album. Après l’inquiétant Octagon, dont le tribal synthétique est pour le moins efficace, No. 1 Against the Rush s’impose grâce à ses beats accrocheurs et à un véritable potentiel tubesque - étrange mélange inspiré de new wave et de trip-hop. La suite respecte le même cahier des charges : créer une électronique transcendantale favorisée par des morceaux sous hypnose tels que Ill Valley Prodigies, Who is The Hunter et l’envoûtant Wixiw, complainte amoureuse quelque peu dérangée. Enfin, le tumultueux Brats et le folk saccadé d’Annual Moon Words ferment ce disque qui, à l’instar du reste de la discographie de Liars, divisera le public. Imbitable pour certains, passionnant pour d’autres, WIXIW témoigne cependant d’un investissement personnel hors norme. Produit par le trio avec l’aide de Daniel Miller, proche de Depeche Mode et célèbre fondateur (désormais directeur artistique) de leur label Mute, le disque n’est peut-être pas aussi dérangeant qu’il devrait l’être. Mais Liars réussit toujours à happer l’auditeur et, mieux encore, à transformer un kidnapping intempestif en plongée initiatique en eaux troubles. Bien joué. Sophie Rosemont - Copyright 2017 Music Story
Le trio américain n’a jamais été réputé pour la bonne santé mentale de sa musique, et tant mieux. Et sur les cinq albums parus entre 2001 et 2010, aucun manque de sincérité n’est à déplorer : au contraire, Angus Andrew, Aaron Hemphill et Julian Gross se sont toujours échinés à faire de leur musique un terrain vague d’expérimentations. À l’auditeur de s’immiscer dans leur univers déséquilibré, et de se laisser convaincre. Ce qui n’est pas très difficile. Pour ce WIXIW (à prononcer wish you) successeur du réussi Sisterworld (2010), Liars a décidé de frapper un grand coup. Tout en préservant farouchement leur aura post-rock expérimentale, le groupe s’aventure dans des contrées électronico-chamaniques. D’une lenteur toute en tension, The Exact Color of Doubt introduit parfaitement ce sixième album. Après l’inquiétant Octagon, dont le tribal synthétique est pour le moins efficace, No. 1 Against the Rush s’impose grâce à ses beats accrocheurs et à un véritable potentiel tubesque - étrange mélange inspiré de new wave et de trip-hop. La suite respecte le même cahier des charges : créer une électronique transcendantale favorisée par des morceaux sous hypnose tels que Ill Valley Prodigies, Who is The Hunter et l’envoûtant Wixiw, complainte amoureuse quelque peu dérangée. Enfin, le tumultueux Brats et le folk saccadé d’Annual Moon Words ferment ce disque qui, à l’instar du reste de la discographie de Liars, divisera le public. Imbitable pour certains, passionnant pour d’autres, WIXIW témoigne cependant d’un investissement personnel hors norme. Produit par le trio avec l’aide de Daniel Miller, proche de Depeche Mode et célèbre fondateur (désormais directeur artistique) de leur label Mute, le disque n’est peut-être pas aussi dérangeant qu’il devrait l’être. Mais Liars réussit toujours à happer l’auditeur et, mieux encore, à transformer un kidnapping intempestif en plongée initiatique en eaux troubles. Bien joué. Sophie Rosemont - Copyright 2017 Music Story
La divine prestation des chantres de la pop atmosphérique dans un théâtre antique depuis sa formation en 1990 à Liverpool, Anathema, tout en restant fidèle à ses idéaux, a embarqué dans un long voyage musical qui l'a vu émerger comme pionnier du metal mélodique pour devenir aujourd'hui le fer de lance d'une pop atmosphérique hors normes. Avec le succès de leur dernier album « Weather Systems », les anglais ont réussi à se surpasser une fois de plus pour porter encore plus loin leur merveilleuse alchimie musicale. On les retrouve ici sur scène lors du concert d'ouverture de la dernière tournée, en Europe, en septembre dernier. Anathema est capturé ici au sommet de son art dans le somptueux théâtre romain de Plovdiv en Bulgarie, accompagné d'un orchestre philarmonique. Bref, un grand moment de musique et un document unique qui ravira tous les nombreux fans d'Anathema qui auront à coeur de redécouvrir les magnifiques versions live d'une partie du dernier album.
L'édition deluxe d'anniversaire du chef d'oeuvre folk de Iron & Wine ! Pour le 15ème anniversaire de l'album, Sub Pop sort une édition deluxe comprenant huit démos inédites, de nouvelles illustrations et un livret de 12 pages contenant des notes de l'auteure et journaliste musical Amanda Petrusich. Sam Beam, alias Iron & Wine, a sorti Our Endless Numbered Days, son deuxième album, en mars 2004. Il a suivi l'album The Creek Drank The Cradle (sorti en 2002) - un véritable trésor. Our Endless Numbered Days a été enregistré à Chicago et était le premier d'une série de sorties produites par Brian Deck (Red Red Meat, Modest Mouse, Ugly Casanova, etc.). L'album, qui s'est vendu à plus de 556 000 exemplaires, a marqué de nombreuses premières pour Beam, autant sur le plan professionnel que personnel, et comme Petrusich dit, dans ses notes : Our Endless Numbered Days est un disque intemporel sur le passage du temps.
Doomsquad a commencé en 2010 lorsque les frères et soeurs Trevor, Jaclyn et Allie Blumas ont enregistré leurs premiers morceaux dans un style folk artisanal. La fratrie a ensuite très vite fait la découverte de la trance et du beatmaking éléctronique. Leur jeune projet, porté par leur fascination pour la culture dance et les rythmes, a vite fleuri en un vrai projet artistique. Depuis, le trio canadien est passé par une techno aux atmosphères sombres et méditatives avec leur premier abum Kalaboogie, puis s’éloignant de leurs origines avec l’EP Pagentry Suite. On voit alors apparaître des synthés disco agrémentés de beats inspirés des musiques africaines contrastant avec des voix franches et des paroles tranchantes sur les thèmes de la myoginie ou du consumérisme. Cette année sortira Total Time, le second album du groupe, écrit et enregistré dans le désert du Nouveau-Mexique. Le groupe revient ici à ses origines et offre des beats sombres entrecoupés de chants incantatoires et hypnotiques. Les titres ont été enregistrés avec de nombreux collaborateurs et tout particulièrement les jumeaux Jesse et Josh Hasko (North America) qui intègrent de surcroit la formation live de Doomsquad. Imaginées pour emmener l’auditeur à travers une expérience de possession du temps, d’intemporalité, les chansons de Total Time sont également faites pour le pousser sur la piste de danse.
Après un premier enregistrement qui juxtaposait avec audace Webern, Beethoven et Yun, c’est avec passion que les jeunes musiciens du Novus Quartet gravent deux oeuvres essentielles de la musique de chambre de Tchaïkovski : le Premier Quatuor et le Sextuor «Souvenir de Florence» - pour lequel les musiciens sont rejoints par la violoncelliste Ophélie Gaillard et l’altiste Lise Berthaud. Mises en résonance, les deux oeuvres, jalons de la carrière du compositeur russe (la première est écrite en 1871, la seconde en 1887), donnent à entendre l’inclination de Tchaïkovski pour les mélodies au caractère populaire. Dans ce répertoire bien servi, technique et clarté sont au service de l’expression musicale. Les cordes fougueuses du Novus Quartet déploient une sonorité pleine et chaleureuse qui impressionne d’homogénéité, invite intensément au souvenir dans les mouvements lents, et restitue toute l’exaltation lyrique de l’univers poétique de Tchaïkovski.
Pour conclure en beauté l'année Couperin, Christophe Rousset et ses Talens Lyriques livrent ici une version longuement mûrie des Nations, d'une grâce désarmante et fidèle à l'éclairante leçon de Couperin, qui aime mieux ce qui le touche que ce qui le surprend. Les Nations, quatre concerts constitués chacun d'une sonate et d'une suite, reprennent avec inventivité des compositions anciennes que Couperin renomme pour l'occasion. Probablement inspiré par des pages de Corelli, dont les Livres de sonates en trio paraissent dans les années 1680, Couperin compose La Pucelle, La Visionnaire et L'Astrée. Lorsqu'il entre à la Chapelle royale, ces trois sonates, rejointes par une quatrième, La Convalescente, deviennent La Française, L'Espagnole, L'Impériale et La Piémontaise. Leurs titres font allusion aux quatre grands royaumes que sont la France, l'Espagne, l'Angleterre et l'Italie. Précis et solennels, ces noms nimbent pourtant d'un charme mystérieux ces pièces car seuls les styles français et italien s'y mêlent.
Le retour de l'artisan de la country soul moderne KARL BLAU, musicien basé à Anacortes dans l'état de Washington, présente son nouvel album Out Her Space à paraître le 17 novembre via Bella Union. Compositeur très prolifique depuis 20 ans, c'est en 2016 que le public européen découvre avec plaisir le premier album acclamé Introducing Karl Blau. Out Her Space est un travail plus personnel, engagé, parcouru de thématiques sociales comme l'égalité des sexes avec toujours pour toile de fond une Amérique du Nord qui s'embrase politiquement. On y redécouvre un artiste pluriel, aux productions eclétiques très travaillées. KARL BLAU développe une country soul précieuse tout en y intégrant des élements folk, afro-pop et des souffles de jazz; en résulte une musique sophistiquée fluide, douce et légère, propice à l'émotion. POUR CEUX QUI AIMENT Father John Misty, Julia Jacklin, Bonnie Prince Billy
Rééditions en vinyle des trois premiers mythiques albums de Sniper : Du rire aux larmes', Gravé dans la roche' et Trait pour trait' Du rire aux larmes' (2001), Gravé dans la roche' (2003) et Trait pour trait' (2006), les trois albums qui ont fait la notoriété du groupe de hip-hop français Sniper, ressortent en vinyle, après plus de 10 ans d'absence dans les bacs. En 2001, Du rire aux larmes', leur premier album, rencontre un franc succès dans le milieu underground parisien et compte plus de 200 000 exemplaires vendus, un succès confirmé par l'album Gravé dans la roche', vendu à plus de 600 000 exemplaires, certifié double disque de platine et largement soutenu par Skyrock et NRJ. Après trois ans d'absence devant le grand public, Sniper revient avec un troisième album, devenu disque de platine.
Le grand retour d'une des plus grandes songwriter américaine ! L'écriture s'est faite pendant la grossesse de Sharon, entre ses cours en école de psychologie et les auditions pour la série The OA. Entre les heures de tournage de la série naquit le projet Remind Me Tomorrow. En dehors de l'écran, elle eut l'occasion d'écrire sa première B.O. pour le film Strange Weather de Katherine Dieckmann ainsi que le titre qui clôt le show de Tig Notaro, Tig. Les démos de Remind Me Tomorrow sont passés entre les mains du producteur John Congleton, qui a réalisé les arrangements. Utilisant les références de Van Etten - Suicide, Portishead et Skeleton Tree de Nick Cave - le producteur a transposé la démo de Remind Me Tomorrow, contribuant à rénover la signature musicale de Van Etten, rendant l'album plus énergique que minimal et méditatif. Les chansons résonnent toujours autant, les thèmes restent une approche honnête et subtile de l'amour et de la nostalgie, mais Congleton a implanté de nouvelles particularités au son de Van Etten.
Le grand retour d'une des plus grandes songwriter américaine ! L'écriture s'est faite pendant la grossesse de Sharon, entre ses cours en école de psychologie et les auditions pour la série The OA. Entre les heures de tournage de la série naquit le projet Remind Me Tomorrow. En dehors de l'écran, elle eut l'occasion d'écrire sa première B.O. pour le film Strange Weather de Katherine Dieckmann ainsi que le titre qui clôt le show de Tig Notaro, Tig. Les démos de Remind Me Tomorrow sont passés entre les mains du producteur John Congleton, qui a réalisé les arrangements. Utilisant les références de Van Etten - Suicide, Portishead et Skeleton Tree de Nick Cave - le producteur a transposé la démo de Remind Me Tomorrow, contribuant à rénover la signature musicale de Van Etten, rendant l'album plus énergique que minimal et méditatif. Les chansons résonnent toujours autant, les thèmes restent une approche honnête et subtile de l'amour et de la nostalgie, mais Congleton a implanté de nouvelles particularités au son de Van Etten.
Un titre gouailleur post-punk, porté par Grian Chatten, le chanteur a l'accent irlandais prononcé. Une nouvelle réussite pour la formation rock qui commence sérieusement à faire parler d'elle !
Le premier enregistrement du National Youth Orchestra of Great Britain : toute la force de la jeunesse musicale anglaise pour deux oeuvres magistrales sous la direction de Sir Edward Gardner...
Par leur profonde complicité, ce duo a méticuleusement façonné un diamant musical étincelant et aux multiples nuances L'univers sonore de Kristallen se délecte du moment où les surfaces et les bords des cristaux scintillent, et durant lequel se détachent des couleurs inattendues. Il y a un certain calme, et aussi de la place pour que l'imagination se déploie. Nils Landgren et Jan Lundgren ont une vision cohérente du jazz de chambre lyrique qui coule doucement et naturellement. Plutôt que de réclamer notre attention, c'est une musique qui révèle sa vraie beauté quand on l'écoute attentivement. Leur façon instinctive d'intérargir pouvait déjà être admirée sur leur hommage à Leonard Bernstein, Some Other Time. Aujourd'hui, leur sixième sens, leur approche authentique et leur goût pour les mêmes styles musicaux est d'autant plus évident. Un esprit nordique, des émotions profondément romantiques, une coloration impressionniste et une affirmation de la tradition du jazz américain : tout cela imprègne Kristallen et lui apporte une magie particulière.